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21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017
et du questionnaire STOP-BANG étaient recueillies. Une association était recherchée entre, d’une part, le risque élevé de SAHOS défini par un score STOP-BANG de 3 ou plus ; et d’autre part, les facteurs de risque et signes reconnus du SAHOS non inclus dans le questionnaire. Une analyse logistique univariée et un modèle de régression logistique multivariée étaient appliqués. La force de l’association était évaluée par l’odds ratio (OR) et son intervalle de confiance 95 %, et le seuil de significativité fixé à 5 %. Résultats Quatre cents sujets ont été recrutés, avec une moyenne d’âge (±écart-type) de 34,82 (±11,15) ans avec des âges extrêmes de 16 et 86 ans ; et un sex-ratio hommes/femmes de 1,32. Les éléments contenus dans le questionnaire STOP-BANG étaient logiquement associés au risque de SAHOS. Quant aux éléments non inclus mais reconnus associés au SAHOS, plusieurs apparaissaient associés au haut risque de SAHOS en analyse univariée (sédentarité, consommation d’alcool, hypertension chez les ascendants, reflux gastro-œsphagien, éveils nocturnes, éveils suffocants, nycturie, insomnie, sueurs nocturnes, baisse des performances cognitives, baisse de la libido, obésité androïde, score de Mallampati 3—4 et macroglossie). En analyse multivariée, une association significative ne ressortait que pour les éveils suffocants et la présence d’HTA chez les ascendants. Dans les deux niveaux d’analyse, le littoral comme région d’origine était associé au haut risque de SAHOS. Conclusion La tendance à l’association entre le haut risque de SAHOS diagnostiqué par le questionnaire STOP-BANG et les facteurs de risque et symptômes du SAHOS non inclus dans ce questionnaire, est un argument supplémentaire pour la validité de cet outil, dans une population urbaine noire africaine où il n’a pas été initialement testé. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Résultats Cent treize patients ont été inclus et ont répondu à l’autoquestionnaire. Quarante-six pour cent des patients jugent leur sommeil de mauvaise qualité. Le questionnaire est positif dans 63 % des cas. Vingt-quatre patients ont bénéficié d’un APNEALINK AIR qui s’est avéré positif chez 18 patients. Au total 6 patients ont eu un diagnostic de SAHOS par enregistrement en laboratoire de sommeil et 9 patients étaient déjà connus porteur d’un SAHOS sévère lors de l’inclusion. La survie globale à 2 ans est inférieure chez les patients avec un questionnaire positif (56 % versus 84 %), cependant de manière non significative (p = 0,06). Le faible taux de participation des patients aux examens de confirmation diagnostique ne nous a pas permis de conclure sur l’impact réel du SAHOS sur le pronostic du cancer bronchique. Conclusion Les patients atteints de cancer bronchique ont, dans notre travail, un sommeil de mauvaise qualité avec une suspicion clinique forte de SAHOS. L’existence de symptômes compatibles avec des troubles respiratoires du sommeil pourrait être associée à une plus grande sévérité de la maladie cancéreuse. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Campos-Rodriguez F, Martinez-Garcia MA, Martinez M, DuranCantolla J, de la Pe˜ na M, Masdeu MJ, et al. Association between obstructive sleep apnea and cancer incidence in a large multicenter Spanish cohort. Am J Respir Crit Care Med 2013;187(1):99—105. Nieto FJ, Peppard PE, Young T, Finn L, Hla KM, Farré R. Sleep-disordered breathing and cancer mortality: results from the Wisconsin Sleep Cohort Study. Am J Respir Crit Care Med 2012;186(2):190—4. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.705
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Fréquence du BPCO chez les patients ayant un SAOS sévère
Étude observationnelle à propos du dépistage du syndrome d’apnées—hypopnées obstructives du sommeil chez des patients atteints de cancer bronchopulmonaire S. Gaillard 1,∗ , A. Cortot 2 , G. Terce 3 , X. Dhalluin 2 , A. Scherpereel 2 , M.C. Willemin 2 , B. Wallaert 4 , S. Fry 4 , A. Mallart 4 1 Service de pneumologie, clinique Teissier, Valenciennes, France 2 Service de pneumologie et oncologie thoracique, hôpital Albert-Calmette, CHRU, Lille, France 3 Service de pneumologie, centre hospitalier, Béthune, France 4 Service de pneumologie et immunoallergologie, hôpital Albert-Calmette, CHRU, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Gaillard) Introduction Le syndrome d’apnées—hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) est une maladie fréquente qui a un impact sur de nombreuses pathologies. L’incidence et le risque de mortalité par cancer seraient influencés, d’après des études cliniques récentes, par le SAHOS. Aucune donnée n’est disponible à ce jour pour le cancer bronchopulmonaire. Méthodes De juin 2014 à juin 2015, nous avons mené une étude prospective, observationnelle et bicentrique, proposant aux patients atteints de cancer bronchopulmonaire, un dépistage de SAHOS par l’intermédiaire d’un autoquestionnaire. En cas de suspicion clinique de SAHOS, les patients étaient invités à confirmer ce diagnostic, dans un premier temps, par la réalisation en ambulatoire, d’un APNEALINK AIR puis, en fonction des résultats, d’une polygraphie ventilatoire ou d’une polysomnographie en laboratoire de sommeil.
S. Agrebi 1,∗ , H. Ben Slima 2 , A. Ben Khalfallah 2 1 Faculté de médecine de Tunis, Bizerte, Tunisie 2 Hôpital régional Menzel Bourguiba, Bizerte, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Agrebi) Introduction L’association entre le syndrome d’apnées— hypopnées obstructives du sommeil (SAOS) et la bronchopneumopathie chroniques obstructive (BPCO) est connue sous le terme « overlap syndrome ». La coexistence du BPCO et du SAOS sévère constitue un facteur déterminant dans le pronostic de ces deux pathologies. Le but de travail est d’analyser les particularités cliniques et les caractéristiques des patients atteints du BPCO et du SAOS sévère. Méthodes Étude prospective sur 80 dossiers de malades suivis dans notre service du juillet 2014 au février 2016 chez qui on a diagnostiqué un SAOS sévère. Tous ces patients ont eu une polygraphie ventilatoire pour confirmer le SAOS. Résultats L’âge moyen de nos patients était 64,4 ans avec un minimum 37 ans et maximum à 79 ans. La coexistence de BPCO était observée dans 13,75 % des cas (11 malades), avec une moyenne d’âge de 64 ans et une prédominance masculine à 83,3 %. Tous les patients présentant un SAOS sévère et une BPCO étaient tabagiques avec une consommation du tabac moyenne à 44 PA. Les comorbidités associées étaient HTA (10 cas), insuffisance coronaire (3 cas), ACFA (4 cas), le diabète (7 cas). Les manifestations cliniques les plus fréquentes du SAOS étaient la somnolence diurne et le ronflement présents chez tous les malades. Le score d’Epworth moyen était 12 avec un écart-type à 5. L’IMC moyen était 33,24 kg/m2 . L’électrocardiogramme a montré des signes du cœur droit chez 3 malades, une ACFA chez 4 malades, les données de l’échographie cardiaque ont montré une dilatation des cavités droites chez 5 cas, une HTAP chez 2 cas et une hypertrophie ventriculaire gauche chez