Formes particulières de cholécystites : apport de la radiologie

Formes particulières de cholécystites : apport de la radiologie

Correspondance Formes particulières de cholécystites : apport de la radiologie 1. La cholécystite emphysémateuse O. Towa, D. Maguin, J.D. Wagner Serv...

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Correspondance

Formes particulières de cholécystites : apport de la radiologie 1. La cholécystite emphysémateuse O. Towa, D. Maguin, J.D. Wagner Service de Chirurgie Générale, Digestive et Thoracique – Colmar. Correspondance : O. Towa, Service de Chirurgie Générale, Digestive et Thoracique, 39 Avenue de la Liberté, F 68000 Colmar, France.

Monsieur le Rédacteur, Nous avons été intéressé par l’observation décrite dans un récent numéro du Journal de Chirurgie concernant les signes radiologiques observé dans les cholécystites emphysémateuses [1]. Les auteurs insistent sur l’intérêt du scanner et des images obtenues par cet examen. Nous voudrions rapporter ici l’observation d’un malade dont le diagnostic a été fait sur des simples clichés sans préparation. C’est l’air dans la paroi vésiculaire qui a permis ce diagnostic. Un homme de 57 ans a été admis aux urgences pour des douleurs épigastriques d’apparition brutale la veille, sans fièvre. Dans ses antécédents il a eu une gastrectomie des 2/3 pour ulcère. À l’admission, il présentait une défense épigastrique et de l’hypochondre droit. La biologie n’a pas mis en évidence de syndrome inflammatoire. Le scanner abdomino-pelvien, effectué en urgence, montrait une lithiase vésiculaire sans signe de cholécystite. À l’œso-gastro-duodénoscopie on trouvait une gastrite sur moignon, associée à un ulcère de l’anse afférente. Le patient a alors reçu des inhibiteurs de la pompe à protons et des antalgiques. Sur des clichés d’abdomen sans préparation, 48 h plus tard en raison d’importantes douleurs abdominales et d’un syndrome inflammatoire (hyperleucocytose à 13 170/ml et une C-réactive protéine à 516 mg/l) a été mis en évidence un pneumocholécyste. Une cholécystectomie par laparotomie sous-costale droite a été faite en urgence. Une importante cholécystite a été mise en évidence, avec une vésicule tendue et des plaques verdâtres à sa surface. Les cultures pratiquées sur le prélèvement de bile ont montré de très nombreux Escherichia Coli, Aeromonas Caviae et Clostridium Perfingens. L’examen anatomopathologique de la vésicule montrait une cholécystite aiguë phlegmoneuse et gangrèneuse. Les suites opératoires ont été simples avec une sortie du patient à J7. La radiologie est le signe pathognomonique de la maladie et confirme le diagnostic. Plusieurs aspects radiologiques ont été publiés dans la littérature, à savoir des images gazeuses périvésiculaires comme dans notre cas, une clarté gazeuse dessinant l’arbre biliaire intra-hépatique [2, 3] voire un pneumopéritoine [4]. Comme dans notre cas, les signes radiologiques

J Chir 2005,142, N°5 • © Masson, Paris, 2005

ont souvent une apparition retardée et ne sont visible que 24 à 48 heures après le début des symptômes [5].

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Figure 1 : Cliché d’abdomen sans préparation de face : clarté gazeuse péri-vésiculaire.

Références 1. Mordi A, Al Achaar K, Debuire V, Baulan S, Lecointre F. La cholécystite emphysémateuse. J Chir 2005;142:195. 2. Mentzer RM, Golden GT, Chandler JG, Horsley JS. A comparative appraisal of emphysematous cholecystitis. Am J Surg 1975;129:1015. 3. Vialle R, L’Helgouarch’h JL, Burdy G, Mellot F, Attal E, Frileux P. L’aérobilie : une conséquence rare de la cholécystite aiguë à germes anaérobies. Gastroenterol Clin Biol 2002;26:289-291. 4. Hvelius L. Pneumocholecystitis, an uncommon cause of pneumoperitoneum. Acta Chir Scand 1973;13:410-413. 5. Holgersen LO, White JJ, West JP. Emphysematous cholecystitis: a report of five cases. Surgery 1971;69:102-105.