Extraits du discours du premier ministre précisant la position du gouvernement sur la politique spatiale de la France

Extraits du discours du premier ministre précisant la position du gouvernement sur la politique spatiale de la France

3.13. EXTRAITS DU DISCOURS DU PREMIER MINISTRE PRiClSANT LA POSITION DU GOUVERNEMENT SUR LA POLITIQUE SPATIALE DE LA FRANCEllO’ Apres avoir Cte inaug...

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3.13. EXTRAITS DU DISCOURS DU PREMIER MINISTRE PRiClSANT LA POSITION DU GOUVERNEMENT SUR LA POLITIQUE SPATIALE DE LA FRANCEllO’

Apres avoir Cte inaugure par le President de la Republique, le 34’ Salon international de 1’Abronautique et de I’Espace du Bourget (4-14 juin 1981), a connu, comme a I’accoutumee, une affluence considerable. Successivement, le Ministre d’Etat charge de la Recherche scientifique et de la Technologie, et le Ministre de l’Industrie, ont rappel6 leur inter&t pour les programmes spatiaux. La position du Gouvernement a Cteprecisee par le Premier Ministre, lors de la reception du GIFAS au tours de laquelle il a prononce un discours, dont sont extraits les passages essentielles traitant de 1‘Espace. “Dam le domaine de I’Espace, lorsqu’on passe en revue I’ensemble des grandes applications des satellites - liaisons ttlephoniques, transmission de don&es, televison directe, observation de la Terre, gestion des ressources terrestres - les enjeux a terme pour notre pays apparaissent de toute evidence considerables. Etre absent de ces domaines nous conduirait a un retard ineluctable par rapport a ceux qui ont deja pris place ou qui se preparent a y entrer, et dont nous serions, au mieux, les sous-traitants. Le Gouvernement portera done le plus grand inter%%au developpement des programmes spatiaux. Cela suppose trois grandes categories d’actions: En premier lieu, il convient de poursuivre la reahsation des grands satellites d’application que sont Telecom 1, TDF 1 et SPOT, afin que des les annees 1983-1984, la France entre reellement dans l’he de l’utilisation economique et commerciale de ces systemes. Nous souhaitons que grace a leur competitive nos satellites puissent Ctre vendus aux pays, ou groupes de pays, qui souhaitent s’equiper de systemes spatiaux. Le succts recent remporte par la SNIAS pour le projet Arabsat est, de ce point de vue, tres encourageant. En second lieu, il convient, bien evidemment, que nous soyons, en Europe, completement en mesure d’assurer notre autonomie pour la mise en orbite de ces grands satellites. Cela signifie que doit Ctre developpee une ‘ ‘famille Ariane” tirant parti des technologies deja acquises sur les premiers exemplaires et qui comprendra des lanceurs de plus en plus performants, bien adapt& aux dimensions et au poids des satellites de I’avenir, et qui permettront de reduire de facon sensible le prix du kilogramme de charge utile placee en orbite. La commercialisation du lanceur Ariane, deja bien amorcee, en sera ainsi facilitee. Elle devra f?tre poursuivie avec la volonte d’etre competitive et presente sur les differents marches qui s’ouvrent dans le monde. Enfin, la politique des prochaines an&s mettra l’accent sur les perspectives a long terme. A l’horizon des annees 1990-2000, de nouvelles utilisations des moyens spatiaux sont susceptibles de se confirmer: fabrication de mattriaux en @)Extract

from “La Lettre du CNES”

No. 76 of 25 July 1981. 51

impesanteur, biologic, domestication de nouvelles energies. L’Etat, des a present, encouragera un effort serieux de recherche sur les t~hnolo~~ qui seront necessaires d cette epoque dans des domaines tels que les structures de satellites, la robotique spatiale ou les energies embarquees. Notre pays doit reflechir zi la meilleure facon d’&re present sur ces creneaux en cooperation avec ses partenaires europeens. Pour atteindre ces objectifs, un programme pluriannuel sera defini sur des choix clairs, sans vouloir tout faire, mais suivant un effort regulier. Grace a la poursuite des programmes de satellites en tours, au dtveloppement de lanceurs de plus en plus performants et a la maitrise des nouvelles technologies, l’avenir de notre industrie en mat&e spatiale peut ainsi &treenvisage avec optimisme et confiance d’autant plus qu’il s’inscrira dam le cadre d’une cooperation europ&emre deja bien etablie.”

3.14. ELECTION DU PRESIDENT DU CONSEIL DE L’AGENCE SPATIALE EUROPliENNE”“’

Lors de sa reunion du 30 juin 1981, le Conseil de 1’ASE a elu le professeur Hubert Curien (France) comme President. 11sucdde g M. Jan Stiernstedt (Suede). Le Dr. H.H. Atkinson (Grande-Bretagne) et le Dr. H, Grage (Danemark) ont et& nommb Vice-Presidents. Le professeur H. Curien est President du Centre National d’Etudes Spatiales depuis 1976 et President de la Fondation Europeenne de la Science depuis 1980. I1 convient de rappeler que le Conseil, qui est compose de repr~sen~n~ des Etats Membres, elabore la politique de 1’ASE et statue sur les questions scientifiques, techniques, administratives et financieres. C’est lui qui determine, en particulier, le niveau de ressources quinquennal dont 1’ASE dispose pour ses activites obligatoires. L’execution de la politique de l’ASE est ensuite confide au Directeur General, M. Eric Quistgaard, qui occupe actuellement le poste depuis le 15 mai 1980.

3.15. SUCCI% COMPLET POUR LE 36 ESSAI EN VOL DU LANCEUR EUROPiEN ARIANE, LE 19 JUIN 1981””

Le 3’ essai en vol du lanceur europcen Ariane (L03) a ete effect& le 19 juin 1981 a 1232:59 TU, heure de dccollage, (soit 1432:59 heure de Paris) et a conduit & la mise en orbite de transfer% geosynchrone (perigee = 201 km, apogee = 36 206 km) des satellites Mtteosat 2 et Apple et de la Capsule Technologique Ariane. Intervenant un an apres le lancement d’Ariane LO2 au tours duquel avaient Cte mises en evidence des instabilites de combustion a haute frtquence de la pression (‘@Extract from “La Lettre du CNES” No. 76 of 25 July 1981.

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