Évaluation de la qualité de vie spécifique au lupus érythémateux systémique par la construction de deux scores agrégés « physique » et « mental » pour le LupusQoL-FR

Évaluation de la qualité de vie spécifique au lupus érythémateux systémique par la construction de deux scores agrégés « physique » et « mental » pour le LupusQoL-FR

S352 Abstracts / La Revue de médecine interne 31S (2010) S342–S403 convulsions (p = 0,051) et à la vascularite cérébrale (p = 0,028). La thrombopéni...

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Abstracts / La Revue de médecine interne 31S (2010) S342–S403

convulsions (p = 0,051) et à la vascularite cérébrale (p = 0,028). La thrombopénie est associée à la lymphopénie (p = 0,012), à la neutropénie (p < 0,001), et à la survenue d’une atteinte oculaire du lupus (p = 0,047). L’anémie hémolytique constitue un facteur de risque de mortalité significatif de p = 0,019. Conclusion.– Notre étude a montré que l’atteinte hématologique constitue un motif rare de consultation, La lymphopénie est la manifestation la plus fréquent. La présence d’une atteinte hématologique reflète un facteur de risque d’apparition d’autre atteinte organique plus grave. Une anémie hémolytique constitue un facteur de mortalité qu’il faut chercher systématiquement pour éviter la morbi-mortalité chez tout patient atteint de lupus. doi:10.1016/j.revmed.2010.10.032

Conclusion.– Le pronostic obstétrical et rénal de ces 12 grossesses est bon, contrairement à ce qui est classiquement décrit dans les autres néphropathies lupiques, et ceci malgré la présence d’une hypoalbuminémie importante dans certains cas. doi:10.1016/j.revmed.2010.10.033 CO022

Lupus médicamenteux induit : expérience d’un service de pneumologie A. Metchedjin a , P. Diaz a , A. Dautriche b , P. Foucher a , C. Camus a , P. Bonniaud c , P. Camus a a Service de pneumologie, CHU de Dijon, Dijon, France b Service de pharmacovigilance, CHU, Dijon, France c Service de pneumologie-allergologie, CHU, Dijon, France

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Grossesse et lupus : pronostic en cas de glomérulonéphrite extra-membraneuse J. Fadlallah a , M. Jallouli a , A. Mathian a , B. Hervier a , J. Haroche a , M. Miyara a , H. Bazanahary b , D. Vauthier c , D. Boutin-Le Thi Huong a , J.-C. Piette a , Z. Amoura a , N. Costedoat-Chalumeau a a Service de médecine interne, groupe hospitalier de la Pitié-Salpêtrière, Paris, France b Service de médecine interne, CHU de Limoges, Limoges, France c Service de gynécologie-obstétrique, groupe hospitalier de la Pitié-Salpêtrière, Paris, France Introduction.– La survenue d’une grossesse dans un contexte de néphropathie lupique est une situation classiquement à risque : la grossesse est un facteur de risque de poussée lupique et donc d’aggravation de l’atteinte rénale, et la néphropathie peut grever l’évolution de la grossesse. Très peu de données sont disponibles sur les risques associés à la survenue d’une grossesse chez des femmes ayant une glomérulonéphrite extra-membraneuse pure (GEM ou néphropathie lupique de classe V). Nous rapportons notre expérience sur 12 grossesses. Patientes et méthodes.– Étude rétrospective des 12 grossesses (dont une gémellaire) de 8 patientes ayant un lupus défini selon les critères ACR et une GEM. Deux patientes présentaient un syndrome des antiphospholipides (SAPL) associé (2 grossesses). Résultats.– Douze grossesses sont survenues dont 5 chez des patientes sous inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), traitement arrêté à la découverte de la grossesse. Le traitement des grossesses comportait une corticothérapie (n = 11 ; entre 5 mg/j et 1 mg/kg par jour), du plaquénil (n = 11), de l’aspégic 100 mg/j (n = 3) et/ou une héparine de bas poids moléculaire préventive (n = 2). Pronostic obstétrical.– Nous avons observé une mort fœtale in utero à 26 semaines d’aménorrhées (SA), avec toxémie et HELLP syndrome attribués à un SAPL veineux et obstétrical. Douze enfants (1 paire de jumeaux) sont nés en bonne santé avec 2 prématurités (33,5 et 34,5 SA) liées à une rupture prématurée des membranes et au caractère gémellaire de la grossesse dans un cas. Nous n’avons pas observé de retard de croissance intra-utérin. Un syndrome néphrotique était présent au cours de 9 grossesses avec une albumine moyenne à 24 ± 8 g/L. Aucun évènement thrombotique n’a été observé. Pronostic rénal.– La GEM est survenue pendant la grossesse dans 5 cas : la protéinurie a disparu (n = 2), est restée stable (n = 2) ou s’est majorée dans un contexte de HELLP (n = 1). Il n’y a pas eu de rechute dans les 2 ans post-partum. La GEM préexistait depuis au moins 2 ans dans 7 cas : aucune rechute n’a été observée chez les 3 grossesses survenues lors d’une rémission complète et aucune aggravation n’a été observée chez les 4 grossesses survenues alors que persistait une protéinurie résiduelle, y compris dans les 2 ans post-partum. La clearance de la créatinine moyenne était de 105 ± 20 mL/min avant la grossesse. La fonction rénale était stable chez toutes les patientes en post-partum (après une amélioration physiologique au cours de la grossesse).

Introduction.– Les lupus « induits » sont des ensembles cliniques et biologiques qui évoluent en parallèle avec la prise d’inducteurs reconnus ou plus occasionnels. Par rapport au lupus spontané on cite une distribution moins souvent féminine, une prépondérance des atteintes pleuropulmonaires et le caractère inhabituel des anticorps anti-ADN natif à l’exception de traitements par certaines biothérapies récentes. Patients et méthodes.– Étude rétrospective descriptive dans le service de pneumologie du CHU de Dijon de 1994 à 2010. Critères d’inclusions.– Patients des deux sexes présentant durant la prise d’un médicament compatible un tableau clinique suggestif, sérologie évocatrice et amélioration clinique et biologique à l’arrêt du traitement. Résultats.– Vingt et un malades ont été étudiés, dont 11 (52 %) de sexe féminin. L’âge variait de 33 à 87 ans (66,5 ± 12,5 ans). Chez 17 (81 %) le médicament responsable appartenait au groupe des inducteurs « probables » (␤-bloquant : 8 cas ; anticonvulsivants : 3 cas ; nitrofurantoine : 3 cas ; statines : 2 cas ; interféron alpha : 1 cas). Trois médicaments appartenaient au groupe des inducteurs « suggestifs » (2 cas avec inhibiteur de l’enzyme de conversion 1 cas avec sartan). Un cas était induit par la paroxétine. Les manifestations respiratoires étaient parenchymateuses chez 15 patients (71 %) et pleurales chez 6 (29 %). Des 6 malades ayant développé un épanchement pleural 4 ont nécessité une ponction qui a montré un exsudat lymphocytaire stérile. Chez un patient on a retrouvé des anticorps antinucléaires mouchetés de type M1 dans le liquide pleural. L’évolution a été favorable sur simple arrêt du traitement inducteur chez 18 patients (86 %). Trois (14 %) ont nécessité l’adjonction d’une corticothérapie, et un a rec¸u du plaquénil. Conclusion.– Le lupus induit est une réalité clinique qui reste présente. Le délai diagnostique reste malheureusement long atteignant en moyenne 14 mois. Notre série retrouve une majorité de médicaments du groupe 2 (inducteurs « probables ») surtout représentés par les ␤-bloquants qui en France sont la première classe thérapeutique inductrice de lupus. Notre série retrouve trois inducteurs non encore été décrits à notre connaissance : le quinalapril, le carteolol et la paroxétine, et confirme la résolution fréquente après éviction du médicament. Nous discuterons ces observations à la lumière d’autres syndromes dysimmunitaires y compris les vascularites à ANCA déclenchés par les médicaments, dont les biothérapies récentes. Pour en savoir plus Rubin RL, et al. Toxicology 2005;209:135–47. Sibilia J, et al. Rev Rhum 2002;69:355–69. Camus P, et al. Rev Prat 2007;57:2249–57. doi:10.1016/j.revmed.2010.10.034 CO023

Évaluation de la qualité de vie spécifique au lupus érythémateux systémique par la construction de deux scores agrégés « physique » et « mental » pour le LupusQoL-FR

Abstracts / La Revue de médecine interne 31S (2010) S342–S403

H. Devilliers a,c , Z. Amoura b,c , J.-F. Besancenot a,c , B. Bonnotte b,c , J.-L. Pasquali c,d , D. Wahl c,e , F. Maurier c,f , P. Kaminsky c,g , J.-L. Pennaforte c,h , N. Magy-Bertrand c,i , C. Binquet c,j , F. Guillemin c,k a Service de médecine interne et maladies systémiques, hôpital général, CHU, Dijon, France b Service de médecine interne, groupe hospitalier de la Pitié-Salpêtrière, Paris, France c Service de médecine interne et immunologie clinique, CHU du Bocage, Dijon, France d Service de médecine interne A, hôpital Civil, Strasbourg, France e CHU, Nancy, France f Service de médecine interne et pathologie vasculaire, hôpital Sainte-Blandine, Metz, France g Service de médecine J, hôpitaux de Brabois, Vandœuvre-lès-Nancy, France h Service de médecine interne, hôpital Robert-Debré, Reims, France i Service de médecine interne, CHU Jean-Minjoz, Besanc¸on, France j Centre d’investigation clinique et épidémiologie clinique (Cic-Ec Cie01), CHU de Dijon, Dijon, France k Centre d’investigation clinique (Cic-Ec 6), CHU Nancy-Brabois, Nancy, France Introduction.– La diversité du retentissement physique, psychologique et social des atteintes liées au lupus érythémateux systémique (LES) rend compte de l’importance de l’utilisation de scores de qualité de vie chez ces patients. Le LupusQoL-FR est un questionnaire de qualité de vie spécifique du lupus érythémateux systémique composé de 8 scores, validé en langue franc¸aise. L’objectif de notre travail était d’étudier les propriétés psychométriques d’une nouvelle structure basée sur une analyse approfondie des relations entre les items du questionnaire. Patients et méthodes.– Les patients lupiques (ACR 1997) consécutivement vus dans 7 centres franc¸ais ont été recrutés entre mars et novembre 2009 pour participer à l’étude de validation du questionnaire. La structure dimensionnelle a été étudiée au moyen d’une analyse en composante principale avec rotation orthogonale. Le nombre de scores généré à partir des 34 items a été déterminé par plusieurs règles publiées. La validité et la fiabilité de la nouvelle structure dimensionnelle ont été étudiées par les méthodes statistiques appropriées. Résultats.– Les 182 patients inclus dans l’étude étaient de sexe féminins dans 87 % des cas, d’âge moyen de 39,6 ± 10,5 ans. L’analyse factorielle avec 8 facteurs imposés retrouvait une répartition des items proche de celle de l’instrument d’origine. L’analyse parallèle et le test de Velicer retenaient une structure à 2 dimensions. Le premier facteur (physique agrégé) comprenait les items des dimensions santé physique, douleur, planning et fatigue. Le second facteur (mental agrégé) regroupait les dimensions relations intimes, gêne pour les autres, santé émotionnelle et image du corps. La cohérence interne et la reproductibilité des 2 domaines agrégés étaient excellentes (alpha de Cronbach : 0,95 et 0,94 et corrélation intra-classe : 0,91 et 0,95 pour les domaines agrégés physiques et mental, respectivement), ainsi que les statistiques d’adéquation au modèle de Rasch. Les scores étaient fortement corrélés aux domaines correspondant du SF-36 (r = 0,65 à 0,73), au score d’activité SLAQ (r = 0,76 et 0,65), et à l’échelle visuelle analogique patient (r = 0,65 à 0,55). Les deux scores différaient significativement entre les patients en poussée de LES (SELENASLEDAI) : p = 0,001 et p = 0,03 pour les scores physique et mental, respectivement. Conclusion.– La description de la qualité de vie par deux scores agrégés est une alternative au profil de qualité de vie détaillé à 8 dimensions fournie par le LupusQoL-FR qui pourrait montrer son intérêt dans les études épidémiologiques et les essais thérapeutiques. Leur validité mérite d’être vérifiée sur d’autres échantillons. doi:10.1016/j.revmed.2010.10.035

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Étude PLUS : statut vitaminique D chez 150 patients lupiques et relation entre la concentration sérique de 25-hydroxyvitamine D et l’activité du lupus夽 Y. Schoindre a , M. Jallouli b , L. Galicier c , C. Francès d , J.-C. Piette b , J.-C. Souberbielle e , Z. Amoura b , N. Costedoat-Chalumeau b , groupe PLUS a Service de médecine interne, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, Paris, France b Service de médecine interne 2, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris, France c Service d’immunologie clinique, hôpital Saint-Louis, Paris, France d Service de dermatologie, hôpital Tenon, Paris, France e Service d’explorations fonctionnelles, hôpital Necker–Enfants-Malades, Paris, France Introduction.– Plusieurs études concordantes retrouvent un taux de vitamine D plus bas chez les patients ayant un lupus systémique (LS) que chez des contrôles. En revanche, les données de la littérature restent discordantes quant à une éventuelle corrélation entre le taux de vitamine D et l’activité du LS. L’objectif de cette étude était d’évaluer le statut vitaminique D dans une cohorte franc¸aise multicentrique de patients lupiques et d’étudier la relation entre le taux sérique de 25-hydroxyvitamine D [25 (OH) D] et les paramètres clinico-biologiques du LS dont l’activité de la maladie évaluée par le Systemic Lupus Erythematosus Disease Activity Index (SLEDAI). Patients et méthodes.– La 25 (OH) D a été dosée par technique radioimmunologique sur des sérums de patients lupiques randomisés dans le cadre de l’étude Plaquenil LUpus Systémique (PLUS). La relation entre le taux sérique de 25 (OH) D et les paramètres clinicobiologiques a été étudiée grâce à un modèle de régression linéaire multiple. Résultats.– La population étudiée comportait 150 patients, dont 130 femmes (86,9 %). L’âge et la durée d’évolution moyens étaient de 39,4 ± 10,7 et 11,2 ± 8,1 ans, respectivement. Une biologie antiphospholipide était présente chez 46,7 % des patients, mais un syndrome des antiphospholipides (SAPL) n’était défini que chez 18,7 % des patients. La clairance moyenne de la créatinine selon Cockroft était de 108,4 ± 35,8 mL/min. Cinquante-quatre pour cent des patients étaient traités par corticothérapie, avec une posologie moyenne de corticoïdes de 8,2 ± 3,9 mg/j. Seize pour cent des patients étaient traités par immunosuppresseurs, 33 % en ayant rec¸u par le passé. Le SLEDAI moyen était de 1,8 ± 2,5. Le taux sérique moyen de 25 (OH) D était de 20,6 ± 9,8 ng/mL. Seuls 17,3 % des patients avaient un taux supérieur à 30 ng/mL, tandis que 67,3 % des patients présentaient une insuffisance (entre 10 et 30 ng/mL) et 15,4 % une carence en vitamine D (< 10 ng/mL). En analyse multivariée, les facteurs indépendamment associés à un taux de 25 (OH) D plus bas étaient un âge plus jeune (p = 0,016), un indice de masse corporelle plus élevé (p = 0,007), l’existence d’une photosensibilité (p = 0,034), l’absence de SAPL défini (p = 0,0004) et un SLEDAI plus élevé (p = 0,036). Conclusion.– Comme dans un grand nombre d’études, nous trouvons dans cette cohorte homogène que plus de 80 % des patients présentent un statut vitaminique D suboptimal et ceci bien que les patients soient le plus souvent supplémentés en vitamine D en prévention de l’ostéoporose cortico-induite. L’adaptation des doses de vitamine D administrées au taux sérique de 25 (OH) D monitoré de fac¸on régulière mérite d’être envisagée afin d’y remédier.

夽 Les auteurs sont : Y. Schoindre, M. Jallouli, L. Galicier, C. Francès, O. Aumaître, F. Lioté, V. Le Guern, N. Limal, A. Smail, J. Ninet, L. Perard, D.-B. Asli, C. Grandpeix, L. Sailler, F. Ackermann, T. Papo, B. Brihaye, F. Sarrot-Reynauld, O. Fain, J. Stirnemann, M. Jallouli, G. Leroux, J. Cohen, J.-S. Hulot, P. Lechat, Le Thi-Huong D, L. Musset L, P. Ghillani, J. C. Piette, J.-C. Souberbielle, Z. Amoura, N. Costedoat-Chalumeau et le groupe PLUS.