Évaluation de la prévalence et spécificités de l’aspergillose sinusienne asymptomatique ; étude rétrospective sur 59 cas

Évaluation de la prévalence et spécificités de l’aspergillose sinusienne asymptomatique ; étude rétrospective sur 59 cas

A68 176 Les injections de toxine botulique dans les séquelles de paralysie faciale N. Le Clerc ∗ , E. Sauvaget , K. Altabaa , R. Kania , H. Tran , J...

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A68 176

Les injections de toxine botulique dans les séquelles de paralysie faciale

N. Le Clerc ∗ , E. Sauvaget , K. Altabaa , R. Kania , H. Tran , J. Blancal , P. Herman Hôpital Lariboisière, Paris, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— Les injections de toxine botulique sont régulièrement pratiquées pour tenter de corriger les asymétries du visage et/ou favoriser la phase de récupération. Néanmoins, les doses et sites d’injection n’ont pas été encore bien déterminés. Le but de ce travail est d’évaluer à partir de notre expérience clinique, les protocoles selon le type de séquelles. Matériels et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur tous les patients suivis pour séquelles de paralysie faciale et ayant rec ¸u une injection de toxine botulique au cours des deux dernières années. Résultats.— Cent soixante-quinze patients ont été suivis annuellement pour séquelles de paralysie faciale sévère avec hypertonie, syncinésies et spasmes ou en complément d’une chirurgie de réhabilitation. Les injections étaient réalisées dans l’hémiface saine pour diminuer l’hypertonie dans les muscles frontaux et corrugator, les muscles zygomatiques et le muscle abaisseur de lèvre inférieure. Du côté paralysé, les injections étaient faites dans le muscle orbiculaire prétarsal pour diminuer les syncinésies, et dans le DAO et les muscles zygomatiques en cas de contracture permanentes. Les doses sont adaptées à l’importance des séquelles et selon la sensibilité individuelle évaluée à la consultation intermédiaire. La satisfaction est observée chez la grande majorité des patients sur le plan esthétique et fonctionnel et objectivée par le faible taux de perdus de vue. Conclusion.— Les injections doivent être réalisées au niveau des hémifaces saines et pathologiques et dans les territoires supérieurs et inférieurs. Les doses doivent être augmentées progressivement selon l’évaluation à 15 jours à un mois. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.179 177

Petites anomalies et variantes inesthétiques du pavillon auriculaire G. Carles a,∗ , M. Beustes-Stefanelli b , A. Marchac c , F. Firmin b Clinique Jean-Causse, Colombiers, France b Clinique Bizet, Paris, France c HEGP, Paris, France ∗ Auteur correspondant.

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But de la présentation.— Basé sur l’étude d’une série de 196 cas, nous présentons une classification et un algorithme chirurgical pour la prise en charge des petites anomalies et variantes inesthétiques du pavillon auriculaire. Matériels et méthodes.— Étude rétrospective descriptive d’une série de 196 cas, sur une période de 1984 à 2012. Sont inclus les patients présentant une variante inesthétique ou une petite anomalie du pavillon auriculaire, en excluant les oreilles décollées. Résultats.— Les définitions d’une petite anomalie et d’une variante inesthétique sont très subjectives et dépendent du groupe ethnique du patient. Les variantes inesthétiques sont principalement les oreilles décollées, les macroties et les tubercules de Darwin. Les petites anomalies de l’oreille sont classifiées en déformation ou en défect, ainsi qu’en trois principales localisations : le complexe hélix—scapha, le complexe anthélix—conque et le complexe lobule—tragus—antitragus. L’intervention réparatrice est basée sur la réalisation d’un calque et une comparaison à l’oreille controlatérale.

Le fibrocartilage sera directement remodelé si un support n’est pas nécessaire. Le cartilage costal est utilisé en cas de défect intéressant plus du quart de l’oreille et/ou plus de deux plans spatiaux. Le cartilage de conque est utilisé en cas de défect intéressant moins du quart de l’oreille et un ou deux plans spatiaux. La couverture cutanée est habituellement suffisante et l’intervention est réalisée le plus souvent en un temps (98 %). Nous décrivons ces techniques par le biais de différents cas cliniques. Conclusion.— Il existe de nombreux types de petites anomalies et de variantes inesthétiques du pavillon auriculaire. La chirurgie est basée principalement sur l’étude de l’oreille controlatérale. Le support de choix est le cartilage de conque et l’intervention est réalisée le plus souvent en un temps. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.180

Rhinologie Rhinologie générale 14 octobre 2012 16 h 30 — 18 h 00 Salle : 342A 178

Évaluation de la prévalence et spécificités de l’aspergillose sinusienne asymptomatique ; étude rétrospective sur 59 cas A. Ait Mansour ∗ , J. Lecanu Institut Arthur-Vernes, Paris, France ∗ Auteur correspondant.

But de la présentation.— Calculer la prévalence de l’aspergillose sinusienne asymptomatique dans la population générale. Comparer les aspergilloses asymptomatiques aux aspergilloses symptomatiques afin d’en déterminer les spécificités. Matériels et méthodes.— Étude rétrospective incluant 59 patients opérés d’aspergillose sinusienne entre 2006 et 2011 dans une même unité. Les patients ont été séparés en deux groupes : patients asymptomatiques (groupe 1, n = 10), et patients symptomatiques (groupe 2, n = 49). Les patients du groupe 1 était tous issus du dépistage systématique de foyers infectieux avant chirurgie de la cataracte pendant cette période (n = 6198). Tout les patients inclus ont été traités par chirurgie endonasale. Le calcul de la prévalence de l’aspergillose asymptomatique était basé sur la standardisation de la population source (répartition normale, IC = 95 %). Les deux groupes ont ensuite été comparés (terrain, âge, antécédents de traitement canalaires, topographie, taux de récidive) après test de randomisation par le test de Student et le test du Chi2 . Résultats.— Le taux de prévalence de l’aspergillose sinusienne asymptomatique était de 1,6/1000 dans la population âgée de plus de 55 ans. Une différence statistiquement significative a été retrouvée entre les deux groupes pour les éléments suivants : âge des patients plus élevé dans le groupe 1, antécédents de traitement canalaire systématique dans le groupe 1, topographie maxillaire systématique dans le groupe 1, taux de récidive plus élevés dans le groupe 2. Le recul moyen était de 18,7 mois (3—49). Conclusion.— Cette étude est la première à déterminer la prévalence de l’aspergillose sinusienne asymptomatique dans la population générale. Elle suggère qu’il existe des formes d’aspergillose extrêmement lente d’évolution, peu symptomatique, et pose le problème de l’indication opératoire chez ces

Communications orales du dimanche 14 octobre patients. Des études prospectives seraient nécessaires pour autoriser l’abstention thérapeutique chez ces patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.181 179

Sinusite fongique allergique, en France métropolitaine mise au point à partir d’une série de 39 cas N. Assouly , P. Herman ∗ Hôpital Lariboisière, Paris, France ∗ Auteur correspondant.

But de la présentation.— La sinusite fongique allergique (SFA) est une forme rare de sinusite fongique non invasive, essentiellement rapportée en zones tropicales. La colonisation des sinus par des champignons entraîne une réaction d’hypersensibilité de type I, responsable d’une inflammation muqueuse et de la production de mucine allergique. Une lyse osseuse extensive peut survenir. Le traitement des SFA a récemment progressé avec l’introduction des antifungiques par voie systémique et de l’immunothérapie. Cependant, la faible incidence de cette pathologie explique la faible puissance des études cliniques actuelles. Matériels et méthodes.— Étude rétrospective de 39 patients inclus entre 2001 et 2012. Ont été recueillis les données cliniques et paracliniques (imagerie, bilan allergologique), les complications extra sinusiennes, le traitement effectué, les résultats anatomopathologiques et mycologiques, le taux de récidive et de réintervention. Un questionnaire a été adressé aux patients afin d’évaluer leur qualité de vie. Résultats.— Dans notre série, seuls neuf patients étaient résidents de zones tropicales ou de régions marécageuses en métropole. Les signes cliniques étaient banals d’une exophtalmie (deux cas), une baisse d’acuité visuelle (un cas), une hypoesthésie du V2 (un cas). Au TDM tous les sinus pouvaient être touchés avec 49 % de formes bilatérales, 43 % présentant une lyse osseuse. Sept patients (18 %) présentaient une extension extra-sinusienne. L’hyperéosinophilie était en moyenne à 507/mm3 . Il existait des signes d’hypersensibilité (IgE totales et spécifiques ou tests épicutanés) dans 70 % des cas. On note que 97 % des patients ont été opérés. Des constations typiques anatomopathologiques de mucine allergique ont été retrouvées dans 59 % des cas, avec seulement 30 % de champignon identifiés en culture. Six patients ont nécessité un traitement antifongique par voie générale avec un résultat satisfaisant pour cinq patients et deux par voie locale. Un patient a bénéficié d’immunothérapie spécifique. Le suivi moyen des patients était de 1,5 ans avec 28 % de récidive et 10 % de reprise chirurgicale. Aucun patient n’a présenté de séquelle grave à long terme en dehors d’une cécité monoculaire. Conclusion.— Notre série met en évidence que la SFA, y compris dans ses formes graves, peut survenir chez des métropolitains avec une faible exposition aux allergènes fongiques. Un traitement associant chirurgie et corticothérapie locale est généralement efficace y compris à long terme. Dans les formes récidivantes ou en cas d’atteinte extrasinusienne grave, un traitement par antifongique local ou général peut être associé. L’immunothérapie semble prometteuse mais est encore en cours d’évaluation. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.182 180

Mucormycoses rhino-orbitocérébrales : survie, facteurs pronostiques, place du traitement chirurgical pour le contrôle local

A69 P. Vironneau a,∗ , F. Lanternier b,c , C. Elie b , D. Garcia-Hermoso c , F. Dromer c , P. Herman a , O. Lortholary b , R. Kania a a Hôpital Lariboisière, Paris, France b Hôpital Necker—Enfants-malades, Paris, France c Institut Pasteur, Paris, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— Les mucormycoses rhino-orbitocérébrales sont une infection potentiellement mortelle, rapidement évolutive et survenant chez des immunodéprimés. Le but de ce travail était de tester l’hypothèse selon laquelle un traitement chirurgical radical pourrait améliorer la survie, de tester différentes variables susceptibles d’affecter la survie (diabète, acidocétose, hémopathie maligne, neutropénie, greffe de moelle, signes cliniques rhinologiques, nécrose, signes orbitaires, atteinte des paires crâniennes, signes neurologiques) et de proposer une comparaison de deux classifications radiologiques qui puissent être corrélées à la survie des patients atteints de mucormycose rhino-orbitocérébrale. Matériels et méthodes.— Dans le cadre de l’étude « RETROZYGO », l’utilisation de deux sources de données indépendantes, le Centre national de référence mycologie et antifongiques (CNRMA) et le Programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) a permis de colliger 101 cas de mucormycose en France sur une période de trois ans (2005—2007). Grâce à cette base de données, nous avons répertorié 25 patients ayant une atteinte ORL. Nous avons complété les données de cette cohorte nationale du CNRMA en répertoriant les données cliniques, radiologiques, les traitements médicaux et chirurgicaux. Résultats.— Le taux de survie global est de 57 %. La survie actuarielle est de 80 % pour les patients ayant rec ¸u un traitement chirurgical radical. En analyse univariée, le taux de survie variait significativement de 76,4 % à 0 % pour les patients avec une hémopathie maligne, de 66,7 % à 25 % s’ils présentaient un chémosis et de 71,4 % à 37,5 % s’ils présentaient une paralysie du VI. Deux classifications radiologiques ont été suggérées et comparées. La survie diminue en fonction du stade radiologique pour les deux mais sans différence significative. Conclusion.— En association avec le traitement antifongique par polyène et le contrôle des facteurs de risque, une stratégie thérapeutique basée sur le contrôle local de la maladie par une chirurgie précoce et radicale, répétée en fonction de l’évolution, devrait devenir une prise en charge standardisée en matière de chirurgie ORL et de la base du crâne et s’intégrer dans de futurs essais cliniques prospectifs afin de permettre le contrôle local de la maladie et d’améliorer la survie des patients atteints de mucormycose rhino-orbitocérébrale. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.183 181

Chirurgie hypophysaire par voie endoscopique endonasale : à propos de 121 cas V. Trévillot a,∗ , J. Lassave a , C. Cartier a , R. Garrel a , I. Raingeard b , V. Rigau a , L. Crampette a a Hôpital Gui-de-Chauliac, Montpellier, France b Hôpital Lapeyronie, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— La chirurgie hypophysaire a connu une révolution dans les années 2000 avec l’apparition de l’abord endonasal endoscopique. Nous avons étudié, selon le volume de l’adénome et son type anatomopathologique, l’efficacité du geste opératoire, la durée moyenne de séjour et la survenue de complications. Matériels et méthodes.— Étude rétrospective portant sur 121 lésions hypophysaires opérées entre 2002 et 2011. L’abord de la selle turcique a, dans tous les cas, été fait par voie endoscopique, soit par voie du récessus sphéno-ethmoïdal soit le plus souvent par