Appareil locomoteur
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Nous rapportons ici deux observations d’algoneurodystrophie au cours de la grossesse, que nous confrontons aux 55 cas colligCsdarts la litterature. Gas I : une femme de 29 ans primigeste, ayant pr&ente une polyfracture 2 mois avant sa grossesse, developpe. une algoneurcdystrophie muhifocale extensive. Celle-ci interesse successivement, le genou gauche, au 2e mois de grossesse, puis la hanche gauche au 6e mois - avec suspicion de fissure du co1 femoral -, et enfin la hanche droite au 8e mois. Le traitement par kinebalneotherapie et d&charge des membres inferieurs a permis un accouchement par voie basse au 9e mois. Gas 2 : une femme de 29 ans, 2e geste, contracte une algoneurodystrophie de la hanche gauche au 8e mois de sa grossesse. Le traitement a consiste en une kinebalneotherapie et ddcharge des membres inferieurs, puis calcitonine apres I’accouchement. Celui-ci a eu lieu a terme, par voie basse. Ces deux observations illustrent les particularitts des algoneurodystrophies au tours de la grossesse. En effet elles se distinguent par leur topographie preferentielle aux membres inferieurs, notamment la hanche. Le diagnostic en est delicat puisque d’une part l’imagerie se limite a la radiographie conventionnelle et I’imagerie par resonance magnetique, la grossesse contre-indiquant la tomodensitomttrie et la scintigraphie osseuse, d’autre part la vitesse de stdimentation est regulierement elevbe au tours de la grossesse. Entin les possibilids therapeutiques restreintes au traitement physique et aux antalgiques simples, ainsi que la frtquence des fractures du col femoral ou des branches ilio-ischiopubiennes, necessitent dans certains cas un accouchement par cesarienne.
TDM3 fut moindre chez les 33 femmes pratiquant les exercices des psoas (- 557 k 9,68 mg/cms) que chez les femmes du groupe contr6le (- 9.45 + 9,75 mg/cm3) @ = 48). La perte osseuse des 21 femmes pratiquant I’entrainement des psoas entre TDM et TDM3 (- 3,26 f 28,45 mg/cms) fut significativement inferieure a celles des 14 femmes appartenant au groupe contr6le pendant la meme p&ode (- 16,79 + 8.5 1 mg/cm3) @ = 0.02). Douze femmes du groupe controle entre CT 1 et CT2 suivirent I’entrainement des psoas entre CT2 et CT3 et la perte osseuse fut successivement egale a - 9.17 f 8,93 mg/cm3 et a 3.47 f 12.56 mg/cms (p = 0.58). Ces resultats foumissent un argument supplCmentaire en faveur de l’action osseuse locale des contractions musculaires et conduisent a proposer un programme d’exercices spdcifiques pour prevenir l’osttopenie postm&iopausique au niveau des sites osseux les plus exposes. II est logique d’inclure Ies exercices sollicitant les psoas puisqu’ils freinent la perte ossense lombaire.
kpiddmie d’entkobacteries multhhistantes service de r&ducation fonctionnelle S Perrin, J Sengler, MC Mercky Midecine E-Muller, house,
de rtMucation de l’appareil 20, rue du Docteur LaZnnec, 68070 M&house, France
Mots cl& : infection nosocomiale &ante I s&r&ion de b&lactamase
etude de la compliance A I’entrainement des psoas proposi aux femmes mCnopaus6es pendant 3 ans MA Mayoux-Benhamou, GR Auleley, M Revel
JP Rabourdin, F Bagheri, C Roux,
Service de r&?ducation fonctionnelle, fdpitai Cochin, du Faubourg Saint-Jacques, 75014 Paris, France Mots ~16s : ost6oporose compliance
I exercice
I r&ducation
27, rue I psoas
I
Une pr&dente etude prospective et randomisee (Calc$ Tissue In? 1993;53:307-11) a compare I’effet osseux de l’entrainement des psoas (groupe actif) B celui des deltdides (groupe cornrole) chez 78 femmes menopaustes. La densite osseuse trabkulaire moyenne des corps vertebraux lombaires (Ll-IA) a Cte mesuree par tomodensitometrie initialement (TDMl) et apres 1 an d’entrainement (TDM2). Les resultats de cette etude ont suggbre que la perte osseuse lombaire postmenopausique etait freinee par l’entrainement des psoas. 11fut propose aux 67 femmes qui avaient termint cette pr&tiente etude de poursuivre l’entrainement des psoas pendant 2 ans et d’6valuer la densite osseuse lombaire au terme de cette pdriode (TDM3). Trente-trois femmes effect&rent pendant les 2 mees suivantes l’entrainement quotidien des psoas (60 flexions de chaque hanche, en position assise avec un poids de 5 kg reposant sur le genou) et fvent la TDM3. Les 18 femmes du groupe contr6le, arrWrent I’entrainement aprbs TDM2 mais firent TDM3. Au bout de 3 ans, le taux de compliance calcul6 B partir des 78 femmes incluses dans la premiere etude s’eleve B 42 % et le taux d’assiduite fut dgal a 88 %. La perte osseuse lombaire entre TDM2 et
en
locomoteur, BP 1370,
I entirobacthie
hepita CH Mulmoltir&
Objectifs : etude d’une tpidemie a enterobacteries s&&rice de b&talactamase a spectre tlargi en service de reeducation fonctionnelle. Portage digestif, urinaire et respiratoire d’enterobacter a&genes ecde Gebsiella aux m~mes~profils de resistance. Obiectivation des difficult&s rencontrtes en milieu de retducation pour endiguer la diffusion des germes. MCthodes : etude retrospective des neuf dossiers de patients atteints durant 1 an. Facteurs predisposants lies au terrain, antecedents d’actes chirurgicaux ou invasifs, prCsence de portes d’entree, transfer& inter- et intrahospitaliers multiples, antibiotherapies anterieures prodigubes. Etude des infections associees, de l’etat de dependance, du nombre de therapeutes sollicites autour du malade, de l’incontinence. Description des techniques d’isolement, de decontamination mises en aeuvre. R&dtats : taux d’attaque de 2 %. Hospitahsation de longue durde (r a 8 mois en moyenne). Transfer& multiples (2.2) avant le depistage de I’enterobacterie. Traitements anttrieurs frtquents a pbfloxacine, C3G. Site urinaire de portage le plus concern6 Minimum de trois therapeutes de la reeducation sollicites autour des patients. Discussion-conclusion : les mesures classiques d’hygiene et d’isolement des patients porteurs sont de mise en oeuvre difftile dam les services de reeducation fonctionnelle. Le nombre important d’intervenants, la ddcentralisation des soins, les transfer@ frequents de patients concern& majorent le risque de diffusion des germes multiresistants. Notre experience souligne la necessitd d’une transparence totale lors du transfert de patients porteurs. Nous relevons les difficult& rencontrees a mettre en balance, le surcom occasionne par l’isolement du materiel (80 F/j/patient) et la repercussion sur I’activit6 du service (taux d’occupation) avec I’impact des mesures adopt&es sur la limitation de la dissemination de ces germes a travers le service et les autres services hospitaliers.