Étude des sous-populations lymphocytaireschez 17 adultes affectés d'un déficit immunitaire commun variable

Étude des sous-populations lymphocytaireschez 17 adultes affectés d'un déficit immunitaire commun variable

602s Communications Borr~liose de Lyme : ~piddmiologie en Europe R. Dh6te, S. Lonchambon, B. Detournay, S. Permal, R. Scavennec, B. Christoforov Le...

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Communications

Borr~liose de Lyme : ~piddmiologie en Europe R. Dh6te, S. Lonchambon, B. Detournay, S. Permal, R. Scavennec, B. Christoforov

Les donnEes Epiddmiologiques sur les borrElioses de Lyme sent trEs parcellaires. Nous avons fait une analyse systdmadque des donnEes EpidEmiologiques europEennes publides depuis 1990. Pour la sEroprdvalence, seules les Erodes comprenant les rEsultats des isotypes IgG (ELISA ou Western Blot) Etalent retenues. Pour l'incidence, seules les Etudes comprenant des critbres diagnostiques Etalent retenues. Les rEsultats de 50 articles publiEs en fran~ais ou en anglais ont Et6 pris en compte dans l'analyse. La mEdiane de la sEroprdvalence en population exposEe calculEe sur 23 6tudes (fermiers gardes forestiers...) est de 18 % (4 % ~t 55 %) ; en France 15 %. La mEdiane de la sEroprEvalence en population gEndrale calculEe sur 34 Etudes est de 4,8 % (0,3 44 %) ; en France 3,2 %. On distingue les pays de forte sEroprdvalence (Suede, Slovdnie, Allemagne, Suisse) et les pays de faible sEroprEvalence (France, Angleterre, Italic, Espagne).

La mEdiane de l'incidence en Europe calculEe sur 14 Etudes est de 30,4 nouveanx cas pour 100 000 habitants par an. Les pays de faible incidence (infErieure h 10 cas/100 000 par an) sent l'Angleterre, la Grace ; les pays de moyenne incidence (entre 20 et 80 cas/100 000 par an) sent la France, la Belgique ; les pays de forte incidence (supErieure ~t 100 cas/100 000 par an) sent la Slov6nie, la Suede, l'AUemagne, la Suisse. En France, l'incidence varie de 16 h 86 cas/100 000 habitants par an selon les regions. En Europe, il existe un gradient dEcroissant d'incidence et de prevalence de la borrEliose de Lyme nord-sud et est-ouest. Des differences en fonction du sexe sent observEes, incidence et prevalence supdrieures chez l'homme. Ces donnEes sent indispensables fi conna~tre pour interpreter les rEsultats des donnEes biologiques en fonction des tableaux cliniques. Service cle M~decine interne, hOpital Cochin, 27, rue clu Faubourg Saint Jacques, 75679 Paris codex 14, France

Registre frangais des patients atteints de la maladie de Gaucher : ~ propos de 216 cas J. Stirnemann~, I. Caubel2, A. Kettaneh ~, O. Faint, B. Fantin3, N. Belmatoug3

La maladie de Gaucher est une maladie gEnEtique ~ttransmission autosomique recessive due ~ un deficit en une enzyme lysosomale, la b~ta glucocErEbrosidase. Cette maladie est caractErisEe par une atteinte hEpatique, splEnique et osseuse. Le type 1 (sans atteinte neurologique) est beaucoup plus frequent que les types 2 et 3. Le traitement par enzyme de remplacement (imiglucErase) permet d'amEliorer les anomalies cliniques et biologiques en quelques mois. Nous prEsentons un registre national recensant 216 patients atteints de la maladie de Gaucher, rEpertoriEs grace anx donnEes foumies par le SecrEtariat National des Maladies Mdtaboliques et HErEditaires et par le ComitE d'l~valuation et de Traitement de la maladie de Gaucher (CETG) : 143 patients bEnEficient actuellement en France d'un traitement par enzyme de remplacement ; 73 patients recensEs ne sent pas traitEs. Les donnEes de 101 patients traitEs par imiglucErase depuis plus de 12 ranis ont pu

~tre exploitEes. L'~ge du diagnostic varie de 0 5 65 ans. 34 % des patients ont eu une splEnectomie avant le debut du traitement. Les anomalies cliniques les plus frEquentes sent le retentissement fonctionnel, l'asthEnie et les douleurs osseuses (respectivemerit 74 %, 70 %, 62 %) ; les anomalies biologiques les plus frEquentes sent la thrombopEnie (plaquettes < 50000/mm 3 dans 37 % des cas) et l'anEmie (Hb < 10 g/dl dans 19 % des cas), particulibrement chez les patients non splEnectomisEs. Le traitement substitutif permet une amelioration significative des param~tres cliniques et biologiques. Ce registre pourralt permettre d'amEliorer la prise en charge de la maladie de Gaucher en optimisant le recueil et l'exploitation des donnEes. 1Service de M~decine Interne, HOpital Jean Verdier, Avenue du 14 juillet, 93140 Bondy ; 2Service de Neurop#diatrie, HOpital Armand Trousseau, 26, Avenue du Dr Arnold Netter, 75012 Paris; 3Service de M#decine Interne, HOpital Beaujon, 100, bd du gen6ral Leclerc, 92100 Clichy, France

I~tude des sous-populations lymphocytaires chez 17 adultes affectds d'un d~ficit immunitaire commun variable J.F. Viallard 1, P. Blanco2, F. Liferman3, J.F. Moreau2, D. Neau4, M. Longy-Boursier5, P. Morlat5, J.L. Pellegrin 1

Le deficit immunitaire commun variable (DICV) regroupe des patients atteints d'un dEfant primaire de synth~se des immunoglobulines. Les anomalies molEculaires qui le caractErisent sent inconnues. Si les manifestations cliniques rEvElatrices du DICV sent detainees par des infections, d'autres 6vEnements cliniques plus originaux existent comme des affections auto-immunes ou une granulomatose.

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Nous avons 6tudi6 17 patients avec un DICV, scindEs en 2 groupes : le groupe 1 cornprend les patients n'ayant que des manifestations infectieuses (n = 10) ; le groupe 2 contient les 7 patients affectEs, en plus des infections, d'une pathologic granulomateuse (n = 4), on d'une pathologic dysimmunitaire (n = 3) (1 polyarthrite rhumatoMe, 2 syndromes d'Evans). Pour chaque patient (et pour 36 tEmoins), nous avons ~tudi6 par cytom~trie en

Mddecineinterne

flux les sous-populations lymphocytaires, le pourcentage de lymphocytes T (LyT) CD3 +, CD8 + et CD4+ activ6s [activation mesur6e par l'expression de l'antig~ne HLA-DR (DR)], et l'expression de la perforine et du granzyme B (prot6ases cytotoxiques des granules cytoplasmiques) par les LyT CD8+DR+. Les patients du groupe 2 ont un pourcentage de LyT CD3 + activ6s (DR+) significativement plus 61ev6 (m6diane = 50 %) par rapport aux patients du groupe 1 (m6diane = 7,15 %) (p = 0,0006, test U de Mann-Whitney), an profit des LyT CD4+ et/ou des LyT CD8 +. Nous observons une 616vation significative du pourcentage de LyT CD8+DR+ exprimant la perforine et le granzyme B darts le groupe 2 (m6dianes respectives ~t37,33 % et

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46,41%) par rapport aux patients du groupe 1 (mddianes respecrives 5 2,14 % et 2,11%) (p = 0,014). Notre 6tude identifie 2 types de patients avec un DICV : ceux qui n' ont que des manifestations infectieuses avec un compartiment lymphocytaire T non activ6 ; ceux prdsentant des infections et des manifestations assocides, auto-immunes ou granulomateuses, qui s'accompagnent d'une activation des lymphocytes T effecteurs. 1Service de Mddecine Interne, Hdpital Haot-Lev~que, 5, avenue de Magellan, 33604 Pessac ; 2Laboratoire d'lmmunologie, 4Service de Maladies Infectieuses, H&pital Pellegrin, Place Amdlie Raba L#on, 33076 Bordeaux ; ~ Service de M#decine Interne, hdpital, 40100 Dax ; 5 D#partement de M#decine Interne, Hdpital Saint-Andrd, 1, rue Jean Burguet, 33075 Bordeaux, France

L'amyloid-enhancing factor initie la formation d'amylose AA extracellulaire in vitro N. Magyt2, J.J. Liepnieks1, M.D. Benson 1, B. Kluve-Beckerman1 P r o p o s : L'Amyloid-enhancingfactor (AEF) accdl~re la forma-

tion d'amylose par les macrophages in vitro. Les fibroblastes humains ne peuvent former de ddpdts amyldfdes en prdsence de la protdine serum amylo[de A (SAA). Nous avons donc test6 l'hypoth~se du rdle "helper" de rAEF darts la formation d'amylose par les cultures de fibroblastes in vitro. M a t e r i e l et M d t h o d e s : Des cultures de fibroblastes 6talent incubdes par de la SAA murine (mSAA) avec on sans AEF. La ddtection de ramylose AA 6tait effectude par le rouge Congo. La SAA 6tait localisde dans les cultures par immunocytochimie (ICC) avec anti-SAA. Une analyse SDS-PAGE et un westernblot des protdines assocides aux cellules 6talent rdalisds pour identifier le peptide AA. Une analyse SDS-PAGE suivie d'un western blot et d'un sdquen~age de la partie N-terminale de rAEF permettaient de prdciser sa composition. Rdsultats : Des ddpdts amylo'ides 6taient ddtectds dans les cultures de fibroblastes apr~s 8 jours de traitement par mSAA et AEF.

Aucun ddpdt n'dtait identifi6 en prdsence de mSAA isolde ou d'AEF seul. La birdfringence des ddpdts 6tait verte et formait un rdseau joignant les prdcipitds d'AEF. La protdine SAA 6tait localisde ~ rextdrieur des fibroblastes. Les analyses SDS-PAGE et western blot front pas identifi6 de ddgradation de la SAA. Les analyses spdcifiques de rAEF ont montr6 qu'il contenait la protdine amylo'~deAA, Conclusion : L'dtude a pennis de ddmontrer le rdle essentiel de I'AEF en tant qu'initiateur de la formation des ddpdts amyloYdes extracellulaires dans les cultures de fibroblastes. L'AEF est en partie form6 de protdine amyldide AA qui sert d'amorce ?~la propagation extracellulaire d'amylose AA. ~Oepartment of Pathology and Laboratory Medicine, Indiana University School of Medicine, IB-5th Floor, 975 West Walnut Street, Indianapolis, Indiana, 46202, Etats-Unis ; 2Service de Medecine Interne, CHU Jean Minjoz, 2, Boulevard Fleming, 25030 Besangon cedex

Mutation ClAS 1 du Muckle-Wells au cours du CINCA (. chronic infantile neurological cutaneous and articular ,,) syndrome B. Granel 1, J. Serratrice 1, N. Philip 2, G. Grateau 3, C. Dod~ 4, N Ene 1, G. Matta 1, C. Madlin 1, P. Disdier 1, P.J. Weiller 1

Le syndrome de Muckle-Wells (MW), maladie autosomique dominante, appartient h la famille des fi~vres pdriodiques hdrdditaires et se caractdrise par une urticaire, une surdit6 progressive et un risque d'amylose rdnale. Le gdne CIAS1 (<~Cold-Induced Autoinflammatory Syndrome >>) rdcemment ddcouvert [Heftman HM et al. N a t G e n e t 2001 ; 29 : 301-5] est fig au MW et ~t l'urticaire an froid familiale. Le CINCA est une maladie inflammatoire infantile caractdrisde par de l'urticaire, une atteinte neurologique et articulaire. Cette maladie 6tait considdrde hce jour sporadique, mdme si des cas familiaux sent ddcrits.

Cas clinique : Un homme de 36 ans consulte le service pour suspicion de MW. I1 prdsente des poussdes inflammatoires avec urticaire gdndralisde, fi~vre et arthralgies. ~ 15 ans, il a dfi ~tre appareill6 pour une surdit6 neurosensorielle bilatdrale. La biologic rdv~le un syndrome inflammatoire important, sans atteinte rdnale. En dehors de l'absence d'amylose rdnale (reals qui peut&tre tardive), le patient remplit les crit~res du MW et une 6tude gdndtique montre une mutation de l'exon 3 du g~ne C I A S 1 . Cependant, quelques atypies sent observdes : la survenue tr~s prdcoce de l'urticaire (d~s la naissance), la prdsence d'un retard mental, d'une dysmorphie faciale (front prodminent, microgna-

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