Traitement des fractures instables de la phalange distale par brochage extra-articulaire de l’IPD : à propos de 12 cas

Traitement des fractures instables de la phalange distale par brochage extra-articulaire de l’IPD : à propos de 12 cas

Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 35 (2016) 423–491 CO40 Acceptation, reprise du trav...

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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 35 (2016) 423–491 CO40

Acceptation, reprise du travail et résultat fonctionnel des amputations basimétacarpiennes des doigts longs : série rétrospective de 41 patients

Romain Detammaecker ∗ , Clotilde Strugarek , Germain Pomares , Yoan-Kim De-Almeida , Francois Dap , Gilles Dautel Centre chirurgical Émile-Gallé, Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R. Detammaecker) L’amputation basimétacarpienne est utilisée depuis sa description par Chase et peut être appliquée à tous les doigts longs. Elle est réalisée en aiguë comme en secondaire pour des traumatismes uni ou pluridigitaux délabrants, des ischémies, des tumeurs, des infections. L’objectif de notre étude a été d’évaluer le résultat fonctionnel et esthétique ainsi que le retentissement professionnel et psychologique à distance de la prise en charge. Notre série rétrospective unicentrique sur 5 ans (janvier 2010 à juin 1014) comportait 62 patients ayant un âge moyen de 51 ans. Une évaluation fonctionnelle a été réalisée en consultation en évaluant, la force au JAMAR et au Pinch, les amplitudes et les troubles d’enroulement des doigts longs restants. Le DASH score ainsi qu’un questionnaire subjectif étaient remplis par le patient pour évaluer la gêne cicatricielle, les douleurs neuropathiques et de membre fantôme, ainsi que la gêne au froid. Il précisait également le degré d’acception, l’aspect esthétique de la main et le ressenti psychologique. Les conditions de reprise du travail étaient recherchées. Quarante et un patients ont été revus avec un recul moyen de 47 mois (extrême 24 à 71). Vingt-huit amputations ont été réalisées en aiguë contre 13 en secondaire, sur 25 doigts bordants et 17 doigts centraux. Cinq patients ont eu des complications avec une reprise chirurgicale (2 névromes, 3 sepsis, une greffe cutanée). La douleur neuropathique était côtée à 1 (extrême 0 à 5), avec des paresthésies invalidantes au toucher chez 15 patients et la notion d’un membre fantôme gênant pour 14 patients. Vingt-quatre patients présentaient une intolérance au froid au niveau de la cicatrice. Le DASH score moyen était de 590 (extrême 275–1225). La perte de force au JAMAR et au Pinch était respectivement de 29 et 17 %. Le vécu et l’esthétisme de la main était excellent ou bon dans 88 % des cas et persistait au cours du temps. Une prise en charge psychologique était nécessaire pour 5 patients. L’arrêt de travail moyen était de 6 mois (extrême 2 semaines–36 mois) pour la série complète et de 1,8 mois pour les atteintes unidigitales. Sept patients ont été licenciés ou mis en invalidité. Le résultat fonctionnel, esthétique et psychologique des amputations basimétacarpiennes est bon et stable dans le temps. Elle offre en aiguë ou secondairement une solution acceptable en cas de doigts non fonctionnels, et permet une reprise des activités professionnelles. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.041 CO41

À propos d’un garrot de doigt stérile T–Ringy : étude prospective sur 100 cas Carl Wapler Lille, France Adresse e-mail : [email protected] Le garrot de doigt idéal doit être facile d’utilisation et aboutir à une exsanguination parfaite du doigt avec un contrôle de la pression exercée sur le site de compression. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer l’efficacité du garrot T–Ringy en chirurgie de la main d’urgence, l’objectif secondaire était de définir les indications optimales et les contre-indications éventuelles. Cette étude prospective, menée entre le 4 mai 2015 et le 30 juillet 2015, a utilisé 100 garrots de doigt dans les indications suivantes, toutes les plaies digitales, uniques ou multiples, en aval de la base de la phalange proximale, indépendamment de leur nature et des lésions suspectées. Les données suivantes recueillies en fin d’intervention évaluaient les différents temps de l’utilisation du garrot. Une note globale sur 30 était obtenue en agrégeant ces scores. La facilité d’ouverture de l’emballage était notée en moyenne à 4/4, la facilité de mise en place du garrot était notée à 3,8/4, la qualité de l’exsanguination au début et en fin d’intervention

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notée chacune à 3,4/4 et 3,1/4, la gène liée au positionnement du garrot était notée à 2,7/3, la facilité de retrait du garrot notée à 3,6/4, le risque d’oubli du garrot en fin d’intervention était à 2,8/3, la comparaison avec un garrot de bras par l’opérateur était notée à 1,9/4. La note globale sur 30 obtenue au terme de chaque utilisation de garrot de doigt était en moyenne dans notre étude de 25,1/30. L’utilisation en pratique courante du garrot de doigt T–Ringy n’a pas posé de difficulté et n’a abouti à aucun oubli, et le risque d’oubli a été jugé faible par les opérateurs (2,8/3). L’exsanguination est apparue satisfaisante, avec une diminution de son efficacité au fil du temps. Il est apparu des situations particulières où son utilisation pouvait être indispensable, contre-indication à une anesthésie locorégionale de type tronculaire ou bloc plexique, ou en relais d’un garrot de bras pneumatique gardé plus de 2 heures. Déclaration de liens d’intérêts Bénéfice d’un des auteurs par une firme : – soit directement : oui ; – soit par l’intermédiaire d’une association : non. Versement par une firme à une association : non. Sans bénéfice pour aucun des auteurs : non. http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.042 CO42

Doigt de grillage : une nouvelle entité lésionnelle. Classification et stratégie thérapeutique

Tanguy Mraovic ∗ , Sabine Lautman , Sébastien Mouliade , Patrick Jacoulet Clinique mutualiste Catalane, Perpignan, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (T. Mraovic) Le doigt de grillage (DG) correspond à une plaie complexe plus ou moins étendue et profonde de la face palmaire du doigt blessé sur un pic de grillage. À la différence du doigt d’alliance ou « ring finger », le doigt ne porte pas d’anneaux. Objectifs Notre objectif est de décrire ce type de lésion et codifier une stratégie thérapeutique en fonction du degré de sévérité. Patients et méthode Vingt-six patients (27 DG) ont été traités pour ce type de lésions avec un recul moyen de 6 mois. Vingt DG présentaient des lésions du ou des paquets vasculo-nerveux collatéraux, 8 des lésions du canal digital et des fléchisseurs, 2 une atteinte osseuse ou ostéo-articulaire et 2 patients ont nécessité une reprise chirurgicale pour plasties cutanées. Résultats Nous avons distingué 4 stades en fonctions de la profondeur et l’étendue de la lésion. Stade I : lésion cutanée pure. Stade II : lésion du canal digital. Stade IIIA : lésion paquet vasculo-nerveux collatéral < 1 cm. Stade IIIB : lésion paquet vasculo-nerveux collatéral > 1 cm. Stade IV : atteinte articulaire ou osseuse. Douze patients présentant des lésions nerveuses initiales ont conservé un déficit sensitif pulpaire séquellaire. La mobilité digitale était complète dans plus de 95 % des cas. La valeur moyenne du DASH était de 4,2/100. Discussion Notre étude montre la valeur pronostique de la classification proposée notamment l’importance de prendre la bonne décision et stratégie thérapeutique sur les lésions nerveuses. Une suture nerveuse directe lorsqu’elle est possible (stade IIIA) aura un meilleur pronostic qu’une greffe. La neurotomiedéroutement-enfouissement du nerf en urgence offre globalement de très bons résultats. La qualité de la suture ou couverture cutanée est importante pour éviter des brides cicatricielles nécessitant une reprise chirurgicale. Déclaration de liens d’intérêts Bénéfice d’un des auteurs par une firme : – soit directement : non ; – soit par l’intermédiaire d’une association : oui. Versement par une firme à une association : non. Sans bénéfice pour aucun des auteurs : non. http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.043 CO43

Traitement des fractures instables de la phalange distale par brochage extra-articulaire de l’IPD : à propos de 12 cas

Guillaume Prunières ∗ , Philippe Liverneaux , Stéphanie Gouzou , Sybille Facca , Anne-Sophie Matheron , Nicolas Maire , Juan-José Hidalgo-Diaz

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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 35 (2016) 423–491

SOS Main Hus, Illkirch, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (G. Prunières)



Unstable distal phalanx fractures are typically treated by pinning of the distal phalanx or the distal interphalangeal joint (DIP). Complications included unstable fixation, K-wire migration, septic arthritis and osteoarthritis. To limit these complications, we wanted to explore the benefits of using locked extra-articular DIP pinning. The cohort consisted of 12 patients (mean age 36.3 years) who had an extra-articular (7 cases) or intra-articular distal phalanx fracture (5 cases). All patients were treated surgically with a construct consisting of two connected K-wires, one was placed inside the medullary canal of the distal phalanx and the other was placed perpendicular to the middle phalanx. The K-wires were removed after 1 month. After an average follow-up of 19.9 weeks, pain was 0.4/10 and the QuickDASH was 7.41/100 on average. The range of motion was, on average, 30.0◦ less than the contralateral uninjured side for active flexion, 8.8◦ less for active extension, 32.0◦ less for passive flexion and 4.1◦ less for passive extension. The overall hand strength averaged 85.2% of the contralateral side. One secondary displacement occurred but no infection. In all, these findings suggest that locked extra-articular DIP pinning is a simple and reproducible surgical treatment for distal phalanx fractures. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.044 CO44

Étude comparative et rétrospective des ostéotomies diaphysaires et métaphysaires de type Sennwald pour le traitement des conflits ulno-carpiens Florent Devinck 1,∗ , Emmanuel Camus 2 , Christian Fontaine 3 , Aurélien Aumar 3 1 Lille, France 2 Polyclinique Val-de-Sambre, Maubeuge, France 3 Hôpital Roger-Salengro, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Devinck) Introduction Le conflit ulno-lunaire est lié à un excès de charge sur la partie médiale du carpe. Plusieurs techniques permettent la décompression ulnocarpienne. Parmi celles-ci, on peut distinguer les ostéotomies diaphysaires de l’ulna (distal ulnar osteotomy DUO), des ostéotomies métaphysaires (metaphyseal ulnar osteotomy MUO) selon Sennwald. Peu d’études ont comparé leurs résultats cliniques et fonctionnels, c’est l’objectif de notre étude. Matériel et méthodes Nous avons entrepris une étude rétrospective bicentrique entre 2007 et 2016. Le conflit ulno-carpien était confirmé cliniquement et morphologiquement. Les patients ayant bénéficié d’une ostéotomie de l’ulnapréventive associée à une ostéotomie du radius dans le cadre d’une maladie de Kienböck étaient également inclus. Les mobilités articulaires du poignet, la force de préhension et le score PRWE étaient mesurés, de même que le gain de variance. Le critère de jugement principal comprenait le score PRWE, la force de préhension et la restitution d’un index radio-ulnaire distal négatif. Le critère de jugement secondaire était le gain de variance. Résultats Onze patients ont été inclus dans le groupe MUO et 12 dans le groupe DUO. Sur l’ensemble de l’échantillon, il existait une différence significative (p < 0,0001) entre la valeur moyenne de la variance ulnaire préopératoire (2,1 ± 1,2) et postopératoire (–0,7 ± 1,2). La valeur moyenne du gain de variance était significativement différente entre le groupe MUO et le groupe DUO (p = 0,0056) avec un gain moyen de 2,1 ± 0,7 mm [1,8 + 2,8] dans le groupe MUO, contre 3,6 ± 1,3 [1 + 6] dans le groupe DUO. Il n’existait pas de différence significative entre le score PRWE moyen des groupes MUO et DUO en postopératoire (p = 1,0). Il n’existait pas de différence significative entre les valeurs moyennes de force de préhension préopératoire entre les groupes MUO et DUO (p = 0,34), ni en postopératoire (p = 0,85). Discussion Notre étude montre l’efficacité des techniques d’ostéotomie diaphysaire et métaphysaire pour la restitution d’un index radio-ulnaire négatif et pour l’amélioration des forces de préhension en postopératoire. L’étude com-

parative des deux techniques d’ostéotomie ne montre pas de différences sur les résultats postopératoires en ce qui concerne la force de préhension et le PRWE moyen. Conclusion Les ostéotomies métaphysaires semblent réaliser des accourcissements plus faibles que les ostéotomies diaphysaires. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.045 CO45

Reconstruction des pertes de substance de la bandelette terminale de l’extenseur par une plastie tendineuse Germain Pomares 1,∗ , Valentin Calafat 2 , David Montoya-Faivre 2 , Franc¸ois Dap 2 , Gilles Dautel 2 1 Nancy, France 2 CHU de Nancy, Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (G. Pomares) Les pertes de substance de la bandelette terminale de l’extenseur sont fréquemment liées à des mécanismes d’abrasions causant des pertes de substances mixtes. Dans ces situations, l’arthrodèse interphalangienne distale est une solution proposée dans la littérature, et cela indépendamment de l’atteinte ou non de l’articulation. Une alternative conservatrice doit être proposée, ainsi nous présentons une évaluation clinique d’une nouvelle technique de reconstruction des pertes de substance de l’extenseur en zone 1. Une série prospective menée entre janvier 2015 et mai 2016 a permis d’inclure trois patientes ayant bénéficiée de cette solution de reconstruction. Ces patients présentaient une perte substance tendineuse et cutanée sans atteinte ostéocartilagineuse. Un brochage en arthrorise permettait la protection de la réparation tendineuse. La plastie tendineuse était réalisée aux dépens des deux bandelettes latérales, et emportait la moitié interne des bandelettes, en respectant une charnière tendineuse. Cette plastie était enfin suturée au moignon distal par un surjet au PDS 4,0. La defect cutanée était comblé par un lambeau de Hueston. La broche d’arthrorise était laissée en place deux mois. L’évaluation clinique portait sur l’arc de mobilité de l’IPD, l’existence d’une extension active et le déficit d’extension spontané. Cette technique a été proposée à trois patientes, avec un âge moyen de 51 ans. Il s’agissait dans deux cas du majeur, et dans un cas de l’annulaire. Le mécanisme lésionnel était toujours dû à une mandoline. L’arc de mobilité moyen était de 35◦ , avec la persistance d’une extension active dans l’ensemble des cas. Un déficit d’extension spontané moyen de 15◦ était retrouvé. Aucune complication n’a été identifiée. L’analyse de la littérature reste pauvre quant aux solutions de réparations des pertes de substance de la bandelette terminale. Pour plusieurs auteurs, la réalisation d’une arthrodèse en urgence se justifie du fait de son excellente tolérance clinique. D’autres auteurs proposent des greffes aux dépens du rétinaculum des extenseurs. Aucunes de ces solutions ne nous paraissent pas adaptée à la reconstruction d’une bandelette terminale. Une plastie tendineuse aux dépens de l’une des bandelettes latérales est proposée par un auteur avec des résultats satisfaisants, proche de ceux que nous retrouvons. Cependant, ces deux séries souffrent d’un faible échantillon de patient. Déclaration de liens d’intérêts Bénéfice d’un des auteurs par une firme : – soit directement : oui ; – soit par l’intermédiaire d’une association : non. Versement par une firme à une association : non. Sans bénéfice pour aucun des auteurs : non. http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.046 CO46

Apport du Walant dans la chirurgie échoguidée du syndrome du canal carpien, une nouvelle approche hyper-ambulatoire Gilles Candelier 1,∗ , Thomas Apard 2 Centre de la main, Caen, France 2 HP Saint-Martin, Caen, France

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