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Évaluation des critères actuels de dépistage des enfants surimprégnés par le plomb, en France
S306
Congrès International ADELF-SFSP / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 61S (2013) S265–S344
démiologique d’exposition à des agents chimiques ont nourri des controverses déjà anciennes. À la demande de la Direction générale de la santé, la HAS a publié deux rapports sur le sujet en 2010 et 2012. Objectif.– Évaluer les données nouvelles et analyser les apports et limites de la démarche évaluative sur un sujet controversé objet de débats parfois vifs et nécessitant un processus complexe d’information des hommes. Méthodes.– – analyse critique des études PLCO et ERSPC afin d’apprécier la nécessité de réévaluer l’opportunité d’un programme de dépistage systématique du cancer de la prostate ; – analyse des facteurs de risque de ce cancer et recherche des preuves des bénéfices et risques de son dépistage auprès de populations spécifiques à partir d’une revue systématique de la littérature. Résultats.– La HAS conclut qu’une stratégie de dépistage du cancer de la prostate par dosage du PSA n’est pas recommandée, en population générale comme en population ciblée, en l’état des connaissances. Conclusion.– En rendant accessible une lecture critique des études et les positions d’agences d’évaluation en santé (Europe, États-Unis), la démarche évaluative contribue à établir des repères pour les acteurs de ce dépistage. Elle est cependant confrontée à une adhésion et une compréhension partielle des objectifs et principes d’évaluation d’un dépistage. La difficulté d’apprécier des bénéfices hypothétiques au regard de risques avérés est notamment liée aux inconnues sur l’histoire naturelle et les facteurs de risque de ce cancer et aux limites du dosage de PSA en tant que test de dépistage. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.340 P8-8
Évaluation des critères actuels de dépistage des enfants surimprégnés par le plomb, en France A. Etchevers a , A. Le Tertre b , C. Lecoffre b , P. Bretin c , Y. Le Strat a , P. Glorennec d a Institut de recherche sur la santé, l’environnement et le travail, Rennes, France b Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France c Direction générale de la santé, Ministère des affaires sociales et de la santé, Paris, France d École des hautes études en santé publique, Rennes, France Contexte.– Le dépistage du saturnisme de l’enfant (plombémie ≥ 100 g/L) en France est fondé sur le repérage individuel systématique de facteurs de risque d’exposition au plomb. Les baisses récentes et simultanées de l’imprégnation au plomb des enfants franc¸ais et du rendement du dépistage du saturnisme incitent à évaluer les critères actuels de dépistage et ce, à différents niveaux de plombémie. Méthodes.– Une enquête nationale d’imprégnation a inclus 3831 enfants âgés de six mois à six ans hospitalisés en 2008–2009. La plombémie de chaque enfant a été mesurée. Les caractéristiques sociodémographiques de la famille, du logement et les sources d’exposition au plomb correspondant aux items actuels du dépistage (habitat antérieur à 1949, peintures dégradées, autres enfants du foyer intoxiqués, profession des parents à risque, pica, travaux récents dans l’habitat, présence de canalisations d’eau en plomb, type d’habitat et taux d’occupation) ont été recueillies auprès des parents. Un modèle linéaire généralisé de prédiction des plombémies a été construit en intégrant comme variables les items actuels du dépistage du saturnisme. La performance des critères de dépistage a été évaluée en utilisant l’aire sous la courbe ROC (Receiver Operating Characteristic) du modèle construit. Résultats.– L’analyse est en cours. Les résultats permettront d’estimer l’efficacité des critères pour différents niveaux de plombémie. Conclusion.– L’évaluation des critères de dépistage permettra de faire évoluer ces critères et ainsi de mieux cibler les enfants avec des plombémies élevées. Ces critères de dépistage seront aussi évalués pour des plombémies inférieures ou égales à 100 g/L, les Centers for Disease Control and Prevention américains ayant défini en 2012 le seuil de 50 g/L comme nouvelle valeur de référence des plombémies. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.341
P8-9
Courriers de sortie des urgences adultes du CHU d’Angers : adéquation aux recommandations et attentes des médecins généralistes S. Fanello , B. Carneiro , F. Pare , P.-M. Roy Département universitaire de santé publique, Angers, France Introduction.– Nous avons voulu évaluer la qualité de la communication Service d’accueil aux urgences (SAU)/médecins généralistes dans sa forme et son contenu mais aussi dans son mode de transmission. Matériels et méthodes.– Étude transversale sur 602 dossiers de patients ayant consulté au SAU selon une grille d’évaluation basée sur les recommandations de l’Anaes associée à une enquête auprès des médecins généralistes. Résultats.– Des points forts que sont l’identification du patient, la date de la consultation, la présence des résultats des examens complémentaires d’imagerie, la présence d’une conclusion. Des points faibles avec une identification des médecins urgentistes référents dans seulement 48 % des courriers, la notification du traitement antérieur est absente dans 93 % des cas, le traitement rec¸u au SAU est absent ou incomplet dans 78 % des courriers, le traitement de sortie est incomplet ou absent dans 92 % des cas, les consignes de suivi ne sont données que dans 36 % des cas et enfin l’information donnée au patient ne figure que dans 16 % des courriers. Concernant le délai de réception, il correspond aux recommandations de la SFMU dans seulement 8,5 % des cas, et à celle de l’Anaes dans 99 % des cas. Les médecins généralistes sont globalement satisfaits du contenu (90 %) et de la forme (84 %) des courriers. Cependant, 30 % réclament des courriers plus lisibles, plus courts, plus synthétiques et plus structurés ; 62 % des médecins interrogés sont intéressés par la transmission des courriers de sortie par mail sécurisé. Conclusion.– Les courriers de sortie du SAU d’Angers répondent en partie aux attentes des médecins traitants. L’impression d’un courrier remis en main propre au patient ainsi que l’envoi du courrier par mail sécurisé semblent être des solutions intéressantes. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.342 P8-10
Les violences domestiques au Grand-Duché de Luxembourg : pour une politique de prévention ciblée L. Fond-Harmant , H. Santerre Département de santé publique, centre de recherche public de la santé, Grand-Duché de Luxembourg, Luxembourg Introduction.– Quelles sont les causes de violences domestiques ? Que déclarent les auteurs de violence et les victimes de leurs attitudes et comportements ? Du côté des politiques publiques, quelles sont les principales stratégies d’interventions et les réponses qui ont été adaptées et avec quels succès ? Qu’en pensent les professionnels : magistrats, policiers, travailleurs sociaux, psychologues ? Méthode.– Sachant que tous les actes de violences ne sont pas tous répertoriés, pour compléter les données statistiques et pour répondre à ces questions, une étude qualitative approfondie du phénomène est réalisée sur le territoire national luxembourgeois. Dans la perspective de la mise en œuvre de mesures de prévention plus ciblée, elle permet de fournir des éléments sociologiques d’analyse. Dans ces contextes, notre démarche cherche à repérer les facteurs de risques et les facteurs protecteurs. Les travaux scientifiques montrent que différents facteurs conjugués entre eux sont à l’origine de la violence et doivent être pris en compte. Le « modèle écologique et systémique » de Bronfenbrenner U (1979) sert de base théorique pour comprendre l’interaction complexe de facteurs individuels, relationnels, sociaux, culturels et environnementaux. Aucun facteur à lui seul, n’explique le processus de violence domestique, tous les registres de la vie sociale et individuelle sont imbriqués, « du micro, au macro », L’impact de chacun des facteurs est renforcé ou modifié par d’autres facteurs, à tous les niveaux de la trajectoire biographiques des personnes, auteurs et victimes de violence domestique.
Congrès International ADELF-SFSP / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 61S (2013) S265–S344
démiologique d’exposition à des agents chimiques ont nourri des controverses déjà anciennes. À la demande de la Direction générale de la santé, la HAS a publié deux rapports sur le sujet en 2010 et 2012. Objectif.– Évaluer les données nouvelles et analyser les apports et limites de la démarche évaluative sur un sujet controversé objet de débats parfois vifs et nécessitant un processus complexe d’information des hommes. Méthodes.– – analyse critique des études PLCO et ERSPC afin d’apprécier la nécessité de réévaluer l’opportunité d’un programme de dépistage systématique du cancer de la prostate ; – analyse des facteurs de risque de ce cancer et recherche des preuves des bénéfices et risques de son dépistage auprès de populations spécifiques à partir d’une revue systématique de la littérature. Résultats.– La HAS conclut qu’une stratégie de dépistage du cancer de la prostate par dosage du PSA n’est pas recommandée, en population générale comme en population ciblée, en l’état des connaissances. Conclusion.– En rendant accessible une lecture critique des études et les positions d’agences d’évaluation en santé (Europe, États-Unis), la démarche évaluative contribue à établir des repères pour les acteurs de ce dépistage. Elle est cependant confrontée à une adhésion et une compréhension partielle des objectifs et principes d’évaluation d’un dépistage. La difficulté d’apprécier des bénéfices hypothétiques au regard de risques avérés est notamment liée aux inconnues sur l’histoire naturelle et les facteurs de risque de ce cancer et aux limites du dosage de PSA en tant que test de dépistage. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.340 P8-8
Évaluation des critères actuels de dépistage des enfants surimprégnés par le plomb, en France A. Etchevers a , A. Le Tertre b , C. Lecoffre b , P. Bretin c , Y. Le Strat a , P. Glorennec d a Institut de recherche sur la santé, l’environnement et le travail, Rennes, France b Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France c Direction générale de la santé, Ministère des affaires sociales et de la santé, Paris, France d École des hautes études en santé publique, Rennes, France Contexte.– Le dépistage du saturnisme de l’enfant (plombémie ≥ 100 g/L) en France est fondé sur le repérage individuel systématique de facteurs de risque d’exposition au plomb. Les baisses récentes et simultanées de l’imprégnation au plomb des enfants franc¸ais et du rendement du dépistage du saturnisme incitent à évaluer les critères actuels de dépistage et ce, à différents niveaux de plombémie. Méthodes.– Une enquête nationale d’imprégnation a inclus 3831 enfants âgés de six mois à six ans hospitalisés en 2008–2009. La plombémie de chaque enfant a été mesurée. Les caractéristiques sociodémographiques de la famille, du logement et les sources d’exposition au plomb correspondant aux items actuels du dépistage (habitat antérieur à 1949, peintures dégradées, autres enfants du foyer intoxiqués, profession des parents à risque, pica, travaux récents dans l’habitat, présence de canalisations d’eau en plomb, type d’habitat et taux d’occupation) ont été recueillies auprès des parents. Un modèle linéaire généralisé de prédiction des plombémies a été construit en intégrant comme variables les items actuels du dépistage du saturnisme. La performance des critères de dépistage a été évaluée en utilisant l’aire sous la courbe ROC (Receiver Operating Characteristic) du modèle construit. Résultats.– L’analyse est en cours. Les résultats permettront d’estimer l’efficacité des critères pour différents niveaux de plombémie. Conclusion.– L’évaluation des critères de dépistage permettra de faire évoluer ces critères et ainsi de mieux cibler les enfants avec des plombémies élevées. Ces critères de dépistage seront aussi évalués pour des plombémies inférieures ou égales à 100 g/L, les Centers for Disease Control and Prevention américains ayant défini en 2012 le seuil de 50 g/L comme nouvelle valeur de référence des plombémies. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.341
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Courriers de sortie des urgences adultes du CHU d’Angers : adéquation aux recommandations et attentes des médecins généralistes S. Fanello , B. Carneiro , F. Pare , P.-M. Roy Département universitaire de santé publique, Angers, France Introduction.– Nous avons voulu évaluer la qualité de la communication Service d’accueil aux urgences (SAU)/médecins généralistes dans sa forme et son contenu mais aussi dans son mode de transmission. Matériels et méthodes.– Étude transversale sur 602 dossiers de patients ayant consulté au SAU selon une grille d’évaluation basée sur les recommandations de l’Anaes associée à une enquête auprès des médecins généralistes. Résultats.– Des points forts que sont l’identification du patient, la date de la consultation, la présence des résultats des examens complémentaires d’imagerie, la présence d’une conclusion. Des points faibles avec une identification des médecins urgentistes référents dans seulement 48 % des courriers, la notification du traitement antérieur est absente dans 93 % des cas, le traitement rec¸u au SAU est absent ou incomplet dans 78 % des courriers, le traitement de sortie est incomplet ou absent dans 92 % des cas, les consignes de suivi ne sont données que dans 36 % des cas et enfin l’information donnée au patient ne figure que dans 16 % des courriers. Concernant le délai de réception, il correspond aux recommandations de la SFMU dans seulement 8,5 % des cas, et à celle de l’Anaes dans 99 % des cas. Les médecins généralistes sont globalement satisfaits du contenu (90 %) et de la forme (84 %) des courriers. Cependant, 30 % réclament des courriers plus lisibles, plus courts, plus synthétiques et plus structurés ; 62 % des médecins interrogés sont intéressés par la transmission des courriers de sortie par mail sécurisé. Conclusion.– Les courriers de sortie du SAU d’Angers répondent en partie aux attentes des médecins traitants. L’impression d’un courrier remis en main propre au patient ainsi que l’envoi du courrier par mail sécurisé semblent être des solutions intéressantes. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.342 P8-10
Les violences domestiques au Grand-Duché de Luxembourg : pour une politique de prévention ciblée L. Fond-Harmant , H. Santerre Département de santé publique, centre de recherche public de la santé, Grand-Duché de Luxembourg, Luxembourg Introduction.– Quelles sont les causes de violences domestiques ? Que déclarent les auteurs de violence et les victimes de leurs attitudes et comportements ? Du côté des politiques publiques, quelles sont les principales stratégies d’interventions et les réponses qui ont été adaptées et avec quels succès ? Qu’en pensent les professionnels : magistrats, policiers, travailleurs sociaux, psychologues ? Méthode.– Sachant que tous les actes de violences ne sont pas tous répertoriés, pour compléter les données statistiques et pour répondre à ces questions, une étude qualitative approfondie du phénomène est réalisée sur le territoire national luxembourgeois. Dans la perspective de la mise en œuvre de mesures de prévention plus ciblée, elle permet de fournir des éléments sociologiques d’analyse. Dans ces contextes, notre démarche cherche à repérer les facteurs de risques et les facteurs protecteurs. Les travaux scientifiques montrent que différents facteurs conjugués entre eux sont à l’origine de la violence et doivent être pris en compte. Le « modèle écologique et systémique » de Bronfenbrenner U (1979) sert de base théorique pour comprendre l’interaction complexe de facteurs individuels, relationnels, sociaux, culturels et environnementaux. Aucun facteur à lui seul, n’explique le processus de violence domestique, tous les registres de la vie sociale et individuelle sont imbriqués, « du micro, au macro », L’impact de chacun des facteurs est renforcé ou modifié par d’autres facteurs, à tous les niveaux de la trajectoire biographiques des personnes, auteurs et victimes de violence domestique.