Communications affichées / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 56S (2008) S295–S332 Groupe 3 : note d’information envoyée par courrier avec invitation à venir consulter. Méthode.– Randomisation des patientes en trois groupes. Entretiens cliniques téléphoniques enregistrés et retranscrits. Résultats qualitatifs.– Information orale (Gr.1–2) : 50/50 patientes trouvent l’information bien transmise ; 47/50 patientes estiment la quantité d’informations adéquate ; 12/50 patientes rapportent des difficultés de compréhension. Note d’information (Gr.1–3) : 40/50 patientes l’estiment utile ; 35/50 patientes la jugent compréhensible ; 35/50 patientes l’utilisent pour communiquer le résultat à leur famille ; 17/25 patientes trouvent qu’elle complète la consultation (Gr.1) ; 21/25 patientes la réclament (Gr.3). Consultation (Gr.1–2) : 49/50 patientes la jugent utile ; 7/50 patientes auraient souhaité une seconde consultation ; 11/25 patientes n’ont pas vu qu’on leur proposait une consultation (Gr.3) ; 8/25 patientes auraient préféré connaître leur résultat en consultation (Gr.3). Information retenue (Gr.1-2-3) : 69/75 patientes pensent qu’une mutation génétique encore non identifiée reste possible mais 30/75 patientes pensent que les analyses ont permis d’éliminer un risque majoré de cancer dans leur famille. Conclusion.– Le rendu de résultat négatif doit se faire au cours d’une consultation car les informations transmises sont complexes. Un document écrit doit être remis aux patientes à l’issue de la consultation résumant l’information délivrée oralement. doi:10.1016/j.respe.2008.06.144
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Mesure de concentrations en radon dans un échantillon représentatif de logements de Franche-Comté K. Aury a,c , F. Clinard a , O. Catelinois b , P. Pirard b , L. Nourry d , A. Hochart e , C. Tillier a a Cire Centre-Est, Dijon, France b Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France c Centre d’épidémiologie de population, registre dijonnais des AVC, Dijon, France d Direction régionale des affaires sanitaires et sociales de Franche-Comté, Besan¸con, France e Observatoire régional de la santé de Franche-Comté, Besan¸ con, France Introduction.– Trois départements sur les quatre que compte la Franche-Comté sont réglementairement classés à risque radon : des mesures sont donc obligatoires dans certains établissements recevant du public. Pour les bâtiments résidentiels en revanche, il n’existe aucune obligation de mesure alors que les franc¸ais y passent 70 % de leur temps. Les données concernant les logements restent donc fragmentaires et méritent d’être complétées. Objectif.– Cette étude a pour but de décrire l’exposition au radon dans des logements représentatifs du parc de logements francs-comtois et de rechercher les facteurs (caractéristiques des logements, comportement des occupants) susceptibles d’expliquer les concentrations en radon. Méthode.– Un échantillon de 454 logements stratifiés sur le type géologique et le type d’habitat a été constitué à partir de l’annuaire téléphonique. Lors d’une visite à domicile ; un enquêteur a déposé pour deux mois deux dosimètres radon et a collecté par questionnaire standardisé des informations sur les caractéristiques du logement et des occupants. Les données ont été redressées en fonction du plan de sondage et analysées en régression linéaire avec le module svy de Stata9.0. Résultats.– En moyenne arithmétique corrigée des variations saisonnières, les concentrations en radon étaient de 194 et 244 Bq/m3 pour, respectivement, la chambre et la pièce de vie en zone granitique et, en zone sédimentaire, 98 et 120 Bq/m3 . Dans le modèle multivarié, les maisons de plein-pieds ou construites sur vide-sanitaire, situées en zone granitique ou construites entre 1949 et 1974 étaient associées à des niveaux élevés de radon. À l’inverse, les appartements, les logements bien ventilés présentaient des concentrations en radon plus faibles. Conclusion.– Cette campagne de mesure a confirmé l’existence de radon en concentration relativement élevée en Franche-Comté, y compris en zone sédi-
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mentaire, justifiant la nécessité de réaliser sur ce territoire une évaluation fine de l’impact sanitaire. Le modèle multivarié élaboré permettra également d’étudier différentes stratégies de réduction du radon dans les logements. doi:10.1016/j.respe.2008.06.145 P3-2
Exposition aux polluants atmosphériques et croissance fœtale dans la cohorte mère–enfant EDEN : limites d’une approche reposant uniquement sur les stations de mesure de la qualité de l’air F. Caïni a , J. Galineau b , A. Bohet c , N. Marquis b , A. Hulin a , O. Thiébaugeorges d , V. Goua e , M. Schweitzerd d , G. Magnin e , A. Forhan f , M. Kaminski g , M.-A. Charles f , R. Slama h a Atmo Poitou-Charentes, Périgny, France b Airlor, Association pour l’étude et la surveillance de la pollution atmosphérique en Lorraine, Vandoeuvre-les-Nancy, France c Inserm U822, IFR69, Le Kremlin-Bicêtre, France d Service de gynécologie-obstétrique, Maternité régionale de Nancy, France e Service de gynécologie-obstétrique, CHU de Poitiers, France f Inserm U780, IFR69, Villejuif, France g Inserm U149, IFR69, Villejuif, France h Inserm U823, Grenoble, France Objectifs.– Les principaux travaux épidémiologiques concernant l’effet de la pollution atmosphérique sur la reproduction humaine ont estimé l’exposition à partir des données des stations de surveillance de la qualité de l’air, ce qui suppose une qualité de l’air homogène dans un périmètre de plusieurs kilomètres autour d’une station. Notre objectif était de comparer les expositions estimées par cette approche avec celle d’un modèle ayant une résolution spatiale plus fine. Méthodes.– La population est celle de la cohorte EDEN, portant sur 2002 femmes enceintes des agglomérations de Nancy et Poitiers recrutées entre 2003 et 2006. Les modèles d’exposition correspondaient à la moyenne des niveaux horaires de NO2 mesurés durant la grossesse par la station la plus proche (modèle « Stations ») et à un modèle géostatistique construit à partir de mesures par des échantillonneurs passifs en 191 sites, combinées aux données des stations pour incorporer une composante temporelle. Résultats.– Le modèle géostatistique permettait de définir l’exposition pour 923 femmes, contre 488 pour le modèle stations restreint aux femmes résidant à moins de 2 km d’une station de surveillance. Le modèle stations avait tendance à surestimer les niveaux de NO2 par rapport au modèle géostatistique (test de Wilcoxon, p < 10−4 dans chaque zone). Quand l’exposition était catégorisée en tertiles, la statistique du kappa estimant l’accord entre les deux modèles était inférieure à 0,4 dans chaque zone. Conclusion.– Notre comparaison a mis en évidence une faible concordance dans les niveaux de NO2 estimés par les données des stations de surveillance de la qualité de l’air et un modèle géostatistique reposant sur une campagne de mesure avec une résolution spatiale fine. Cette seconde approche permettait par ailleurs de fournir une estimation de l’exposition pour un nombre plus important de sujets. doi:10.1016/j.respe.2008.06.146 P3-3
Évaluation des risques de la pollution urbaine sur la santé : analyse des liens à court terme entre niveaux de pollution particulaire et morbidité (2003–2006) E. Chatignoux, S. Host, I. Grémy Observatoire régional de santé Île-de-France, Paris, France Objectifs.– Les particules en suspension ont un rôle prédominant dans la genèse des effets cardiorespiratoires de la pollution atmosphérique, à court et à long terme. La plupart des études épidémiologiques se sont intéressées aux PM10 d’une part, et au PM2,5 d’autre part ; peu ont examiné les effets de la fraction grossière (PM2,5–10 ), qui se distingue de la fraction fine (PM2,5 ) non seulement par la taille des particules mais aussi par la composition. La présente étude vise ainsi à estimer les liens à court terme entre pollution particulaire PM2,5 et