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Abstracts / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 102 (2016) S271–S310
le positionnement des tunnels au niveau de la malléole latéral était analysé. Résultats Toutes les interventions été réalisées en moins de 2 heures et l’analyse du positionnement des tunnels a montré une réparation répondant aux critères de qualités exigés à ciel ouvert. Nous avons cependant rencontré différents obstacles liés au matériel qui nous ont fait modifier la technique au cours de l’étude. Discussion La ligamentoplastie latérale de cheville au frondiforme est une technique validée à ciel ouvert, dont la réalisation sous arthroscopie pourrait permettre d’obtenir un résultat fonctionnel équivalent en diminuant la morbidité de l’intervention. Déclaration de liens d’intérêts Orthofix, Biomet. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2016.10.003 3
La réalisation percutanée du tunnel calcanéen dans la ligamentoplastie anatomique latérale de cheville sous arthroscopie n’augmente pas le risque de complications per- et postopératoires précoces Ronny Lopes 1,∗ , Jérémy Simon 2 1 Orthopédie-traumatologie, clinique Bretèche, Nantes, France 2 Orthopédie, CH La-Roche-sur-Yon, La-Roche-sur-Yon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (R. Lopes) Introduction La ligamentoplastie anatomique latérale semble progressivement s’affirmer comme une technique de référence dans l’insatbilité chronique de cheville. Le repérage sous arthroscopie de l’insertion calcanéenne du ligament fibulocalcanéen (LFC) restant techniquement difficile, une technique percutanée fiable et reproductible a été récemment validée par une étude cadavérique préliminaire. Le risque principal de cette technique était l’atteinte du nerf sural. Notre hypothèse principale était que cet artifice technique n’augmentait les riques de complications per- et postopératoires précoces de la ligamentoplastie anatomique latérale de cheville. Materiel d’étude clinique Notre étude prospective et monoopérateur a inclus 22 patients opérés d’une instabilité chronique de cheville par une ligamentoplastie latérale anatomique sous arthroscopie avec repérage percutané du tunnel calcanéen. Tous les patients ont été revus à 1 mois pour identifier les complications per- et postopératoires précoces. Nous avons particulièrement étudié la fracture fibulaire peropératoire, l’infection, les neuropathies fibulaires superficielles et surales, les lésions vasculaires ou tendineuses, les complications thromboemboliques. Resultats Quatre complications chez 3 patients ont été relevées. Les complications étaient réparties de la fac¸on suivante: 1 neuropathie fibulaire superficielle, 1 neuropathie surale, 1 thrombose veineuse profonde et 1 rupture traumatique postopératoire du tendon d’Achille chez le même patient. Aucune infection ou fracture fibulaire n’ont été retrouvées. Discussion Notre étude rapporte des taux de complications similaires aux ligamentoplastie latérale de cheville à ciel ouvert et à l’arthroscopie de cheville toutes interventions confondues. Les neuropathies fibulaires superficielles ont été retrouvées dans 3,5 % des arthroscopies et varie entre 0 et 3,5 % dans les techniques à ciel ouvert. Les neuropathies surales sont rapportées dans 0 à 3 % des ligamentoplastie à ciel ouvert. Les infections superficielles sont rapportées dans 3 % des arthroscopies de chevilles et des ligamentoplasties à ciel ouvert. Enfin, 0 à 4,5 % de fracture de fibula sont rapportées dans la littérature dans la chirurgie à ciel ouvert. Conclusion L’artifice technique du repérage percutané du tunnel calcanéen dans la ligamentoplastie latérale de cheville sous arthroscopie est donc une méthode sûre et fiable ne majorant pas le risque de complication per- et postopératoire précoce comparée
aux techniques de ligamentoplastie à ciel ouvert ou à l’arthroscopie de cheville en général. Déclaration de liens d’intérêts SOO/SOFCOT/SFA. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2016.10.004 4
Fiabilité et validité de l’IRM préopératoire pour la prise de décision chirurgicale dans les instabilités latérales chroniques de cheville Antoine Morvan , André Thes , Shahnaz Klouche , Philippe Hardy ∗ , Thomas Bauer Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, hôpital universitaire Ambroise-Paré, Boulogne-Billancourt, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Hardy) Introduction Le ligament talofibulaire antérieur (LTFA) est le ligament le plus souvent atteint dans l’instabilité latérale chronique de cheville. Lorsque la chirurgie est indiquée, le choix de la technique est effectué en peropératoire selon l’aspect du LTFA résiduel. Dans le service, la technique utilisée est celle de Brostrom-Gould arthroscopique si le ligament est désinséré ou épaissi, et une reconstruction anatomique des ligaments talofibulaire antérieur et calcanéofibulaire par autogreffe du tendon du gracilis si le LTFA est absent ou fin. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer l’intérêt de l’IRM préopératoire comme outil décisionnel dans le choix de la technique chirurgicale chez les patients opérés d’une instabilité latérale chronique de cheville. Matériel et méthodes Cette étude prospective monocentrique a inclus tous les patients opérés en 2013–2016 pour une stabilisation arthroscopique de cheville. L’étude était conforme aux recommandations du groupe Standards for Reporting of Diagnostic Accuracy (STARD). Le LTFA a été analysé sur l’IRM préopératoire en coupes T2 axiales, 2 fois à quelques jours d’intervalle par 2 évaluateurs indépendants à l’aveugle du bilan arthroscopique. Le LTFA était noté (1)absent, (2)fin (> 1 mm de diamètre), (3) calibre normal (1–3,2 mm) mais d’aspect détendu, désinséré, irrégulier ou ondulé, ou (4) épaissi (diamètre > 3,2 mm) avec ou sans hypersignal intraligamentaire. Le bilan arthroscopique, considéré comme l’examen de référence, a été réalisé par un seul chirurgien sénior. Le critère principal de jugement était l’aspect du LTFA selon 2 modalités : (1) fin ou absent/ (2)désinséré ou épaissi. La reproductibilité inter et intra-évaluateur a été évaluée par le coefficient kappa (k). Les paramètres de performance diagnostique de l’IRM préopératoire ont été calculés par rapport à l’arthroscopie : sensibilité (Se), spécificité (Sp), les valeurs prédictives positives (VPP) et négative (VPN) et le pourcentage de patients bien classés. Résultats Vingt-deux patients (22 chevilles) ont été inclus dans l’étude, 15 hommes/7 femmes, âge moyen 30,3 ± 9,5 ans. Quartorze patients (63,6 %) ont été opérés selon la technique de Brostrom-Gould arthroscopique et pour 8 patients (36,4 %) une ligamentoplastie a été jugée nécessaire. La reproductibilité intraobservateur des analyses IRM était substantielle (k = 0,75 et 0,68) et la reproductibilité inter-observateur modérée (k = 0,55) à presque parfaite (k = 0,87). Comparé à l’arthroscopie, l’agrément était substantiel et significatif (k = 0,70 et 0,80). Les paramètres de performance de l’IRM préopératoire étaient bons pour les 2 évaluateurs : Se = 85,7–87,5 %, Sp = 86,7–92,9 %, VPP = 75–87,5 %, VPN = 92,9 % et patients bien classés = 86,4–90,9 %. Conclusion L’IRM préopératoire est un outil décisionnel fiable et valide pour le choix de la technique chirurgicale de stabilisation chez les patients atteints d’instabilité latérale chronique de cheville. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2016.10.005