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pourrait orienter vers une prise en charge thérapeutique non invasive dans ce contexte. Ces résultats doivent cependant être interprétés avec prudence au vu du caractère rétrospectif de l’étude. Tableau 1 Seuil Diagnostic d’IRA Ph H48 1,19 mmol/L %EPh 49 % Recours à l’EER PhH48 1,53 mmol/L %EPh 77 %
ASC [IC95 %]
Valeur p
0,813 [0,735—0,890] 0,830 [0,772—0,889]
< 0,0001 < 0,0001
0,924 [0,879—0,970] 0,818 [0,683—0,952]
< 0,0001 < 0,0001
Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Références [1] J Am Soc Nephrol. 2004;15(6):1597—605. [2] Kidney Int 2012;(Suppl. 1):1—138. Pour en savoir plus Am J Kidney Dis 2009;54(6):1012—24.
un [TIMP-2]*[IGFBP7] urinaire postopératoire immédiat significativement plus élevé (1,11 [0,55—2,45] vs 0,37[0,13—0,91] ; p < 0,01). La valeur la plus élevée de [TIMP-2]*[IGFBP7] dans les 6 heures postopératoire obtenait une aire sous la courbe ROC de 0,74 (IC95 % [0,64—0,84]) ; p < 0,0001. La valeur maximale de [TIMP-2]*[IGFBP7] urinaire dans les 6 heures postopératoire était le facteur le plus fortement associé à la survenue d’un AKI (Euroscore : AUC [ROC] = 0,67 [IC 95 % (0,56—0,79)] ; p = 0,0059 ; score de Cleveland : AUC [ROC] = 0,65 [IC 95 % (0,53—0,76)] ; p = 0,0149). Une valeur de [TIMP-2]*[IGFBP7] urinaire > 2 (ng/mL)2 /1000 était fortement associée à la survenue d’un AKI (spécificité = 95 %), alors qu’une valeur de [TIMP-2]*[IGFBP7] urinaire < 0,3 (ng/mL)2 /1000 était fortement associé à l’absence de survenue d’AKI (spécificité = 89 %) (Fig. 1). Discussion Dans une cohorte de patients opérés d’une chirurgie cardiaque sous circulation extracorporelle à faible risque rénal, le dosage [TIMP-2]*[IGFBP7] urinaire ne permet pas de prédire la survenue d’un AKI dans les 48 heures postopératoires. Cependant, l’analyse en grey zone pourrait permettre de déterminer des seuils permettant d’améliorer la relevance clinique et modifier la prise en charge thérapeutique.
http://dx.doi.org/10.1016/j.anrea.2015.07.432 R430
Intérêt du dosage urinaire de [TIMP-2]*[IGFBP7] (Nephrocheck© ) en chirurgie cardiaque sous circulation extracorporelle dans le dépistage précoce de l’acute kidney injury : résultats préliminaires Toufik Finge 1 , Sébastien Bertran 2,∗ , Benjamin Louart 3 , Damien Candela 1 , Jean Yves Lefrant 4 , Laurent Muller 4 1 Service anesthésie-réanimation, clinique des Franciscaines 2 Département d’anesthésie 3 Réanimation médicale, CHU Carémeau 4 Réanimation chirurgicale, CHU Carémeau, Nîmes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Bertran)
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Introduction L’acute kidney injury (AKI) est une complication fréquente et grave dans les suites d’une chirurgie cardiaque sous circulation extracorporelle. Son diagnostic précoce pourrait améliorer la survie et la prise en charge des patients. Tissue inhibitor of metalloproteinases-2 (TIMP-2) et insulin-like growth factor-binding protein 7 (IGFBP7) sont deux biomarqueurs urinaires qui pourraient dépister précocement la survenue d’un AKI dans les populations à haut risque rénal. L’objectif de cette étude était d’évaluer son impact dans un population à faible risque rénal. Patients et méthodes Quatre-vingt-douze patients consécutifs à faible risque rénal ont été inclus. Les dosages urinaires de [TIMP2] et [IGFBP7] ont été prélevés en préopératoire, en postopératoire immédiat et dans les 6 premières heures postopératoires. L’analyse de [TIMP-2]*[IGFBP7] a été réalisé au moyen du test Nephrocheck© . L’AKI était défini au moyen de la classification KDIGO. Le critère de jugement principal était la performance du test [TIMP-2]*[IGFBP7] urinaire dans le diagnostic de la survenue d’un AKI dans les 48 heures postopératoires. Résultats Un AKI est survenu chez 35 patients (38 %). Les patients ayant développé un AKI dans les 48 heures postopératoires avaient
Fig. 1 Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Pour en savoir plus Bihorac, et al. Am J Respir Crit Care Med 2014;189(8). Meersch, et al. PLoS One 2014;9(3). Koyner, et al. J Am Soc Nephrol 2014. http://dx.doi.org/10.1016/j.anrea.2015.07.433 R431
Étude de la fonction rénale en postopératoire de chirurgie cardiaque chez des patients opérés sous mini CEC ou CEC standard Francois Perier 1 , Talna Kortchinsky 1 , Catherine Pilorge 1 , Philippe Deleuze 2 , Remi Nottin 2 , Francois ¸ Stéphan 1,∗ 1 Réanimation adulte 2 Chirurgie cardiaque, centre chirurgical Marie-Lannelongue, Le Plessis-Robinson, France
tome 1 > supplément 1 > septembre 2015
∗
Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Stéphan)
Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Introduction La mini CEC (MECC) a été développée afin de diminuer le contact air-sang et la réaction systémique inflammatoire. Ses effets sur la fonction rénale ont été peu étudiés. Une méta-analyse récente sur la chirurgie coronarienne et une étude randomisée de faible effectif rapportent une diminution du pic de créatinine postopératoire. Aucune étude sur la MECC n’a encore évalué la fonction rénale avec le score de RIFLE, qui augmente la sensibilité du diagnostic de défaillance rénale et permet une classification simple et reproductible, ni l’effet conjoint de la durée de circulation extracorporelle. Le but de notre étude était d’explorer de manière prospective la fonction rénale sous MECC et CEC standard (CECs) en chirurgie cardiaque coronarienne, valvulaire et de l’aorte ascendante, avec le score de RIFLE et d’évaluer l’impact de la durée de la CEC. Patients et méthodes Entre mai et juillet 2012, tous les patients ayant bénéficié une intervention de chirurgie cardiaque ont été inclus. Les patients avaient soit une MECC soit une CECs. La fonction rénale a été évaluée par la clairance de la créatinine et le score de RIFLE à j1 et j2 postopératoire, stratifiés selon une durée de CEC inférieure ou supérieure à 2 heures. Ont également été recueillis le remplissage periopératoire, les besoins transfusionels, et l’utilisation de vasopresseurs. Le projet a été accepté par le comité d’éthique local. Les patients ont été informés et ont donné leur consentement pour l’utilisation des données. Résultats Durant la période de l’étude, 197 patients ont été inclus : 79 ont bénéficié d’une MECC et 118 d’une CECs. L’âge moyen était de 67 ans ± 11. Le type de chirurgie cardiaque était coronarienne (48 %), valvulaire (38 %), combinée (9 %) ou de l’aorte ascendante (5 %). Les patients sous MECC avaient un EURO score plus bas (4,8 ± 2,6 vs 5,6 ± 2,9 ; p = 0,04). Le remplissage peropératoire et postopératoire sur 48 heures était moindre dans le groupe MECC (4648 ± 1593 mL vs 5616 ± 1927 mL ; p = 0,0004) mais plus de vasopresseurs utilisés en peropératoire dans le groupe MECC (30 % vs 16 % ; p = 0,02). Il n’y avait pas de différence dans les besoins transfusionels per et postopératoires (respectivement 20,3 % vs 26,3 % ; p = 0,33 et 13,9 % vs 15,2 % ; p = 0,8). La fonction rénale à j1 et j2 postopératoire, évaluée sur le score de RIFLE, était comparables chez les patients opérés sous MECC ou CECs (Tableau 1). Ce résultat persistait en stratifiant sur la durée de la CEC, qu’elle soit inférieure ou supérieure à 2 h. Une CEC de plus de 2 h était liée à une altération significative de la fonction rénale à j1 postopératoire. Discussion Dans une population avec un EURO score plus bas, la MECC ne semble pas influencer de facon ¸ différente la fonction rénale postopératoire évaluée par le score de RIFLE par rapport à la CEC standard, que la durée de la CEC soit inférieure ou supérieure à 2 heures. La MECC diminue le volume du remplissage vasculaire administré, mais pas les besoins transfusionels.
http://dx.doi.org/10.1016/j.anrea.2015.07.434
Clairance créatinine j1 (mL/min) Clairance créatinine j2 (mL/min) RIFLE j1 > 0 RIFLE j2 > 0 Dialyse
tome 1 > supplément 1 > septembre 2015
MECC n = 79
CECs n = 118
Valeur de p
78 ± 21
59 ± 21
ns
67 ± 23
67 ± 26
ns
7 (8,9 %) 5 (6,3 %) 2 (2,5 %)
13 (11 %) 12 (10,2 %) 1 (0,8 %)
ns ns ns
La troponine ultrasensible préopératoire : un marqueur du risque cardiovasculaire à un an chez les opérés de chirurgie aortique Arthur James , Ismaïl Khelifa , Jeff Guezennec ∗ , Johann Gaillard , Marie-Virginie Ore , Marie Hélène Fléron , Michèle Bertrand , Pierre Coriat Département d’anesthésie, hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Guezennec) Introduction Les patients opérés en chirurgie aortique ont un risque cardiovasculaire élevé à un an. La troponine ultrasensible (hs-cTnT) est un marqueur de gravité de la pathologie cardiovasculaire chronique dans un contexte médical [1]. Elle est fréquemment élevée en préopératoire chez les opérés de chirurgie aortique. L’objectif de l’étude est de déterminer si la hs-cTnT préopératoire est un facteur prédictif du risque cardiovasculaire à un an chez ces opérés. Patients et méthodes Étude observationnelle prospective monocentrique chez les opérés de l’aorte abdominale entre septembre 2013 et décembre 2014. Le critère de jugement principal (CJP) regroupe mortalité et évènements cardiovasculaires (ECV) (accident vasculaire, insuffisance cardiaque congestive, fibrillation auriculaire et syndrome coronaire aigu). Un questionnaire standardisé collecte les données à un an. Résultats Parmi les 299 opérés consécutifs de chirurgie aortique inclus dans l’étude nous en avons exclus 7 n’ayant pas de dosage de hs-cTnT et 8 décès et/ou infarctus postopératoire. Les caractéristiques cliniques des 59 opérés rappelés à ce jour sont : âge : 68 ans ; Hs-cTnT préopératoire moyenne : 11,8 ng/mL (< 14 ng/mL : 72,9 % ; 14—30 ng/mL : 20,3 %, > 30 ng/mL : 6,8 %) ; score ASA ≥ 3 : 45,7 % ; score de Lee ≥ 2 : 49,1 % ; insuffisance rénale chronique : 35,6 % ; insuffisance coronaire chronique : 32,2 %. La hs-cTnT préopératoire des 7 opérés qui présentent le CJP est de 18,8 ng/mL vs 10,9 ng/mL dans le groupe sans ECV (p = 0,079). Les hscTnT médianes postopératoires sont respectivement de 16,3 ng/mL (IQ1 16,0 ; IQ3 113,3) et 15,0 ng/mL (IQ1 10,6 ; IQ3 23,5). L’AUC de la hs-cTnT pour prédire la survenue du CJP est de 0,81 (Fig. 1). Une hs-cTnT > 14 ng préopératoire a une sensibilité de 71 % et une spécificité de 79 % pour prédire le CJP. À un an, 2 opérés sont décédés, leur hs-cTnT moyenne préopératoire est de 30,7 ng/mL contre 11,2 ng/mL pour le reste de la population (p = 0,005). Leur hs-cTnT maximale sur 5 j postopératoire n’est pas prédictive du CJP (p = 0,95 ; AUC = 0,62). La prévention secondaire médicamenteuse à un an de la chirurgie fait appel aux statines (64,4 %), aux bêtabloquants (41 %) et aux antiagrégants plaquettaires (80 %). Au total, 20 % du collectif a une monothérapie, 34 % une bithérapie, 32 % une trithérapie et 14 % n’a pas de prévention secondaire (Fig. 1). Discussion La valeur préopératoire de l’hs-cTnT conditionne la morbidité cardiovasculaire des opérés de chirurgie aortique. Cela confirme que la pathologie athéromateuse joue un rôle majeur dans l’altération de l’espérance de vie de ces patients. Une élévation de la hs-cTnT préopératoire doit être considérée comme un marqueur de la gravité de leur pathologie cardiaque. L’absence de différence de hs-cTnT postopératoire selon que les opérés présentent ou non le CJP suggère que c’est la pathologie chronique de
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Tableau 1
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Communications libres — Vendredi 18 septembre 2015