Etude de l'etat de dispersion du solute dans les solutions solides d'aluminium diluees

Etude de l'etat de dispersion du solute dans les solutions solides d'aluminium diluees

ETUDE DE L’ETAT DE DISPERSION DU SOLUTE DANS LES SOLUTIONS SOLIDES D’ALUMINIUM DILUEES* E. DARTYGE,f M. LAMBERT,? et A. M. LEVELUTt G. LEROUXt Des...

929KB Sizes 0 Downloads 14 Views

ETUDE DE L’ETAT DE DISPERSION DU SOLUTE DANS LES SOLUTIONS SOLIDES D’ALUMINIUM DILUEES* E. DARTYGE,f

M. LAMBERT,?

et A. M. LEVELUTt

G. LEROUXt

Des a&ages dilu& Al Ni, Al Mn et Al Zn sont Btudi6a au moyen de la, diff&on dss rayons S aux petits angles, afin de d&erminer dans quelle mesure le soIut6 est vraiment dispersh. Les zbllifbgessont trait& de m&&e B obtenir la meilleure dissolution: trempe repide depuis l’btst liquide pour Al Ni et. Al Mn et trempe dopuis une temp&ture d’homog&%srttion pour Al Zn. Le taux de regroupemont est foible pour Al Zn et Al Mn alors que Al Ni prbsente toujours des h6tCrog6n6it8s de dimensions variables. Dans tous les cas, 1~ structure bvolue rapidement par recuit au-dessus de 300%. SOLUTE

DISPERSION

IN DILUTE

AL~~MI~IU~~

SOLID

SOLUTIONS

A] Ni, Al Mn and Al Zn dilute alloys were studied by low angle X ray diffraction, in order to determine if t,he solute is really dispersed. For obtaining the best dissolution, Al Xi and Al. Mn were rapidly quenched from the melt, and Al Zn was quenched from an homogenization temperrtture. The regrouping rate is small for Al Zn and Al Mn, while Al Ni always shows variable dimension hetxrogeneities. In all cases, the structure evolves rapidly by annealing at temperature higher t’han 3OOOC. DISPERSION

DES

FREXDSI’OFFS

IN VERDUNNTEN

ALUXINIL~~~LEGI

ERUNGEN

Verdiinnte Al Ni-, Al Mn- und Al Zn-Legierungen wurden mit Hilfe der R~nt.genkleinwinkelstreuung untersucht urn festzustellen, ob dz zulegierte Bestandteil wirklich dispers verteilt ist. Urn gr6Rte Homogenii& zu erreichen, werden Al Ni und Al Mn &us der Schmelze und Al Zn von der Homogenisierungstemperatur schnell abgeschreckt. Die Geschwindigkeit der Ausscheidung ist, in Al Zn und Al Mn klein; in Al Ni beobachtet man dagegen immer He t,erogenit&ten vorschiedener GrBRe. In allen Flillen antstehen bei rlnlal3temperaturcn oberhalb 300°C sehr schnoll Ausscheidungsst,rukturcrr.

1. INTRODUCTION

Un certain nombre phrimentaux

ont 6th consaw&

cations

proprit%s

des

l’allie B diffkents

solutions

solides.

samment

r&ultats

ambiante

l’aluminium

en particulier,

mbtastables

de

theoriques

relativement

et

ent pas tendance partiellement

conclusions

des

concentrks (5,7 %

d’aluminium centrale

diluks

des rayons

par

X. Deux

de

cas diffkents

concentration

etudes

VOL.

d’impuretks

&gale & lo-*)

Le lingot obtenu

en le maintenant

est ensuite homo-

8 jours B 600°C.

11 est 1aminC Les

ambiante.

dont la teneur exacte

On a ainsi

en Zn a 6th dBterminBe par analyse chimique : 0,95,

diffusion ont CtB

1972

par fusion dans

une semaine B la tempkatnre

0,49 et 0,32%. Dans le cas des deux fautres alliages, les matkiaux de d&part : Al, Ni, Mn aviant une concentration pure&

infkieure

& IO-*.

La premikre operation

d’imcon-

siste bgalement B preparer un lingot par fusion au four B induction.

tant que la

20, FEBRUARY

&ait done diffhrente

fabriquk 3 types d’@chantillons

Ensuite, on extrait des b&tonnets de 10

B 50 mg de m&al d’une m&me partie du lingot et on prhpare la solution solide par trempe ultra rapide de

de Zn reste inftkieure L 2 y0 ;

METALLURGICA,

ET

et d’alliage

I’alliage B l’btat liquide:

* Received May 10, 1971. i Service de Physique des Solides Associ6 au CNRS, F&cult& des Sciences, Orsay (Bl), France. $ Nous parlons toujours de concentrations atomiques. ACTA

ECHANTLLLONS EXPERIMENTALE

(concentra-

-d’une part, celui des solutions solides de Zn dans l’aluminium qui, d’aprits le diagramme d’bquilibre, ambiante

DES D’ETUDE

tion maximale

examin& :

sont stables it la temperature

par

~cha~tillons sont ensuite recuits B 650°C et refroidis en

une Etude des alliages

la, mbthode

dGvelopp6e au Laboratoire

de facon Stobtenir des feuilles de 80 p d’hpaisseur.

effectuees sur ces alliages. Nous avons done entrepris

solides

un creuset en alumine d’un mBlange d’Al

g&G&

ce qui modifierait diverses

solutions

sont obtenues en utilisant la technique de

Al Zn & 4,62%.

les atomes de solute n’avai-

b se rassembler,

les

des

Les alliages AI Zn ont Bti obtenus

de

Zn)$ nous ont conduit 8. nous demander si, m&me dans le cas de solutions dilkes,

lesquels

La prkparation des khantillons

lors de 1’Btude k haute tempkr-

ature d’alliages Al-Zn

Mn,

suivant la nature du solut&: Zn, Mn et Ni.

de t&s petits amas de Zn dans l’aluminium atomes)

pour

METHODE

que le

ainsi que ~observation

et

2. PREPARATION

En fait, l’existence

entre p&visions

de transition

Dixmier.

solides suffi-

puisse imaginer

celui des m&aux

trempe ultra-rapide(2)

les

de r&istivit&,

part,

Ni, qui ne sont pas du tout solubles B la tempbrature

pour former des

de solutions

dispers8.

e~p~rimentaux

l’existence (quelques

m&aux

dilukes pour qu’on

solute soit parafaitment d’un certain d&accord

de

cristallin,

magnktique,

et ex-

B 1’6tude des modifi-

On a &udiG,

de param&re

susceptibilitB

thkoriques

physiques

lorsqu’on variations

-d’autre

de travaux

les ~chantillons

obtenus ont

quelques millim&res de diam&tre et environ 20 ,I.J d’Bpnisseur. Cette dpaisseur n’est du reste pas uniforme 233

ACTA

234

les Bchantillons

et

prktent.

moins

quantitative D’autre

produits

bien

au moyen

mkthode

imperfections

B preparer

d’aluminium

se

B une Etude

de la diffusion

au tours de la trempe,

avons 6th conduits des kchantillons

cette

que les pr&dents

part’, certaines

introduites

par

METALLURGICA,

des rayons cristallines

X. sont

c’est pourquoi nous

par la m6me m6thode pur, afin d’effectuer

une

VOL.

20,

du solut6. V, est

1972

Pour les alliages Al Mn BtudiBs, le volume

&al&

cristallin

B partir

effect&es

Etude quantitative

obtenus

par

d’alliages

ont Bt6 examin&

la m&me

mkthode.

de la sonde de Castaing, g&&t6

et de mesurer

avons utilisk quake

afin de verifier leur teneur

\Al Ni 2 f

3. METHODE

La m&hode faisceau

experimentale

reprises. f3)

de rayons

normalement

consiste

de l’angle

rendue quantitative

Bchantillon;

diffuske et ses variations est

par comparaison

B l’intensitk

du

est exprim6

en

pouvoir

diffusant,

donneraient

(3, = 1,54 A)

La mesure

direct incident

diffusant

un

de diffusion.

faisceau qui,

B envoyer

de la lamelle

on mesure ensuite l’intensit6 en fonction

et le rksultat

c’est-A-dire

en nombre

independamment

d’klectrons

les uns des autres,

le m$me effet dans les m&mes conditions

expkrimentales.

Ce pouvoir

atome

de la matrice

l’angle

de diffusion

diluke et les atomes

diffusant,

d’aluminium, lorsque

regroup&

la

don&

en amas,

le pouvoir

dans l’espace le domaine

diffusant

rkiproque.

angulaire

n’est

Cependant,

oh sont effect&es

2 cas sont d envisager:

Les amas restent petits, ils ne contiennent

que

quelques atomes : le pouvoir diffusant I est constant,

X monochromatique

B la surface

pour Al Mn,

Lorsque les atomes de soluG ne sont plus dispersk, mais

-1.

utiliske a dkj& Btk d&rite

Elle

se limite

pour Al Zn,

1,19

&ant

EXPERIMENTALE

lorsqu’on

est 6gal 8:

0,79 pour Al Ni.

nos mesures,

i Al Mn 4,2 & 0.2%

0.2%

0,l

plus constant

Al Mn 3,3 & 0.2%

0.27;

qui est pratiquement

de la concentration

aux faibles concentrations

leur homoNous

m&me

correctif

Ce terme

independant

au moyen

en solut6.

le

du solut6.

Bchantillons

alliages :

\A1Ni 3 f

B plusieurs

Les

sur

done B 1’6tat reel de dispersion

des alliages

par fluorescence

de param&re

Bletry(5)

alliage ; il correspond

6tude des effets de la trempe ultra rapide SUP l’aluminium pur avant. toute

des mesures

par.

ramen

& un

ne varie pas avec solution

solide

de solut6 parfaitement

est

sa valeur absolue

est supkrieure B 1,

I/I,

donne le nombre d’atomes

-2.

Les

et le rapport

par amas.

amas ont une taille superieure

pouvoir

diffusant diminue

l’analyse

de la courbe

B 5 A:

le

avec l’angle de diffusion et

donne

les dimensions

et le

nombre des amas.(7) 4. ECHANTILLONS

D’ALUMINIUM

Des mesures ont Bt6 effectu6es d’6chantillons

d’aluminium

sur les deux sortes

qu’on

par laminage d’un morceau

peut obtenir

d’aluminium

Les r&ultats

par trempe ultra rapide.

PUR

soit

massif, soit sont report&

sur la Fig. 1 (courbes 1 et 2) et cornparks & la diffusion

dispersks.

I1 est alors donn6 par l’expression: I,

= C(F, -

F)2 (1)

Oil

c est la concentration

atomique

F, et F sont les facteurs solvant

du solut6,

de diffusion atomiques

du

et du solut6,

V, et V, les volumes

atomiques

du

solvant

et

de la

solution. Dans l’expression diffusant

de ce pouvoir diffusant ou pouvoir

de Laue figure un terme correctif@)

compte de la variation traine la substitution volume

qui tient

de dens% klectronique qu’end’un atome de solvant de

V, par un atome &ranger

de volume diffkrent.

Pour les alliages Al Zn et Al Ni, le volume V, est calcul6 $ partir du volume atomique des mktaux purs; par conkquent, Bventuelles

on ne tient pas compte des variations

de la distorsion

avec 1’6tat de dispersion

-x-x

!G

LX

I

I

I

(I1

-x*x-x7x_

H(3) -x-x-x-X x 1

I

i

,

!

012345678 sx IO’ I-, FIG. 1. Pouvoir ~o~op$tc~.stallin;

. -

diffusant de Al pur: (1) Bchantillon de (2) Bcha+on de 20~ tremp6; (3) courbe theorque, X X X points expkimentaux.

DARTYGE

et at.:

DISPERSION

DU

SOLUTE

observee dans le cas d’un Bchantillon d’aluminium monocristallin (courbe 3) : on voit immediatement que les Bchantillons obtenus par trempe ultra rapide donnent lieu & une diffusion beaucoup plus intense. Dans le cas de l’bchantillon monocristallin, on rend tres bien compte des resultats obtenus en additionnant les effets dus a l’agitation thermique et a l’effet Compton. f4) La somme des deux contribut,ions correspond exactement aux points experimentaux de la courbe 3. L’echantillon lamine polycristallin (courbe I) donne lieu & une diffusion d’intensite legerement superieure au cas precedent et pratiquement constante dans le domaine angulaire oix sont faites les mesures. L’origine de l’augmentation de diffusion est le phenomene de double diffraction, la contribution correspondante a et&Bvaluee par Warren f6)dans le cas d’une poudre dont les grains possedent une structure parfaite, mais sont orient& au hasard. Le pouvoir diffusant est alors une fonction croissante de l’bpaisseur e de l’echantillon que nous avons Bvaluee pour l’aluminium pur :

s &ant la longueur du vecteur de diffusion exprimee en A-l. Get effet permet de rendre compte resultats obtenus pour l’~chanti~lon ~aluminium pur polycristallin (Fig. 1, courbe 1). L’intensite due ii la doubie diffraction est t&s notablement augmentee d&sque la structure cristalline des grains n’est plus parfaite, c’est-a-dire d&s qu’on a affaire a de la distorsion. Cet effet pourrait done sembler responsable des valeurs Blevees du pouvoir diffusant des echantillons d’aluminium obtenus par trempe ultra rapide (Fig. 1, courbe 2). Cependant, ces ~chant,i~lonssont tres minces (20 ,u) et il est impossible que la double diffraction puisse expliquer une telle augmentation du pouvoir diffusant. Celle-ci doit done Btre expliquee par la formation, au tours de la trempe, de groupements de lacunes coagulees. Pour verifier cette hypothese, nous avons et& conduits B recuire les Bchantillons a des temperatures croissantes pendant une heure, a!& de determiner la temp~rat,ure ii partir de laquelle Ies defauts introduits par trempe evoluent rapidement. Les resultats experimentaux sont represent& Fig. 2: nous voyons que le pouvoir diffusant commence a diminuer vers 300°C et que l’evolution est pratiquement terminee b 600°C bien que l’intensite diffusee reste toujours superieure a celle que donne un Bchantillon non trempe. Nous avons done admis que la diffusion observee Ptait

DANS

LES

SOLUTIONS

SOLIDES

335

SXlO?x-’ FIG. 2.

~luminiumpur trempk

due It la presence de cavites: l’analyse des courbes experimentales permet alors de determiner la taille et le nombre de ces cavit&. Nous avons soustrait des courbes experimentales de la Fig. 2 l’intensite diffusee par un echantillon d’aluminium lamine de meme Bpaisseur, et v&if% (Fig. 2 bis) que Ie pouvoir ~ffusant obeit bien a une loi de Guinier :f7)ses variations avee .s peuvent &re d&it& par une gaussienne dont la largeur ne varie pas aver la temperature de recuit ; cela signifie quel la taille des cavites demeure inchangee, mais que leur nombre diminue. Dans l’hypothese de cavites isotropes, nous avons determine un rayon de 5 b et une concentration atomique totale des lacunes introduites par trempe &gale & 10-a. Ce resultat peut sembler un peu su~renant, car la concentration des lacunes mesuree au voisinage du point de fusion de I’aluminium par Simmons et Balluffi@) est elle-m&me do 10d3. En fait, il faut realiser que la trempe ultra rapide se fait a partir de la phase liquide et que des cavites peuvent &re introduites au moment de la solidification de 1’Bchantillon. D’autre part, le fait que ces cavitits s’~liminent lentement~ audessous de 300°C est en accord avee les observations

5

5

F -

FIG. 2 his.

_~lum~niurn pur tremp& Trod l~g~rit~hrniqui~. ~pp~osim&tion de Guinier.

ACTA

236

de nombreux

METALLURGICA,

auteurs(sJO) qui ont obtenu

stables B la temperature

VOL.

20,

1972

des cavitt%

ambiante dans des Bchantillons

trempks depuis 1’6tat solide de haute tempkrature.

De

toutes fapons, nous voyons que la trempe ultra rapide perturbe skieusement bation

s’6limine

les Bchantillons et que la pertur-

doucement

Cet’te rkorganisation modifications

doit

de structure

par conskquent

jouer

au-dessous siirement

de

300°C.

provoquer

des

dans le cas des alliages et

sur le taux

de dispersion

du

0.95 at Zn% 0,49 at Zn%

solut& D’autre

part, dans le cas des alliages, la diffusion

due aux dkfauts cr&s par la trempe intervient

comme

un effet parasite et se superpose & celle don&e

par les

atomes

de solut6.

Nous

en avons

tenu compte

en

temperature

la diffusion

de

soustrayant

B chaque

l’aluminium

pur tremp6 de celle de l’alliage

On peut remarquer

toutefois

tremp6.

que cette correction

L o;

T, “C

FIG. 4. Al Zn variation du taux de regroupement P avec la temp6rature.

est

toujours faible devant le pouvoir diffusant de l’alliage

diffusant mesure ne varie pas avec l’angle de diffusion

et ne modifie pas sensiblement

et qu’il est toujours

les rksultats.

Dans le

supkieur

& la valeur

calcul&e

cas des Bchantillons d’A1 Zn qui, eux, ne sont pas obte-

IL.

nus par trempe

au hasard et, du rapport entre les valeurs mesurke et

contribution thermique

rapide, nous avons consid&

et de double diffraction

pour l’aluminium expkrimentaux

Alliqes

que la

au pouvoir diffusant des effets Compton, Btait la mkme que

pur et done soustrait la somme

des rksultats

de ces trois contributions.

Les rkmltats solutions

calculke du pouvoir diffusant, nous pouvons d6duire le taux

moyen

d’association,

avec

solides parfaitment

Nous constatons

sont rep&sent&

les valeurs calcult5es pour

Fig. des

d6sordonn6es,

que dans tous les cas le pouvoir

dans

le

domaine

+

(II +

4-

concentrations B 2.

Btudi6

En fait, dans

le diagramme d’kquilibre

que la phase stable est une solution

d&ordonnke

l’effet

d’une dep.

solide

616vation de temperature

devrait done &re une augmentation

du dhsordre, c’est-

C’est bien ce qu’on observe

expkimentalement

(Fig. 4).

existent comportent

moins de 3 atomes, on peut relier

directementp

+ -t+t++

de

infkieur

cette zone de concentrations, pr&oit

&-dire une diminution

t

le nombre

Les rksultats sont rassembk dans le l’alliage. Tableau 1 et montrent que les amas restent toujours puisque p est toujours

exp&imentaux

c’est-k-dire

moyen p d’atomes Zn par amas de solut6 existant dans

petits

Al Zn

3 et confront&

Le solute n’est done pas disperse compktement

-

1 au coefficient

Comme d’ordre

t,ance tc1t7)utilis6 dans de nombreux la temperature

les amas

qui

B petite dis-

travaux.

Lorsque

varie :

3-

T; 1 2 Y)

___-----------2-

-+.+-+

+ +

c l-

++

---------------++_ + - +=+-+ ---------------T

012345678 ~~102

Fournet

d’aprks

d’knergie entre la situation oh deux atomes de Zn sont

IL,

premiers

voisins

oti

W represente

IL,

(2)

la diffkrence

et celle oh ils sont B plus grande

1, TABLEAU 1. AlZn

a-1

FIG. 3. Al Zn pouvoir diffusant: (1) 0,95 %, I,, pouvoir diffusant de Laue correspondent; (2) 0,49 %, I,, pouvoir diffusant de Laue correspondent; (3) 0,32 %, It3 pouvoir diffusant de Lam correspondent.

C 0,95 0,49 0,32

variation du taux avec la concentration

de regroupement

I (mesur8 cl/at)

IL (elbt)

P

4,17 I,87 1,02

2,15 1,17 0,73

199 1,6 194

DARTYGE

et at.:

DISPERSION

DU

SOLUTE

distance. Si on ne tient compe que des interactions entre premiers voisins : w

=

EAl

Al

+

EZn

Zn

-

2EAl

DANS

LES

SOLUTIONS

237

SOLIDES

5C

Zn

Nos experiences conduisent alors a une valeur de W t&s petite: 0,04 eTr, et qni est de l’ordre de grandeur de la valeur prevue theoriquement (0,OZ eV) par Blandin et Deplante. (12) Ceci signifie qu’il n’y a pas de difference importante d’energie de configuration entre l’atome de zinc isole dans la solution solide ou associi! & un autre atome de zinc.

4c

30

z al ;

Dans ce cas, la situation experimentale est beaucoup moins favorable, car ie rayonnement X utilise, Bmission K’, du cuivre, excite la fluorescence du manganese et ceci donne lieu B uno diffusion parasite dont l’intensite est environ 10 fois plus importante que celle du phenomitne qui nous interesse. Neanmoins, nous pouvons conclure q~‘a~r~~ la trempe les 2 ~l~~~es fA%i&%ne ~e~~er~~t pus d’amas de grande tadle. En effet, apres correction de l’effet dti 8, la fluorescence, l’intensite diffusee est de l’ordre de grandeur de la diffusion de Laue. Par contre, la nature instable de la solution solide desordonnee apparait lorsqu’on soumet les Bchantillons &des recuits successifs, b des temperatures de plus en plus elevkes : cette fois, le pouvoir diffusant augmente (Fig. 5), la taille des amas crdt, cet effet devenant important surtout a partir de 300°C. Ainsi un recuit de 5 heures a 300°C de l’echantillon contenant 3,3 % de Mn conduit B un rayon des amas de l’ordre de 8 A. C’est done a partir de 300°C que commence la precipitation : nous avons effect& des diagrammes Debye-Scherrer sur les m8mes ~chanti~lons, afin de vkifier ce resultat et de determiner la nature des amas (Fig. 6). Des 3OO*C, on voit bien apparaitre les anneaux caracteristiques de la phase precipitee Al,Mn.

20

IO

c

s x 102

5. Al Mn 3% pouvoir diffusant: (a) sans recuit: (b) remit 15O’C; (0) remit 300°C; (d) recuit 450°C; (e) remit 600°C.

FIG.

Cependant, les anneaux sont trop bien definis pour correspondre B des amas de 20 8, ils sont don&s par des grains ayant une taille minimale de quelques centaines d’A. D’autre part, ils sont relativement peu intenses, ce qui signifie que la precipitation est incomplete : le manganese se trouve donc concentre a la foisdansles petitsamas visibles en diffusion centrale et dans des precipites plus gros responsables des anneaux Debye-Scherrer. Du reste, ~h~t~rog~n~i~ de l’echantillon se manifeste par la presence simultanee sur le diagramme Debye-Scherrer des anneaux de AlsMn, de la solution solide Al Mn et de l’aluminium pur.

Solution

I

Pi

I Pt

a-1

sollde

I

I

Pt

Pt

Al

Fm. 6. Al Mn 3%

radiat~ion Cr Ka-Porte Bchantillon: grille de platine: remit 450°C; (d) remit 600°C.

{a) sms recuit;

(b) remit

300°C;

(c)

ACTA

238

L’echantillon

METALLURGICA,

renferme done 3 phases:

dune

VOL.

20,

197’

part, la

solution solide Al Mn oti une partie du Mn se trouve deja

rassemblee

en petits

phase precipitee

amas;

d’autre

Al,Mn et l’aluminium

a cette segregation

du precipite.

la segregation

complete

que le montre le diagramme

la

Nous avons v&if%

que des recuits a des temperatures voquent

part,

correspondant

plus Blevees produ precipite

ainsi

cl de la Fig. 6 obtenu

10:

a

600°C. Les alliages Al Mn obtenus par trempe rapide sont done relativement

bien disperses pour des teneurs en

Mn Blevees (4%).

Pour obtenir des resultats quanti-

tatifs et notamment precipitation

l’energie

experimentales rayonnement

obtenir

des don&es

plus precises en Bliminent le rayonne-

ment de fluorescence

du manganese

n’excitant

ganese ou un detecteur celle-ci

mise en jeu lors de la

du Mn, il faudra

du rayonnement

en utilisant

pas la fluorescence solide permettant diffuse.

un

du manSXIO? ii

de s&parer

Ces dispositifs

ne

FIG. 7 bis. Al Ni 2 % trace logarithmique:

loi de Porod.

sont pas encore en service au laboratoire. geneit& de taille superieure a 20 A et des defauts de

Alliages Al Ni Cette fois,

t&s petites dimensions. et pour

les deux

alliages

Studies,

les

mesures de diffusion centrale indiquent que dans la solution

solide

le sobutt! n’est plus parfaitement dispersk,

mais qu’il existe des amas de tailles variables. Les courbes des Fig. 7 et 7 bis montrent en effet que le pouvoir

Les premieres

centre du diagramme, lieu a une intensite aux grands angles. cependant

tandis que les seconds donnent supplementaire

relativement

faible

(100 A),

gramme

qu’il decroit avec l’angle de diffusion.

aucun anneau de la phase precipitee

Dans les deux

L’analyse

des courbes experimentales

diagramme

trace

en

coordonnees

Debye-Scherrer

logarithmiques

L’intensite

sensiblement

proportionnelle

t

Al&.

Apres recuit a 3OO”C, les Bchantillons Bvoluent assez rapidement.

des h&&o-

car le dia-

(a) de la Fig. 8 ne presente

au moyen d’un

(Fig. 7 bis) montre qu’il y a simultanement

non negligeable

Le rayon moyen des globules reste

diffusant est t&s superieur a la diffusion de Laue IL et cas, il existe done des amas de taille assez grande.

sont respon-

sables de la t&s forte decroissance de l’intensite p&s du

domaine

angulaire,

tique de Porodo3) des petits defauts. parition

diffusee a

c’est-a-dire s’applique

est l/s4

tout

le

que la loi assympto-

du fait de la disparition

On peut remarquer

s’accompagne

maintenant dans

d’une

que cette dis-

diminution

d’intensite

diffusee, ce qui signifie que, bien que le volume des gros defauts augmente,

leur surface mesuree par le produit

I(s) * s4 diminue

et

par

h&erogen;ni?it& augmente supposons

consequent

la

taille

des

considerablement.

Si nous

que tout le nickel est precipite,

le rapport

du volume a la surface des globules donne une valeur moyenne de leur rayon qui est de 160 A pour Al Ni 2 % recuit a 300°C.

Dans le cas de l’echantillon

renfermant

3 % de Nickel, il y a un plus grand nombre de petits amas et ceux ci n’ont pas completement disparu par recuit a 300°C (cette difference peut s’expliquer soit par une difference d’efficacite

de la trempe, soit par l’aug-

mentation du nombre de germes due a la difference de concentration) ; cependant, la taille moyenne des globules est nettement plus grande. Nous pouvons maintenant identifier la phase precipitee, car il FIG. 7. Al Ni 2 ‘A et 3 % pouvoir diffusant.

apparait sur le diagramme Debye-Scherrer

[Fig. 8(b)]

et al *:

DARTYGE

DISPERSIOX

DU’ SOLUTE

(Ill)

DANS

LES

(200)

SOLUTIONS

239

SOLIDES

(3111

(220)

a b

u

I

L

AI,Ni

AI,Ni

FIG. 8. Al Xi 3 % radiation Cu Ku-Porte 6chantillon:

des anneaux

fins correspondant

au compose AlsNi.

~6% de ces anneaux

subsistent

soit a l’aluminium,

soit a la solution

la difference

de parametre

A

solide ; en effet,

ces deux phases est

precipiti:

AlsNi

heterogene

et

l’aluminium

renfermant

ou un

de la solution

solide et de l’aluminium

Nos mesures completement

seraient

que le nickel

n’est

disperse dans l’aluminium, Dans

ce cas,

nous

meme apres

ce qui indique

les amas

pas

L une

(Blandin

sdrieusemen,t

importanm

absolue

vations

malheureusement,

ne permettent

pas de trancher

nos obser-

entre ces deux

L’examen montre

aux rayons

que, si l’on n’a pratiquement

solide parfaitement distinguer

desordonnee,

Dans

a la

(Al Zn, Al Mn) de celui ou il existe

tou-

vraiment

traitement

thermiqne du recuit

gros (Al Ni) et ob on ne

parler de solution solide.

lo cas des alliages

temperature laquelle

on peut neanmoins

tromp&,

l’influence

ne se manifeste depasse

un Bchantillon

d’un

que lorsque

la

3OO”C, temperature

a

d’aluminium

pur, soumis a la

trempe ultra rapide, presente Bgalement une evolution. Cette dune

temperature de 300°C est done caracterist,ique reorganisation atomique des alliages trempes.

L’evolution suivant table

thermique

a lieu dans un sens different

qu’on a affaire & une phase stable

pour la concentration

d’alliage

ou metas-

Btudie.

Dans lo

premier cas, la solution solide se desordonne, il y a dissolution des petits amas; dans le second, d&s que la ~mp~rature

le permet,,

les amas

grossissent

totale

et la

et

qui existait

par

consequent

de paramet’re

la

It la

valeur

cristallin

par

d’accroitre

encore la

deja entre previsions theoriques

experimentaux.

ce qui eoncerne

magnetique, alliages

d’amas

apres la trempe fait que la

du Ni en solution est t&s inferieure

u5) il n’est

valeurs theoriques

tendance

des amas relativement

peut jamais

alliages

jamais de solution

le cas ou il y a simplement

segregation jours

X de ces quelques

Sa-

Al Ni doit

En effet, l’existence

discute’.

plus grande, ce qui a pour resultat

En

Bl&ry,@)

que le casdesalliages

de la variation

et resultats

CONCLUSION

et susceptibilite

$& de solute doit Btre dans ce eas notable~lent

divergence

hypotheses.

cristallins

aux

experimentaux

et Deplant~,~l*~

immediat’ement

concentration

nos resultats

et aux resultats

de parami%re

atome

ma1 d&nie;

nous confrontons

theoriques

des mesures

dans l’alliage ont soit une taille moyenne faible, soit une

Mn dans

0,7 at % % 658°C pour Mn dans Al;

magn~t~que

structure

conlpl~tement

Cela peut &re dfi aux de Mn et Ni dans Al a haute

de solubilite

concentration

presents

a Ni, il est

St 640°C pour Ni dans Al.

previsions

he

Contrairement

presque

doco5)), nous constatons

jamais

apparaitre des raies de poudre correspondant precipitee,

differences 0,023x

(b) recuit, 1 h 300°C.

par trempe rapide.

Si maintenant

COW

ne voyons

de disperser

l’aluminium

Bchantillon

simultan~ment.

montrent

rapide.

phase

le

comme c’est le cas pour Al Mn, car les raies

fondues si elles existaient,

trempe

homogene

apparait.

temperatureo4)

t&s faible et il ne nous est pas possible de determiner si nous avons un ~chantillon

phase precipitee possible

ceux qui correspondent

entre

grille de plat,in?: (a) sans remit,;

les mesures pas possible

et experimentales

ne sont pas des solutions

malio diamagnetique

de comparer

les

dans le cas oh les solides disperdes.

Cependant,, la presence de precipites paramagnetique,cfs~

de susceptibili~

d’AlsNii, compose

ne permet pas d’expliquer l’anoobservee pour les alliages Al-Ni.

En conclusion, il nous semble indispensable eas des mesures d’aluminium

physiques

concernant

de verifier l’etat

qui peut varier Bnormement que nous I’arons

observe

de dispersion

dans Ie les alliages dn solute

d’un metal a l’autre ainsi pour

le manganese

et, le

nickel. BIBLIOGRAPHIE J. M. DARTYGE, M. LAMBERT and A. 1. E. DARTYCE, GUINIER,J. P&s. 30, 82 (1969). scient. Revue Mdtalt. 1, 2. J. DIXXIER et A. GVIKIER, Mh. 53 (1967). 3. A. M. LEVELUT, M. LAMBERTet A. GUINIER, C. F. hebd. Siam. Acad. Sci., Paris 255, 319 (1962). 4. A. M. LEVELUT et A. GUINIER, Small Angle X Rays Scattering. Gordon and Bresch (1965). ” i). J. BLETRY, J. p&s. C&m. Solids 31, 1263 (1970).

240

ACTA

6. B. E. WARREN, I. T. KUITTLER et 0.

METALLURGICA, MORNINOSTAR, J.

Am. Gemma.Sm. 19, 202 (1936). 7. A. GUINIER, Thkwie et Technique de la Radioeristallographic, DUNOD Ad. W. H. Freeman (1963). 8. R. 0. SIMMONS et R. W. BALLUFFI, Phye. Rev. 117,52,62 (1960). 9. T. E. VOLIN et R. W. BALLDFFI, Appl. Phys. L&t. 11, 259 (1967). 10. M. WINTEMBERCER, Thkse, Paris (1958).

VOL.

20,

1972

G. FOURNET, communication pride. 12. A. BLANDIN et J. DEPLANTE, J. Phys. Radium, Paris 23, 609 (1962). 13. G. POROD, Kolloidzeitschrift 125, 51, 199 (1952). 14. J. L. DEPLANTE and A. BLANDIN, J. phys. Chem. Solids 26, 381 (1965). 15. J. F. SADOC, J. phys. Ghem. Solids B paraitre. 16. RI. A. TAYLOR, Phye. Sot. Proc. 78, 1244 (1961). Il.