Le Pharmacien Hospitalier et Clinicien 2012;47S:S11-S95 Une association IGF-1 et IGF-BP3 commercialise´e aux E´tats-Unis (IplexW) a ame´liore´ la dure´e de vie dans un cas ; mais n’est malheureusement plus disponible. Conclusion.– Il n’existe pas a` l’heure actuelle de traitement spe´cifique pour cette pathologie a` pronostic fatal. Ce cas relance le de´bat sur le cou ˆ t de la recherche et de la prise en charge des patients atteints de maladies orphelines, notamment dans le cas des nouveau-ne´s dont on sait que l’espe´rance de vie n’est que de quelques mois. doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.114
PO 92
E´valuation du bon usage des nouveaux anticoagulants oraux : Dabigatran et Rivaroxaban S. Boix, V. Alary, M. Agullo, A. Guirriec, L. Benefice, A. Castet-Nicolas, Y. Marhuenda, S. Hansel-Esteller Service pharmacie, hoˆpital Lapeyronie, CHRU de Montpellier, Montpellier, France Mots cle´s : Dabigatran, Rivaroxaban, Surveillance clinique Rivaroxaban et dabigatran sont 2 nouveaux anticoagulants oraux (AO), indique´s dans la pre´vention des e´ve´nements thromboemboliques veineux lors de chirurgie orthope´dique lourde (prothe`ses totales de hanche et de genou). Contrairement aux antagonistes de la vitamine K, il n’existe pas de suivi he´matologique permettant d’e´valuer l’efficacite´ ou la toxicite´ de ces mole´cules. Seul le respect des modalite´s d’administration mentionne´es au re´sume´ des caracte´ristiques du produit (RCP) permet d’e´viter la survenue d’e´ve´nements inde´sirables me´dicamenteux. Ce constat nous a amene´ a` e´valuer le bon usage des 2 mole´cules dans le cadre de l’autorisation de mise sur le marche´ (AMM). Une e´tude a e´te´ mene´e durant 8 mois. Chaque prescription de rivaroxaban ou dabigatran a e´te´ analyse´e et le profil de chaque patient a e´te´ releve´ : aˆge, fonctions re´nale et he´patique, indication et posologie de l’anticoagulant et traitements associe´s. Cent soixant-trois prescriptions ont e´te´ analyse´es (51 % rivaroxaban et 49 % dabigatran), toutes effectue´es dans le cadre de l’AMM. Les modalite´s d’utilisation du RCP des mole´cules n’e´taient pas suivies dans 59 % des cas. Lors de l’initiation du traitement, les fonctions he´patique et re´nale n’e´taient pas e´value´es dans respectivement 86 % et 31 % des cas. L’adaptation de posologie du dabigatran, recommande´e chez le patient de plus de 75 ans, n’e´tait pas re´alise´e chez 26 % des patients. Une insuffisance re´nale mode´re´e e´tait retrouve´e chez 1 patient traite´ par dabigatran, pour lequel aucun ajustement de posologie n’avait e´te´ re´alise´. L’analyse pharmaceutique des prescriptions mettait en e´vidence 12 interactions me´dicamenteuses : 9 non recommande´es, 1 pre´caution d’emploi, 2 de´conseille´es (ve´rapamil). Durant l’hospitalisation, aucun accident thromboembolique ou he´morragique n’a e´te´ rapporte´. Le Dabigatran vient d’obtenir l’AMM dans la pre´vention des accidents vasculaires ce´re´braux chez les patients pre´sentant une fibrillation atriale. Cette extension d’AMM va s’accompagner de prescriptions au long cours. Le de´ce`s d’une patiente lie´ au me´susage du dabigatran, re´cemment publie´, soule`ve le proble`me d’absence de suivi he´matologique. Face a` la multiplication des indications et des sche´mas the´rapeutiques de cette nouvelle classe d’AO, et en l’absence de suivi he´matologique, une surveillance rigoureuse de la fonction re´nale et des interactions comme mentionne´e dans les RCP est indispensable. Pour en savoir plus Legrand et al. The use of dabigatran in elderly patients. Arch Intern Med 2011. doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.115
S48
PO 93
L’autome´dication en rhumatologie A. Hesberta, V. Louisa, E. Curisb, K. Briotc, L. Gossecc, S. Poireaudeaud, M. Dougadosc, C. Rouxc, E. Flipona a Service de pharmacie, hoˆpital Cochin, Paris, France b Laboratoire de biomathe´matiques, faculte´ de pharmacie, universite´ Paris-Descartes, Paris, France c Service de rhumatologie, hoˆpital Cochin, Paris, France d Service de re´e´ducation fonctionnelle, hoˆpital Cochin, Paris, France Introduction.– Les pathologies rhumatologiques touchent 20 % des Franc¸ais, elles sont source de douleurs et de handicaps favorisant le recours a` l’autome´dication (80 % des Franc¸ais y auraient recours [1]). L’objectif de notre e´tude prospective est de de´crire les comportements lie´s a` l’autome´dication des patients atteints de pathologies rhumatismales. Mate´riels et me´thodes.– Une enqueˆte a e´te´ re´alise´e dans un service de rhumatologie et de re´e´ducation fonctionnelle de mai a` juillet 2011. Un questionnaire a e´te´ e´labore´ afin de de´crire les comportements en matie`re d’autome´dication et la place des professionnels de sante´ visa`-vis de celle-ci. Re´sultats.– Notre e´tude a permis d’interroger 174 patients (femmes, n = 147, aˆge moyen = 62 ans) pre´sentant des pathologies diffe´rentes (oste´oporose, arthrose, lombalgie et rhumatismes inflammatoires). Les premiers re´sultats montrent que 85,6 % des patients (n = 149) ont recours a` l’autome´dication en ge´ne´ral et 65,5 % pour l’ensemble de leurs pathologies rhumatismales. Les motifs sont variables (2 motifs possibles, n = 149 patients) : 71,8 % ont de´ja` eu les meˆmes symptoˆmes et savent ce qu’ils doivent prendre, 46,3 % de´clarent que leurs symptoˆmes ne sont pas graves et demandent conseils a` leur pharmacien, 20,8 % suivent les conseils de l’e´quipe de soin, 12,0 % n’ont pas le temps d’aller chez le me´decin. Au total, 3,3 % des patients estiment le pratiquer pour des raisons e´conomiques. L’autome´dication est lie´e a` la pre´sence de me´dicament au domicile : 55,0 % des patients utilisent des me´dicaments qui ont ne´cessite´ une ordonnance et 62,4 % des me´dicaments sans ordonnance. Le recours a` l’autome´dication est de´clare´ aux me´decins par 63,8 % des patients (14,8 % ne le de´clarent pas toujours, 20,1 % jamais). La majorite´ des patients demande conseils a` leur pharmacien : 24,8 % syste´matiquement, 38,3 % occasionnellement, 16,8 % rarement et 17,4 % jamais. Conclusion.– Les premiers re´sultats de notre e´tude montrent que notre population est repre´sentative de la population ge´ne´rale (86 % des patients ont recours a` l’autome´dication). Dans 1/3 des cas, les patients ne le de´clarent pas ou peu a` leur me´decin. La communication de l’ensemble des acteurs de sante´ avec le patient doit permettre de mettre en e´vidence cette pratique afin d’e´viter toutes situations iatroge´niques. Re´fe´rence [1] Enqueˆte AFIPA – Sofres 2001. doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.116
PO 94
Prise en charge de l’allo-immunisation plaquettaire fœto-maternelle par immunoglobulines polyvalentes G. De Barry, L. Benefice, A. Jalabert, S. Hansel-Esteller Pharmacie Lapeyronie, A. de Villeneuve, Montpellier, France L’allo-immunisation plaquettaire re´sulte d’une incompatibilite´ parentale dans le syste`me antige´nique plaquettaire (HPA) ou le syste`me HLA. Diffe´rentes approches the´rapeutiques ont e´te´ envisage´es : accouchement programme´, surveillance ou transfusions plaquettaires fœtales. Depuis quelques mois une prise en charge non invasive