SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 498–528 P651
L’insulinorésistance chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) : fréquence et facteurs de risque
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p = 0,019). La conductance électrochimique de la sueur (CES) des pieds était plus basse (MF− : 47 ± 29 vs. MF+ 77 ± 8 uS ; p = 0,000). Conclusion Les patients diabétiques qui ne perc¸oivent pas le MF ont des anomalies objectives : VCN réduites de −20 %, PA de −57 %, CES de −39 %.
A. Aouam (Dr) ∗ , I. Hellara (Dr) , F. Neffati (Pr) , H. Marmouch (Dr) , F. Najjar (Pr) , M. Chakoun (Pr) CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : aouam
[email protected] (A. Aouam)
Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Objectif Décrire les caractéristiques épidémio-biologiques et thérapeutiques des PVVIH, déterminer les facteurs associés à l’insulinorésistance et évaluer le risque de diabète. Discussion Étude descriptive et analytique portant sur les PVVIH suivies au service des maladies infectieuses de l’hôpital de Monastir, Tunisie. L’insulinorésistance était définie par un indice de HOMA?2,4. Les PVVIH ne présentant pas un syndrome métabolique (SM) étaient réparties en 2 groupes. Groupes A : présentant une insulinorésistance et groupe B : n’ayant pas d’insulinorésistance. Résultats Soixante-dix PVVIH étaient inclus dont 22 (31,5 %) avaient un SM. Une insulinorésistance était notée chez 17 malades (35,4 %) parmi les 48 n’ayant pas de SM. L’âge et le sexe étaient comparables dans les 2 groupes (p?0,05). L’infection à VIH évoluait depuis 4 ans dans le groupe A et 6,3 ans dans le groupe B (p = 0,12). L’IMC était comparable dans les 2 groupes (23,5 vs 23,8 kg/m2 , p = 0,84). Cinq malades du groupe A et 8 du groupe B avaient des taux de CD4 < 200/mm3 (p = 0,8). Les inhibiteurs de la protéase étaient prescrits dans 10 cas du groupe A (58,8 %) et 15 cas du groupe B (48,4 %). En analyse univariée, aucun facteur n’était associé à l’insulinorésistance. Parmi les 17 malades ayant une insulinorésistance, 5 (29,4 %) avaient un indice de HOMA entre 4 et 6 prédisant un risque de diabète dans 10 ans. Conclusion Plus d’¼ des PVVIH présentent une insulinorésistance sans SM associé. L’indice de HOMA demeure essentiel chez les PVVIH pour dépister précocement le risque de diabète et d’entreprendre les mesures appropriées.
Efficacité et tolérance du liraglutide chez les patients diabétiques de type 2 pris en charge par les médecins généralistes en pratique clinique courante – analyse de sous-groupe de l’étude observationnelle EVIDENCE
Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.821 P652
Quelle valeur objective accorder à un monofilament non perc¸u chez un patient diabétique ?
P. Poupon ∗ , V. Rigalleau (Pr) , M. Hugo (Dr) , L. Baillet-Blanco (Dr) , M. Monlun CHU de Bordeaux, Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Poupon) Introduction Le test au monofilament (MF) est recommandé pour le dépistage des pieds à risque, et souvent utilisé pour le diagnostic rapide de la neuropathie sensitive diabétique. Son résultat est-il associé à des perturbations objectives des explorations fonctionnelles neurologiques ? Patients et méthodes Trente-six patients diabétiques ont bénéficié du test au MF puis d’une mesure de la sensibilité vibratoire par neuroesthésiométrie (NES), de la vitesse de conduction nerveuse (VCN) et de la l’amplitude de potentiel (PA) par DPN-check sur le nerf sural, et de la conductance électrochimique de la sueur par Sudoscan. Nous avons comparé leurs résultats en fonction de la perception ou non du MF. Résultats Les 36 patients (18 hommes, 18 diabètes type 2) avaient 57 ± 13 ans, diabétique depuis 20 ± 16 ans, HbA1c 8,8 ± 2,1 %. Douze patients (33 %) ne percevaient pas le MF (MF−). Ils étaient plus âgés : (MF− : 65 ± 12 vs. MF+ 53 ± 14 ans ; p = 0,012) un diabète plus ancien (MF− : 28 ± 19 vs MF+ 16 ± 10 ans ; p = 0,030). Chez les patients MF−, la sensibilité vibratoire étaient plus élevées (droite : MF− 30 ± 11 vs. MF+ 9 ± 6 mV p = 0,000 ; gauche : MF− 29 ± 12 ; MF+ 9 ± 6 mV p = 0,000). Leurs vitesses de conduction nerveuse et amplitudes étaient réduites (VCN = MF− : 38 ± 8 vs. MF+ 47 ± 8 ms ; p = 0,03 et PA = MF− : 3,1 ± 1,3 vs. MF+ : 7,1 ± 5, 3 uV ;
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.822 P653
A. Bouzidi (Dr) a,∗ , L. Martinez (Pr) b , A. Penfornis (Pr) c , J.F. Gautier (Pr) d , E. Eschwège (Dr) e , G. Charpentier (Dr) f , S. Madani (Dr) a , P. Gourdy (Pr) g a Novo Nordisk pharmaceutiques, La Défense, France b Université Pierre-et-Marie-Curie, Paris, France c Centre hospitalier Sud-Francilien, université Paris-Sud, Corbeil-Essonnes, France d Hôpital Lariboisière, Paris, France e Inserm, Villejuif, France f Centre hospitalier Sud-Francilien, Corbeil-Essonnes, France g CHU Rangueil, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Bouzidi) Objectif analyse descriptive du sous-groupe de patients DT2 de l’étude EVIDENCE inclus uniquement par les médecins généralistes (MG). Patients et méthodes EVIDENCE est une étude observationnelle postinscription avec un suivi de 2 ans, mandatée par la HAS, conduite chez des patients DT2 pris en charge par des MG et des diabétologues. L’objectif principal de l’étude était de déterminer le pourcentage de patients encore sous traitement et avec une HbA1c < 7 %. L’évolution du contrôle glycémique, pondéral ainsi que la tolérance ont également été évaluées. Nous rapportons ici les résultats sur les mêmes paramètres observés dans la population incluse par les MG. Résultats Au total 3152 patients DT2 ont été inclus dans l’étude EVIDENCE dont 1398 par les MG. Un total de 1044 patients de ce sous-groupe ont complété les 2 ans de suivi. Ces patients présentaient un diabète moins évolué et moins compliqué. À 2 ans, 39 % de ces patients étaient encore sous liraglutide et avaient une HbA1c < 7 % vs. 29,5 % dans la population globale. Des réductions significatives de l’HbA1c (1,22 % vs. 1,01 % dans la population globale) et du poids (4,4 kg vs. 4,1 kg) ont été observées. Le pourcentage de patients rapportant un épisode hypoglycémique a diminué de 2,8 % à 1 % à la fin de l’étude avec une faible fréquence de troubles digestifs (4,5 %). Discussion Ces résultats traduisent non seulement des différences dans les profils de patients inclus par les MG et les diabétologues mais également dans leurs modalités de recours à la classe des analogues du GLP-1. Déclaration de liens d’intérêts Novo Nordisk.
Cette étude a été financée par le laboratoire
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.823 P654
Concentrations plasmatiques du malondialdéhyde chez diabétiques de type 2 hypertendus S.A. Hamma (Dr) a,∗ , N. Nouri (Dr) b , I. Fergani (Dr) a , A. Lakehal (Dr) c , C. Benlatreche (Pr) a , N. Abadi (Pr) a a Laboratoire de biochimie, faculté de médecine, université de Constantine 3, Constantine, Algérie b Service d’endocrinologie, faculté de médecine, université de Constantine 3, Constantine, Algérie c Service d’épidémiologie, faculté de médecine, université de Constantine 3, Constantine, Algérie