État des lieux des modalités de l’antibiothérapie encadrant le traitement chirurgical des arthrites septiques IPP

État des lieux des modalités de l’antibiothérapie encadrant le traitement chirurgical des arthrites septiques IPP

Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 32 (2013) 426–491 sutures directes termino-terminales par tube ...

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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 32 (2013) 426–491 sutures directes termino-terminales par tube de collagène de type 1 semble être une technique engendrant une faible incidence de névrome. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.019 CP018

Évaluation à long terme de la reconstruction digitale après amputation distale. Revue d’une série de 181 cas M.-L. Abi-Chahla a , H. Choughri a , A. Gay b , P. Pelissier a , E. Sawaya c , B. Sommier a,∗ a Chirurgie plastique et chirurgie de la main, CFXM, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France b Chirurgie plastique et chirurgie de la main, CHU de la Conception, AP–HM, Marseille, France c Institut aquitain de la main, clinique Saint-Martin, Pessac, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (B. Sommier) Mots clés : Quick-DASH ; Amputation doigt ; Intolérance au froid Nous avons évalué les résultats à long terme des traitements entrepris dans les amputations distales de doigts. Cette série rétrospective et mono-opérateur a permis d’évaluer le résultat des traitements entrepris pour 145 patients ayant présentés une amputation distale d’un ou plusieurs doigts. Toutes les techniques de reconstruction digitale ont été mises en œuvre dans cette série. Le recul moyen était de 119 mois (24-180). Le questionnaire Quick-DASH, un questionnaire général de satisfaction, un examen des amplitudes articulaires du doigt concerné, la recherche d’une intolérance au froid et la recherche d’une déformation unguéale ont été analysés. Le score Quick-DASH (Médiane : 15,4) était significativement plus élevé dans le groupe des patients régularisés n’ayant pas pu bénéficier d’une reconstruction de l’extrémité digitale. L’intolérance au froid, présente dans 67 % des cas, était significativement liée à l’altération de la qualité de vie évaluée par le Quick-DASH. Le résultat esthétique est apparu comme un élément central du résultat pour le patient. La déformation unguéale est une complication que nous avons retrouvée fréquemment dans notre série (62 % des cas). Aucun lien statistique n’a pu être démontré entre le côté dominant, le doigt atteint, le nombre de doigts atteints, le métier, les amplitudes articulaires et le score Quick-DASH. L’évaluation subjective de la qualité de vie du patient démontre l’intérêt de la reconstruction digitale dans les amputations distales de doigts quelle que soit la technique choisie. L’intolérance au froid et le résultat esthétique ont une influence majeure sur le résultat global. La satisfaction globale semble être en contradiction avec la qualité de vie évaluée par le patient qui est très fréquemment altérée pour ce type de traumatisme même à distance de ce dernier. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.020 CP019

Évaluation fonctionnelle du lambeau homodactyle en îlot unipédiculé de Venkataswami-Subramanian : étude rétrospective sur 29 patients au recul moyen de 35 mois A. Dahmam a,∗ , M. Dury a , P. Lorea a , A. Zemirline b , D. Giannikas a , F. Marin Braun a , E. Rapp a a SOS Main, clinique des diaconesses, Strasbourg, France b Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Dahmam) Mots clés : Amputation digitale ; Lambeau en îlot ; Venkataswami-Subramanian Objectif.– Les pertes de substances traumatiques des extrémités digitales sont un problème récurent en chirurgie de la main. Parmi les lambeaux les plus utilisés, figure le lambeau homodactyle en îlot neurovasculaire à flux antérograde,

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décrit par Venkataswami-Subramanian. Notre étude a pour objectif d’évaluer les résultats cliniques, fonctionnels et esthétiques, de ce lambeau. Méthodes.– Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective continue incluant 29 patients (22 hommes et 7 femmes) opérés en urgence d’une perte de substance distale d’un doigt en zone II d’Allen par un lambeau de VenkataswamiSubramanian. Les patients ont été revus par un observateur indépendant avec une évaluation subjective (EVA au repos et à la percussion, DN4, QuickDASH, fonction du rayon traumatisé et aspect esthétique de l’ongle) et objective (mobilité active du doigt TAM, force de préhension au Jamar® , sensibilité de la pulpe par le test de Weber). Résultats.– Le recul moyen était de 35 mois (de 6 mois à 53 mois). La douleur moyenne était de 0,1/10 au repos et de 0,7/10 à la percussion. Dix patients (34,5 %) présentaient des douleurs neuropathiques (DN4 ≥ 4). Le score fonctionnel QuickDASH moyen était de 8,4. La fonction du rayon traumatisé était normale dans 25 cas (86,2 %), utile dans trois cas (10,3 %) et nulle dans un cas (3,4 %). L’ongle présentait un aspect esthétique normal dans six cas (20,7 %), une griffe partielle dans 15 cas (51,7 %) et griffe complète dans huit cas (27,6 %). La mobilité active (TAM) moyenne était de 84,8 %, chez 13 patients (44,8 %) la mobilité était complète à 100 %. La force de préhension était en moyenne de 87 % par rapport au côté controlatéral. Le test statique de Weber était en moyenne de 5,8 mm, soit 1,2 mm supérieur au côté controlatéral. Nous avons relevé un cas de nécrose précoce, deux cas de brides ayant nécessité une reprise chirurgicale et deux cas de dystrophie unguéale sévère traitée par une stérilisation. Conclusion.– Au vu de nos résultats, le lambeau Venkataswami-Subramanian demeure un bon compromis. Malgré les inconvénients (raideur, bride cicatricielle, ongle en griffe), le matelassage sensible qu’il offre en fait une bonne solution, dès lors que l’indication est bien posée et que la technique est rigoureuse. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.021 CP020

État des lieux des modalités de l’antibiothérapie encadrant le traitement chirurgical des arthrites septiques IPP

B. Pedeutour ∗ , Y. Vincelet , J. Chevrollier , S. Bevilacqua , F. Dap , G. Dautel Service de chirurgie plastique et reconstructrice de l’appareil locomoteur, SOS Mains, centre chirurgical Emile-Gallé, Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (B. Pedeutour) Mots clés : Arthrites septiques ; Antibiotiques ; IPP Introduction.– Le traitement chirurgical d’une arthrite septique de la main est bien codifié : parage de la porte d’entrée, prélèvements bactériologiques, lavage de l’articulation, en revanche les modalités et la durée du traitement antibiotique associé le sont moins. Devant l’absence de consensus et d’homogénéité de nos pratiques, il nous est apparu nécessaire de réaliser un état des lieux des pratiques actuelles, concernant l’antibiothérapie lors d’une arthrite IPP. Matériel et méthodes.– Nous avons établi un questionnaire simple, anonyme, envoyé aux membres du GEM par Internet. Un cas clinique d’arthrite septique IPP typique, sans ostéite, faisant suite à une plaie dorsale négligée chez un patient sans antécédent, était présenté. Les questions posées concernaient le secteur d’activité, la durée d’hospitalisation, la durée et les modalités d’administration du traitement antibiotique. La nature de l’antibiothérapie n’était volontairement pas recherchée car elle est fonction du terrain, du germe suspecté et des habitudes du praticien. Résultats.– Notre questionnaire a été envoyé aux 582 membres du GEM. Nous avons obtenu 83 réponses, soit un taux de réponse de 14 %. Les praticiens exerc¸aient dans 30 % des cas dans le public et dans 70 % cas dans le privé. Soixante-six pour cent des praticiens hospitalisaient leurs patients, 76 % dans le public, 62 % dans le privé sans différence significative (p = 0,2).

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Un pour cent des praticiens n’utilisaient jamais d’antibiotique (IV ou per os) au cours de la prise en charge d’une arthrite septique mais gardaient hospitalisé leurs patients pour réaliser une surveillance régulière. Trois pour cent des praticiens n’utilisaient jamais d’antibiothérapie intraveineuse au cours de leur prise en charge. Une antibiothérapie intraveineuse était mise en place en flash peropératoire dans 23 % des cas, pendant 24 à 48 h dans 29 % des cas, jusqu’aux résultats bactériologiques dans 45 % des cas. Quatre-vingt-treize pour cent des praticiens avaient recours à une antibiothérapie per os en postopératoire. Les antibiotiques per os étaient prescrits pour une durée de 7 jours dans 14 % des cas,14 jours dans 40 % des cas, 21 jours dans 27 % des cas, 28 jours dans 7 % des cas, plus de 4 semaines dans 10 % cas. Il n’existait pas de différence significative de durée de prescription en fonction du secteur d’activité. Discussion.– Le taux faible de réponse à notre questionnaire permet de donner néanmoins une idée des pratiques actuelles sur ce sujet et peut servir de base pour adapter notre pratique courante. Il semble admis, pour la majorité des praticiens interrogés (plus de 90 % d’entres eux), que la durée de l’antibiothérapie pour le traitement de l’arthrite septique de l’IPP est inférieure à celle admise de 6 semaines pour les arthrites des membres inférieurs. Ceci est corroboré avec les données de la littérature. En effet, dans la série de Shina et al. (2006) de 26 arthrites, la durée de l’antibiothérapie est en moyenne de 4,2 semaines, dans celle de Angly et al. (2007) de 31 arthrites, elle est de seulement 17 jours. Enfin, la série de Uckay et al. (2012) de 43 arthrites, dont la durée d’antibiothérapie est en moyenne de 36 jours, montre que la récidive de l’arthrite ne semble pas liée à la durée d’antibiothérapie postopératoire, y compris pour des durées inférieures à 14 jours. Cette littérature valide donc cette tendance au raccourcissement de la durée d’antibiothérapie que nous avons mis en évidence avec ce questionnaire. Conclusion.– L’attitude des praticiens interrogés qui semble se dégager de notre questionnaire pour le traitement d’une arthrite IPP est, l’hospitalisation, une antibiothérapie intraveineuse jusqu’aux résultats bactériologiques, suivi d’un traitement antibiotique per os de 14 jours, avec la surveillance clinique associée qui s’impose. Ces données seront bien évidemment à remettre dans le contexte du patient, du terrain et du germe retrouvé. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.022 CP021

L’histoire de SOS Main T. Awada a,∗ , J. Glicenstein b SOS Main, clinique du Diaconat, Strasbourg, France b Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (T. Awada)

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Mots clés : Histoire ; SOS Main ; Urgences Depuis la première guerre mondiale, le traitement des plaies de la main reposait sur une prise en charge secondaire : c’était le dogme UOD (Urgence avec Opération Différée), préconisé par Marc Iselin et ses élèves. Les plaies devaient être laissées ouvertes d’une part pour éviter l’infection, d’autre part retarder le traitement permettait de réadresser le blessé à un chirurgien compétent puisqu’il n’existait pas ou peu de centres spécialisés. Ces notions devaient être remises en cause peu à peu : ainsi, les fondateurs du GEM établissent que le pronostic fonctionnel des traumatismes de la main dépend de la qualité des soins initiaux. Tout d’abord, le rapport explosif de Jacques Michon et Jean Gosset présenté à l’Association franc¸aise de chirurgie en 1965 propose une prise en charge des plaies de la main tout en un temps en urgence. Puis très vite, Raymond Vilain comprend que pour appliquer les théories novatrices de son ami Michon, il faut réformer profondément l’organisation de la prise en charge des urgences de la main. Les structures sont plus importantes que l’homme dans la société humaine. Plutôt que de demander au patient d’attendre de trouver un chirurgien compétent comme le préconise Iselin, il décide d’organiser son service de fac¸on à prendre en charge tous les blessés de la main en urgence. L’idée paraît aujourd’hui évidente, mais c’est le propre du

génie que de voir ce que personne n’a encore vu jusque là : c’est ainsi qu’en 1972 qu’il crée le premier SOS main. Mais qu’est-ce que le premier SOS main en France ? Comment s’organise alors cette nouvelle fac¸on de penser l’urgence en chirurgie de la main, spécialité qui n’existait même pas encore ? http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.023 CP022

Ostéosynthèse des fractures du poignet chez l’adulte jeune par brochage percutané

N. Dreant ∗ , F. Norat , J.-P. Pequignot Pôle urgence main Nice, clinique Saint-Fran¸cois, Nice, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Dreant) Mots clés : Fracture ; Poignet ; Brochage Les auteurs présentent une étude rétrospective de 50 patients ayant bénéficié d’une ostéosynthèse du poignet par brochage percutané, de novembre 2012 à mars 2013. Tous présentaient une fracture déplacée du radius distal et/ou de l’ulna distal lors d’un accident de snowboard. La moyenne d’âge était de 31 ans (14 à 50 ans), il s’agissait de 32 femmes pour 28 hommes et le recul moyen à la révision était de 9 mois (2 à 18 mois). Le bilan radiographique préopératoire comprenait uniquement des clichés du poignet de face et de profil. Un testing dynamique sous fluoroscope et sous anesthésie locorégionale complétait systématiquement ce bilan, à la recherche d’une instabilité scapho-lunaire, triquetro-lunaire, radio-carpienne et radio-ulnaire distale. Selon la classification de Laulan, on dénombrait 28 fractures du radius métaphysaires, 9 épiphysaires, 3 ulnaires et 10 impliquant le radius et l’ulna. Quatre patients ont bénéficié en plus d’un brochage scapho-lunaire et un patient d’un vissage percutané du scaphoïde. 3 patients ont eu les deux poignets fracturés, mais un seul côté opéré. Quarante-huit patients ont été opérés quelques heures après le traumatisme, 2 patients le lendemain, tous sous anesthésie locorégionale. Le séjour a été en ambulatoire dans 46 cas. La technique opératoire utilisait des broches de 1,4 à 1,8 mm de diamètre intra focales, associées à des broches épiphyso-métaphysaires et parfois épiphysaires. Trente-neuf patients ont été revus dans notre centre, 7 dans un centre différent, 4 ont été perdus de vue. A la révision, étaient notées les amplitudes articulaires, la force de serrage ainsi que le score DASH. Les résultats ont montré un déficit moyen de flexion du poignet de 10 degrés (0 à 30), d’extension de 10 degrés (0 à 30), de supination de 5 degrés (0 à 20) et de pronation de 8 degrés (0 à 20). La force de serrage moyenne évaluée au Jamar était de 88 % par rapport au coté non opéré. Le DASH moyen était de 3. Les complications ont été : 3 dysesthésies de la branche sensitive du nerf radial spontanément résolues, 12 sepsis superficiels sur broche, 2 syndromes douloureux régionaux complexes, et une rupture du tendon de l’Extensor Pollicis Longus. Les résultats de cette série nous encouragent, à l’époque où la place de l’ostéosynthèse par plaque vissée prend une importance croissante, à continuer à proposer ce type d’ostéosynthèse chez le sujet jeune victime d’une fracture déplacée du poignet à faible énergie. Les fractures articulaires du radius à plus de 3 fragments ainsi que les fractures à déplacement antérieur n’entrent pas, pour nous, dans les indications du brochage percutané. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.024 CP023

Conservation du pronator quadratus dans les fractures du poignet : quel intérêt pour le patient ? Évaluation prospective continue

P.-B. Rey ∗ , S. Rochet , E. Jardin , F. Loisel , L. Obert Service d’orthopédie, de traumatologie, de chirurgie plastique, reconstructrice et assistance main, CHU Jean-Minjoz, Besan¸con, France