Fractures diaphysaires des métacarpiens des doigts longs : l’ostéosynthèse par plaque vissée vs. embrochage

Fractures diaphysaires des métacarpiens des doigts longs : l’ostéosynthèse par plaque vissée vs. embrochage

Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 35 (2016) 423–491 – soit par l’intermédiaire d’une a...

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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 35 (2016) 423–491 – soit par l’intermédiaire d’une association : non. Versement par une firme à une association : oui. Sans bénéfice pour aucun des auteurs : non. http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.058 CO58

Fracture occulte du scaphoïde aux urgences : nécessité d’une consultation spécialisée précoce

Fanny Elia ∗ , Stéphanie Delclaux , Sandrine Poutis , Christophe Borel , Michel Lepape , Marie Faruch , Michel Rongières , Paul Bonnevialle , Pierre Mansat CHU Purpan, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Elia) Introduction Les fractures du scaphoïde représentent la majorité des fractures du carpe. L’absence de diagnostic est lourde de conséquence pour les patients avec l’apparition rapide d’arthrose. Entre septembre 2014 et septembre 2015, 50 patients ont présenté un traumatisme du poignet avec une symptomatologie clinique en faveur d’une fracture scaphoïde mais à radiographie normale aux urgences. L’objectif de cette étude était d’évaluer la proportion de fractures de scaphoïde occultes aux urgences. Matériel et méthode Il s’agit d’une étude monocentrique prospective ayant eu l’accord du comité d’éthique et de recherche du CHU. Les critères d’inclusion étaient des patients ayant présenté un traumatisme du poignet avec une clinique évocatrice de fracture scaphoïde et bilan radiographique normal. Cinquante patients ont été inclus dans l’étude, 33 hommes et 17 femmes d’âge moyen 35 ans. Quarante patients ont été inclus, via le service des urgences, et dix patients ont été inclus par un chirurgien orthopédique. Tous ont été orientés vers une imagerie complémentaire (IRM Conebeam). Résultat Les 40 patients inclus par les urgences ont eu un examen clinique précis retrouvant : douleur de la tabatière anatomique pour 28 patients avec 6 patients présentant une fracture, douleur à la pression de la colonne du pouce pour 15 patients avec 2 fractures retrouvées, douleur à la palpation du tubercule pour 16 patients avec 1 fracture retrouvée. Finalement, vingt-sept fractures (54 %) ont été mises en évidence : 17 fractures du scaphoïde, 4 fractures du radius distal, 1 fracture du trapèze, une fracture du trapèzoïde, une fracture du 1er métacarpien, une fracture du 2e métacarpien, une fracture du triquétrum et une fracture du pisiforme. Dix-sept patients (34 %) présentaient une fracture du scaphoïde diagnostiquée finalement sur l’IRM dont huit provenaient de la consultation d’orthopédie. Un seul patient a bénéficié d’une chirurgie d’ostéosynthèse par vis. Discussion et conclusion L’examen clinique ainsi qu’un bilan radiographique bien conduit ne sont pas suffisant pour établir le diagnostic de fracture du scaphoïde. Dans notre série, 54 % des patients présentaient une fracture occulte (34 % fractures scaphoïde et 20 % autres fractures). Les traumatismes conduisant à un poignet douloureux, avec radiographies normales aux urgences, doivent pouvoir bénéficier d’une consultation spécialisée précoce. Une imagerie de précision non irradiante et facile d’accès aux urgences pourrait aussi être une solution. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.059 CO59

Fractures diaphysaires des métacarpiens des doigts longs : l’ostéosynthèse par plaque vissée vs. embrochage

Amal Abid ∗ , Leila Essid , Kairi Saibi , Zied Mabrouki , Hamdi Dimassi , Mouna Ounaies , Saied Baccari , Lamjed Tarhouni Institut Kassab d’orthopédie, La Manouba, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Abid)

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Introduction Les fractures des diaphyses métacarpiennes représentent près du tiers des fractures de la main, le plus souvent faisant objet de traitement orthopédique. Le traitement chirurgical est préférable pour certains types de fractures comme les irréductibles déplacées ou instables. Plusieurs techniques chirurgicales ont été décrites entre embrochage et plaque vissée. Le but de notre travail est d’évaluer les résultats fonctionnels, cliniques et radiologiques obtenus après ostéosynthèse par plaque vissée et embrochage. Matériel L’étude s’est portée sur les patients ayant des fractures diaphysaires des métacarpiens des doigts longs et opérées soit par embrochage soit par plaque vissée à notre service entre 2006 et 2012. Méthode Pour chaque méthode, on a relevé les caractères épidémiologiques, les résultats fonctionnels, cliniques et radiologiques. Résultats Nous avons pu recueillir 100 patients et 120 fractures. L’âge moyen dans notre série était de 27,57 ans, la prédominance était masculine, surtout des travailleurs manuels, avec une atteinte de la main dominante dans 81 % des cas, le mécanisme principal était le coup de poing et a représenté 62 % des cas. Dans notre étude, nous n’avons pas trouvé de différences significatives entre les deux types d’ostéosynthèse en termes de complications, de résultats cliniques, de satisfaction des patients, de douleur résiduelle, de clinodactylie, de retentissement sur la vie quotidienne et de la TAM mais un score fonctionnel de Quick Dash moyen meilleur et une bascule palmaire résiduelle moins importante chez les patients traités par plaque alors que ceux ostéosynthésés par broche ont moins de troubles de consolidation. Discussion et conclusion L’ostéosynthèse par plaque pourrait être cette méthode de choix mais avec un risque non significatif plus important de retard de consolidation et un surcoût. L’ostéosynthèse par embrochage aussi pourrait être cette méthode de choix mais avec un risque significatif plus important de troubles rotatoires. Concernant les études trouvées dans la littérature, il a été démontré que le temps opératoire était plus court pour l’ostéosynthèse par broche et n’ont retrouvé aucune différence en termes de score fonctionnel et TAM. Conclusion Le traitement chirurgical des fractures diaphysaires des métacarpiens des doigts longs reste très controversé dans ses indications et dans ses techniques. En pratique, c’est surtout la notion d’école et d’opérateur qui conditionne le type d’implant utilisé. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.060 CO60

Traitement des séquelles de traumatismes de la main ou des doigts par lipofilling

Cyril Courtin ∗ , Florent Weppe , Didier Guignand Lyon orthoclinic, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : cyril [email protected] (C. Courtin)

Background Lipofilling was studied in the treatment of Duputren’s contracture and cosmetic surgery. The aim of this study was to analyse objective and subjective results of patients who have undergone autologous fat grafting by lipofilling procedure to treat functional sequelae of hand or finger traumatic injuries. Methods Six patients (1 female, 5 males) with a mean age of 48 suffering from dystrophic scar and neuropathic pain due to finger or hand multi-tissue injuries were treated by lipofilling. The mean delay between initial trauma and lipofilling was 24 months. Clinical and subjective assessments were performed during follow-up. Results At a mean follow-up of 8 months, subjective and functional results were considered as good or excellent. Aesthetic results were considered as average or good. Pain on visual analogic scale was divided by 3. No complication occurred. Conclusion Lipofilling is a simple, reproductive, minimally invasive and low cost procedure which can be used to treat cutaneous and neuropathic pain sequelae of complex hand or finger traumatic injuries. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.061