Communications orales 2008
CO-21 Résultats préliminaires de l’étude CLARITY C. Cognard a , L. Pierot b a Hôpital Purpan, Toulouse, France b Hôpital Maison-Blanche, Reims, France Objectifs.— L’objectif de l’étude CLARITY est d’évaluer: - la place actuelle du traitement endovasculaire des anévrismes rompus par rapport à la chirurgie et l’abstention thérapeutique ; - la morbimortalité du traitement de fac ¸on consécutive et contrôlée. Matériels méthodes.— Vingt et un centres franc ¸ais ont participé à cette étude (37 investigateurs). Critères d’inclusion : tout patient âgé de 18 à 80 ans présentant un anévrisme rompu depuis moins d’une semaine et de moins de 15 mm. Tous les patients ont été traités à l’aide de coïls GDC selon la technique choisie par l’investigateur. Évaluation clinique : le score clinique est évalué avant et après le traitement, puis à la sortie de l’hôpital, à 3/6 mois et 12/18 mois. Résultats.— Quatre cent huit patients embolisés ont été inclus : 43,6 % de femmes, âge moyen de 51 ans, 27,7 % hypertendus, 46,8 % fumeurs. Anévrisme antérieur dans 90,9 % des cas et postérieur dans 9,1 %. Anévrismes multiples dans 17,9 % des cas. L’embolisation a été réalisée dans 97,5 % des cas : par coïls seuls dans 79 %, à l’aide de la technique de reconstruction dans 20,4 % et d’un stent dans 0,5 %. L’état neurologique en fin de procédure était inchangé dans 91,1 %, aggravé dans 8,6 % et 0,2 % des patients sont décédés. À la sortie de l’hôpital, l’état clinique était considéré amélioré dans 38 % des cas, inchangé dans 42,3 %, aggravé dans 6,1 % et 13,6 % des patients sont décédés. Conclusion.— Les résultats cliniques préliminaires de l’étude CLARITY (étude consécutive du traitement endovasculaire en première intention des anévrismes rompus) sont très proches de ceux de l’étude ISAT (randomisation et sélection des patients).
11 J. Raymond est présentée et évaluée dans la série de patients de l’étude CLARITY-GDC. Matériels et méthodes.— La nouvelle classification est la suivante : A = occlusion complète de l’anévrisme (coïls au collet et pas de contraste dans les coïls), B = occlusion subtotale avec B1 = Coïls au collet et contraste dans les coïls, B2 = Coïls non présents au collet et pas de contraste dans les coïls, B3 = Coïls non présents au collet et contraste dans les coïls, C = reliquat anévrismal. Cette classification a été évaluée dans une population de 312 anévrismes traités avec des coïls GDC représentant 76,5 % des anévrismes inclus dans l’étude Clarity-GDC. Les angiographies ont été cotées dans les deux classifications par deux neuroradiologues indépendants (cotation séparée, puis consensus). Résultats.— Dans les deux classifications, la concordance interobservateur est bonne. Dans la classification de J. Raymond, les résultats sont les suivants (consensus) : occlusion complète : 150 anévrismes (48,0 %), collet résiduel : 120 anévrismes (38,5 %), anévrisme résiduel : 42 anévrismes (13,5 %). Dans la nouvelle classification, les résultats sont (consensus) : A : 119 anévrismes (38,1 %), B1 : 44 anévrismes (14,1 %), B2 : 64 anévrismes (20,5 %), B3 : 45 anévrismes (14,4 %) et C : 40 anévrismes (12,8 %). Les anévrismes classés occlusion complète dans la classification de J. Raymond sont A dans 119 cas (79,3 %), B1 dans 30 cas (20,0 %) et B2 dans un cas (0,7 %). Les anévrismes classés collet résiduel sont B1 dans 14 cas (11,6 %), B2 dans 63 cas (52,5 %) et B3 dans 43 cas (35,8 %). Enfin les anévrismes classés sac résiduel sont B3 dans deux cas (4,8 %) et C dans 40 cas (95,2 %). Conclusion.— La nouvelle classification proposée permet d’être plus précis et en particulier de caractériser les situations dans lesquelles il persiste en fin de procédure un passage de produit de contraste dans les coïls (B1 et B3), situation qui est rencontrée dans 89 cas (28,5 %). Le suivi évolutif à moyen et à long terme permettra de déterminer si cette nouvelle classification a un intérêt dans le suivi évolutif des anévrismes traités par embolisation. doi:10.1016/j.neurad.2008.01.026
CO-23
doi:10.1016/j.neurad.2008.01.025
CO-22 CLARITY : résultats anatomiques du traitement endovasculaire des anévrismes intracrâniens par GDC - faut-il une nouvelle classification ? L. Pierot a , C. Cognard b , R. Anxionnat c , F. Ricolfi d a Hôpital Maison-Blanche, Reims, France b CHU de Toulouse, Toulouse, France c CHU de Nancy, Nancy, France d CHU de Dijon, Dijon, France Objectif.— L’évaluation des résultats anatomiques du traitement endovasculaire des anévrismes intracrâniens doit se faire à l’aide d’une classification simple, précise et reproductible. Celle proposée par J. Raymond présente certaines limites. Une nouvelle classification dérivée de celle de
Étude prospective multicentrique évaluant le traitement endovasculaire par coïls matrix des anévrismes intracrâniens non rompus (étude MURAT) L. Spelle a , L. Pierot b , A. Bonafe c , F. Vitry b , et les investigateurs a
Fondation Rothschil, Paris, France CHU Maison-Blanche, Reims, France c Hôpital Gui-de-Chauliac, Montpellier, France b
Introduction.— Évaluer les résultats cliniques et anatomiques du traitement endovasculaire des anévrismes intracrâniens non rompus traités par coïls matrix. Matériels et méthodes.— Matrix coils for UnRuptured intracranial Aneurysms Treatment (MURAT) est un registre prospectif, multicentrique consécutif qui a été mené de juin 2005 à octobre 2005. Cent quatre-vingt huit patients porteurs de 206 anévrismes non rompus ont été inclus et traités dans 12 centres.
12 Résultats.— Le traitement a pu être réalisé dans 97 % des cas. L’occlusion angiographiquement totale ou subtotale a été obtenue dans 81,5 % des cas. Des complications techniques —– sans ou avec conséquences cliniques —– ont été rencontrées chez 20 % des patients : perforation peropératoire (2,6 %), complications thromboemboliques (9,6 %), liées au matériel (5,3 %) ou diverses (2,6 %). La mortalité à un mois était de 1,59. Les trois décès ont été liés à une complication thromboembolique aboutissant à une hémorragie intracérébrale dans un cas, une rupture peropératoire liée à l’inflation du ballon de remodelling chez un patient et un patient dont le décès n’est pas lié au geste endovasculaire. La morbidité évaluée à un mois a été de 3,2 %. Les facteurs affectant la morbidité et la mortalité ont été analysés. Conclusion.— MURAT est la première et la plus grande étude prospective et multicentrique consistant en un registre contrôlé permettant d’évaluer l’utilisation des coïls matrix lors du traitement endovasculaire des anévrismes non rompus. La moribimortalité est basse, comparable à celle observée lors de l’utilisation des coïls nus. Forte de ces bons résultats, l’étude est actuellement poursuivie pour évaluer les résultats cliniques et angiographiques à long terme. doi:10.1016/j.neurad.2008.01.027
CO-24 Résultats préliminaires de l’étude Endecor : european nexus detachable coil registery F. Tahon a , F. Turjman a , G. Wikholm b , et les investigateurs de l’Etude ENDECOR c a Service de radiologie, hôpital neurologie, Lyon, France b Sahlgrenska university hospital, Göteborg, Suède c eu3, Europe Objectif.— Nous présentons les résultats périprocéduraux du registre Endecor. Il s’agit d’une étude européenne prospective, multicentrique à enrolement consécutif avec revue indépendante de l’occlusion angiographique, en intention de traiter avec inclusion d’anévrismes rompus ou non et diamètre compris entre 4 et 25 mm et exclusion des anévrismes traités antérieurement. L’objectif primaire est l’évaluation angiographique de l’oblitération de l’anévrisme à un an. Patients et méthodes.— Quatre cent données procédurales sont disponibles, 27 centres européens ont inclus 405 patients, 12 patients étaient porteurs de deux anévrismes, les données sont incomplètes pour 17 anévrismes. Âge moyen de 51 ans (19 à 80 ans) avec 62 % de femmes et 38 % d’hommes. 58 % des anévrismes étaient rompus.90 % des anévrismes étaient localisés dans la circulation antérieure et 10 % dans la circulation postérieure. Une technique de contrôle du collet anévrismal a été utilisé dans 31 % des cas stent (9 %) ou ballon (22 %). Dans 39 % des cas, le collet anévrismal était de taille supérieure ou égale à 4 mm. Résultats.— Vingt et un évènements cliniques procéduraux ont été observés dont 19 en relation avec le dispositif, avec 15 évènements thromboemboliques dont un décès et
six évènements résolutifs, trois hémorragies et une hydrocéphalie. L’oblitération de l’anévrisme a été supérieure à 90 % dans 85 % des cas. Conclusion.— Il a été noté un faible taux d’accident ischémique (15 sur 400 anévrismes ou 388 patients) et un taux habituel de perforation soit trois sur 400 anévrismes. Une compaction initiale supérieure à 90 % dans 85 % des anévrismes. L’évaluation a un an sera terminée en juillet 2008. doi:10.1016/j.neurad.2008.01.028
CO-25 Hydrocoïl : évaluation des performances : étude franc ¸aise du traitement endovasculaire des anévrismes par hydrocoïl : résultats périprocéduraux Y. Amsalem a , F. Tahon a , F. Ricolfi b , R. Anxionnat c , A. Bonafié d , R. Chapot e , J. Gabrillargues f , O. Levrier g , S. Bracard c , F. Turjman a a Service de neuroradiologie, Lyon, France b Service de neuroradiologie, Dijon, France c Service de neuroradiologie, Nancy, France d Service de neuroradiologie, Montpellier, France e Service de neuroradiologie, Limoges, France f Service de neuroradiologie, Clermont-Ferrand, France g Service de neuroradiologie, Marseille, France Objectifs.— Nous présentons les résultats périprocéduraux du registre Hyper. Matériels et méthode.— Inclusion prospective multicentrique d’anévrismes rompus ou non rompus de taille inférieure à 12 mm avec évaluation angiographique et clinique à trois à six mois et 12 à 18 mois et relecture des dossiers par deux centres indépendants. Résultats.— Sept centres franc ¸ais ont inclus 98 anévrismes dont 53 rompus et 45 non rompus. Soixante-quinze anévrismes sont localisés sur la circulation antérieure et 23 sur la circulation postérieure. La taille moyenne des anévrismes inclus est de 6,5 mm, le collet de 3,6 mm. 75 % du packing est constitué d’Hydrocoïls pour une densité de packing moyen de 94 %. Quarante-trois pourcent des procédures ont été réalisées à l’aide d’un ballon de remodeling et 11 % à l’aide d’un stent. Les résultats angiographiques immédiats sont répartis comme suit : 37 % d’exclusions totales, 47 % de collets résiduels et 16 % d’occlusions incomplètes. La série montre neuf complications cliniques : quatre emboles distaux entraînant un déficit transitoire résolu après traitement médical, un vasospasme faisant suite à une rupture périprocédurale résolu par angioplastie, une occlusion d’artère porteuse après rupture d’un coïl, un thrombus au collet résolu par traitement médical, deux décès (l’un des suites de l’hémorragie initiale, le second sans relation avec la procédure). Conclusion.— L’Hydrocoïl permet d’obtenir un taux de remplissage plus élevé que les coïls en platine. La série montre un taux de complications voisin des séries publiées. Les suivis angiographiques et cliniques à trois à six mois et