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l’intensite´ est fixe´e arbitrairement et donc de mise en œuvre plus rapide. Mate´riel et me´thodes Dans cette e´tude pilote, prospective et observationnelle, e´taient inclus des patients adultes ne´cessitant une anesthe´sie ge´ne´rale avec intubation orotrache´ale et curarisation, pour l’intubation plus ou moins pour la chirurgie, par atracurium ou rocuronium, entre juin et octobre 2013. Les donne´es recueillies e´taient : lors de la curarisation, les de´lais respectifs des deux appareils pour obtenir un rapport T4/T1 a` 70 %, 50 %, 10 %, < 4 re´ponses et 0 re´ponse; lors de la de´curarisation, les de´lais de re´apparition de 1, 2, 3, 4 re´ponses puis d’un T4/T1 > a` 10 %, 25 %, 40 %, 70 % et 90 %. Ces de´lais e´taient compare´s par un test de Student pour se´ries apparie´es et pre´sente´es avec un graphique de Bland et Altman [2] avec des limites d’agre´ment a` plus ou moins deux e´cart-types. Re´sultats Sur 32 patients e´tudie´s, l’intensite´ supramaximale de stimulation avec le TOF Watch est 55 8 mA (vs fixe a` 50 mA avec le TOF scan). Le de´lai de curarisation comple`te (0 re´ponse) n’e´tait pas significativement diffe´rent (biais a` –26 s) mais avec une large dispersion (limites d’agre´ment entre –172et + 119 secondes) (Fig. 1). Le de´lai de de´curarisation (T4/T1 > 90 %) e´tait similaire (biais a` 0) mais avec une dispersion de –4 a` + 4 minutes. Lors de la de´curarisation, la diffe´rence est maximum en de´but de de´curarisation (biais de 5 minutes a` 2 ou 3 re´ponses) pour se re´duire progressivement au dela` (Fig. 2). Discussion Lors de la curarisation, on observe une concordance me´diocre entre les 2 appareils avec un diffe´rentiel de de´lai e´leve´ (jusqu’a` 3 minutes pour certains patients) pouvant impacter le moment de l’intubation et ses conditions. De meˆme, la variabilite´ des de´lais en de´but de de´curarisation peut influencer de fac¸on plus ou moins approprie´e les de´cisions de re´injection pendant la chirurgie ou d’antagonisation. L’absence de diffe´rence significative entre les 2 appareils en fin de de´curarisation peut apparaıˆtre comme rassurante en influenc¸ant peu la de´cision d’extubation ou le diagnostic de curarisation re´siduelle. L’absence de biais lors de la de´curarisation est en accord avec la litte´rature [3]. Ne´anmoins l’importance de la dispersion justifie des e´tudes ulte´rieures pour en pre´ciser les causes.
Fig. 1 Repre´sentation de Bland et Altman pour les de´lais de curarisation comple`te pour le TOF watch et le TOF scan.
Fig. 2 De´lais moyens de de´curarisation pour le TOF watch et le TOF scan et leurs e´cart-types.
De´claration d’inte´reˆts Les auteurs n’ont pas transmis de de´claration de conflits d’inte´reˆts. Re´fe´rences [1] Ann Fr Anesth Reanim 2008;27:483–9. [2] Rev Mal Respir 2004;21:127–30. [3] Acta Anaesthesiol Scand 2011;55:328–31. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.165 R149
E´valuation des pratiques professionnelles au bloc des urgences du CHU de Caen concernant la prise en charge de la douleur, de la curarisation re´siduelle et des nause´es et vomissements postope´ratoires A. Jacob-Bodereau 1,*, C. Buleon 1, J.-L. Hanouz 1, J.-L. Fellahi 2, J.-L. Ge´rard 3 1 Bloc des urgences 2 Chirurgie cardiaque 3 Re´animation chirugicale, CHU de Caen, Caen, France *Auteur correspondant. Introduction En de´pit des progre`s de l’anesthe´sie, la prise en charge de la douleur, de la curarisation re´siduelle et NVPO reste un enjeu majeur. La premie`re phase de cette e´valuation des pratiques professionnelles(EPP) avait pour but d’observer l’ade´quation des pratiques quotidiennes avec les recommandations en vigueurs. Mate´riel et me´thodes Cent malades ont e´te´ inclus. La population e´tudie´e concernait tous les patients majeurs conscients admis au bloc des urgences du CHU de Caen. Le recueil des donne´es e´tait fait par un observateur inde´pendant. Les dossiers analyse´s e´taient tire´s au hasard. Les prescripteurs n’e´taient pas informe´s de l’e´tude afin d’e´viter un effet Hawthorne. Re´sultats La population observe´e avait un aˆge moyen de 45,5 24,5 ans, un sexe ratio (homme/femme) de 1/2, une re´partition de classe ASA de 37 % ASA1, 36 % ASA2, 26 % ASA3 et 1 % ASA4. Le score d’Apfel e´tait e´value´ chez 99% des patients avec une valeur de 2 1. Une pre´vention des NVPO e´tait effectue´e dans 30 % des cas ou` elle e´tait indique´. Soixante-deux pour cent des patients e´taient curarise´s. Le monitorage e´tait observe´ dans 60 % des cas et l’antagonisation n’e´tait observe´e que dans 3 % des cas. L’e´valuation de la douleur e´tait faite en pre´ope´ratoire chez 39 % des malades et dans 89 % des cas en SSPI. L’e´valuation pre´ope´ratoire syste´matique des NVPO e´tait bien inte´gre´e dans les pratiques quotidiennes. Pour autant le traitement pre´ventif selon les recommandations [1] n’e´tait applique´ que chez 30% des patients qui le ne´cessitaient. L’usage du monitorage de la curarisation e´tait nettement insuffisant. La pratique de la de´curarisation syste´matique telle que propose´e dans la litte´rature [2] n’e´tait pas re´alise´. L’e´valuation de la douleur e´tait correctement faite et son traitement e´tait syste´matique dans sa mise en place meˆme si le choix des antalgiques variait d’un prescripteur a` l’autre [3]. Discussion Cette 1re phase e´tait inte´ressante pour e´valuer les pratiques me´dicales. La mise en place de protocoles en comple´ment des recommandations apparaissait ne´cessaires. Ce travail pre´sentait certaines limites lie´es a` des de´fauts de transcription des informations. Tous les dossiers analyse´s e´tant issus d’un bloc d’urgence. Les conclusions sont donc limite´es a` une population similaire. A` l’issu de ce travail, des protocoles ont e´te´ instaure´s. Une seconde phase d’observation est en cours pour e´valuer leur impact sur les prises en charges. Il reste ne´anmoins a` de´montrer que cette strate´gie pre´ventive permet re´ellement supprimer la survenue d’e´ve`nements inde´sirables graves. De´claration d’inte´reˆts Les auteurs n’ont pas transmis de de´claration de conflits d’inte´reˆts. Re´fe´rences [1] Diemunsch P. Confe´rence d’experts. Prise en charge des nause´es et vomissements postope´ratoire. Ann Fr Anesth Reanim 2008;27(10):866–78.
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[2] Socie´te´ franc¸aise d’anesthe´sie-re´animation, curarisation, monitorage et de´curarisation. Confe´rence d’actualisation [en ligne]. http://www.sfar.org/_docs/actas_2011/2011_med_conf-actu_ 15Donati.pdf. [3] Expert panel guidelines. Postoperative pain management in adults and children. SFAR Committees on Pain and Local Regional. Anesthesia and on Standarts. Ann Fr Anesth Reanim 2009;28(4):403–9.
Re´fe´rences [1] http://www.sfar.org/accueil/article/678/utilisation-des-curares-en-reanimation. [2] http://www.sfar.org/article/19/indications-de-la-curarisation-en-anesthesie-cc-1999.
http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.166
Le monitorage de la curarisation continue par le train-de-quatre a-t-il sa place en re´animation ?
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Enqueˆte re´gionale sur les pratiques professionnelles du monitorage de la curarisation en re´animation et soins intensifs P. Lucas *, C. Rousset, M. Cattenoz, T. Lieutaud Anesthe´sie, centre hospitalier Fleyriat, Bourg-en-Bresse, France *Auteur correspondant. Introduction Le monitorage de la curarisation (MoCu) est recommande´ en re´animation et soins intensifs [1] (REASI) pour pre´venir le risque de tachyphylaxie, de neuropathies et pour s’affranchir de la variabilite´ interindividuelle de re´ponse aux curares [2]. MoCu et adaptation posologique peuvent eˆtre de´le´gue´s aux infirmie`res de re´animation (IDEREASI). Cette e´tude e´valuait les pratiques du MoCu des IDEREASI en centres hospitaliers ge´ne´raux et universitaires de la re´gion Rhoˆne Alpes (CHGURRA). Mate´riel et me´thodes Apre`s accord des directions des soins, les cadres infirmiers des 41 unite´s de REASI ont e´te´ contacte´s pour re´pondre a` un questionnaire par e´crit sur les pratiques professionnelles (PP) comprenant : – les mole´cules utilise´es ; – les indications retenues ; – les pratiques et modalite´s du MoCu releve´es a` l’aide d’une photo. Re´sultats Vingt-deux re´ponses (76 %) e´taient exploitables sur les 29 obtenues (70 % des centres). Tous les services de REASI interroge´s e´taient amene´s a` prendre en charge des patients curarise´s au moins une fois par an et pre`s de 50 % des services utilisaient des curares dans les 3 indications propose´es. Le Tableau 1 pre´sente le nombre de cas et leur fre´quence en fonction des indications d’utilisation. Lors de l’intubation, la curarisation e´tait syste´matique dans 27,3 % des REASI et tre`s fre´quente (plus de 50 % des intubations) dans 54,5 % des centres ; la succinylcholine e´tait alors le curare le plus utilise´ (95,5 %). Pour la curarisation au long cours, le cisatracurium e´tait employe´ dans 59,1 % des services, l’atracrium dans 18,2 %. Le MoCu e´tait effectue´ dans 12 services (54,5 %) dont seulement 5 services de fac¸on syste´matique (22,7 %). Dans ces centres, les sites de MoCu e´taient les nerfs ulnaire (58 %), facial (25 %) et radial (17 %). Un protocole infirmier e´tait disponible dans 3 services (13,6 %). Discussion Malgre´ l’usage fre´quent de myorelaxants et la mise a` disposition de recommandations, le MoCu n’est ni syste´matique, ni formalise´ dans les services de REASI. Quand il est pratique´, il est souvent de´le´gue´ aux IDER, avec un risque d’erreurs de technique et d’interpre´tation. Tableau 1 Nombre de cas par an
0
1–5
6–10
11–20
>20
Adaptation respiratoire 4 (18,2 %) 1 (4,6 %) 2 (9,1 %) 3 (13,6 %) 12 (54,6 %) au long cours (18/22 = 81,8 %) Post-ope´ratoire 7 (31,8 %) 6 (27,3 %) 3 (13,6 %) 1 (4,6 %) 5 (22,7 %) (15/22 = 68,2 %) Intubation 0 1 (4,6 %) 2 (9,1 %) 2 (9,1 %) 17 (77,3 %) (22/22 = 100 %)
De´claration d’inte´reˆts Les auteurs n’ont pas transmis de de´claration de conflits d’inte´reˆts.
http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.167 R151
M. Giabicani *, E. Occhiali, G. Gastaldi, B. Dureuil, B. Veber Poˆle re´animation-anesthe´sie-SAMU, CHU Charles-Nicolle, Rouen, France *Auteur correspondant. Introduction La curarisation continue est be´ne´fique dans le SDRA [1], lors d’hypertension intracraˆnienne (HTIC) re´fractaire et d’hypothermie the´rapeutique. La dose minimale efficace de curare permettant d’atteindre l’objectif clinique souhaite´ (adaptation au respirateur, controˆle de la pression intracraˆnienne, absence de frissons) et l’indication de la curarisation doivent eˆtre recherche´es quotidiennement [2]. Les recommandations actuelles proposent un objectif de profondeur du bloc neuromusculaire a` 2 re´ponses au train de quatre (Td4) afin d’obtenir l’effet clinique souhaite´ [2]. Aucune e´tude n’a e´value´ si l’objectif clinique pouvait eˆtre obtenu avec un bloc moins profond. Par ailleurs, le be´ne´fice du monitorage par Td4 sur l’adaptation de la dose administre´e et sur les complications au long cours n’a jamais e´te´ clairement de´montre´ en re´animation. L’objectif principal de ce travail e´tait d’e´valuer, en pratique clinique, l’impact de la valeur chiffre´e du Td4 sur la de´cision de modification des posologies, lors d’une curarisation continue en re´animation. L’objectif secondaire e´tait de de´terminer le bloc neuromusculaire minimal associe´ a` une curarisation conside´re´e comme cliniquement satisfaisante. Mate´riel et me´thodes Nous avons mene´ une e´tude prospective monocentrique en re´animation chirurgicale au CHU de Rouen. Apre`s accord du comite´ d’e´thique et information des familles, les patients majeurs curarise´s en continu par du cisatracurium depuis plus de 24 heures pour SDRA, HTIC re´fractaire ou hypothermie the´rapeutique ont e´te´ inclus. Les me´decins re´pondaient quotidiennement dans l’ordre aux 4 questions suivantes : curarisation cliniquement satisfaisante ? Prescription envisage´e de la posologie de curare ? Valeur du Td4 re´alise´ a` l’orbiculaire de l’œil ? Prescription finale ? Ce questionnaire a permis d’e´valuer l’impact de la valeur du Td4 sur la prescription me´dicale et l’ade´quation entre cette valeur et l’e´tat de curarisation clinique. Les variables qualitatives ont e´te´ compare´es par un test exact de Fisher. Re´sultats Soixante-sept e´valuations ont e´te´ re´alise´es chez 22 patients. Dans 57 cas (85 %), la valeur du Td4 ne modifiait pas la prescription de la posologie de curare envisage´e apre`s l’e´valuation clinique (p < 0,0001). Dans le groupe des patients ayant un Td4 a` 4/4 (64 %), cette proportion atteignait meˆme 88 % des cas (p < 0,0001). A` l’inverse, dans les cas ou` le Td4 e´tait a` 0/4 (18 %), cette valeur modifiait la prise en charge the´rapeutique dans 33 % des cas en faveur d’une diminution de la dose. Par ailleurs, 64 % des patients juge´s comme cliniquement curarise´s pre´sentaient un Td4 a` 4/4. Discussion Les re´sultats de cette e´tude montrent que l’e´valuation clinique prime pour l’adaptation posologique de la curarisation continue en re´animation. Ne´anmoins, le Td4 permettrait dans un tiers des cas de diminuer les posologies lors d’une curarisation trop profonde. L’e´valuation clinique permet la recherche quotidienne de la dose minimale efficace de curare et e´vite une modification posologique dans le seul but de satisfaire a` un objectif de Td4. Par ailleurs, un Td4 a` 4/4 semble eˆtre suffisant si l’objectif clinique de curarisation est atteint. Une e´tude randomise´e est ne´cessaire pour confirmer nos re´sultats.