Douleurs, 2004, 5, Hors série 1 = 2,8 sd : .62 ; P = 3,6 sd : 1,5 p =.01) mais ils ne se différencient pas sur le résultat (M = 2,9 sd : .28 ; P = 2,9 sd : .95 p = .89). Les patients corrèlent la gêne à la douleur (.5) et à la dépression (.3) et les médecins principalement à la dépression et à l’anxiété (.66 et .63). Conclusion : Étude pilote non généralisable, la comorbidité psychiatrique n’a pas été évaluée avec un entretien standardisé.
EP07
A UTO - ÉVALUATION DE LA D OULEUR CHEZ L ’E NFANT . U TILISATION DE L ’« É CHELLE DES V ISAGES » SUR O RDINATEUR DE P OCHE (PDA) PALM O NE S. Falinower(1), P. Martret(2), B. Lombart(2), D. Krause(3), D. Annequin(2) 1. Umanis, Levallois 2. Laboratoires Grünenthal, Levallois 3. Hôpital Trousseau, Paris Introduction : L’utilisation d’ordinateur de poche (PDA) a été validée chez l’enfant et l’adolescent pour évaluer la douleur chronique (Palermo 2004) et l’anxiété (Henker 2002). Objectif : Évaluer la corrélation entre la version papier de la « Face Pain Scale-Revised » (Bieri 1990 ; Hicks ; 2000) et la version électronique sur Palm (qui en reproduit fidèlement la forme) dans un contexte de douleur aiguë. Description : Trois groupes homogènes de 30 enfants hospitalisés (4 à 12 ans) s’auto-évaluent à 10 minutes d’intervalle, avec les deux outils (papier puis PDA, ou vice et versa) suivant une randomisation pré-définie. Un test de compréhension est effectué après les deux mesures. La corrélation est de 86 %. L’ordre de passage, le sexe n’influencent pas ces résultats. Deux enfants n’ont pas compris le test. Les corrélations augmentent avec l’âge. La préférence majoritaire (69 %) va à la version PDA. Conclusion : Ces très bonnes corrélations permettent d’envisager d’inclure prochainement cette échelle électronique dans le PDA du soignant.
EP08
A TTITUDES , COMPORTEMENTS ET PERCEPTIONS DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ ET DES PATIENTS VIS - À - VIS DE LA PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR EN SERVICE HOSPITALIER F. Grimaud(1), S. Tardieu(1), S. Gentile(1), J-J. Bezelgues(2), P. Rat(2), Y. Frances(3), D. Poitout(4), R. Sambuc(1) 1. Cellule d’Évaluation Médicale, 85, rue Brochier, 13385 Marseille cedex 05 2. CLUD de l’Hôpital Nord, Marseille 3. Service de Médecine Interne, Hôpital Nord, Marseille 4. Service de Chirurgie Orthopédique, Hôpital Nord, Marseille Objectifs : Explorer les attitudes, comportements et perceptions des professionnels de santé et des patients vis-à-vis de la prise en charge de la douleur en milieu hospitalier. Description : Enquête transversale dans 2 services hospitaliers (médecine, chirurgie) de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille. Inclusion de tous les professionnels de santé et de tous les patients communicants évalués « douloureux ». Recueil des données
3S37 par questionnaire : caractéristiques sociodémographiques, modalités de prise en charge de la douleur (information, évaluation, satisfaction). Comparaisons effectuées par les tests Khi2 ou Student. Quinze médecins et 38 IDE d’âge moyen 37,7 ± 9,4 ans interrogés. Soixante douze pour cent sont souvent ou très fréquemment confrontés à des patients douloureux. Vingt sept patients communicants douloureux interrogés, d’âge moyen 57,2 ± 20,2 ans. Quatre-vingts pour cent des professionnels déclarent informer les patients des modalités de prise en charge de la douleur. Les patients sont informés : des moyens de lutte contre la douleur (37 %), du type de traitement administré (48 %), des effets indésirables liés au traitement (37 %). Plus de 80 % des professionnels évaluent la douleur de leurs patients. La majorité des IDE utilise les EVA ou EVN (60,2 %) alors que les médecins utilisent les EVA ou EVN (35 %) et l’interrogation du patient (35 %). Cinquante deux pour cent des patients rapportent que leur douleur a été évaluée : 36,8 % par EVA, 31,6 % par interrogatoire, 5,3 % par EVN. Seulement 30,5 % des médecins intègrent toujours cette évaluation dans l’instauration du traitement antalgique. 44,4 % des patients sont soulagés par ces traitements, 67 % d’après les professionnels. La prise en charge de la douleur est jugée « bonne » par 86 % des médecins vs 50 % des IDE (p < 0,02) et estimée par un score moyen de 7,2/10 par les patients. Conclusion : Cette étude montre qu’il existe un décalage dans la prise en charge de la douleur entre les comportements déclarés des professionnels de santé et la perception des patients.
EP09
L’É CHELLE V ISUELLE É LECTRONIQUE EST - ELLE ENVISAGEABLE POUR L ’ ÉVALUATION DE LA DOULEUR POST OPÉRATOIRE ? K. Delanoue-Ben M’Barek, T. Galas, M.L. Gilbert, C. Roche-Tissot, F. Vallée, A. Villacèque, M. Olivier, K. Samii Service d’Anesthésie, CHU Purpan, Toulouse Objectif : Analyse de l’adhésion des patients souffrant de douleur post opératoire (DPO) à l’Échelle Visuelle Électronique (EVE) utilisée dans la douleur chronique. L’application de cette dernière n’ayant jamais fait le sujet d’étude en matière de douleur aiguë, cette étude est un préalable à tout travail ultérieur. Ce travail pose le problème de l’autoévaluation : pas de tiers soignant présent. Description : Éude prospective incluant durant un mois et de manière consécutive tous les patients evant bénéficier d’une chirurgie abdomino-périnéale. Une information standardisée sur le fonctionnement de l’EVE était prodiguée la veille de l’intervention. L’appareil était remis à la sortie de la salle de réveil, pour une durée de 48 heures, l’utilisation se faisant en totale autonomie. Données relevées : nombre de mesures, intensité de la douleur, âge, sexe, score ASA, type d’intervention, type d’antalgiques administrés et douleur mesurée par l’EVA (Échelle Visuelle Analogique). Résultats : Soixante dix-neuf patients sont inclus. Le nombre moyen de mesures est de 6 sur 48 heures. Deux groupes sont distingués : 1) utilisateurs : plus de 2 mesures = 43 sujets (G1) et 2) non utilisateurs : 0 à 2 mesures = 36 sujets (G2). Vingt-cinq pour cent des patients n’ont effectué aucune mesure. Il existe une différence significative entre les deux groupes (G1 VS G2) : moyenne d’âge 52 vs 62 ans, interventions peu douloureuses 28 vs 9 %, pas de morphine 33 vs 17 % Enfin, l’étude des aires sous la courbe (24 premières heures) met en évidence des scores de douleurs plus élevées avec l’EVE : AUC = 716 (EVE) vs 297 (EVA) ; p < 0,05. Conclusion : L’utilisation de l’EVE n’est pas nulle tenant compte du fait de l’absence de conséquence thérapeutique. La différence de scores de douleur qui apparaît entre les deux échelles devra être confirmée par d’autres études, mais déjà, il nous faut réfléchir au concept d’auto évaluation en matière de douleur aiguë. La présence du soignant n’interfère-t-elle pas dans la mesure ?