EPP pharmaceutique : mise en place d’une revue de pertinence des interventions pharmaceutiques

EPP pharmaceutique : mise en place d’une revue de pertinence des interventions pharmaceutiques

Le Pharmacien Hospitalier et Clinicien 2012;47S:S11-S95 des fiches conc¸ues a` partir de la grille de recueil valide´e par la SFPC, les transmettent a...

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Le Pharmacien Hospitalier et Clinicien 2012;47S:S11-S95 des fiches conc¸ues a` partir de la grille de recueil valide´e par la SFPC, les transmettent aux cliniciens, et archivent une copie. Les IP des 5 dernie`res anne´es ont e´te´ re´pertorie´es et analyse´es selon les crite`res suivants : classe me´dicamenteuse concerne´e, service clinique, proble´matique, taux d’acceptation. Entre janvier 2007 et juillet 2011, 794 IP ont e´te´ re´dige´es. Cinq classes me´dicamenteuses regroupent 91,7 % des IP : syste`me nerveux (25,2 % dont 15 % sur les antalgiques/anti-inflammatoires), anti-infectieux syste´miques (19,1 %), voie digestive/me´tabolisme (19,6 %), sang/ organes he´matopoı¨e´tiques (14,4 %) et syste`me cardiovasculaire (13,4 %). Les mole´cules ayant entraıˆne´ le plus d’IP (de 6,4 % a` 3,8 %) sont le parace´tamol, le buflome´dil, le potassium, l’enoxaparine et le tramadol. Pre`s de la moitie´ des IP (381/795) ont e´te´ effectue´es dans les services de chirurgie (orthope´die 70 lits, vasculaire 22 lits), 31,5 % en me´decine interne infectieuse et ne´phrologie (65 lits) et 12,2 % en pneumologie (26 lits). Les 2 services de chirurgie repre´sentent respectivement 74,5 %, 61,3 % et 51,8 % des IP concernant les me´dicaments du syste`me cardiovasculaire, de la douleur et du syste`me sanguin. Les principaux proble`mes ayant ne´cessite´ une IP sont un surdosage (34,1 %), une voie ou une modalite´ d’administration inapproprie´e (13,1 %) et une interaction me´dicamenteuse (8,3 %). Une forte proportion des IP a e´te´ accepte´e par les prescripteurs (84 %) avec une augmentation du taux d’acceptation de 20 % en 5 ans. Notre taux d’acceptation des IP est bien supe´rieur a` celui trouve´ dans la litte´rature pour des validations pharmaceutiques re´alise´es a` la pharmacie (59 %). Cela souligne l’inte´reˆt d’une pre´sence pharmaceutique permanente dans les services. Certaines actions ont e´te´ mises en place pour ame´liorer la qualite´ des prescriptions : par exemple cre´ation de protocoles de prescription pour le parace´tamol et le tramadol avec relais IV-per os automatique au bout de 24 h, optimisation du livret des substitutions, mise en place de fiches sur le bon usage des antibiotiques. Pour en savoir plus Lamarre E, Preuss J, Guedat MG et al. Bilan sur 2 ans des interventions pharmaceutiques dans un centre hospitalier : pistes de re´flexion afin de promouvoir le bon usage du me´dicament. Service de pharmacie, centre hospitalier Lucien-Hussel, Vienne. Pohyer A, Richard H, J Perrey, et al. Congre`s Hopipharm, avril 2010, Vittel, Analyse des fiches d’intervention the´rapeutique. Service de pharmacie, CHU de Nıˆmes. Congre`s Hopipharm, mai 2006, Deauville. doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.095

– aider les pharmaciens non cliniciens a` eˆtre performants lors de la prise d’astreinte ; – e´valuer les besoins en termes de formation. Mate´riel et me´thodes.– – de´finir le niveau d’AP souhaite´ ; – re´daction d’un re`glement inte´rieur ; – analyse cate´gorielle par les pharmaciens experts des IP ; – organiser les se´ances dans leur contenu et leur fre´quence ; – communication. Re´sultats.– La revue de pertinence se tient une fois par trimestre. Elle s’articule en 4 temps : – informations ge´ne´rales lie´es au syste`me d’information ou aux organisations ; – palmare`s des IP par familles de me´dicaments ; – revue des interventions pharmaceutiques concernant une mole´cule et leur pertinence ; – pre´sentation de situations complexes. Depuis 2009, 8 revues se sont tenues (1 par trimestre), 45 cas ont e´te´ pre´sente´s et 8 actions de formation ont e´te´ re´alise´es. Ces dernie`res sont re´alise´es par des me´decins spe´cialistes (nutrition, diabe`te, ane´mie, se´dation, anticoagulation ?). Les comptes rendus des re´unions sont diffuse´s a` tous les pharmaciens et sont disponibles a` tout moment via le re´seau informatique. Discussion.– Cette EPP a permis d’harmoniser les pratiques en termes d’AP, de favoriser le partage des compe´tences entre pharmaciens exerc¸ant dans des services tre`s diffe´rents, de se´curiser l’activite´ lors de l’astreinte pharmaceutique et de re´pondre a` des besoins de formation. Cette pratique est e´galement un outil pe´dagogique puisque les pharmaciens juniors sont associe´s a` la pre´paration des mises en situation. doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.096

PO 74

E´tude me´dico-e´conomique de la pre´paration anticipe´e des chimiothe´rapies K. Totha, V. Toffisa, S. Durandb, J. Mericc a

Pharmacie, centre me´dical de Bligny, 91640 Briis-sous-Forges, France Oncologie, centre me´dical de Bligny, 91640 Briis-sous-Forges, France c Oncologie-he´matologie, centre me´dical de Bligny, 91640 Briis-sousForges, France b

PO 73

EPP pharmaceutique : mise en place d’une revue de pertinence des interventions pharmaceutiques A. Junchat, X. Pourrat, A. De Laguerenne, S. Provot, J. Grassin CHRU de Tours, Tours, France Introduction.– L’analyse pharmaceutique (AP) des prescriptions, couple´e avec d’autres activite´s de pharmacie clinique telle que la participation aux visites me´dicales a e´te´ mise en place depuis 2004 dans les 3 e´tablissements de notre CHRU. Ces activite´s sont re´alise´es au quotidien par des pharmaciens cliniciens seniors spe´cialise´s pre´sents dans les services de soins. L’analyse pharmaceutique est e´galement assure´e le week-end et les jours fe´rie´s, par un des pharmaciens de l’hoˆpital, pas toujours implique´ ne´cessairement dans cette activite´ en semaine. L’objectif de cette e´valuation des pratiques professionnelles (EPP) est : – d’harmoniser sur l’e´tablissement les pratiques en termes d’AP ; – de partager entre pharmaciens les proble`mes rencontre´s et leur re´solution ; – mesurer la pertinence des interventions pharmaceutiques (IP) ;

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Introduction.– Notre UPC fabrique 6000 pre´parations par an. Elle fonctionne a` mi-temps et ses locaux sont a` une distance de plus de 50 m des services cliniques. Pour optimiser la prise en charge des patients, depuis sa mise en place en janvier 2010, une organisation pharmaceutique base´e a` la fois sur l’anticipation me´dicale et sur la fabrication des pre´parations a e´te´ de´veloppe´e. Les pre´parations non administre´es sont retourne´es a` l’UPC en vue d’e´ventuelle re´attribution a` d’autres patients pour minimiser les pertes. L’objectif de cette e´tude est de pre´senter le bilan me´dico-e´conomique de cette organisation. Mate´riel et me´thodes.– L’e´valuation a` l’aide d’indicateurs e´conomiques (nombre et cou ˆ t des pre´parations non administre´es) et d’indicateurs de la qualite´ (de´lai de mise a` disposition et taux d’anticipation). Re´sultats.– En 2011, durant la pe´riode de 9 premiers mois, le nombre journalier des pre´parations est de 24 [11 ; 39] avec un taux d’anticipation de 14 % [0 % ; 56 %]. Dix-sept [1 ; 33] pre´parations sont retourne´es par mois avec un taux moyen de re´affectation de 20 %. Le cou ˆ t de destruction mensuel est de 3127 ? HT [0 ? HT ; 10612 ? HT]. Trois anticorps monoclonaux repre´sentent a` eux-seuls 63 % de ces pertes. Le de´lai de mise a` disposition des pre´parations non anticipe´es est d’une heure en moyenne.