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Abstracts / Néphrologie & Thérapeutique 12 (2016) 333–382
recueillent respectivement 55 % et 49 % des réponses. Pour les patients, l’élément majeur dans le maintien de leur élan vital est l’optimisme et les encouragements de leur néphrologue (60 % vs 20 % pour les néphrologues, p < 0,05). L’âge (OR 2,49 [1,14–5,46], p < 0,05) et le genre (OR 0,37 [0,18–0,77], p < 0,05) des néphrologues sont associés de fac¸on indépendante à ce résultat : les hommes et les néphrologues plus âgés ont davantage conscience de l’impact de leurs encouragements sur la qualité de vie de leurs patients. Discussion Le rôle du néphrologue est essentiel dans le maintien de l’élan vital et de la qualité de vie du patient insuffisant rénal. La bonne représentativité des répondants est à pondérer par un probable biais de sélection : les réponses à ce questionnaire proviennent peut-être des patients et des néphrologues entretenant une très bonne relation. Conclusion Cette première enquête nationale souligne l’intérêt d’évaluer l’élan vital et la qualité de vie du patient IRC non dialysé par un questionnaire adapté qui pourrait être rempli en amont de chaque consultation. Déclaration de liens d’intérêts Ce travail a été soutenu financièrement par le laboratoire Roche. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.182 PMN.45
Évaluation de la prise en charge de l’anémie : analyse des données d’administration du fer et des ASE aux patients hémodialysés en unité de dialyse A. Rubenstrunk 1,∗ , M.A. Hachet 2 , F. Cresp 2 , C. Siceaux 2 , J. Deldyck 2 , Médecins Néphrologues 2 , B. Coevoet 2 1 Recherche, Santélys Association, Loos, France 2 Dialyse, Santélys Association, Loos, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Rubenstrunk) Introduction Le passage du fer injectable en réserve hospitalière en janvier 2014 permet aux services pharmacie des établissements la constitution de bases de données des administrations du fer en complément des données d’administration des ASE et des données de biologie. Cela permet la réalisation d’études comparatives des pratiques d’administration aux patients hémodialysés. Patients et méthodes La pharmacie d’une association de dialyse hors centre a mené une étude corrélant les résultats biologiques des patients avec les doses de fer et d’ASE administrées sur l’année 2015 pour 35 unités de dialyse (1509 patients) relevant de 16 équipes médicales. L’étude porte sur les prescriptions de fer injectable et des spécialités d’ASE dont les médecins ont liberté de prescription. Ont été exclus les patients forts consommateurs d’ASE et les patients polyglobuliques. Les paramètres de biologie considérés sont l’hémoglobine (Hb), le coefficient de saturation (CST) et la ferritinémie. Résultats Les doses moyennes administrées de fer et d’ASE par patient et par séance sont respectivement de 21,2 mg et de 2091 eqUI. Ces doses moyennes par unité de dialyse varient d’un rapport de 1 à 3 pour le fer et de 1 à 2 pour les ASE. Les analyses croisées d’administration d’ASE et de fer montrent que 12 % des patients n’ont eu dans l’année ni ASE ni fer, 20 % ont eu exclusivement des ASE, 7 % ont eu exclusivement du fer et 61 % ont rec¸u les deux traitements. Les résultats biologiques de prise en charge de l’anémie restent homogènes et conformes aux recommandations, quelles que soient les spécialités et doses moyennes d’ASE et fer prescrites (Hb moyen dans les cibles pour 89 % des patients). Cependant, l’évaluation du bilan martial met en évidence que 46 % des patients sont hors cible (HC) pour le coefficient de saturation (34 % HC basse et 12 % HC haute) et 30 % pour la ferritine (9 % HC basse et 21 % HC haute), malgré un circuit du médicament amélioré. Discussion Une plus grande vigilance de l’équilibre de prescription des ASE et du fer pourrait améliorer l’efficience des traitements.
Conclusion L’analyse de bases de données sur des cohortes conséquentes permet ainsi la mise à disposition d’outils de benchmarking avec l’objectif d’améliorer les prises en charge. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.183 PMN.46
La progression de la maladie rénale diabétique dans une cohorte de patients obèses diabétiques de type 2
Y. Lazreg ∗ , F. Alaoui , F. Hamdi , I. Karimi , I. Haddiya , Y. Bentata Néphrologie, CHU Mohammed VI, Oujda, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (Y. Lazreg) Introduction L’obésité est un facteur de risque connu de diabète de type 2 (DT2) et d’hypertension artérielle (HTA) conduisant ainsi à la maladie rénale chronique et à l’insuffisance rénale chronique terminale (IRCT). Qu’en est-il du patient obèse DT2 ? L’objectif de cette étude est de déterminer la progression de la maladie rénale diabétique et d’analyser les facteurs de risque de la progression rénale rapide dans une cohorte de patients obèses avec DT2. Matériels et méthodes Étude prospective, incluant les patients DT2 présentant une obésité (IMC > 30 kg/m2 ) et ayant un suivi minimal de 36 mois en néphrologie. Résultats Deux cent vingt-trois patients ont été inclus. L’âge moyen était de 65 ± 10 ans. La moyenne du suivi était de 43 ± 11 mois. L’obésité morbide était notée dans 16,6 % des cas. Les antécédents d’hypertension artérielle et d’accidents cardiovasculaires étaient observés dans 68,2 % et 13,5 %. L’albuminurie était positive dans 70 % des cas. Au total, 34,5 % avaient une rétinopathie diabétique, 43,7 % des patients avaient un taux d’HbGA1C < 7 %. À la fin du suivi, 23,8 % avaient une progression rénale rapide (DFG estimé par la formule MDRD > 5 mL/min/année) dont 15 % ont évolué vers le stade d’IRCT. De plus, 37,2 % étaient hypertendus et 47,5 % recevaient plus de deux médicaments antihypertenseurs. Les évènements cardiovasculaires étaient survenus dans 17 % des cas et le contrôle glycémique (HbA1C < 7 %) était obtenu chez 37,7 % des cas. En analyse multivariée, l’albuminurie d’admission (p < 0,001) et le DFG d’admission (p < 0,001) étaient des facteurs de risque de progression rénale rapide. Discussion L’association obésité et diabète de type 2 favorise une progression plus rapide de la maladie rénale. Conclusion Notre étude montre que le contrôle glycémique et tensionnel reste difficile à obtenir chez le patient obèse DT2 et que les risques rénal et cardiovasculaire sont en conséquent élevés. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.184
Posters mercredi Néphrologie maladies tubulo-interstitielles PMN.47
Néphrites tubulo-interstitielles aiguës secondaires à l’utilisation d’anticorps anti-PD1 et anti-CTLA4 J. Belliere 1 , N. Meyer 2 , J. Mazieres 3 , S. Ollier 4 , S. Boulinguez 2 , A. Delas 5 , D. Ribes 1 , S. Faguer 1,∗ 1 Département néphrologie transplantation d’organes, hôpital Rangueil, Toulouse, France