Éruption polymorphe de la grossesse et pemphigoïde gravidique : risque de récidive lors de grossesses successives

Éruption polymorphe de la grossesse et pemphigoïde gravidique : risque de récidive lors de grossesses successives

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Communications orales

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Éruption polymorphe de la grossesse et pemphigoïde gravidique : risque de récidive lors de grossesses successives

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J. Journet-Tollhupp a,∗ , S. Aractingi b , L. Machet c , M.-L. Batard d , A. Durlach e , P. Bernard a , F. Grange a a Dermatologie, hôpital Robert-Debré, Reims, France b Dermatologie, hôpital Tenon, Paris, France c Dermatologie, hôpital Trousseau, Tours, France d Dermatologie, hôpital Pasteur, Colmar, France e Anatomopathologie, laboratoire Pol-Bouin, Reims, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Éruption polymorphe de la grossesse ; Pemphigoïde gravidique ; Récidive Introduction.— L’intérêt de distinguer formellement l’éruption polymorphe (EPG) et la pemphigoïde de la grossesse (PG) par la réalisation systématique d’une immunofluorescence cutanée directe (IF) est parfois discutée. Il est toutefois classiquement admis que la PG tend à récidiver avec une sévérité accrue lors des grossesses ultérieures de même paternité, et que l’EPG ne récidive pas, mais ces données ne reposent pas sur l’étude systématique de grandes séries. Notre objectif était d’évaluer la fréquence et la sévérité des récidives d’EPG et de PG lors de grossesses successives ou sous œstroprogestatifs (OP). Patientes et méthodes.— Les patientes prises en charge dans 4 centres de 1995 à 2006 ont été incluses rétrospectivement si elles avaient une éruption caractéristique d’EPG et une IF—, ou une éruption évocatrice de PG avec IF+. Les données concernant des grossesses antérieures ou ultérieures et la prise d’OP étaient recueillies à partir des dossiers, d’auto-questionnaires standardisés envoyés à domicile et/ou d’entretiens téléphoniques. Résultats.— Cinquante-sept patientes avec EPG et 14 avec PG ont été incluses. Deux patientes du groupe PG ont indiqué n’avoir pas eu de grossesse ultérieure suite au conseil de leur dermatologue. Lorsque plusieurs grossesses étaient renseignées, la survenue de la même éruption lors de grossesses successives était notée dans 4/36 cas (11 %) pour l’EPG, contre 4/13 (31 %) pour la PG (p = 0,12), incluant une récidive de PG malgré un changement de paternité. Dans le groupe EPG, la récidive était toujours moins sévère que l’épisode initial. Dans le groupe PG, elle n’était plus grave que dans 1/4 cas. Parmi les patientes ayant rapporté la prise ultérieure d’OP, 0/9 du groupe EPG et 1/4 du groupe PG ont récidivé sous OP. Discussion.— Notre étude est la première à montrer que les récidives d’EPG sont possibles, bien que probablement moins fréquentes et moins sévères que celles de PG. Elle suggère que les récidives de PG ne sont pas systématiquement plus sévères, et peuvent survenir quelle que soit la paternité. Malgré de multiples démarches visant à recontacter les patientes, nous n’avons obtenu des données de suivi informatives que dans 41 % des cas. Cette difficulté à suivre ces femmes jeunes explique possiblement l’absence de grandes séries antérieures. Conclusion.— Les patientes avec EPG ou PG ne doivent pas être dissuadées de grossesses futures, mais doivent recevoir une information basée sur des données factuelles. Des études prospectives précisant ces données sont souhaitables. Déclaration d’intérêts.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.09.055 C22

Prévalence et signification clinique des anticorps anti-Lam332 dans la pemphigoïde des muqueuses P. Bernard a,∗ , G. Bourgeois b , F. Antonicelli a , C. Bedane c , P. Joly d , C. Leroux e , P. Rousselle f , C. Prost-Squarcioni e a Dermatologie, CHU de Reims, Reims, France b Stomatologie, CHU de Reims, Reims, France

Dermatologie, CHU de Limoges, Limoges, France Dermatologie, CHU de Rouen, Rouen, France e Dermatologie, AP—HP, Paris, France f IBCP, CNRS, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Anticorps anti-Lam332 ; Elisa ; Pemphigoïde des muqueuses Introduction.— La pemphigoïde des muqueuses (PM, pemphigoïde cicatricielle) est une dermatose bulleuse auto-immune (DBAI) rare caractérisée par l’atteinte prédominante d’une ou plusieurs muqueuses externes et des dépôts immuns (IgG, C3) linéaires et sous-épidermiques. Le but de l’étude était d’évaluer sur une grande série de malades la prévalence et la signification clinique de la détection d’anticorps antilaminine 5/Lam332 par un test Elisa original. Patients et méthodes.— Cette étude rétrospective (1991—2010) incluait 154 malades atteints de PM vus dans 4 sites des 2 centres de référence « Maladies bulleuses auto-immunes » (Limoges, Paris, Reims, Rouen). Les données cliniques (âge, sexe, sites lésionnels, sévérité) et immunologiques (IF indirecte standard et sur peau clivée, Elisa PB180-NC16A et PB230) étaient recueillies à l’aide d’un questionnaire standardisé. La PM était cotée minime, modérée ou sévère en fonction du nombre et du type d’atteinte muqueuse ou cutanée. La détection d’anticorps anti-Lam332 était faite par Elisa sur Lam332 purifiée (ACM BM165). Les sérums témoins incluaient 50 pemphigoïde bulleuse (PB), 7 pemphigus et 32 sujets sains. Résultats.— L’Elisa Lam332 était positif (≥ 9 ␮/mL) chez 31/154 (20 %) malades avec PM (101 F et 53 H, âge moyen : 68 ans) et chez 1/50 PB, 0/7 pemphigus et 3/32 sujets sains. En cas de positivité de l’Elisa Lam332, l’âge moyen au diagnostic, le sex-ratio et le pourcentage d’atteinte buccale (94 % vs 92 %), oculaire (42 % vs 45 %), génitale (42 % vs 37 %), ORL/œsophagienne (32 % vs 18 %), de positivité de l’Elisa PB180 (39 % vs 39 %) ou de l’IF indirecte sur peau clivée avec marquage du plancher (16 % vs 6 %) ne différaient pas significativement. En revanche, la PM était cotée plus sévère (68 % vs 47 % ; p = 0,04) et l’Elisa PB230 était plus souvent positif (23 % vs 7 % ; p = 0,02) quand des anticorps anti-Lam332 étaient détectés. Discussion.— Cette étude est la plus large à ce jour ayant eu pour but de préciser la prévalence et la signification clinique des anticorps anti-Lam332 dans la PM avec un test Elisa de bonne spécificité (> 90 %) mis au point à cet effet. Nos résultats montrent que des anticorps anti-Lam332 ne sont présents que dans une souspopulation de PM, caractérisée par sa sévérité, liée en particulier à l’atteinte œsophagienne, sans association particulière à un cancer évolutif dans cette série. Bien qu’inconstante, leur association plus fréquente à des anticorps anti-PB230 relève probablement d’un processus d’« epitope spreading » observé dans des DBAI chroniques et sévères comme le sont les PM avec anticorps anti-Lam332. Conclusion.— Des anticorps anti-Lam332 sont détectés par Elisa dans 20 % des PM, souvent sévères. Déclaration d’intérêts.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.09.056 C23

L’étanercept permet le contrôle de l’inflammation oculaire et peut faire régresser la fibrose au cours la pemphigoïde cicatricielle V. Doffoel-Hantz a,∗ , P.-Y. Robert b , C. Lividéanu c , M. Muraine d , J.-M. Bonnetblanc a , M. Drouet e , C. Paul c , A. Sparsa a , P. Joly f , C. Bédane a , Groupe bulles SFD et centre de référence dermatoses bulleuses auto-immunes a Dermatologie, CHU Dupuytren, Limoges, France b Ophtalmologie, CHU Dupuytren, Limoges, France c Dermatologie, hôpital Larrey, Toulouse, France