Communications orales Discussion Devant tout tableau évocateur de toxidermie, les PCI devraient faire systématiquement partie des enquêtes d’imputabilité. Les tests (P + IDR) sont très utiles au diagnostic (positivité 67 %) et pour le choix des alternatives, qui peuvent cependant être inexistantes pour certains patients. L’iobitridol, disponible en France, semble être la molécule présentant le moins de réactivité croisée après un épisode d’HSR aux PCI. Conclusion Concernant les HSR aux PCI, les réactions croisées sont fréquentes mais avec des taux variant selon les PCI incriminés. L’exploration allergologique doit associer PT et P/I dont l’iobitridol, pour personnaliser le choix de futurs PCI et aider à la substitution éventuelle (autre PCI, examen IRM ou sans injection). En cas d’urgence, lors d’antécédent d’HSR non explorée, l’iobitridol pourrait être proposé en priorité. Mots clés Produits de contraste iodés ; Tests épicutanés ; toxidermies Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : https://doi.org/10.1016/ j.annder.2019.09.047. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽
A67 tion, 67 ne l’ont pas reprise : 59 car pas d’indication, 8 par crainte. 35,8 % exprimaient une réticence à reprendre la BL. Discussion Notre étude confirme la nécessité du TR car 4 patients ont réagi malgré des tests cutanés négatifs. Nos critères de choix pour réintroduire la molécule imputable ou une alternative selon la gravité initiale et les résultats des tests sont pertinents car les réactions ont été peu nombreuses (5,3 %) et toutes bénignes. Le TR court en deux doses sur une demi-journée est valide : il a été suffisant pour déclencher des réactions et a une bonne valeur prédictive négative : aucune réaction n’a eu lieu lors de la reprise en contexte infectieux, sur plusieurs jours, à domicile. Notre étude soulève l’importance des réticences à reprendre la BL malgré un TR négatif. Il semble donc indispensable d’améliorer l’information des patients afin de les rassurer davantage. Conclusion Il s’agit de la première étude réalisée chez l’adulte pour évaluer la validité d’un TR en 2 doses dans l’HSR, à court et long terme. Ce TR devrait simplifier la prise en charge des patients suspects d’HSR aux BL et permettre de lever des « étiquettes » d’allergie à des patients qui ne le sont pas. Mots clés Bétalactamines ; Hypersensibilité retardée ; Test de réintroduction Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.048
Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http ://dx.doi.org/10.1016/j.annder. 2019.09.047 https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.047
Mercredi, 04.12.2019 — 14h15-15h45|Amphi Havane — CO 05—Psoriasis
CO 036
Évaluation d’un protocole de réintroduction médicamenteuse en 2 doses dans les hypersensibilités retardées aux bêtalactamines C. Bernier 1,∗ , M. Masbernard 2 Dermatologie 2 Plate Forme Transversale d’Allergologie, CHU Hôtel-Dieu, Nantes, France ∗ Corresponding author. 1
Introduction 10 % des patients étiquetés allergiques aux bêtalactamines (BL) le sont réellement. L’exploration des hypersensibilités retardées (HSR) comprend des tests cutanés (patch et IDR) mais le gold standard est le test de réintroduction médicamenteuse (TR). Il est bien codifié pour l’exploration des allergies immédiates mais pour les HSR les doses varient selon les équipes et sont souvent administrées sur plusieurs jours. Nous avons réalisé un TR en 2 doses : 100 mg puis 30 minutes plus tard 900 mg avec une surveillance hospitalière de 2 h après. Nous administrons la BL imputable pour les réactions non graves avec tests cutanés négatifs et une alternative (C3G si pénicilline suspectée et inversement) dans les autres cas. L’objectif principal de notre étude était d’évaluer la validité de ce TR simplifié. L’objectif secondaire était d’évaluer la réticence des patients à reprendre une BL après leur TR négatif. Matériel et méthodes Nous avons analysé rétrospectivement les réactions présentées au décours immédiat de tous nos TR aux BL sur 3 ans puis mené une enquête téléphonique auprès des patients avec TR négatifs. Si BL reprise à domicile : recueil de la tolérance. Sinon Cause de la non-reprise et évaluation de la réticence à une éventuelle reprise. Résultats Cent treize patients ont été inclus. La réaction initiale était un EMP dans 66,3 % des cas, la BL imputable une pénicilline dans 84 % des cas. 25,6 % avaient des tests cutanés positifs. Le médicament réintroduit était la BL imputable (66 %) ou une alternative (34 %). Quatre réactions cutanées non graves ont eu lieu, 8 h à 24 h après le TR, avec la BL imputable. L’enquête téléphonique a concerné 88 patients : 21 ont repris la BL réintroduite sans réac-
CO 037
Psoriasis pustuleux généralisé du Sud Tunisien : hétérogénéité clinique et génétique夽 H. Gharbi 1,∗ , E. Bahloul 1 , M. Ennouri 2 , S. Marrakchi 1 , A. Masmoudi 1 , M. Mseddi 1 , S. Boudaya 1 , M. Amouri 1 , N. Bougacha 2 , H. Turki 1 1 Dermatologie, CHU Hedi Chaker 2 Laboratoire de génétique moléculaire et fonctionnelle, Faculté des sciences, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Introduction Le psoriasis pustuleux généralisé (PPG) est une forme rare et sévère de psoriasis caractérisée par une variabilité épidémio-clinique et génétique. Nous rapportons une série hospitalière pour mieux étudier ses caractéristiques dans notre région. Matériel et méthodes Étude rétrospective descriptive colligeant tous les cas de PPG suivis dans notre service de 1987 à 2018. Résultats Durant 31 ans, nous avons collecté 60 cas de PPG : 2 cas/an, 1 cas/million d’habitants du sud tunisien/an, sex-ratio M/F : 0,81). L’âge moyen de nos patients à la 1re consultation était de 31 ans (2 à 78 ans) (19cas pédiatriques). Huit familles étaient identifiées. Parmi nos patients, 24 avaient présenté un psoriasis vulgaire (PV) avec un PPG et 36 avaient uniquement un PPG. L’âge de début des lésions variait de 7 jours à 71 ans. Le début des lésions était à type de : PPG (28 cas), PV (18 cas), impétigo herpétiforme (6 cas), psoriasis inversé (5 cas), psoriasis érythrodermique (1 cas), psoriasis pustuleux localisé (2 cas). La surface cutanée atteinte variait de 20 à 100 % (moyenne 67 %). Le GPPASI variait de 5,1 à 66,6 (moyenne de 29,6). L’atteinte des plis était prédominante dans 8 cas dont 5 de la même famille (Fig. 1). Les lésions cutanées étaient associées à : une atteinte unguéale (38 cas), une KPP (20 cas), une atteinte de la langue (13 cas), une conjonctivite (2 cas). Sept patients (11,6 %) avaient un psoriasis arthropathique (PA). L’étude génétique, réalisée dans 36 cas, a montré la présence de la mutation (p.L27P) du gène IL36RN dans 20 cas : homozygote (19 cas) et