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Abstracts / Revue du Rhumatisme 73 (2006) 1089–1259
Patients et Méthodes. – 147 patients PR issus de la région RhôneAlpes ont été inclus avec recueil des données cliniques et radiologiques. La destruction articulaire a été définie par un score de Larsen au poignet droit ≥ 2. La destruction périodontale a été définie selon les critères d’Hugoson et de Jordan sur les panoramiques dentaires par une perte de l’os alvéolaire de plus d’un tiers. La destruction osseuse globale a été évaluée par DMO. Résultats. – Une association a été observé entre la destruction osseuse au niveau du poignet droit et de l’os périodontal (chi2 = 11,82 ; p<0,001). Chez les patients avec une destruction articulaire, la DMO moyenne était de 0,806 g/cm2 ± 0,156 au col fémoral et de 0,979 g/cm2 ± 0,177 en lombaire soit des valeurs plus basses par rapport aux patients sans destruction articulaire 0,952 g/cm2 ± 0,127 (p<0,001) au col fémoral et de 1,087 g/cm2 ± 0,128 (p<0,001) en lombaire. Une tendance a été observée avec une DMO plus basse en lombaire chez les patients ayant une destruction périodontale (0,973 g/cm2 ± 0,176 versus 1,039 g/cm2 ± 0,162 ; p = 0,07). Les patients avec ou sans destruction au niveau des deux sites ont été comparés. Les patients sans destruction avaient une DMO plus élevée seulement au niveau du col fémoral (0,838 g/cm2 ± 0,152 versus 0,943 ± 0,116 ; p = 0,02), mais pas au niveau lombaire (1,014 g/cm2 ± 0,161 chez les patients avec destruction versus 1,061 g/cm2 ± 0,108 ; p = 0,31). Conclusion. – Ces résultats suggèrent des mécanismes communs pour la destruction de l’os global et la destruction articulaire mais des mécanismes différents pour la destruction de l’os périodontal.
Ma.20 Maladie de paget et bisphosphonates : A propos de 32 cas M. Sellamia, R. Akroutb, I. Hachichaa, N. Hdijia, S. Bakloutia a Service de Rhumatologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie b Service de Réanimation, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie Introduction. – Le traitement médical de la maladie osseuse de paget a considérablement progressé au cours des 30 dernières années grâce à l’utilisation d’inhibiteurs spécifiques de la résorption ostéoclastique de plus en plus puissants et bien tolérés : les bisphosphonates. Le but de notre travail est d’évaluer le profil évolutif des patients pagétiques traités par les bisphosphonates. Patients et Méthodes. – Etude rétrospective comportant 40 malades atteints d’une maladie de Paget colligés dans le service de rhumatologie du CHU de Hédi Chaker de Sfax sur une période de six ans allant de janvier 2000 jusqu’décembre 2005. Parmi eux 32 patients traités par bisphosphonates ont été inclus. Résultats. – Notre série comporte 16 femmes et 16 hommes. L’âge moyen est de 68 ans.La maladie de papet a été découverte devant des douleurs ou des déformations osseuses dans 29 cas (90,6 %). Sur le plan biologique, une augmentation des phosphatases alcalines (PAL) est retrouvée dans 31 cas (96,8 %). Les radiographies standards ont montré un aspect spécifique de la maladie de Paget dans tous les cas. La scintigraphie osseuse pratiqué chez tous les patients, a permis de dépister des foyers infra radiologiques dans 13 cas. Des complications (coxopathie, neurologique…) ont émaillé l’évolution de la maladie pagétique dans 31 % des cas. Tous nos patients ont reçus des bisphosphonates, le traitement de première intention était l’étidronate (DIDRONEL) dans 15 cas (47.7 %), le pamidronate (AREDIA) dans 16 cas (50 %) et le résidronate dans un cas (3 %).L’évolution après recul moyen de deux ans était favorable sur le plan clinique par la disparition des douleurs et biologique par normalisation des phosphatases alcalines chez 13 patients (45 %). Dix patients sont perdus de vue. Conclusion. – Les bisphosphonates occupent désormais une place considérable si non exclusive dans le traitement de la maladie de paget. Ils ont supplanté la calcitonine et représentent la thérapeutique de première intention.
Ma.21 Evolution des biomarqueurs osseux après arthroplastie totale ou partielle de genou E. Bivera, A. Cazenaveb, V. Chieuxc, O. Legrandd, B. Sutterd a Service de Radiologie, Institut Calot, Berck/Mer, France b Unité de Chirurgie Orthopédique, Institut Calot, Berck/Mer, France c Laboratoire de Biologie, Institut Calot, Berck/Mer, France d Médecine Nucléaire, Institut Calot, Berck/Mer, France Objectif. – Après arthroplastie de genou, le maintien du capital osseux conditionne les résultats à long terme de l’intervention. Les facteurs du remodelage péri-prothétique sont nombreux : qualité de l’os, modalités chirurgicales (type d’implant, fixation à l’os), et contraintes mécaniques (orientations axiales pré- et post-opératoires). Pour un patient donné, il est délicat d’évaluer ce remodelage, en particulier à court terme. Notre étude prospective a évalué l’intérêt du dosage des biomarqueurs osseux dans cette situation. Patients et Méthodes. – 103 patients (73 femmes, 30 hommes), présentant une arthopathie dégénérative, ont bénéficié soit d’une arthroplastie totale, PROFIX® (61 patients : groupe PTG), soit unicompartimentale ACCURIS® (42 patients : groupe PUC). Avant l’intervention, au 3e et au 6e mois, les crosslaps sériques et les phosphatases alcalines osseuses (PAO) ont été dosées. La densité osseuse, fémur proximal, a été mesurée à T0. Résultats. – Les patients du groupe PTG sont plus âgés : 69.2 ± 8.4 vs 64.6 ± 8.8 ans, p<0.005, et de BMI plus élevé : 30.54 ± 5.55 vs 27.75 ± 3.66 kg/m2, p< 0.005. Le BMD, fémur total, est comparable dans les deux groupes (912 ± 187 vs 904 ± 132 mg/cm2). Les crosslaps sériques augmentent de 68 ± 136 % à trois mois (p<0.001). L’augmentation est de 83 ± 163 % dans le groupe PTG, 49 ± 89 % dans le groupe PUC, mais cette différence n’est pas significative. Les PAO augmentent dans des proportions moindres : 11.5 ± 24.8 % (p< 0.01). L’augmentation est significativement supérieure, p<0.01, dans le groupe PTG (29.0 ± 9.6 % vs 23.3 ± 6.6 %). Le taux de variation des biomarqueurs est indépendant de l’âge, du BMI, du BMD, et est négativement corrélé avec les valeurs initiales de chacun d’entre eux. Conclusion. – Après arthroplastie de genou, les biomarqueurs osseux augmentent de manière précoce, et plus marquée pour les PTG que pour les PUC. Cela s’explique aisément par la différence de volume osseux concerné, et démontre que la variation biologique est bien liée au geste chirurgical. L’âge, le capital osseux initial, le BMI, ne permettent pas de prédire ces variations. La valeur prédictive des biomarqueurs en termes de modifications de l’os périprothétique doit être établie, avant d’envisager des applications thérapeutiques chez certains patients (par exemple ceux ayant des modifications biologiques marquées).
Ma.22 Retentissement osseux de la Mucoviscidose F. Gandjbakhcha, B. Wallaertb, I. Legroux-Gérota, T.-H. Perezb, B. Duquesnoya, B. Corteta a Service de Rhumatologie, CHU de Hôpital Roger Salengro, Lille, France b Service de Pneumologie, Hôpital Calmette, Lille, France Objectif. - Evaluer le retentissement osseux des patients atteints de mucoviscidose en terme d’abaissement de la densité minérale osseuse et de risque de fracture. Dégager des facteurs de risque de retentissement osseux chez ces patients. Patients et Méthodes. - Etude descriptive, portant sur 27 patients adultes suivis pour une mucoviscidose dans le service de pneumologie du CHRU de Lille. Chaque patient a bénéficié d’une évaluation de