Le pUacebo comrne
antidouAeur Une etude americaine dans Science montre, sur preuves radiologiques, que les placebos peuvent attenuer de maniere efficace une douleur en agissant au niveau des centres cerebraux responsables de la douleur. [_'impact psychologique Iors de la prescription et I'administration d'un traitement n'est donc pas & sous-estimer et peut contribuer & la guerison. C'est dire I'importance que rev~t I'avis et la comprehension du medecin auprEs de son patient. La sensation de douleur releve de facteurs physiologiques autant que psychologiques. La douleur est une sensation qui depend a la fois du vecu du patient, de ses croyances et de son seuil de perception sensoriel. Elle est differemment pergue selon les sujets et reste en partie subjective. Ce n'est que recemment, en 2001, qu'on a juge que le placebo introduisait possiblement un biais dans le resultat des etudes. On a en effet montre que Faction de 14
certains placebos serait mEdiEe par le systeme opidide du SNC, puisqu'il est possible d'inhiber I'action du placebo par un antagoniste du systeme opid~'de. Afin de prouver I'action du placebo dans la perception d'une douleur, 24 patients volontaires ont etE enrelEs. Une IRM cErebrale a Ete realisee pour chacun d'eux apres stimulation electrique ou thermique plus ou moins douloureuse. ,&, I'analyse de I'imagerie cErEbrale, on constate une sollicitation des centres cerebraux de la douleur dif%rente selon qu'une creme placebo a etE appliquee o u non sur la peau avant la stimulation douloureuse. Certaines regions cerEbrales directement impliquees dans la douleur sont ainsi inactivees comme le thalamus, I'insula et le cortex antErieur. II semble donc que le placebo altere de maniere bien reelle la sensation de douleur en agissant par le biais de molecules peut-¢tre apparentees & la famille des opio'l'des. T Wage6 J. Rilling, Science 303(20/02/04) 1162-1166
liens statistiques entre I'importance des infections et celle de I'hypo-gammaglobulinernie. Le diagnostic peut aussi s'appuyer sur la decouverte fortuite d'hypogammaglobulinemie qui impose un diagnostic differentiel avec d'autres causes : causes iatrogenes, perte d'immunoglobulines d'origine renale ou digestive, sans oublier des causes plus rares : syndrome de Hong et Good (arrEt de maturation des lymphocytes B), syndrome de Purtilo (hypo-gammaglobulinemie liee & une susceptibilite au virus d'Epstein-Barr). II faut savoir prendre du recul et evoquer la possibilite d'une forme transitoire avant de se lancer dans un bilan etiologique coQteux. Si classiquement le diagnostic repose sur le taux significativement has d'lgG, gEneralement associe une baisse concomitante de celui des IgM et des IgA, il faut parfois closer les sous-classes des IgG dont le deficit selectif peut seul expliquer I'hypo-gammaglobulinemie. Le traitement s'appuie sur I'administration toutes les 3 A 4 semaines d'immunoglobulines en IV avec pour objectif un taux residuel rnoyen de plus de 5 g/L, et meme plus en cas de persistance de plus de deux infections severes par an.
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La Revue de Medecine Interne publie une etude clinique, biologique et immunologique sur le deficit immunitaire commun variable de I'adulte de C. Bloch-Michel et coll. [24 (2003) 640-650] qu'analyse dans le Concours Medical Andre Chagnon. Ce deficit, apres le deficit en IgA, est le plus frequent des deficits immunitaires pfimitifs de I'adulte qui s'observe le plus souvent chez des hommes de 20 & 30 ans, et cette hypo-gammaglobulinemie se manifeste par des infections ORL et pulmonaires essentieilement bacteriennes. Cette etude retrospective s'appuie sur une serie de 17 patients (7 hommes et 10 femmes) chez lesquels I'&ge moyen de debut des symptemes est de 25 ans (10-54) et celui du diagnostic de 39 ans (21-70). Au plan biologique, ]es taux moyens d'lgG, d'lgM et d'lgA etaient respectivement de 2,24 g/L, 0,26 g/L et 0,29 g/L. II n'apparatt pas de
A. Chagnon, ConcoumM~& 125-137 (03/12/03) 2133-2134
F:ioge de la salet6 I Les enfants des pays occidentaux seraient surproteges contre les infections microbiennes banales. Faut-il s'en rejouir et accepter cet etat de fait comme une amelioration naturelle et souhaitable du niveau d'hygiene, un phenomene que I'on observe dans nos sociEtes depuis plus d'un siecle ? La reponse pourrait ne pas Etre Evidente si I'on se refere aux maladies allergiques, dont l'incidence accrue est egalement un signe des temps. Le debat s'appuie sur des etudes dEj& anciennes qui avaient demontrE une relation inverse entre certains marqueurs d'exposition
RevueFrangaisedes Laboratoires,septembre2004, NO365