Exacerbations inaugurales de la BPCO

Exacerbations inaugurales de la BPCO

A190 20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016 sévérité de la dyspnée était la même dans les deux groupes, le VEM...

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20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016

sévérité de la dyspnée était la même dans les deux groupes, le VEMS moyen était plus faible dans G2 (48 % vs 51 %, p = 0,8). La principale cause de décompensation de la BPCO était les infections respiratoires basses (52,5 % et 58 %) et la mal observance thérapeutique qui a été plus élevée dans G1 (44 % vs 35 %, p = 0,4). La fréquence d’hospitalisation en unité de soins intensifs a été plus élevée dans le G2 (13 % vs 8 %, p = 0,7). Le décès est survenu chez deux patients du G2 et un patient du G1. Conclusion La survenue d’une BPCO chez les sujets très âgés aggrave son pronostic du fait des co-morbidités associées. Sa prise en charge doit être globale prenant en considération les risques cumulés liés au vieillissement et aux co-morbidités. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.394 478

Facteurs pronostiques influenc ¸ant la durée d’hospitalisation pour exacerbation aiguë de BPCO G. Soussi ∗ , Z. Moatemri , S. Mhamdi , R. El Bey , C. Aïchaouia , S. Daboussi , M. Khadhraoui , R. Cheikh Service de pneumologie, hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (G. Soussi) Introduction La durée d’hospitalisation pour exacerbation aiguë de broncho-pneumopathie chronique obstructive (EABPCO) est corrélée à un mauvais pronostic lorsqu’elle est prolongée. Le but de notre étude est d’identifier les facteurs pronostiques cliniques, biologiques et fonctionnels influenc ¸ant la durée du séjour hospitalier au cours des décompensations de BPCO. Méthodes Il s’agit d’une étude longitudinale d’une cohorte de 57 patients consécutifs atteints de BPCO post-tabagique, hospitalisés au moins une fois entre le 01/01/2012 et le 31/12/14 pour EABPCO au service de pneumologie de l’hôpital militaire de Tunis. L’impact de chaque paramètre sur la durée d’hospitalisation pour EABPCO a été étudié en analyse univariée par la méthode de Kaplan—Meier puis en analyse multivariée par la régression de Cox pas à pas descendante. Résultats La durée médiane d’hospitalisation était à 11,0 ± 0,6 jours (IC95 % : 9,9—12,1). L’analyse multivariée a permis d’identifier 9 facteurs pronostiques associés à un raccourcissement de la durée d’hospitalisation. Il s’agit d’un indice de masse corporelle supérieur à 17,5 kg/m2 (OR = 0,38 ; p = 0,022), un pourcentage de la capacité vitale forcée (CVF) pré-␤2 sur la spirométrie initiale ≥ 60 % par rapport à la valeur prédite (OR = 0,40 ; p = 0,034), d’une valeur de la CVF post-␤2 ≥ 2 L (OR = 0,46 ; p = 0,028), de l’absence d’EABPCO au cours de l’année précédente nécessitant le recours à la ventilation non invasive (OR = 0,26 ; p = 0,022) et des paramètres suivants recueillis au cours de la dernière EABPCO : une PaO2 ≥ 50 mmHg (OR = 0,46 ; p = 0,008), une hyperbasémie ≥ 30 mEq/L (OR = 0,49 ; p = 0,016), un taux de lymphocytes < 3000/mm3 (OR = 0,25 ; p = 0,004), une urémie < 5 mmol/L (OR = 0,39 ; p = 0,008) et une natrémie < 140 mEq/L (OR = 0,30 ; p < 0,001). Conclusion Il est important de repérer les facteurs cliniques, biologiques et spirométriques ayant un impact sur la durée d’hospitalisation pour EABPCO afin d’adapter ainsi la prise en charge thérapeutique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.395

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Apport de l’analyse microbiologique des crachats dans l’exploration des exacerbations non sévères de BPCO F. Marouen 1,∗ , M. Boudawara 2 , L. Fki Berrajah 3 , A. Znazen 3 , S. Msaad 4 , H. Karray 3 , A. Hammemi 3 1 Service de pneumologie, policlinique CNSS, Sfax, Tunisie 2 Laboratoire, policlinique CNSS, Sfax, Tunisie 3 Laboratoire de microbiologie, hôpital Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie 4 Service de pneumologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Marouen) Introduction L’exacerbation aiguë des broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO) constitue un lourd fardeau sur les systèmes de santé à travers le monde. L’objectif était de préciser la fréquence des infections bactériennes et virales chez les patients consultant pour exacerbation aiguë de BPCO et d’identifier les pathogènes responsables. Méthodes Il s’agit d’une étude prospective réalisée entre octobre 2013 et juin 2014. Nous avons inclus 45 malades ayant une BPCO qui consultent pour exacerbation à la consultation de pneumologie de la policlinique CNSS de Sfax. Pour tous les malades et à chaque épisode, nous avons réalisé une radiographie thoracique, un bilan inflammatoire et une analyse bactériologique et virologique des crachats basée sur les techniques classiques et les techniques moléculaires (Nucleic Acid Amplification Tests) pour les agents viraux et les bactéries atypiques, Chlamydia, Mycoplasma pneumoniae, Rickettsiae et Legionella. Résultats L’âge moyen des malades était de 66. Les vaccinations antigrippe et anti-pneumococcique ont été faites respectivement dans 34,8 % et 4,3 % des cas. La majorité des malades étaient aux stades avancés de leur maladie. Le type exacerbateur fréquent était retrouvé dans 76 % des cas. Pour le traitement de fond, 69,6 % des patients recevaient une corticothérapie inhalée, 29 % la théophylline, 56,5 % des LABA, 32,6 % des LAMA, et 4,3 % étaient sous OLD. La fièvre était retrouvée dans 11,8 % des cas et les crachats verdâtres dans 57 % cas et un syndrome grippal était associée dans 62,7 % des cas. L’examen bactériologique des crachats était valide dans 58 % des cas et positif chez 8 malades. Le germe le plus retrouvé dans les crachats était l’Haemophilus influenzae (37,5 %). La PCR dans les crachats était positive dans 25,5 % des cas et le rhinovirus était le virus le plus fréquent. Conclusion Une étiologie infectieuse a été établie dans environ 39 % des exacerbations non sévère de nos malades. La majorité des causes identifiables étaient d’origine virale. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.396 480

Exacerbations inaugurales de la BPCO A. Sebii 1,∗ , C. Aichaouia 2 , Z. Moatamri 2 , S. Dabboussi 2 , G. Soussi 2 , R. Cheikh 2 1 Service de pneumologie de l’hôpital militaire de Tunis, Ben Arous, Tunisie 2 Service de pneumologie de l’hôpital militaire de Tunis, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Sebii) Introduction La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), une des principales causes de morbidité et de mortalité, reste souvent sous-diagnostiquée malgré une prévalence élevée de la maladie. En effet, l’exacerbation aiguë (EA) est parfois l’élément révélateur de la maladie appelée dans ce cas

20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016 exacerbation inaugurale. Notre but était d’étudier les caractéristiques des patients et les comparer selon que la BPCO était connue ou non avant l’EA. Méthodes Étude rétrospective portant sur 57 dossiers de patients hospitalisés pour exacerbation aiguë de BPCO au service de pneumologie de l’hôpital militaire principal d’instruction de Tunis sur une période allant de 2011 à 2014. Les caractéristiques cliniques, spirométriques et évolutives de 15 malades avec exacerbation inaugurales (groupe 1) et de 42 BPCO connus (groupe 2) ont été comparées. Résultats Quinze patients soit 26,3 % des cas étaient diagnostiqués suite à une exacerbation inaugurale. Tous les malades des deux groupes étaient de sexe masculin. On n’avait pas noté de différence significative entre les deux groupes pour l’âge, la consommation tabagique et l’indice de masse corporelle. Les sujets avec exacerbation inaugurale avaient un syndrome obstructif basal plus sévère avec une différence statistiquement significative (VEMS pré␤2 respectivement de 0,85 dans le groupe 1 et 1,05 L dans le groupe 2 ; p = 0,28, VEMS post-␤2, respectivement 0,93 vs 1,14 L ; p = 0,16. Il était moins exacerbateurs fréquent. Cependant au moment de l’EA, ils avaient autant de signes de gravité et nécessitaient aussi souvent une ventilation assistée. Conclusion Le diagnostic de BPCO est fréquemment posé à l’occasion d’une exacerbation aiguë. Chez de nombreux malades, le diagnostic est effectué tardivement dans l’évolution de la maladie dans le stade ou le VEMS est déjà notablement altéré. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

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Tableau 1 Caractéristiques d’une population de patients BPCO selon la dyspnée liée aux activités quotidiennes (DIRECT). Variable

Demographics Age, in year Gender, male, n(%) Living alone, n(%) IMC, kg/m2 Cigarette smoker pack-years Stage de réhabilitation, n(%) MRC score ≥ 2/4, n(%) Quality of life CAT score HAD score DIRECT MRC score ≥ 2/4, n(%) Physiology VEMS, L VEMS1 , % predicted VEMS/CVF, % VR, % predicted CRF, % predicted CPT, L Traitements respiratoires Ach 24 h b2 court b2 12 h b2 24 h Corticoïdes + b2 long

Total

DIRECT < 12

DIRECT ≥ 12

n = 880

n = 448

n = 432

66,2 ± 9,9 595 (67,8) 304 (36,5) 25,9 ± 5,8 39,8 ± 23,2

65,5 ± 9,5 307 (68,7) 138 (32,6) 25,7 ± 5,2 38,8 ± 22,4

67,0 ± 10,3 288 (66,8) 166 (40,6) 26,2 ± 6,4 40,8 ± 24,0

0,054 0,556 0,017* 0,391 0,132

70 (8,0)

23 (5,1)

47 (10,9)

0,002*

489 (59,3)

166 (40,7)

323 (77,6)

< 0,001*

17,4 ± 7,5 12,7 ± 7,0 12,6 ± 7,6 489 (59,3)

12,9 ± 5,5 10,3 ± 5,7 6,5 ± 3,0 166 (40,7)

21,9 ± 6,5 15,2 ± 7,4 19,0 ± 5,4 323 (77,6)

< 0,001* < 0,001* < 0,001* < 0,001*

1,6 ± 0,7 58,5 ± 21,2 54,3 ± 12,9 164,3 ± 53,3 145,7 ± 37,5 6,8 ± 1,6

1,8 ± 0,6 64,8 ± 19,2 56,6 ± 11,8 156,9 ± 43,4 143,2 ± 32,1 6,9 ± 1,5

1,4 ± 0,6 51,4 ± 21,2 51,8 ± 13,5 173,7 ± 62,5 148,7 ± 43,1 6,7 ± 1,7

< 0,001* < 0,001* < 0,001* < 0,001* 0,17 0,134

464 (52,7) 199 (22,6) 46 (5,2) 118 (13,4) 368 (41,8)

215 (48,0) 64 (14,3) 19 (4,2) 54 (12,1) 163 (36,4)

249 (57,6) 135 (31,3) 27 (6,3) 64 (14,8) 205 (47,5)

0,004* < 0,001* 0,181 0,229 < 0,001*

Valeur de p

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.397 481

Description d’une population de patients BPCO recensés par l’observatoire Colibri-BPCO selon l’importance de la dyspnée ressentie au cours des activités quotidiennes (DIRECT) E. Kelkel 1,∗ , P. Andujar 2 , F. Herengt 3 , C. Pison 4 , C. Jeanjean 5 , J. Pernot 1 , C. Marquette 6 , B. Aguilaniu 7 1 Centre hospitalier de Chambéry, Chambéry, France 2 CHI de Créteil, Créteil, France 3 Centre de réadaptation cardiorespiratoire, Dieulefit, France 4 CHU de Grenoble, Grenoble, France 5 Cabinet Marcelin-Berthelot, Grenoble, France 6 Hôpital Pasteur, CHU de Nice, Nice, France 7 Université Joseph-Fourier, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Kelkel) Introduction L’auto-questionnaire DIRECT, évaluant la dyspnée liée aux activités quotidiennes, a été validé chez des patients BPCO de GOLD I à IV et semble montrer qu’un score à 12 permet de distinguer les patients avec un handicap significatif lié à la dyspnée. Nous avons voulu décrire les caractéristiques d’une large population de patients BPCO répartie de part et d’autre de ce score. Méthodes À partir de l’observatoire Colibri-BPCO (2300 patients), nous avons constitué 2 groupes de patients (DIRECT < et > 12) qui avaient par ailleurs des informations complètes sur les items rapportés partiellement dans le Tableau 1. Résultats Voir le Tableau 1. Conclusion Ces données renforcent l’idée qu’un score DIRECT > 12 correspond aux patients dont le handicap lié à la dyspnée est significatif. Par contre, la fonction respiratoire et notamment la distension thoracique n’apparaît pas comme un déterminant majeur de la dyspnée. Enfin, on note que la réhabilitation est prescrite chez à peine chez 11 % des patients les plus dyspnéiques.

Déclaration de liens d’intérêts E. Kelkel déclare les liens d’intérêts : Agir A Dom, AstraZeneca, BIF, Chiesi, GSK, Novartis : - honoraires pour des FMC - soutien financier pour se rendre à des congres médicaux. C. Pison déclare les liens d’intérêt : Agir A Dom, AstraZeneca, BIF, Chiesi, GSK, Novartis : - honoraires pour des FMC - soutien financier pour se rendre à des congres médicaux - honoraires pour des essais phase 2 et 3 qui sont versés au pôle recherche du CHU de Grenoble. C. Jeanjean déclare les liens d’intérêts : invitation congrès (Novartis, AstraZeneca) ; animation soirées formation (AstraZeneca, Chiesi, Novartis). J. Pernot déclare les liens d’intérêts : invitation congrès (Agir A Dom). B. Aguilaniu déclare les liens d’intérêt : Agir à Dom, AstraZeneca, BIF, Chiesi, GSK, Novartis : honoraires pour des FMC, invitation à congrès médicaux, consulting, projets de recherche clinique. C.H. Marquette, P. Andujar, F. Herengt déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.398

PO16 — BPCO — traitements, comorbidités 482

Troubles de l’érythropoïèse dans la broncho-pneumopathie chronique obstructive M. Berny ∗ , H. Benjelloune , N. Zaghba , N. Yassine Service des maladies respiratoires, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Berny) Introduction La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est désormais considérée comme une maladie systémique.