Traitement percutané des fractures sus- et intercondylienne du coude chez l’adulte (à propos de 20 cas)

Traitement percutané des fractures sus- et intercondylienne du coude chez l’adulte (à propos de 20 cas)

S296 86e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique Dans le traitement des fractures comminutives de la...

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S296

86e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique

Dans le traitement des fractures comminutives de la palette humérale de l’adulte, le choix de la voie d’abord du coude reste un sujet de controverse, conduisant l’opérateur à décider, a priori, d’une ostéosynthèse ou d’une arthroplastie, et déterminant la voie d’abord à partir de cette base. De nombreuses voies d’abord spécifiques, soit aux ostéosynthèses soit aux prothèses, ont été décrites. La possibilité de choisir une voie d’abord unique permettant de réaliser l’une ou l’autre des techniques chirurgicales dans le traitement des fractures comminutives de la palette humérale de l’adulte est l’hypothèse de ce travail anatomique. Les auteurs ont réalisé une étude anatomique sur cinq cadavres frais d’adultes, réalisant, sur chaque coude apparié, une technique chirurgicale usuelle d’un côté (voie transtricipitale longitudinale, voie de Gschwend, voie transtricipitale haute, voie trans-olécranienne, voie paratricipitale médiane de Morrey, voie paratricipitale double, voie postérolatérale), alors que l’autre côté était exposé par une voie d’abord unique avec relèvement complet de l’appareil extenseur selon O’Driscoll modifié. Le pourcentage d’exposition chirurgicale de la surface articulaire humérale distale a été évalué, de même que la possibilité d’exposer les repères pour implantation d’une arthroplastie, de même que la résistance de la réinsertion du triceps. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec un lambeau tendino-aponévrotique de 10 cm de long au-delà de l’olécrane pour un ulna moyen de 25 cm. La largeur moyenne du lambeau était de 10 mm. Dans tous les cas de voies d’abord dédiées, moins de 50 % de la surface articulaire humérale distale totale était exposée, à l’exception de la voie avec olécranotomie qui permet une exposition complète. L’olécranotomie rend quasi impossible la mise en place d’un implant total de coude et l’hémiarthroplastie reste délicate en raison du risque d’incongruence entre la trochlée et le crochet olécranien reconstitué. Les auteurs comparent les différentes voies d’abord utilisées en traumatologie du coude pour établir un algorithme de choix de la voie d’abord, autorisant en peropératoire, de modifier l’indication chirurgicale dans le traitement des fractures comminutives de la palette humérale du sujet âgé. La voie d’O’Driscoll paraît répondre aux besoins d’une adaptation possible en cours d’intervention. La voie d’O’Driscoll modifiée autorise l’implantation de tout type de prothèse de coude. L’étude de la résistance, sur pièces cadavériques, de la suture de l’appareil extenseur après intervention n’a pas permis de trouver de faillite de la suture jusqu’à 90◦ de flexion. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.140 140

Traitement percutané des fractures sus- et intercondyliennes du coude chez l’adulte (à propos de 20 cas)

Mohamed Larbi Kassouri ∗ , Sofiane Feriak , Kamel Kaarar , Amina Bahloul , Mahdjoub Bouzitouna , Yahia Guidoum , Rabah Maza Service d’orthopédie et de traumatologie, CHU de Constantine, 25000 Constantine, Algérie ∗ Auteur

correspondant. Introduction.— Nous voulons, à travers ce travail, rapporté notre modeste expérience quant à une technique percutanée dans le traitement de ces fractures articulaires complexes de montrer sa simplicité et les bons résultats à court et moyen terme. Patients et méthodes.— Vingt patients ont été pris en charge dans notre ce service entre mai 2008 et février 2011 pour des fractures sus- et intercondylienne de l’humérus, dont 8 femmes et 12 hommes. L’âge varié entre 17 et 68 ans. La chute d’une hauteur élevée était la circonstance dominante. Dans 6 cas, la fracture était ouverte. Dans 8 autres, il s’agissait de polyfracturé.

Tous ont été opérés en percutané sous contrôle scopique en procédant à un vissage du trait intercondylienne et un brochage de la fracture suscondylienne. La rééducation fonctionnelle a débuté pour les patients qui en ont bénéficié, rapidement (7 jours en moyenne). Résultats.— Dix-huit patients ont été contrôlés, le critère majeur d’appréciation était la mobilité du coude. Les résultats ont été bons a excellents chez 8 patients, 6 classés moyens, 4 mauvais. La consolidation a été obtenue dans un délai moyen de 8 semaines. La raideur était la complication la plus retrouvée surtout liée à la communition articulaire et à l’absence d’une rééducation bien conduite. Discussion.— Les fractures articulaires de l’humérus distal sont fréquentes, notamment dans leurs formes sus- et intercondylienne, habituellement traitées à foyer ouvert et la stabilisation confiée à des plaques. Cependant, le faible déplacement du trait intercondylien et le contexte circonstanciel de polyfracturé nous ont fait initier vers une technique plutôt non invasive. Conclusion.— Bien que l’objectif principal du traitement des fractures sus- et intercondyliennes de l’humérus soit le rétablissement fonctionnel du coude sous réserve d’une réduction anatomique et d’une rééducation précoce et soutenue, celui-ci peut être atteint par une technique simple, rapide, non invasive, sous couvert d’une bonne indication et surtout d’une rééducation fonctionnelle soutenue et bien conduite. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.141 141

Fixateur externe de coude articulé : une technique originale reposant sur un viseur extracorporel pour déterminer l’axe de flexion extension

Matthieu Begin ∗ , Marc Soubeyrand , Patrick Boyer , Louis Ratte , Ibrahim Kalouche , Véronique Molina , Olivier Gagey 97, rue Houdan, 92330 Sceaux, France ∗ Auteur

correspondant. Introduction.— La pose d’un fixateur externe articulé de coude est un geste techniquement difficile. Le positionnement correct de la charnière du fixateur externe nécessite la mise en place, sous contrôle radioscopique, d’une broche de Kirschner matérialisant l’axe de flexion—extension du coude. Cette broche temporaire intra-osseuse signifie une ouverture cutanée, donc un risque infectieux accru et sa pose peut se révéler impossible en présence de matériel d’ostéosynthèse sur la palette humérale. Nous avons développé un système de visée extracorporelle pour orienter correctement la charnière du fixateur. L’objectif de cette étude était de comparer la technique de référence avec broche à notre technique avec viseur. Matériel.— Il s’agit d’une série portant sur 12 coudes cadavériques indemnes de lésion traumatique et sans limitation de l’amplitude articulaire. Méthode.— Nous avons d’abord déstabilisé chaque coude en sectionnant le plan capsulo-ligamentaire médial, antérieur et postérieur. Puis, nous avons positionné le fixateur selon chaque technique. La congruence articulaire a été évaluée par tomodensitométrie dans quatre positions du coude (flexion à 20◦ , 45◦ , 90◦ et 120◦ ). Les distances huméro-ulnaire et huméroradiale ont été mesurées par deux observateurs. Résultats.— Il n’y a pas de différence significative en ce qui concerne l’amplitude de mobilité clinique. En revanche, dans le « groupe viseur », les coudes sont mieux centrés et les durées d’irradiation et de procédure sont moindres. Discussion.— La mise en place de la broche dans l’épiphyse limite le nombre de tentatives car, après 4 essais non satisfaisants, la broche