Communications libres / Transfusion Clinique et Biologique 23 (2016) 273–283 bilan pré-transfusionnel (parmi ces 33 cas, 11 RAI PT effectuées étaient négatives). Une enquête a été réalisée auprès des 18 établissements de santé publics faisant partie du GHCOH afin de décrire l’état des lieux des pratiques dans ces établissements. Douze questionnaires ont été analysés. Un ES n’a pas mis en place ces recommandations. Dix ES font une RAI PT en remettant une ordonnance à la sortie du patient avec un taux de retour entre 0,14 et 16 %. Pour 1 ES, l’envoi est réalisé par l’unité d’Hv avec un taux de retour de 68,3 % ; 1566 RAI PT ont été réalisées et parmi elles, la RAI était positive dans 24 cas (1,53). Conclusion Ces résultats montrent l’avantage d’une gestion centralisée par l’unité d’Hv. Cependant, malgré une centralisation, le taux de RAI PT positives découvertes par le bilan PT reste très faible (0,9 et 1,53 %) et pose la question de la pertinence de réalisation de cet examen. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2016.08.023
Session 15 – Communications libres : Gestion des risques Modérateurs : Valérie Gay et Victoire Lovi CL-12
Identito-vigilance chez le polytraumatisé : un véritable enjeu pour la prise en charge transfusionnelle. Modalités de maîtrise à l’hôpital d’instruction des armées Sainte Anne, Toulon Raphaëlle Puccini 1,∗ , Sandrine Pons 1 , Céline Poyet 2 , Philippe Aguilon 1 Laboratoire de biologie clinique (service hémobiologie), dépôt de délivrance de sang, hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne, Toulon, France 2 Service d’accueil des urgences, hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne, Toulon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (R. Puccini)
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L’Hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne de Toulon (HIASA) en tant que trauma center accueille de nombreux traumatisés graves hémorragiques (TG). La transfusion dans ce contexte nécessite une parfaite maîtrise en matière d’identitovigilance d’autant les évènements tragiques du treize novembre 2015 nous ont rappelé la nécessité d’être préparé à un afflux massif de tels blessés. La procédure des urgences de l’HIASA prévoit la création d’une identité provisoire dès l’annonce de l’arrivée imminente d’un traumatisé grave. Si cette procédure a ses avantages (gain de temps à la prise en charge, sécurisation en cas de blessés multiples), elle est source de difficultés dès lors que le patient a déjà été transfusé en urgence vitale par le service médical d’urgence et de réanimation (Smur) ou par l’hôpital de provenance. En effet, le groupage sanguin est alors ininterprétable chez ce patient. L’enjeu est de lier, de fac¸on sécurisée, l’identité provisoire de notre patient à une autre identité donnée par les équipes d’amont afin de pouvoir utiliser les échantillons pré-transfusionnels ou de récupérer les données immuno-hématologiques d’un autre site pour permettre au laboratoire de valider le groupe au plus vite, afin d’épargner si possible le stock de CGR de groupe O. Les biologistes responsables du dépôt de sang ont souhaité améliorer l’application de la procédure d’identification initiale des TG en collaboration avec les médecins des urgences et du Smur : bracelet, utilisation de l’identité d’origine en cas de transfert secondaire, création d’une fiche établissant un lien entre l’identité provisoire créée à l’HIASA et celle attribuée par une équipe d’amont. Des exemples sont donnés. Ces mesures servent de base à la rédaction d’un protocole du plan blanc. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2016.08.024
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CL-13
Évaluation des pratiques professionnelles « Prévention surcharge transfusion » au CHU de Caen, premiers résultats Agnès Bazin 1,∗ , Nathalie Caraty 1 , Aurélie Le Goff 1 , Benoît Morin 1 , Vincent Roule 1 , Marie-José d’Alche Gautier 1 , Isabelle Herve 2 1 CHU de Caen, Caen, France 2 ARS Normandie, Rouen, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Bazin) Dans le cadre d’une démarche régionale d’hémovigilance de développement professionnel continu, une EPP a été engagée en cardiologie au CHU de Caen en 2015. Matériel et méthode L’EPP a été menée par audit clinique ciblé rétrospectif (méthode Haute Autorité de santé), avec une grille de 15 critères portant sur la prescription, les modalités d’administration et la surveillance des transfusions érythrocytaires effectuées dans 2 secteurs de cardiologie entre les 1/1 et 31/5/2016, listées sur l’application transfusionnelle du CHU. Leur conformité aux recommandations HAS-ANSM a été évaluée par 5 cardiologues en consultant le dossier informatisé des receveurs de ces concentrés de globules rouges en juin 2015 (après exclusion des contextes aigus). Résultats L’analyse a ainsi porté sur 31 épisodes transfusionnels (25 patients). Si la prescription de CGR (indication, nombre) est conforme dans 67 à 81 % des cas, la prescription du débit n’est jamais retrouvée. Les paramètres de surveillance sont réguliers en début de transfusion (69–100 %), plus inconstants ensuite (31–79 %). La durée d’administration d’un CGR est le plus souvent inférieure à 3 h (85–92 %), tandis que le débit est conforme dans 54 à 56 % des cas. Discussion et conclusion Cette étude a notamment permis de souligner l’absence de prescription des modalités d’administration des CGR, un rythme de surveillance variable selon les horaires, et différent entre les 2 secteurs. Les mesures correctives ont comporté le rappel aux médecins et infirmiers des recommandations HAS et ANSM chez les patients à risque de surcharge, qui ont été insérées en note sur l’ordonnance de produits sanguins labiles du dossier patient informatisé du CHU. Cette EPP, dont le 2e tour est effectué en 2016, a aussi contribué à modifier la transfusion érythrocytaire en privilégiant la prescription unitaire hors contexte aigu et a impulsé un travail relatif à la priorisation de l’acte transfusionnel dans l’établissement. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2016.08.025 CL-14
La visite de risque : une démarche qualité au « cœur » de l’unité
Marie-Chantal Dubois ∗ , Anne Sauvage , Evelyne Signac , Virginie Moisset , Vanessa Augis , Isabelle Roger , Sophie Pujol , Maryse Puntous CHU de Bordeaux, Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M.-C. Dubois) Dans le cadre de la démarche qualité des soins, suite à une première visite de risque (VDR) en réanimation médicale, une seconde a été réalisée sur trois secteurs d’oncologie (secteur stérile, conventionnel et hôpital de jour). Dans chaque service, un médecin hémovigilant, le cadre de santé et une infirmière de la coordination ont réalisé des observations sur des temps différents (entre 4 h du matin et 23 h). Un retour personnalisé a été présenté à chaque équipe. Il ciblait les étapes prioritaires du processus transfusionnel en mettant en avant les contrôles opérants et ceux perfectibles. Lors de ces présentations des actions d’améliorations ont été proposées par les équipes, validées par l’unité de sécurité transfusionnelle et d’hémovigilance (USTH). Un rapport complet a été rédigé pour chaque unité contenant l’ensemble des observations et des entretiens avec les professionnels. Dans ce compte rendu, un tableau récapitulatif des actions à mettre en place et un calendrier pour programmer leurs réévaluations a été présenté. Ce rapport a été validé par le cadre de santé, le chef de service et l’USTH. Ensemble ces 3 partenaires ont mis en place des modalités de réévaluation. Suite