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96e Congrès de l’association des morphologistes. Amiens, 20—22 mars 2014
Objectif.— Le but de cette étude était de définir l’extension du territoire sensitif de la branche infrapatellaire du nerf saphène. Matériels et méthode.— L’étude portait sur la dissection de 15 genoux humains. Les dissections suivaient le nerf de son émergence dans la région antérieure du genou jusqu’aux limites des possibilités sur les différentes branches. Ces limites ont été marquées dans un repère orthonormé centré sur la pointe de la patella. Résultats.— Des branches terminales (de 5 à 17 branches par spécimen) ont été retrouvées sur l’ensemble des faces antérieures des genoux. Un tiers de ces branches croisaient la crête tibiale pour innerver la face antéro-latérale. Pour l’ensemble des genoux, une palette d’innervation maximale s’étendait de 3 cm audessus du repère patellaire jusque 15,6 cm sous ce repère, avec une extension médiale de 7,4 cm et une extension latérale de 5,1 cm. Discussion.— La branche infrapatellaire était extrêmement variable d’un genou à un autre cependant les résultats montraient une répartition équivalente de part et d’autre de la crête tibiale. Il semblerait toutefois que les branches suspatellaires soient rares. L’anatomie du nerf infrapatellaire permet une innervation de la face médiale mais aussi de la face latérale du genou et de la jambe. Toutes les voies d’abord chirurgicales ou tout traumatisme de la région sont susceptibles de léser ce nerf et d’entraîner des troubles d’ordre sensitif. http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2014.04.097 CO85
Étude de la distribution des rameaux des nerfs fibulaires commun et superficiel aux muscles long et court fibulaires. Application au traitement de la spasticité des muscles fibulaires J.-C. Porchet a,∗ , A. Aumar a , E. Allart b , M.-Y. Grauwin c , C. Fontaine a a Laboratoire d’anatomie, université de Lille 2, Lille, France b Service de médecine physique et réadaptation, hôpital Pierre-Swynghedauw, CHRU de Lille, Lille, France c Service d’orthopédie B, hôpital Roger-Salengro, CHRU de Lille, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J.-C. Porchet) Mots clés : Long fibulaire ; Court fibulaire ; Nerf fibulaire superficiel ; Bases anatomiques ; Neurotomie Introduction.— À côté de la loge postérieure de la jambe, la spasticité de l’hémiplégique peut intéresser d’autres groupes musculaires à la jambe. La spasticité de la loge latérale se traduit par un clonus vertical qui peut être confondu avec le clonus du triceps (long fibulaire) et/ou transversal (court fibulaire), et par la vivacité du réflexe ostéotendineux lors de la percussion de leur tendon. Cette spasticité peut faire l’objet d’une hyponeurotisation par section partielle des rameaux du nerf fibulaire superficiel pour le(s) muscle(s) concerné(s). La technique de celle-ci n’en a jamais été décrite. Matériels et méthode.— Douze jambes de cadavres formolés ont été disséquées. Le nombre de rameaux destinés aux muscles fibulaires, leur lieu d’émergence des nerfs fibulaires commun et superficiel, et leur lieu de pénétration dans le muscle ont été repérés par rapport à l’interligne fémoro-tibial latéral (FTL). Résultats.— Le long fibulaire recevait 2 ou 3 rameaux, parfois bifurqués ; le rameau proximal naissait 5 fois du nerf fibulaire commun et se divisait en deux branches dans 11 cas ; le rameau intermédiaire se divisait en 2 branches dans 6 cas ; un rameau inférieur
était présent dans 8 cas. Le long fibulaire recevait ainsi 5 (3 cas), 4 (7 cas) ou 3 rameaux (2 cas) ; le rameau proximal naissait à 5,1 cm (4,6—6,3), le rameau intermédiaire à 6,1 cm (4,6—8,8), le rameau inférieur à 11,8 cm (7,8—14,9) de l’interligne FTL. Le court fibulaire recevait 3 (5 cas), 2 (6 cas) ou 1 rameau(x) (1 cas) ; le rameau proximal naissait à 18,7 cm (16—24,6), le rameau intermédiaire à 20,2 cm (17,2—24,6), le rameau inférieur à 21,9 cm (19,9—20,6) de l’interligne FTL. Conclusion.— Cette première étude a permis d’établir la technique chirurgicale de l’hyponeurotisation des muscles fibulaires. Les premiers résultats en sont présentés. http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2014.04.098 CO86
Étude de la distribution des rameaux des nerfs fibulaires commun et profond aux muscles long extenseur de l’hallux et long extenseur des orteils. Application au traitement de l’hypertonie des extenseurs de l’hallux et des orteils X. Lannes a,∗ , A. Aumar a , E. Allart b , M.-Y. Grauwin c , C. Fontaine a a Laboratoire d’anatomie, université de Lille 2, Lille, France b Service de médecine physique et réadaptation, hôpital Pierre-Swynghedauw, CHRU de Lille, Lille, France c Service d’orthopédie B, hôpital Roger-Salengro, CHRU de Lille, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (X. Lannes) Mots clés : Long extenseur de l’hallux ; Long extenseur des orteils ; Nerf fibulaire profond ; Bases anatomiques ; Neurotomie Introduction.— L’hémiplégique spastique présente souvent des phénomènes dystoniques au niveau du muscle long extenseur de l’hallux (LEH) et, plus rarement du muscle long extenseur des orteils (LEO). Cette dystonie est difficile à traiter par allongement tendineux, car son primum movens est purement neurologique, sans rétraction tendino-musculaire. Une hyponeurotisation par section partielle des rameaux du nerf fibulaire profond pour le(s) muscle(s) concerné(s) pourrait être une alternative thérapeutique aux injections de toxine botulique. La technique de celle-ci n’en a jamais été décrite. Matériels et méthode.— Dix jambes de cadavres formolés ont été disséquées. Le nombre de rameaux destinés aux muscles LEH et LEO, leur lieu d’émergence du nerf fibulaire profond, et leur lieu de pénétration dans le muscle ont été repérés par rapport à l’interligne fémoro-tibial latéral (FTL). Résultats.— Il y avait toujours un tronc commun pour le LEO et le LEH, né en moyenne à 10,3 cm (8,2—13,6) sous l’interligne FTL. Six fois sur 10 existaient en plus de ce tronc commun un (3), deux (2) ou trois (1) rameaux supplémentaires pour le LEO, nés entre 4,6 et 12 cm sous l’interligne fémoro-tibial. Six fois sur 10 existaient en plus de ce tronc commun un (4) ou deux (2) rameaux supplémentaires pour le LEH, nés entre 13 et 26 cm sous l’interligne fémoro-tibial. Conclusion.— Cette première étude a permis d’établir la technique chirurgicale de l’hyponeurotisation des muscles LEH et LEO. Les premiers résultats en sont présentés. Pour en savoir plus Vittoria N, Giuseppe M, Ivano D, Giovanni B. The innervation of extensor hallucis longus muscle: an anatomical study for selective neurotomy. Acta Neurochir (Wien) 2009;151(10): 1275—9. http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2014.04.099