Posters / Transfusion Clinique et Biologique 22 (2015) 215–272
05. Vigilance (hémo-, identito-, bio-, matério- et réacto-vigilance, incidents et accidents) P048
Transfusion en milieu gériatrique – étude des effets indésirables receveurs
E. Daligand , G. Barday , P. Moncharmont ∗ , F. Meyer , Les correspondants d’hémovigilance Rh& EFS Rhône-Alpes site de Lyon Gerland, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Moncharmont) Introduction En France, plus de la moitié des transfusions sont pratiquées chez des patients âgés de plus de 70 ans. Afin d’apprécier les effets indésirables receveurs (EIR) chez les patients transfusés en milieu gériatrique, une étude a été réalisée sur une période de 3 ans. Matériel et méthodes Les fiches d’EIR (FEIR) de patients hospitalisés et transfusés en service de gériatrie dans des établissements de soins de la région Rhône-Alpes ont été extraites du ficher national de télé-déclaration e-FIT et analysées. Le type de pathologie, la catégorie diagnostique des EIR, leur gravité, le produit sanguin labile (PSL) en cause et son imputabilité ont été évaluées. Résultats Du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2013, 2130 EIR sont survenus, dont 102 pour des patients transfusés en gériatrie (4,8 %) incluant 56 femmes et 46 hommes de 85,2 ans d’âge moyen. Dix-neuf patients présentaient un cancer (18,6 %) et l’anémie était l’indication majeure de la transfusion (94 FEIR, 92,2 %). La réaction hypertensive était l’EIR le plus fréquent (28 cas, 27,5 %) suivie de la réaction fébrile non hémolytique (24 cas, 23,5 %) et de l’alloimmunisation isolée (22 cas, 21,5 %). Sur le plan de la gravité, 98 EIR étaient de grade 1 (non sévère) (96,1 %) et 4 de grade 2 (sévère) dont 2 œdèmes pulmonaires de surcharge. Aucun EIR de grade 3 (menace vitale immédiate) ou 4 (décès) n’a été notifié. Le concentré de globules rouges était le PSL exclusivement en cause. Le caractère probable ou certain de l’imputabilité a été établi dans 70 cas (68,6 %). Conclusion Le nombre de FEIR chez les patients transfusés en milieu gériatrique est faible (4,8 %). La réaction hypertensive est l’EIR le plus fréquent (27,5 %). Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2015.06.050 P049
Effets indésirables graves donneurs (EIGD) 2010–2014, EFS Châteauroux A. Riga 1 , T. Sapey 1,∗ , J.-Y. Py 2 EFS centre atlantique, Châteauroux, France 2 EFS centre atlantique, Orléans, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (T. Sapey)
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Introduction En 2013, l’incidence nationale était de 155,7 EIGD pour 100 000 dons dont 82 % étaient de grade 2. Le but de notre étude était de décrire le profil du candidat au don du sang ayant eu un EIGD dans notre centre. Matériel et méthode L’étude contient tous les EIGD supérieurs au grade 1 survenus sur le site de Châteauroux (collecte mobile, collecte en site fixe) de janvier 2010 au 31 octobre 2014. Nous avons analysé 37 paramètres à partir des fiches e-fit et du logiciel In-log. Résultats Nous avons recensé 82 EIGD pour 72 553 dons (incidence de 113,02 EIGD pour 100 000 dons). Quarante et un hommes et 41 femmes, d’âge moyen : 39 ans (18–66). Nous avons trouvé 74 malaises vagaux, 5 hématomes, 2 blessures artérielles et une réaction au citrate. Dans 90 % l’EIGD était immédiat et de grade 2 dans 85 % des cas. Dans 37 % des cas il s’agissait d’un premier don, en rapport avec du sang total dans 87 %. L’apparition d’un EIGD entraînait un arrêt définitif de tout don dans 65 % des cas avec près de 80 % s’il s’agissait d’un premier don. Soixante-treize pour cent des EIGD sous la forme d’un malaise vagal avaient lieu pendant le prélèvement ou dans les 5 minutes qui suivaient son arrêt. Soixante et
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un pour cent d’hommes. Dans 44 % il s’agissait d’un premier don. Cela entraînait un arrêt définitif de tout don dans 76 %. Vingt-sept pour cent des EIGD sous la forme d’un malaise vagal avaient lieu audelà de 5 min après la fin du prélèvement. Soixante-quinze pour cent de femmes. Dans 30 % il s’agissait d’un premier don. Cela entraînait un arrêt définitif de tout don dans 30 %. Conclusion Lorsque l’EIGD sous la forme d’un malaise vagal se produit pendant le prélèvement ou dans les 5 minutes qui suivent son arrêt, il entraîne un arrêt définitif de tout don dans 76 % des cas. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2015.06.051 P050
Effets indésirables cardiovasculaires chez les donneurs de sang total et en aphérèse : une étude cas-témoins D. Narbey 1 , A.-M. Fillet 1,∗ , P. Tiberghien 2 , R. Djoudi 1 1 Direction médicale, EFS, La plaine Saint-Denis, France 2 DGD médecine, recherche, innovation, La plaine Saint-Denis, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A.-M. Fillet) L’aphérèse a été décrite comme un facteur de risque d’effet indésirable cardiovasculaire (EICV) par rapport au don de sang total (ST). Les données d’hémovigilance en France de 2012 et 2013 rapportent 13 cas d’EICV après aphérèse sur les 736 255 dons effectués (0,0018 %) versus 37 après dons de ST sur les 5 201 391 dons effectués (0,0007 %) (p = 0,003). Pour étudier un possible lien entre survenue d’EICV et type de don, nous avons mené une étude rétrospective cas-témoins. Les cas d’EICV de toute imputabilité, sauf exclue et improbable, ont été collectés en 2012–2013. Quatre témoins par cas, appariés sur la région et la date du don, ont été sélectionnés aléatoirement parmi les donneurs. Des variables d’intérêt (sexe, IMC, groupe sanguin, type de prélèvement) ont été étudiées. Des EICV sont survenus chez 50 donneurs parmi les 5 937 646 dons effectués (0,0008 %) et se répartissent ainsi : 3 angines de poitrine, 7 douleurs thoraciques, 1 arrêt cardiaque, 1 mort subite sans cause identifiée, 1 dissection carotidienne, 3 arythmies, 1 tachycardie ventriculaire, 4 AVC, 2 AIT, 2 embolies pulmonaires, 19 thrombophlébites. En analyse univariée, l’accroissement de l’âge et l’aphérèse sont associés à la survenue d’EICV. En multivariée, après ajustement sur les facteurs de confusion et les facteurs de risque de maladie cardiovasculaire, l’âge reste le seul facteur de risque. Une année supplémentaire accroît le risque d’EICV de 1,03 fois, IC95 %[1,00–1,05] (p = 0,049). La mise en évidence d’une association entre la variable et la survenue de l’évènement ne démontre pas sa causalité. En conclusion, notre étude ne permet pas d’affirmer que l’aphérèse est plus à risque d’EICV que le don de ST. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2015.06.052 P051
Incident bactérien après la transfusion d’un concentré de plaquettes chez une patiente en aplasie médullaire S. Martinez 1,∗ , B. Debiol 2 , B. Eychenne 1 , F. Roubinet 2 , A. Huynh 3 , L. Cavalié 4 1 CHU de Toulouse, Toulouse, France 2 Établissement fran¸ cais du sang Pyrénées Méditerranée, Toulouse, France 3 Service d’hématologie IUC-Oncopôle, Toulouse, France 4 Laboratoire bactériologie hygiène, CHU de Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Martinez) Nous rapportons ici un incident bactérien transmis par transfusion de grade 3 (menace vitale immédiate) survenu après la transfusion d’un concentré de