cette m6me prot6olyse. II en r6sulte alors une d6nutrition prot6ique qui prend rapidement des proportions importantes. L'6tude des r6percussions du stress sur l'6quilibre nutritionnel et protdique en particulier porte sur plusieurs 616ments : a) les indices anthropomdtriques (taille, poids, pli cutan6, circonfdrence musculaire, brachiale) ; b)la fonction muscutaire; c) les fonctions immunitaires ; d)les indices somatiques: rapport cr6atinurie/taille, 3 m6thylhistidine urinaire, bilan azot6, azote et potassium corporel total ; e)les prot6ines plasmatiques. A l'heure actuelle, l'6valuation des prot6ines circulantes, synthdtisdes pour l'essentiet par le foie, est de plus en plus utilis6e pour l'appr6ciation de l'6quilibre nutritionnel postagressif. Deux groupes de prot6ines plasmatiques sont particuli6rement int6ressants: a) les prot6ines de transport: albumine, transferrine, haptoglobine, r6tinol binding protein (RBP) et pr6albumine (thyroxin binding prealbumin ou TBPA) ; b)les prot6ines de phase aigu6 (acute phase proteins ou APP) orosomucoides ou alpha-1 glycoprotdine acide, fibrinog6ne, alpha-2 macrogobulines, alpha-1 antitrypsine, fibronectine et Creactive protein ou CRP. Parmi ces prot6ines, il faut souligner l'int6r6t particulier de la TBPA dont les caract6ristiques sont: a) protdine & synth6se uniquement h6patique; b)demi-vie courte (48 h) ; c) haute sensibilit6/L l'apport protidique inad6quat ; d)richesse en tryptophane (r61e dans le contr61e des synth6ses protidiques) ; e) indicateur de l'6tat des acides amin6s branch6s ( B C A A , prdcurseurs pour la synth6se de protides et des acides gras) ; f) rdponse rapide lors de la renutrition ; g) absence de modification en cas d'insuffisance r6nale; h)facilit6 du dosage (1). Le PINI (prognostic inflammatory and Nutritionel Index) (2) est un index comprenant des facteurs nutritionnels et inflammatoires. II semble fiable et ais6ment r6alisable: PINI = alpha-1 ATP (mg/1) x CRP (mg/1) Alb (g/l) x TBPA (mg/1) Infdrienr ~ 1, il refl6terait l'absence d'infection, sup6rieur fi 30, il signe un risque vital. L'application d'une telle 6valuation nutritionnelle aux traumatis6s crfiniens s6v6res a donn6 des informations particuli6rement int6ressantes. En effet, ce type de malades a en g6n6ral un bilan azot6 n6gatif (de l'ordre de - 10 g/jour) pendant plusieurs semaines, mais seul celui des premiers 4 ~ 6 jours semble imputable au stress. Par la suite et en l'absence d'dventuelles complications il serait par contre dfi ~ l'alitement et l'absence d'activit6 musculaire (3). I1 convient donc de souligner l'int6r6t du dosage des protdines plasmatiques chez le sujet stress6, en vue d'6tablir le pronostic et d'6valuer l'efficacit6 du traitement en particulier des modalitds nouvelles telles que l'apport de triglyc6rides fi cha~ne moyenne, B C A A , lipides structur6s, corps c6toniques, carnitine, substrats du shunt des hexoses.
enzymatique (lactase, saccharase, aminopeptidase) du j6junum proximal. Dans les diff6rentes conditions exp6rimentales, la ration calorique 6tait de 0,20 kcal/g de poids/jour. Un groupe t6moin 6tar constitu6 par des animaux recevant une alimentation orale 6quilibrde et isocalorique. Quelle que soit sa composition, l'alimentation par vole i.g. s'est accompagn6e d'une augmentation significative (p < 0,05) des hauteurs villositaires (H.V.). En cas d'alimentation par vole i.v. ; I ' I L a 6galement d6termin6 une augmentation significative (p < 0,05) des H.V. alors que dans les autres conditions expdrimentales aucune modification n'a 6t6 observde. Quelle que soit la vole d'administration, I'IL a provoqu6 une diminution significative (p < 0,01) de l'activit6 des disaccharidases. L'adjonction de glucides s'est oppos6e ~ cette diminution, en particnlier apr6s administration par vole i.g. Les glucides administrds isol6ment par vole i.g. ont provoqu6 une stimulation importante des disaccharidases ; par vole i.v., l'activit6 de la lactase a 6galement augment6 alors que celle de la saccharase n'a pas 6t6 modifi6e. Qnelle que soit la composition de l'alimentation, l'activit6 de l'aminopeptidase a 6t6 maintenue en cas d'administration par voie i.g. et a diminu6 en cas d'administration par vole i.v. Au total dans nos conditions exp6rimentales: 1) les lipides ont d6termin6 une augmentation des hauteurs villositaires quel que soit leur mode d'administration ; 2) les variations de l'activit6 des disaccharidases 6talent principalement li6es ~ la composition de l'alimentation alors que celles de l'aminopeptidase 6taient li6es au mode d'administration. 2) Adaptation enzymatique intestinale lots de la r6alimentation par voie orale apr6s NPT Les effets d'une r6alimentation orale 6quilibr6e sur l'adaptation enzymatique du j6junum proximal et de l'il6on proximal ont 6t6 6tudids apr6s 4 jours de NPT par un m61ange glucido-lipidique dont la composition est identique fi celle du protocole exp6rimental pr6c6dent. Les animaux ont 6t6 sacrifi6s fi la fin de la NPT et aux 1% 3° et 5 ~jours de la r6alimentation orale. L'activit6 de la lactase s'est maintenue fi la fin de la NPT et durant la rdalimentation orale dans les deux segments intestinaux 6tudi6s. L'activit6 de la saccharase a chut6 ~t la fin de la NPT (p < 0,01) dans le jdjunum et l'il6on. Elle a augment6 de faqon significative (p < 0,01) au 3° jour de la r6alimentation orale mais n'est revenue ~t sa valeur basale que dans le j6junum. Le profil 6volutif de l'aminopeptidase a 6t6 identique celui de la saccharase dans le jdjunum. Darts l'il6on, l'activit6 de l'aminopeptidase s'est maintenue g la fin de la NPT et durant la rdatimentation orale. Au total dans nos conditions exp6rimentales, la r6alimentation par voie orale suivant une NPT par un m61ange glucido-lipidique s'est accompagnde d'un maintien de l'activit6 lactasique et d'une restitution des activit6s de la saccharase et de l'aminopeptidase dans le j6junum. Dans l'il6on, les activit6s de la lactase et de l'aminopeptidase se sont maintenues alors que celle de la saccharase n'a pas 6t6 restitu6e.
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Etude des modifications des proteines seriques au cours du stress
B. CALON, Th. POTTECHER, J.C. OTTENI
H6pital de Hautepierre, avenue Moli6re, 67098 STRASBOURG
En cas de simple arr6t des apports alimentaires, la protdolyse r6actionnelle ne couvre que 10 % des d6penses 6nerg6tiques. En cas de stress chirurgical post-traumatique ou infectieux par contre, les besoins 6nerg6tiques augment6s sont couverts jusqu'~t 35 % par 164