Annales Françaises d’Anesthésie et de Réanimation 33S (2014) A279–A284
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Référence [1] Rüger, et al. Pain 2008. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.473 R424
Efficacité analgésique d’une technique rapide d’hypnoanalgésie pour la pose de voie d’abord veineux périphérique : étude pilote, prospective, ouverte E. Surlemont 1,∗ , S. Leroy 2 , C. Cheurfa 1 , A.-S. Songy 2 , E. Tith 2 , Y. Halfon 3 , B. Dureuil 1 1 Anesthésie-Réanimation, Centre Hospitalier Universitaire Charles Nicolle, Rouen 2 Anesthésie-Réanimation 3 Centre Hospitalier du Belvédère, Mont-Saint-Aignan, France ∗ Auteur correspondant. Introduction L’utilisation de l’hypnose à but analgésique est en développement mais semble nécessiter une formation de longue durée, être chronophage et coûteuse. Les poses de voies d’abord veineux périphériques (VAVP) sont des gestes pluriquotidiens en anesthésie dont il conviendrait d’améliorer le confort. L’objectif de cette étude pilote, prospective, ouverte, était l’évaluation de l’efficacité analgésique d’une technique d’hypnoanalgésie rapide et son impact sur le mode de travail du soignant, en comparant un protocole d’hypnoanalgésie à une méthode standard de pose de VAVP. Matériel et méthodes À l’occasion de la mise en place d’un protocole d’hypnoanalgésie dans le service de chirurgie, nous avons réalisé une étude de type avant-après.Après accord auprès du Comité d’Ethique et consentement éclairé, les patientes hospitalisées en préopératoire d’une aspiration pour interruption volontaire de grossesse ou grossesse arrêtée ont été incluses. Pour la pose de VAVP, le groupe contrôle (C) bénéficiait d’une méthode standard, tandis que le groupe Hypnoanalgésie (HA) bénéficiait d’un protocole d’hypnoanalgésie rapide. Les deux groupes ont été interrogés sur le confort (EVA et variable catégorielle). Mesure du temps de pose de VAVP. Évaluation de la difficulté des soignants (EVA et variable catégorielle). Résultats 54 patientes incluses : groupe C (n = 27), groupe HA (n = 27). Augmentation significative de l’EVA de confort des patientes sous hypnoanalgésie : 6,5 vs 8,2 (p = 0,001). Diminution non significative du temps de pose de VAVP dans le groupe HA (p = 0,39) (Tableau 1, Fig. 1). Discussion Une technique rapide d’hypnoanalgésie, après formation courte des soignants, permettrait une amélioration du confort des patientes lors d’une pose de VAVP, sans modification du temps de pose.
Tableau 1
EVA de confort des patientes en cm Moyenne ± écart-type Confort des patientes par variable catégorielle : effectif Très confortable Confortable Inconfortable Très inconfortable Temps total de pose de VAVP en minutes : moyenne ± écart-type
Groupe C
Groupe HA
6,5 ± 2,1
8,2 ± 1,3*
2 17 8 0 5,7 ± 3,5
11 ‡ 16 0 0 5 ± 2,1
Fig. 1
Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Pour en savoir plus Clin Psychol Rev 2013;33(5):623-636 Br J Anaesth 2007;99(6):871-875 The Lancet 2000;355(9214):1486-90 http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.474 R425
Évaluation d’un protocole d’analgésie contrôlée par le patient pour procédure d’ablation de fibrillation auriculaire P. Lavedan 1,∗ , N. Tafer 1 , F. Sacher 2 , N. Derval 2 , P. Mauriat 1 , A. Ouattara 1 1 Service d’Anesthésie Réanimation II 2 Service Cardiologie-Electrophysiologie et stimulation cardiaque, Hopital du Haut-Lévêque CHU de Bordeaux, Pessac, France ∗ Auteur correspondant. Introduction La fibrillation auriculaire (FA) constitue un problème de santé publique. Bien que les techniques d’ablation se révèlent plus efficaces [1], leur durée de réalisation s’est substantiellement allongée. Source d’inconfort, ces procédures nécessitent une prise en charge analgésique de qualité. L’analgésie contrôlée par le patient (ACP) par de la morphine se révèle peu efficace tandis que la sédation profonde en ventilation spontanée expose au risque de dépression respiratoire [2]. L’objectif de notre étude était d’évaluer une ACP à base de rémifentanil et de kétamine (PCA-RK) pour les procédures d’ablation de FA en la comparant à une prise en charge standardisée associant de la morphine et du midazolam (IV-MM). Matériel et méthodes Après accord de notre CPP local, nous avons réalisé une étude observationnelle de type avant/après (janvier à décembre 2013/janvier à mai 2014) évaluant la satisfaction des patients du groupe IV-MM (morphine 0,05 mg/kg toutes les 5 min sans dépasser 0,2 mg/kg et midazolam 0,02 mg/kg), à celle du groupe PCA-RK (rémifentanil 10 g/mL, bolus 40 g et kétamine 1 mg/mL, bolus 4 mg). Les critères de jugement principaux étaient un indice de satisfaction de la procédure basé sur l’échelle de Likert de faible (1) à insupportable (4), la sédation (Echelle EDS) et les épisodes de désaturation en O2 définis par une SpO2 < 92 %. Les variables sont exprimées en moyenne ± DS et comparées par un test de Student.