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l’entreprise. Parmi les ATP, celles ayant pris des jours d’arrêt de travail au cours de l’année occupent plus souvent un poste sédentaire avec des gestes répétitifs (p = 0,0045) avec des nuisances sonores (p = 0,0016) et un travail sur écran (p = 0,0066). En revanche, 74,9 % des ATP sans arrêt n’ont pas d’aménagement de leur poste de travail (p = 0,0021). Discussion. – Cette étude très originale sur 1 870 femmes fibromyalgiques actives est l’une des premières à décrire, les facteurs de prise d’arrêt maladie. Les femmes arrêtées dans l’année ne sont pas plus sévères cliniquement mais leur contexte socioprofessionnel est plus altéré (poste sédentaire, sur écran, activité répétitive). Conclusion. – Une prise en charge multidisciplinaire précoce, incluant les professionnels du travail est donc majeure, sur le poste de travail et l’environnement afin de favoriser le maintien dans l’emploi. Conflit d’intérêt. – aucun O.27
Enquête de l’AFPric sur la perception de la prise en charge de la douleur auprès de 1739 malades souffrant d’un rhumatisme inflammatoire chronique S. Perrot (1) ; AP. Trouvin (1) ; C. Beller (2) ; P. Preiss* (2) (1) Cetd, Hôpital Cochin, Paris ; (2) Afpric, Association Française des Polyarthritiques et des rhumatismes inflammatoires chroniques, Paris *Auteur correspondant :
[email protected] (P. Preiss) Introduction. – La douleur est un symptôme majeur dans les RIC. L’AFPric a interrogé ses membres sur leur perception de l’efficacité de leur traitement sur la douleur, de son impact sur leur vie et de leurs attentes vis-à-vis de sa prise en charge. Patients et Méthodes. – Un questionnaire, comprenant 20 items a été élaboré et validé par des membres de l’AFPric, puis envoyé le 4 juillet 2016, par mail à 9065 membres. Les réponses ont été collectées jusqu’au 17 juillet 2016, avec 1 mail de relance et analysés par le logiciel Survey Monkey. Résultats. – 1 739 membres (19,2 %), dont 1 510 femmes (86,8 %) et 1 377 PR (87 %) ont répondu au questionnaire. L’âge moyen était de 59 ans [18-85 ans], avec des durées d’évolution de plus de 10 ans pour 58 % des cas. Parmi les 1 194 patients (76 %) qui prenaient un traitement de fond synthétique : 46,4 % lui attribuaient une efficacité sur leurs douleurs de 70 % à 100 %, 35,9 % de 40 à 60 % et 17,7 % de 30 % et moins. Parmi les 744 (47,6 %) patients qui prenaient un biomédicament : 66,2 % lui attribuaient une efficacité sur la douleur de 70 % à 100 %, 23,8 % de 40 à 60 % et 10 % de 30 % et moins. Parmi les 647 (41,4 %) patients qui prenaient des AINS : 48,3 % lui attribuaient une efficacité de 70 % à 100 %, 35,6 % une efficacité de 40 à 60 % et 16,1 % une efficacité de 30 % et moins. Parmi les 658 (42,3 %) patients qui prenaient des corticoïdes : 56,6 % leur attribuaient une efficacité de 70 % à 100 %, 31,4 % une efficacité de 40 à 60 % et 12 % une efficacité de 30 % et moins. Parmi les 1 084 (70 %) patients qui prenaient des antalgiques : 45,6 % leur attribuaient une efficacité de 70 % à 100 %, 40,6 % une efficacité de 40 à 60 % et 13,8 % une efficacité de 30 % et moins. Parmi les 156 (10,1 %) patients qui prenaient des morphiniques : 71,5 % leur attribuaient une efficacité de 70 % à 100 %, 18,5 % une efficacité de 40 à 60 % et 10 % une efficacité de 30 % et moins. Concernant le poids de la douleur dans la maladie, 585 (38 %) attribuent 70 à 100 % à la douleur, 488 (31,7 %) de 40 à 60 % et 567 (30,3 %) de 30 % et moins ; avec une moyenne de 51,55 %. 704 (46,8 %) patients ont le sentiment que leurs douleurs sont sousévaluées par les professionnels de santé. 869 (58,2 %) pensent que les douleurs liées aux actes médicaux ne sont pas assez prévenues. 949 (64,3 %) sont globalement satisfaits de la prise en charge de leurs douleurs. Parmi les 525 non satisfaits, 471 (90 %) pensent
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que la réponse médicale est trop standardisée et 422 (80 %) pensent que les retentissements de la douleur ne sont pas assez reconnus. 1 108 (75,3 %) déclarent que la prise en charge de leurs douleurs s’est améliorée depuis le début de la maladie, car ils ont appris à mieux se connaître et à gérer la douleur (87 %) et grâce à une meilleure efficacité de leur traitement de fond (83 %). Parmi les attentes, 1 381 (95 %) souhaitent une prise en charge de la douleur « sur mesure » et 1 168 (81 %) souhaitent être adressés à un centre antidouleur en cas de douleurs rebelles. 1 195 (82,9 %) participeraient à un programme d’accompagnement sur la douleur. Conclusion. – Cette enquête montre que la douleur, malgré une certaine efficacité des traitements, impacte toujours de façon majeure la vie des patients atteints d’un rhumatisme inflammatoire chronique et que près d’1 patient sur 2 pense qu’elle est sous-évaluée par les professionnels. Ces résultats montrent aussi le besoin d’accompagnement des malades face à la douleur. Avec le soutien institutionnel du Laboratoire UCB. Conflit d’intérêt. – aucun O.28
Enquête nationale sur la prescription d’opioïdes forts par les rhumatologues français dans les douleurs non cancéreuses AP. Trouvin* (1) ; E. Curis (2) ; I. Nicolis (2) ; E. Dahan (3) ; RM. Javier (4) ; P. Vergne-Salle (5) ; S. Perrot (6) ; S. Pouplin (7) (1) Rhumatologie A, Hôpital Cochin, Paris ; (2) Service de biomathématiques, Faculté de Pharmacie Paris-Descartes, Paris ; (3) Rhumatologie, Centre Hospitalier de Sélestat, Sélestat ; (4) Service de Rhumatologie, C.H.U. Hautepierre, Strasbourg ; (5) Service de Rhumatologie, C.H.U. Dupuytren, Limoges ; (6) Service de Médecine Interne et Consultation Douleur, C.H.U Hôtel Dieu, Paris ; (7) Rhumatologie, Centre Hospitalier Universitaire Rouen, Rouen *Auteur correspondant :
[email protected] (AP. Trouvin) Introduction. – La prescription d’opioïdes forts (OF) représente un problème croissant dans de nombreux pays avec une augmentation des cas de mésusage et de décès liés aux opioïdes. En rhumatologie, les prescriptions sont limitées car non recommandées en première ligne. L’objectif de cette étude est d’étudier les habitudes de prescription des OF par les rhumatologues en France. Matériel et Méthodes. – Un questionnaire a été développé par le Cercle d’Étude de la Douleur en Rhumatologie avec 47 questions portant sur les habitudes de prescription des OF dans les douleurs non cancéreuses, la formation à la douleur, les attentes et les craintes. Le questionnaire a été adressé par mail et courrier à l’ensemble des rhumatologues français avec l’aide de la SFR et du Syndicat National des Rhumatologues. Résultats. – 33,7 % (n = 839) des rhumatologues ont répondu sur les 2 490 sollicités avec : un âge moyen de 50,4 ans, 49,2 % d’hommes, 33,6 % d’exercice hospitalier exclusif, 65,4 % sans formation douleur. Sur l’ensemble des répondeurs, 58 (6,9 %) ont déclaré ne jamais prescrire d’OF dans les douleurs non cancéreuses. L’intensité douloureuse est évaluée par 66,1 % des prescripteurs lorsqu’ils initient, modifient ou renouvellent la prescription d’OF, l’utilisation d’une échelle est significativement plus fréquente chez les rhumatologues de moins de 40 ans, les femmes, ceux ayant un exercice hospitalier et une formation douleur. 93,1 % déclarent être susceptibles de prescrire des OF pour une radiculalgie aigue, 91,4 % pour une fracture vertébrale, 67,1 % pour une lombalgie aigue. Seul 1 % des répondeurs sont susceptibles de prescrire des OF dans un contexte de fibromyalgie. Le sulfate de morphine et/ou l’oxycontin sont les molécules de première intention pour 78,5 % des prescripteurs, le fentanyl, l’hydromorphone et la buprénorphine chez 21,5 % des prescripteurs,
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avec une dose moyenne journalière de 45 mg d’équivalent morphine. 80 % des rhumatologues déclarent ne pas poursuivre un traitement par opioïdes fort au-delà d’1,2 mois sans efficacité, 42 % déclarent ne pas prescrire au-delà de 100 mg/jour. 70,3 % des prescripteurs recherchent les facteurs de risque de mésusage avant la première prescription. 69,8 % des prescripteurs prescrivent systématiquement un traitement préventif de la constipation et 62,1 % un traitement préventif anti-émétique. Les prescripteurs ayant une formation douleur respectent significativement plus une durée limitée de prescription en l’absence de bénéfice pour le patient (p = 0,006), recherchent les facteurs de risque de mésusage à l’initiation (p < 0,0001) et au renouvellement des prescriptions (p < 0,0001) et prescrivent plus de traitement préventif laxatif (p = 0,015) et anti-émétique (p = 0,0003). Conclusion. – Cette étude est la première étude nationale auprès de rhumatologues concernant leurs habitudes de prescriptions des OF. Globalement, les rhumatologues français prescrivent les OF de façon conforme aux recommandations. Les effets indésirables évitables sont prévenus par une majorité de prescripteurs. Le sulfate de morphine et l’oxycontin sont les molécules de première intention. Les rhumatologues ayant bénéficié d’une formation douleur respectent significativement plus les recommandations, ces données plaident pour l’intégration d’une formation douleur systématique dans le cursus de spécialisation en rhumatologie. Conflit d’intérêt. – aucun O.29
La composante neuropathique de la douleur dans la polyarthrite rhumatoïde T. Martins-Rocha* (1) ; S. Pimenta (1) ; M. Bernardes (1) ; A. Bernardo (1) ; F. Aguiar (1) ; M. Barbosa (2) ; S. Lourenço (3) ; R. Lucas (4) ; L. Costa (1) (1) Rhumatologie, Centro Hospitalar De São João, E.P.E., Porto, Portugal ; (2) Anesthésiologie, Centro Hospitalar De São João, E.P.E., Porto, Portugal ; (3) Santé publique, Instituto de Saúde Pública da Universidade do Porto, Porto, Portugal ; (4) Épidémiologie clinique, Faculdade de Medicina da Universidade do Porto, Porto, Portugal *Auteur correspondant :
[email protected] (T. Martins-Rocha) Introduction. – Environ 40 % des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) présentent une persistance de la douleur en dépit de la maladie contrôlée. Des études récentes indiquent que la douleur neuropathique peut se présenter chez ces patients au-delà de la douleur nociceptive. L´objectif de ce travail est d´étudier la présence de la composante neuropathique de la douleur (CND) dans la PR et d´évaluer son association avec le profil clinique des patients et l’activité de la maladie. Patients et Méthodes. – Étude observationnelle, transversale de patients atteints de PR avec un traitement du fond stable depuis au moins 3 mois et suivis dans notre service de rhumatologie. Les facteurs de risque de neuropathie ont été exclus. On a évalué les patients au cours d’une visite médicale. L´activité de la maladie a été évalué et deux tests validés pour la langue portugaise pour le dépistage de la douleur neuropathique ont été appliqués : le Leeds assessment of neuropathic symptoms (LANSS) et le painDETECT questionnaire (PDQ). Nous définissons deux variables sur la présence de la CND : CND1 si le PDQ > 12 ou LANSS ≥ 12 et CND2 si les deux étaient positifs. Résultats. – 107 patients (77 % du sexe féminin) ont été inclus. L´âge moyen était de 55 ± 10,82 ans et la durée de la PR était de 13 ans [2-41]. La PR était érosive chez 72 % des patients et 83 % étaient séropositifs (FR et/ou anti-CCP). 100 patients (94 %) étaient sous traitements de fond classiques, 44 (41 %) sous biothérapie. Le DAS28 VS moyen était de 3,63 ± 1,022 et 12 % des cas étaient en rémission. Quarante-deux (39 %) patients avaient une CND pour le LANSS et 29 % pour le PDQ. Cinquante patients (47 %) avaient la CND1 et 22 % avaient la CND2. Le coefficient de concordance de
kappa entre les deux évaluations était de 0,45 et le coefficient de corrélation était de 0,59. On retrouvait une prévalence plus élevée de la CND chez le sexe féminin (52 % vs 28 % pour la CND1 et 27 % vs 4 % pour CND2, p < 0,05) et chez les patients traités avec des AINS (55 % vs 25 %, p < 0,01 pour la CND1). Les patients sous méthotrexate (MTX) ou l´hydroxychloroquine (HCQ) avaient des prévalences de CND plus basses (15 % vs 36 % et 0 % vs 24 %, p < 0,05, respectivement). Il n’y avait pas de différences significatives dans les autres traitements de fond, y compris la biothérapie. Les scores du LANSS et du PDQ avaient une corrélation faible avec le DAS28 VS (r = 0,31 et r = 0,30, p < 0,05, respectivement) et avec le nombre d’articulations douloureuses (r = 0,42 et r = 0,43, p < 0,05), il n’y avait pas de corrélation avec le nombre d’articulations gonflées ou les valeurs de VS ou de CRP. On a vérifié une corrélation aussi faible avec le DAS28 PCR, CDAI e SDAI. Les patients en rémission avaient des valeurs médianes du LANSS inférieures par rapport aux autres (5,0 vs 10, p = 0,02). Discussion. – Dans cette étude, 47 % des patients présentent CND1 et 22 % CND2. Des études antérieures ont documenté une prévalence similaire au PDQ, mais ce travail est le premier à appliquer le LANSS dans la PR. Cette étude a démontré une prévalence plus élevée de la CND chez les femmes et les patients sous AINS, contrairement aux patients sous MTX ou HCQ. Il a également démontré une faible corrélation avec l’activité de la maladie. Conclusion. – Cette étude renforce que la CND joue un rôle important dans la douleur chez les patients souffrant de PR pouvant bénéficier de traitements spécifiques. Conflit d’intérêt. – T. M-R. Subvention de recherche sur la douleur par la Société Portugaise de Rhumatologie et Alfa Wassermann, en 2015. Bibliographie Koop SM, et al. Neuropathic-like pain features and cross-sectional associations in rheumatoid arthritis. Arthritis Res Ther. 2015 ; 17 : 237.
BIOTHÉRAPIES, RHUMATISMES INFLAMMATOIRES CHRONIQUES O.30
Abatacept dans le traitement du rhumatisme psoriasique actif : résultats à 24 semaines d’une étude de phase III PJ. Mease* (1) ; AB. Gottlieb (2) ; D. Van Der Heijde (3) ; O. Fitzgerald (4) ; A. Johnsen (5) ; M. Nys (6) ; S. Banerjee (7) ; D. Gladman (8) (1) Département de rhumatologie, Centre Médical Suédois et Faculté de Médecine de l’Université de Washington, Seattle, ÉtatsUnis ; (2) Dermatology, Tufts Medical Center, Boston, États-Unis ; (3) Département de rhumatologie, Centre médical de l’Université de Leiden, Leiden, Pays-Bas ; (4) Département de rhumatologie, St Vincent’s University Hospital and University College Dublin, Dublin, Irlande ; (5) Global clinical research, Bristol-Myers Squibb, Princeton, États-Unis ; (6) Global biometric sciences, Bristol-Myers Squibb, Braine-l’Alleud, Belgique ; (7) Global clinical research, immunoscience, Bristol-Myers Squibb, Princeton, États-Unis ; (8) Division de rhumatologie, département de médicine, Université de Toronto et Toronto Western Hospital, Toronto, Canada *Auteur correspondant :
[email protected] (PJ. Mease) Introduction. – Abatacept (ABA), modulateur sélectif de la costimulation des lymphocytes T, s’est montré prometteur dans le traitement du Rhumatisme Psoriasique (RP) dans un essai de phase II [1]. Ce qui a conduit à la réalisation d’un essai de phase III Active pSoriaTic aRthritis rAndomizEd triAl (ASTRAEA ; NCT01860976), dont les résultats principaux sont présentés ici.