89e réunion annuel de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 100S (2014) S211–S324 S249
125
Adresse e-mail :
[email protected] (P. Vulliet)
Preuve de l’effet cinématique de l’abaissement de rotule sur la marche genou fléchi avec appariement d’un groupe contrôle par score de propension multicritère
Introduction Le traitement chirurgical et notamment arthroscopique de la disjonction acromio-claviculaire pose encore de nombreuses questions. L’objectif de cette étude était de comparer les résultats cliniques et radiologiques de deux endoboutons utilisés dans le traitement arthroscopique de la disjonction acromio-claviculaire aigue. Matériel et méthode Quarante patients opérés consécutivement par le même opérateur ont été inclus. Les critères d’inclusion étaient – une disjonction acromio-claviculaire stade 3 ou 4 (classification de Rockwood), de moins de 15 jours, traitée uniquement sous arthroscopie avec un recul minimum de un an. Les 20 premiers patients (groupe TR) ont été traités par un double endobouton utilisant un faisceau de quatre fils et un système auto-bloquant réglant la tension nécessaire à la réduction. Les 20 patients suivants (groupe DB) ont été traités par la mise en place d’un double endobouton utilisant des bandelettes, supposées plus résistantes. Ce dernier système nécessitait une réduction manuelle préalable avant le serrage du nœud. La fonction était évaluée selon le score de Constant et la douleur selon l’échelle visuelle analogique (EVA), au dernier recul. Le retour aux activités professionnelles a été analysé. Concernant l’évaluation radiologique – le cintre acromioclaviculaire était mesuré en postopératoire immédiat ainsi qu’au dernier recul. Toutes les complications ont été rapportées incluant la récidive, les insuffisances de réduction, le sepsis ou les gênes sur matériel. Résultats Les patients étaient âgés pour le groupe TR de 35,7 ans en moyenne et de 35,9 ans pour le groupe DB. La durée moyenne de suivi était de 20 mois (TR) pour 12 mois dans le groupe DB. Le score moyen de Constant était de 94,7 (TR) et de 95,2 (DB) (p > 0,05). L’EVA moyenne était respectivement de 0,5 10 (TR) et de 1,2 10 (DB) (p > 0,05). Dans les deux groupes 90 % des patients ont retrouvé leurs activités professionnelles, dont le port de charge lourde. Le déplacement initial était identique dans les deux groupes. En postopératoire immédiat, le cintre acromio-claviculaire était de 0,81 (TR) pour 1,98 mm (DB), et au dernier recul de 3,4 mm (TR) pour 5,3 mm (DB). Au final trois patients présentaient une insuffisance de réduction ou récidive dans le groupe TR et 6 dans le groupe DB. Conclusion Cette étude montre des résultats très satisfaisants concernant la fonction, le soulagement de la douleur et le retour au travail, dans l‘utilisation de ces deux implants. L’endobouton par bandelette a montré davantage de récidives ou d’insuffisance de réduction en raison d’une méthode de réduction et de fixation moins adaptée.
Eric Desailly ∗ , Camille Thévenin-lemoine , Néjib Khouri 1, rue Ellen-Poidatz, 77310 Saint-Fargeau-Ponthierry, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (E. Desailly) Introduction Parmi toutes les procédures chirurgicales indiquées pour améliorer la marche genou fléchi dans la paralysie cérébrale, l’abaissement de rotule (AR) vise à restaurer la fonction du quadriceps. Isoler l’effet de l’AR est délicat dans un conteste de chirurgie multi-étagée. Notre but est de comparer, de manière rétrospective, l’effet de l’AR par l’étude de deux sous-groupes appariés de patients marchants genoux fléchis. Matériel et méthode Parmi 41 patients, 12 membres inférieurs ont eu un AR sans ostéotomie distale d’extension fémorale et sans libération des fléchisseurs de la hanche. Un groupe o contrôle O sans AR, mais avec des gestes chirurgicaux équivalents (allongement des ischio-jambiers, transfert des droits fémoraux,. . .), a été rétrospectivement sélectionné par un appariement sur la base des scores de propension à être opéré d’un AR calculé à partir des valeurs préopératoire de flexum de genou, d’angle mort et de flexion minimum du genou à la mi- appui. Les données cliniques évalués sont l’âge, la taille, le poids, le flexum du genou, l’angle mort, et la classification GMFCS. La hauteur de la rotule est évaluée avec l’index de Caton–Deschamps. Les paramètres cinématiques 3D étudiés sont le pic de flexion du genou pendant l’oscillation, la flexion minimum du genou lors de la mi-appui, et le Gait Deviation Index. Résultats Pour les groupes AR et non-AR, tous les paramètres étudiés ont été sensiblement améliorées après la chirurgie à l’exception de l’angle mort et de la flexion du genou en oscillation qui n’ont été modifié dans aucun des groupes et du flexum de genou qui n’a pas été amélioré dans le groupe non-AR. L’amélioration de la flexion minimum du genou lors de la mi-appui est le seul paramètre à être significativement plus important dans le groupe AR – 24◦ (12) que dans le groupe non-AR – 12◦ (7) (F = 6,23, p = 0,02). Discussion et conclusion Ce travail présente pour la première fois une évaluation de l’effet cinématique d’un AR sans ostéotomie distale d’extension fémorale ni libération des fléchisseurs de la hanche En ce qui concerne cette série, le flexum du genou et l’angle mort ne sont pas des paramètres fiables pour indiquer un abaissement de la rotule. La flexion minimum du genou lors de la mi-appui est améliorée par l’AR quand il y a une patella alta chez les patients paralysés cérébraux marchants genou fléchis. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.094
Mardi 11 novembre 2014 14 h 15–15 h 45 salle 351 Épaule/coude – Modérateurs : Pierre Mansat (Toulouse), Lionel Neyton (Lyon) 127
Résultats comparatifs de deux endoboutons dans le traitement de la disjonction acromio-claviculaire aiguë
Pierre Vulliet ∗ , Philippe Loriaut , Victoire Cladiere , Blandine Marion , Philippe Massin , Patrick Boyer 18, rue Galvani, 75017 Paris, France ∗ Auteur correspondant.
Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.095 129
Résultats du traitement des fractures diaphysaires de l’humérus par embrochage centromédullaire. À propos de 70 cas
Maher Barsaoui ∗ , Ahmed Msakni , Khaled Zitouna , Ghassen Drissi , Naoufel Hadded , Lassaad Kanoun , Naoufel Ben Dali Service d’orthopédie, CHU La Rabta, 01007 Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Barsaoui) Introduction L’embrochage ascendant à foyer fermé représente une méthode simple et reproductible dans l’arsenal thérapeutique des fractures diaphysaires de l’humérus. Cependant, son efficacité ne fait pas l’unanimité des auteurs. L’objectif du travail est d’étudier les résultats fonctionnels et radiologiques de l’embrochage ascendant percutané dans les fractures diaphysaires de l’humérus chez l’adulte.
S250 89e réunion annuel de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 100S (2014) S211–S324
Matériels Il s’agit d’une étude rétrospective de 70 cas de fractures diaphysaires de l’humérus chez l’adulte colligées sur une période de 8 ans. Méthodes Tous les patients ont été opérés par voie sus épicondylienne par embrochage centromédullaire percutané sous contrôle de l’amplificateur de brillance. Résultats Notre série est à prédominance masculine, d’âge moyen de 38 ans. Selon la classification de l’AO, la fracture a été le plus souvent de type A3 (30 %) et B2 (21,4 %). Selon la classification de Hackethal modifié par De la Caffiniere, la fracture a intéressé essentiellement la zone D4. Une complication cutanée a été présente dans 13cas. Selon la classification de Cauchoix et Duparc, la lésion a été de type I dans 7 cas, de type II dans 4 cas et de type III dans 2 cas. Nous n’avons pas noté de complications vasculaires et une paralysie radiale initiale ont été notées dans 7 cas. L’embrochage ascendant a été toujours réalisé par voie sus-épicondylienne. Le délai moyen de l’intervention a été de 3,7 jours. Tous nos malades ont été revus avec un recul moyen de 20 mois. La consolidation osseuse a été obtenue dans 85,7 % des cas dans un délai moyen de 11,17 semaines et des extrêmes de 8 et de 24 semaines. Ailleurs, dans 14,3 % des cas, l’évolution s’est faite vers la pseudarthrose. Ainsi, selon les critères de L.E Gayet, le résultat global a été très bon dans 77,1 %, bon dans 5,7 %, moyen dans 2,9 % et mauvais dans 14,3 % des cas. Discussion Ainsi, mis à part le taux relativement élevé de pseudarthrose (10 %), l’embrochage centromédullaire est une solution de compromis qui obtient pratiquement les mêmes délais consolidation que le traitement orthopédique quelque soit le type de fracture et qui ne provoque aucun accident sérieux. Elle trouve de polytraumatisé et elle peut être appliquée à toute fracture réputée instable de la diaphyse humérale chez l’adulte. Conclusion L’embrochage ascendant à foyer fermé des fractures diaphysaires de l’humérus est certes une technique simple et peu onéreuse mais elle ne dispense pas d’une immobilisation complémentaire et les complications à type de pseudarthrose ne sont pas rares. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.096 130
Fractures-luxations olécraniennes, traitement et complications – à propos de 17 cas
Elodie Dubois ∗ , Varenka Bariatinsky , Marie Darees , Carl Wapler , Christophe Chantelot 5, villa Mariotte, 94210 La Varenne, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (E. Dubois) Introduction Les fractures-luxations olécraniennes sont des lésions rares et complexes. Une imagerie de qualité doit être réalisée afin de déterminer le type de fracture-luxation et les lésions associées. Nous rapportons les résultats d’une étude rétrospective évaluant les ostéosynthèses et complications de ces fractures. Patients et méthode Dix-sept fractures-luxations olécraniennes ont été enregistrées entre 2007 et 2012. Il y avait 10 luxations antérieures et 7 luxations postérieures. L’âge moyen était de 57 ans. Il existait une fracture associée dans 12 cas dont 2 terribles triades et seulement trois fractures étaient ouvertes. Les ostéosynthèses de l’olécrane étaient réalisées par haubanage dans quatre cas, plaques 1 3 de tube dans cinq cas, plaque verrouillée dans six cas dont deux perdus de vue, plaque DCP dans un cas et association plaque verrouillée et 1 3 de tube dans un cas. Nous avons apprécié les résultats cliniques et radiographiques. Résultats Trois patients présentant une fracture-luxation postérieure ont été réopérés précocement pour récidive de luxation. Les
ostéosynthèses par haubanage ont permis une consolidation en 5 mois. En cas de synthèse par plaques 1 3 de tube, il existait un déplacement secondaire et deux cas de pseudarthroses + la consolidation moyenne était de 7,5 mois. Concernant les plaques verrouillées, la consolidation moyenne était de 3,5 mois. L’association plaque verrouillée-plaques 1 3 de tube a permis une consolidation en 5 mois. La fracture ostéosynthésée par plaque DCP n’a jamais consolidé. Au recul moyen de 28,4 mois les amplitudes articulaires étaient – 26 degrés en extension + 122,6 degrés en flexion + 61 degrés en pronation et 69,2 degrés en supination. Soixante pour cent des patients présentaient des calcifications péri-articulaires et 20 % présentaient une irritation du nerf ulnaire. Discussion Les déplacements secondaires et pseudarthrose ont été l’apanage des plaques non verrouillées. Les fracture-luxations olécraniennes postérieures sont plus grandes pourvoyeuses d’instabilité. Les calcifications touchent les deux types de fractureluxations et nécessitent un geste de libération dans 44,4 % des cas. Conclusion Même si notre cohorte est faible, les résultats sont en faveur de l’utilisation des plaques anatomiques verrouillées dans les fracture-luxations olécraniennes. Une étude prospective de plus grande ampleur est nécessaire. Le testing ligamentaire peropératoire est fondamental. La réparation ligamentaire et l’immobilisation par fixateur externe doivent être réalisés au moindre doute. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.097 131
Traitement de l’épicondylite par injections locales écho-guidées de plasma riche en plaquettes (PRP) – étude randomisée contrôlée versus placebo avec un suivi d’1 an
Patrick Le Goux ∗ , Shahnaz Klouche , Bernard Montalvan , Delphine Borgel , Maxime Breban , Philippe Hardy Hôpitaux universitaires Paris Île-de-France Ouest, AP–HP, 92100 Boulogne-Billancourt, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Le Goux) Introduction Les injections locales de corticostéroïdes constituent le traitement standard de l’épicondylite, mais elles retarderaient la cicatrisation tendineuse. Les injections de plasma riche en plaquettes (PRP) semblent être une alternative thérapeutique intéressante. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer l’efficacité du PRP dans le traitement de l’épicondylite d’évolution récente. Patients et méthode Une étude prospective randomisée contrôlée versus placebo en double aveugle a été menée en 2011–2012. Les critères d’inclusion étaient (1) une épicondylite récente (inférieure ou égale à 3mois), (2) confirmée à l’IRM et ou l’échographie et (3) un consentement éclairé. Le critère d’exclusion était un antécédent d’infiltration de corticoïdes. Deux injections écho-guidées ont été réalisées à 4 semaines d’intervalle, soit de PRP (ACPy, Arthrex) soit une solution saline. Les patients ont été évalués par un médecin indépendant ignorant le traitement alloué. Le critère principal de jugement était l’amélioration relative de la douleur à 6 mois sur une échelle visuelle analogique (EVA, 0–10). Les critères secondaires de jugement étaient l’existence d’une douleur lors de la contraction isométrique du deuxième radial et de l’extenseur commun des doigts, le score de Roles–Maudsley, la proportion de patients asymptomatiques (EVA < 1) à 6 et 12 mois de recul et la proportion de patients avec une douleur persistante (EVA > 2) à 12 mois de recul. Le nombre de sujets nécessaires était de 21 par groupe. Résultats Cinquante patients ont été inclus, 25 dans chaque groupe, 34 hommes 16 femmes, âge moyen 47A9,2 ans dans le