Étude rétrospective des infections de prothèses vasculaires dans un CHRU de 2011 à 2016

Étude rétrospective des infections de prothèses vasculaires dans un CHRU de 2011 à 2016

S76 18es Journées nationales d’infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 47S (2017) S75–S78 IAS-03 Surveillance des infections sur chambre ...

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S76

18es Journées nationales d’infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 47S (2017) S75–S78

IAS-03

Surveillance des infections sur chambre implantable dans un service d’oncologie générale : impact d’une politique de réduction de la nutrition parentérale entre 2013 et 2016 E. Tigier 1 , B. Bibes 1 , K. Gourouza 2 , J. Chamois 1 , J.-C. Chapalain 1 CHP Saint-Grégoire, France 2 Hôpital de Niamey, Niger

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Introduction Les cathéters à chambre implantable (CCI) sont utilisés en oncologie pour l’administration de chimiothérapies, de traitement intraveineux ou d’une nutrition parentérale (NP). Les infections liées au cathéter (ILC) et les thromboses sont les complications les plus fréquentes. Étude du taux d’incidence des infections sur CCI et de la corrélation avec l’utilisation d’une NP à la suite d’une politique de réduction de la NP. Matériels et méthodes Étude observationnelle rétrospective en oncologie générale au CHP Saint-Grégoire et comparative avec l’étude réalisée en 2013. Recueil des ILC sur CCI de janvier 2015 à avril à 2016 chez les patients ayant bénéficié de la pose d’une CCI de janvier 2015 à décembre 2015. Résultats L’étude a duré de janvier 2015 à avril 2016 permettant d’inclure 403 patients. Pas de différence significative entre les caractéristiques des cohortes de 2013 et 2015. Diminution de la proportion des ILC sur CCI en 2015 à 8,9 % vs 14 % en 2013 et de la NP 8,68 % vs 15,8 %. Différence significative de la densité d’incidence (DI) globale entre 2013 et 2015 avec une diminution de celle-ci en 2015 : 0,39 vs 0,7 (ILC pour 1000 jours-cathéter) en 2013 et de la DI avec NP : 2,65 en 2015 vs 3,59 en 2013. Parmi tous les facteurs de risque étudiés, la NP reste le seul facteur de risque indépendant important en analyse univariée et multivariée. Les staphylocoques sont responsables de 50 % des infections, 1/3 proviennent du groupe coagulase negative, 14 % par E.coli. Conclusion La NP est un facteur de risque important d’ILC sur CCI. Les nouvelles recommandations ont permis une diminution de la survenue des ILC mais le risque persiste. Une prise en charge nutritionnelle optimisée avec l’appui d’un médecin nutritionniste, la formation du personnel de soins et l’utilisation de verrous de solutions non-antibiotiques en prophylaxie secondaire sont proposés pour réduire ce risque. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.185 IAS-04

Profil et sensibilité aux antibiotiques des bactéries isolées au service des brulés L. Tilouch , H. Sakly , S. Boughattas , M. Gargouri , A. Ben Abdelaziz , C. Chaouch , N. Boujaafar CHU de Sahloul, Sousse, Tunisie Introduction La perte de la barrière cutanée, les dispositifs invasifs et l’immunodépression liée à la brûlure sont les trois principaux mécanismes concourant à la survenue des infections chez les brûlés. L’objectif de ce travail est d’étudier l’écologie et le profil de résistance des principales bactéries isolées au service des brulés. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée sur une période de 5 ans au laboratoire de microbiologie. Elle a concerné toutes les souches isolées à partir de prélèvements bactériologiques effectués chez les patients hospitalisés au service des brûlés. L’identification des souches a été effectuée avec les méthodes conventionnelles. L’étude de la sensibilité aux antibiotiques a été réalisée selon les recommandations du (CA-SFM) Résultats Un total de 290 souches non-répétitives ont été isolées à partir de différents types de prélèvements. Les hémocultures ont été la première source d’isolement de ces souches (46 %) suivies des suppurations (32 %). Staphylococcus aureus a constitué la principale espèce bactérienne isolée (30 %) au niveau des différents sites d’infections suivie de pseudomonas aeruginosa (23 %) et d’acinetobacter baumanii (17 %). Les souches de Staphylococcus aureus iso-

lées ont présenté des taux de résistance à la méticilline, à la gentamycine et à la rifampicine évaluées respectivement à (41 %), (35,5 %) et (34 %). Aucun cas de résistance aux glycopeptides et au linezolide n’a été détecté. En ce qui concerne les souches de pseudomonas aeruginosa, une résistance à la ceftazidime et une diminution de la sensibilité à l’imipenème ont été notées dans 22 % des cas. La ciprofloxacine, la fosfomycine et l’amikacine ont été inefficaces respectivement dans (25 %), (13,85 %) et (21 %) des cas. Toutes les souches d’acinetobacter baumanii étaient résistantes à la ticarcilline et à l’imipenème. Aucun cas de résistance à la colistine n’a été détecté. La fréquence d’isolement de souches multi résistantes aux antibiotiques a augmenté au fil des années. En effet, le taux de Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) est passé de (16, 67 %) en 2012 à (38,1 %) en 2016, le taux de Pseudomonas aeruginosa résistant à la ceftazidime et celui résistant à l’imipenème est passé de (12,5 %) en 2012 à (41,2 %) en 2016. Conclusion Devant la gravité des infections chez les brulés, une meilleure connaissance de l’écologie bactérienne et des profils de résistance des différentes bactéries est essentielle pour une meilleure prise en charge. Une stratégie préventive doit être mise en place. Elle inclut l’application stricte des mesures d’hygiène et d’asepsie, et la rationalisation de la prescription d’antibiotiques en vue de prévenir la sélection de germes multi résistants. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.186 IAS-05

Étude rétrospective des infections de prothèses vasculaires dans un CHRU de 2011 à 2016 S. Panaget 1 , A. Coste 1 , A. Badra 1 , C. De Moreuil 1 , H. Le Bars 1 , J.P. Talarmin 2 , B. Nasr 1 , P. Gouny 1 , B. Albert 1 , R. Le Berre 1 1 CHU de La Cavale Blanche, Brest, France 2 Centre hospitalier de Cornouaille, Quimper, France Introduction Les infections de prothèses vasculaires représentent une pathologie rare mais grevée d’une morbidité et mortalité importantes. Leur prise en charge n’est pas consensuelle. Récemment un groupe multidisciplinaire franc¸ais a publié des propositions de définitions et de traitement médical (Groupe de réflexion sur les infections de prothèse [GRIP]). Matériels et méthodes Étude rétrospective sur la prise en charge médicale et chirurgicale des infections de prothèse vasculaire dans un CHRU entre le 1er janvier 2011 et le 30 juin 2016 selon la définition du GRIP. Les données suivantes ont été colligées : antécédents, traitement médical et chirurgical, devenir. Des analyses descriptives et univariées ont été réalisées. Résultats Quarante-huit cas d’infections de prothèse vasculaire concernant 40 patients ont été répertoriés. L’âge moyen était de 66 ans, le sex-ratio hommefemme est de 7/1. Le degré de probabilité de l’infection était certain pour 67,5 % des patients (27/40). L’espèce staphylococcus était mise en évidence dans 54 % des cas (26/48) et 38 % des cas (18/48) étaient concernés par Staphylococcus aureus. Dans 48 % des cas (23/48), l’infection était monomicrobienne. Pour 10,4 % des cas (5/48), l’infection n’a pu être documentée. Un changement de prothèse a été effectué pour 55 % des 40 patients (22/40). Pour 10 des 22 patients repris chirurgicalement, il s’agit d’une pose d’homo ou allogreffe. Parmi les 7 (sur 40) patients (17,5 %) ayant récidivé leur infection, aucun n’avait eu d’ablation du matériel infecté. Le délai séparant la 1re et la 2e infection variait entre 1 et 19 mois. Il n’a pas été retrouvé de facteurs de risque statistiquement significatifs de récidive. Le taux d’amputation était de 27,5 % (11/40). La mortalité à un an était de 8 % (3/36). Conclusion Les données descriptives et bactériologiques de la population sont en accord avec la littérature. Les définitions proposées par le GRIP basées non sur un risque de profondeur de l’infection mais sur un degré de probabilité de celle-ci sont adaptées aux situations pratiques. Nous n’avons pas trouvé de facteurs de risque de récidive statistiquement significatifs, possiblement en raison de notre faible effectif. La mortalité à un an était plus faible que dans la littérature. Ce travail souligne la nécessité des décisions multidisciplinaires. Des études randomisées comparant soit des traitements médicaux

18es Journées nationales d’infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 47S (2017) S75–S78 soit chirurgicaux permettront d’améliorer la prise en charge de ces patients polypathologiques. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.187 IAS-06

Les infections nosocomiales chez les traumatisés en réanimation S. Jaffel 1 , B. Mahdi 2 , L. Thabet 1 , M. Boussofara 1 Centre de traumatologie et des grands brûlés, Ben Arous, Tunisie 2 CHU La Rabta, Tunis, Tunisie

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Introduction Les infections nosocomiales(IN) sont une réalité préoccupante à laquelle sont confrontés tous les établissements de soins. Par leur surcout ainsi que la morbidité et la mortalité qui pourraient leur être attribuables, elles constituent un problème majeur de santé publique. Le but de ce travail était de déterminer la fréquence et le profil épidémiologique des IN chez les patients traumatisés, d’identifier les facteurs de risque et les facteurs pronostiques et d’étudier le profil bactériologique et la résistance aux antibiotiques des germes isolés. Matériels et méthodes Il s’agissait d’une étude rétrospective menée dans le service d’anesthésie réanimation du centre de traumatologie et grands brûlés (CTGB) sur une période de trois ans (2011–2013). Résultats Cette étude a concerné 253 patients traumatisés, dont 96 patients ont développé au moins une IN. L’âge moyen des patients était de 38,39 ans. Le sex-ratio était de 5,8. Parmi nos patients, 70,7 % avaient un polytraumatisme (n = 179) et 24,1 % avaient un traumatisme crânien (n = 61). Dès l’admission, 57,7 % des patients (n = 146) avaient rec¸u un traitement antibiotique. Le motif de prescription était une fracture ouverte (ou équivalent) dans 68,5 % des cas (n = 100). Au cours de leurs hospitalisations, une chirurgie a été pratiquée chez 35,6 % des patients (n = 90). La durée moyenne de séjour était de 16,6 jours ± 16,9. La prévalence de l’IN était de 37,9 % (96/253). La pneumopathie était l’infection la plus fréquente (47,9 %, n = 37)), suivie des bactériémies (30,3 %, n = 36) et des infections urinaires (11,8 %, n = 16). Le délai moyen de survenue du 1er épisode infectieux était de huit jours avec une médiane de six jours et des extrêmes allant de deux à 31 jours. La recherche de facteurs prédictifs de complications au cours de l’IN a montré que la survenue d’un état de choc septique et d’un syndrome de détresse respiratoire était significativement corrélée à l’âge et que l’insuffisance rénale aigue était significativement plus fréquente (p < 0,05) chez les patients diabétiques. Le profil bactériologique était dominé par les bacilles à Gram négatif (71,4 %). Klebsiella pneumoniae était l’espèce la plus isolée (26,8 %, n = 30), suivie de Staphylococcus aureus (24,1 %, n = 27), d’acinetobacter baumannii (21,4 %, n = 24) et de pseudomonas aeruginosa (9,8 %, n = 11). Conclusion La prévalence élevée des IN chez les patients traumatisés hospitalisés en réanimation, les taux de résistance importants des espèces en cause et l’accroissement de la durée de séjour qui en a résulté, doivent inciter à concentrer plus d’efforts sur la prévention. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.188 IAS-07

Signalements d’infections nosocomiales à Staphylococcus aureus depuis 2012 et particularités épidémiologiques en réanimation néonatale M. Subiros 1 , M. Colomb-Cotinat 1 , C. Bernet 2 , H. Blanchard 3 , H. Sénechal 4 , L. Simon 5 , A.-G. Venier 6 , C. Bouchiat 7 , A. Tristan 7 , A. Berger-Carbonne 1 1 Santé publique France, Saint-Maurice, France 2 CClin Sud-Est, Lyon, France 3 CClin Paris-Nord, Paris, France 4 CClin Ouest, Rennes, France

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CClin Est, Nancy, France CClin Sud-Ouest, Bordeaux, France 7 CNR Staphylocoques, Lyon, France 6

Introduction Staphylococcus aureus (SA) est le 2e pathogène le plus fréquemment isolé lors d’infections nosocomiales (IN) en France. Les données de surveillance nationale (réseau BMR-Raisin) montrent la diminution des SA résistants à la méticilline (SARM) dans les établissements de santé (ES). Le nombre de signalements externes d’IN (SIN) à SA émis pour 2016 semble lui en augmentation, notamment en réanimation néonatale (RNN). Un bilan 2012–2016 des SIN à SA a été réalisé afin de documenter l’épidémiologie des infections à SA dans les ES franc¸ais pour cette période. Matériels et méthodes Une analyse rétrospective des SIN rapportant SA comme micro-organisme, émis entre le 1er janvier 2012 et le 7 juillet 2016, a été réalisée. Un cas groupé a été défini comme au moins 2 cas d’infection à SA dans un même signalement. Les variables nombre de cas, service d’hospitalisation, site infectieux, nombre de décès ont été analysées. Résultats Sur les 8452 SIN émis pour la période 2012–2016, 421 (5 %) impliquaient des SA, rapportant 904 cas. Parmi ces 421 SIN, 159 (37,7 %) concernaient un SARM. Depuis 2012, la proportion de SIN à SA parmi l’ensemble des SIN et celle des SIN à SARM parmi les SIN à SA restent stables. Les infections les plus fréquemment rapportées étaient les bactériémies (33 % des SIN à SA), et les infections du site opératoire (30 %). Au total 143 décès ont été rapportés dans les 421 SIN à SA, dont 91 liés à l’infection à SA. Pour 376 SIN (89,3 %) impliquant SA, un seul service était concerné, en majorité des services de chirurgie (n = 187 ; 49,7 %). Les services de RNN représentaient 11,2 % des SIN à SA (n = 42). Le nombre de SIN rapportant des SA en RNN est plus élevé en 2014 et 2016 par rapport aux autres années : 10 pour 2014 et 8 pour les 6 premiers mois 2016 contre 4 pour 2012, 4 pour 2013 et 5 pour 2015. Sur l’ensemble des SIN à SA, 90 SIN (21,4 %) concernaient des situations épidémiques. Parmi les 42 SIN à SA en RNN, 23 (55 %) rapportaient des cas groupés, dont 19 pour lesquels une transmission croisée entre les cas était privilégiée. Pour les cas groupés en RNN, les souches ont été adressées aux CNR des staphylocoques. Différents clones ont été décrits comme responsables d’épidémies (clone Géraldine, SARM producteur de PVL. . .) avec une diffusion très localisée contrairement à ce qui est observé lors d’épidémies chez l’adulte. Conclusion Il n’a pas été objectivé d’augmentation du nombre de SIN à SA, basé sur le volontariat des ES, entre 2012 et 2016 globalement. Cependant pour le 1er semestre 2016, le nombre de SIN à SA en RNN est élevé par rapport aux années précédentes. Ces épisodes font l’objet d’investigations poussées et de mise en place de mesures de contrôle. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.189 IAS-08

Brucellose acquise au laboratoire : comment en finir ? A. Mailles 1 , J.P. Lavigne 2 1 Santé publique France, Saint-Maurice, France 2 CNR des Brucella, Nîmes, France Introduction Brucella sp. est une bactérie facilement transmissible par aérosol, ce qui justifie son inscription sur la liste des agents infectieux de classe 3. Dans le contexte d’une très faible incidence de la maladie en France, les échantillons cliniques des patients brucelliques représentent une menace pour les personnels des laboratoires si les mesures de protection ne sont pas strictement appliquées. Matériels et méthodes Les cas de brucellose acquis au laboratoire ont été identifiés via la déclaration obligatoire et le CNR. Une investigation systématique a été menée pour identifier l’origine et les circonstances de la contamination. Les gestes à risque et points critiques du processus diagnostique ont été analysés. Résultats De 2004 à 2016, 20 cas acquis au laboratoire ont été identifiés (5 % de tous les cas et 45 % des cas autochtones). Douze cas (60 %) étaient des femmes, 16 cas ont été diagnostiqués par isolement d’une souche et 4 par sérologie. Treize cas avaient été contaminés en techniquant les prélèvements d’un cas importé, et 2 cas en techniquant les prélèvements d’un autre cas de laboratoire lui-même contaminé par un cas importé. L’origine des cas index importés