Évaluation épidémiologique, clinique et microbiologique de la coqueluche en France en 1993–1994

Évaluation épidémiologique, clinique et microbiologique de la coqueluche en France en 1993–1994

Compte rendu de r6union d6c~.s. Les comp!ications sont: pneumothorax, at~lectusies, surinfections bact6riennes, convulsinns. Hormis les enfauts d~6d6s...

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Compte rendu de r6union d6c~.s. Les comp!ications sont: pneumothorax, at~lectusies, surinfections bact6riennes, convulsinns. Hormis les enfauts d~6d6s, 27 ont 6t6 ventil6s (dur6e: 1 b. 21 jours). Le diagnostic direct ou indi~ct a pu confirmer la coqueluche pour 51 cas.

Coquelucl~e et mort subite du nourrisson

(MSl~ E Mallet Rouen, France Bien que la coqueluche, du fait du risque d'apn6es syncopalcs. Soil potentiellement cause de MSN, sa part, difficilement quantifiable, eat vraisemblablement faible. Les donn6es de la litt,~rature sont pauvres. La seule mention trouv~,e r6cemment pone sur la pr6valence de la coqueluche et MSN en SuEde et Norv/~ge (C Lindgren, SIDS International Meeting, Stavanger 1994). 11 n'y a pas d'observation documcnt~e de relation entre coqueluche et MSN dens les centrcs frdnfais, mais la ;~cherche de coqueluche n'y est pes effectu6e. Quant au r0~ ~,~ ~accin anticoquelucheux, depuis les cinq cas recens~s en France en 1986 de MSN apr~.s vaccination, dont deux uans l~l;eure suirant, lus conclusions de I'enqWate Inserm 6tnient de ne pus modifier le calendriur vaccinal. Cependant, il semble pr6matur6 0.~ clore le chapitre vaccinal. En particulier, curtains different i'~ige de la vaccination pendant ia l~riode/s ham risque, jusqu'au 4• mois pour ies enfants de families de MSN.

Situation EpidEmiologique de la coqueluche en Europe PB~gu~ Paris, France Malgr6 I'efficacit6 de la vaccination, la coqueluche restc en Europe u n probl/~me de sant6 publiquc, li6 ~ deux difficult6s: r~ticcnces vis-h-vis du vaccin enllcr de peur des offers secondaires, connaissance impurfaite de l"6pid6miologit" 4u f a r de i'inhomog~n6it6 des declarations. Aussi lc bureau de I'OMS pour I'Europe a, en mars 1994, f a r Its propositions suivantes: 1) En i'au 2000, I'inciderlce devrait etre inf~rieure ~ III00000. 2) La vaccination et la surveillance de la coqueluche doivent ~tre un objectif priuritaire. 3) La vaccination dolt comporter 3 doses de vaccin entier ou acellulaire avaut 6 mois, on rappel Lr~-24 mois et un rappol tardif. 4) ]~n 1995, la couverture vaccinale dolt ~re sup~rieure ou 6gale ~ 90% pour 3 doses et I rappel; elle doit e t ~ en 1997 homogi~ne pour tous les pays. 5) Une surveillance doit etre ~tablie pour chaquc pays: nombre de cas, age, qualit6 des vaccins. Plus de 100000 cas aunuels sont euregistr6s en Europe: ils sont le r6sultat de I'attitude vaccinale, qui a vari~ scion les pays: faible couverture: Italie. ex-URSS (incidence 10/100000); arr~t de vaccination: Su~.de (incidence ~lev6e 150/100000); arr~ pois reprise de la vaccination: GrandeBretagne (incidence on diminution, mais encore nombrcux cas); reprise r~cente de la vaccination: ex-RFA; politique vaccinalc ancienne: France, ex-RDA, Belgique. En France, la vaccination a d6but~ en 1959, et s'eat aceentu~ avec ia vaccination quadruple it purtir de 1966. L'effondrement de i'incidence de la coqueltmhe a ~t,~ constat&: jusqu'on 1986. date d'arr~ de la d~.claration facultative. Malgr~ nne couverture vaccinale de 89%, une r~surgence de la coqueluche a ~t6 remarqn~e clans plusieurs centres. Cette r~surgence a ~t~ musur~e aux lf/tatsUnis, 6galement pays tt eouverture ~lev~.e. Contrairement aux p~ys real vaccin6.s, or3 la coqnclnche eat plus fr(:quente h 4 ans,

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en France comme aux I~tats-Unis il existe trois pics de fr~quencc: ~ 1-2 mois (nourrissens non encore vaccines) et ~tplus de 35 arts (perle de I'immunit~ naturelle et vaccinale).

I~valuatlon ~pid~irfiologique, cHnique et mierobiologique de la coqueluche en France cn 1993-1994 s Baron Saint-Maurice, France Enquete r~seau national de san~ publique, groupe de pathologin infectieuse p6diatrique, Inatitut Past_cur. L'objeetif de cette enqu~te, effectu6e par 22 centres (20 CHU et deux CHG) repr6sentant 20% de I'hnspitalisatinn i~.diatriqoe en France, est ~'pid6minlogique (~vaination de I'existence d'une r6sargence de la coquelache, de la transmission intrafamiliale, de I'efficacit6 vaccinale), clinique (desCril~ion des cas), mi~robiologique (culture des BordP,=:la r6apprise daus les laboratoires, ~valuation des nouvelies techniques s6rologiqees sot deux s~rums obtenus I mois d'intcrvalle). Sur 466 sojets inclos darts I',qude (toux persistante depuis _>8 jours chcz le no~rrisson ct ~ 14 jou~ chez I'cnfant, sans autre 6tiologic) et 423 sujcts de I'entourage symptomatiqucs ou non, 560 ont ( ~ rctenus. Pour 333, dont 175 * c ~ i n d e x , et 158 ~sujets contacts,., le dia3nostic eat certain (confirm6 bact~rinlogiquemont el/cat s~rologiquemont, ou au contact d'un cas confirn~); pour 227, dont 141 gindex,, et 86 ~contacts., le diagnogic eat probable (seulement clinique: toux quinteuse > 21 jonrs). Le tableau clinique est ~vocateur clans 93% des cas index, dent 65% out moins de I an et 31% moins de 3 tools. En revanche, il eat atypique chez 37% des contaminataurs, parents (34%) ou fratrie (46%). Parmi les mjets dont le statut vaccinal eat comm, 64% n'ont re~u auonne vaccination, 20% en raison de leur gge. Seuls 22% ont requ au moins 4 injections. L'efflcacit~ vacchude calcul(:e snc ces cas a ~t~ respectivement de 98, 94 et 95% pour les trmghes d'~ge 6 mois i 2 aus, 2 h 6 ans et 6 ~t 12 aus, ce qui seuligtm I'efficacit6 du vaccin actuel jusqu'a 12 arts. La bao.6fiologie a pennis le diagnostic clans 19% des cas ( 105 soaches de B perluAsis et trois de B parapermss/s) et la s~rologie clans 39% des cas. La s&roconvursion pour PTX est observ~ dam 63% des cas confina~ bactch'iologiquement. Les conclusions de cette enqu~te sont: ! ) I I faut renfurcur la couverture vaecinale. 2) Les nonrrissons doivent etre vaccir~s pr~cocement (2 mois). 3) II faut r~Auire la circulalion des Bordetella an contact des nousrissens, et done envisager un rappel ~ 11-12 arts. La surveillance devra ~ r e pourauivie pour ~valuer lus mesures w6ventives ~ lu atrat~gie vaecinale. Pour cette maiudie, pr~oecupante, mais relativement rare en France, il est souhaitable dam; un pre.mier temps de maintenh" on r~seau sentinelle hospitalier, on attendant une d~claration de toe~ les cas.

Conduite ~pid~miologique devant un cas de coqueluche A Mouzard N~ntes, France propos d'une 6pidemie de coqueluche survenue dens trois fam.illes du d~partement de Lolre-Atlactlque, le triple r61e de l'enqu~te ~pid6miologique pour chaque cau est sonlig~: I) nodficalion des cas (~tueilemeat non faite), 2) contribution &l'~'tude de i'eWw,.acit~ vaccinale. 3) traitemont p~ventif de I'emourage, peisque les adultes sont une source importante de comamination.