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ScienceDirect www.sciencedirect.com Chirurgie de la main 32 (2013) 426–491
Congrès annuel de la Société franc¸aise de chirurgie de la main e
Communications et posters du XLIX Congrès annuel de la Société franc¸aise de chirurgie de la main (Palais des congrès de la Porte-Maillot, Paris, du 19 au 21 décembre 2013)
Communications particulières CP001
Ostéosynthèse percutanée par vissage en croix dans les fractures de phalange : intérêt d’une technique d’ostéosynthèse percutanée définitive : à propos d’une série prospective de 18 cas
P. Croutzet ∗ , C. de Cheveigné , B. Ferreira , A. Gaston-Nouvel Chirurgie de la main, clinique de l’Union, Toulouse Métropole, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Croutzet) Mots clés : Fracture de phalange ; Vissage percutanée ; Ostéosynthèse mini-invasive Introduction.– Dans la prise en charge des fractures de phalange, la lutte contre la raideur est le challenge principal. Le traitement chirurgical repose ainsi sur un compromis entre nécessitée de limiter au maximum les adhérences en étant le moins invasif possible et nécessitée d’obtenir une solidité mécanique primaire maximale permettant une mobilisation précoce. L’ostéosynthèse par plaque permet d’obtenir une excellente solidité mécanique primaire aux dépens de fortes adhérences secondaires. L’ostéosynthèse par brochage percutanée est peu invasive mais elle transfixie l’appareil extenseur (raideur) et sa solidité primaire ne permet pas toujours une mobilisation active immédiate. Dans les 2 cas, le matériel d’ostéosynthèse doit être retiré lors d’une deuxième intervention ce qui alourdit encore la convalescence. Notre idée était donc : – de conserver une technique mini-invasive percutanée ; – d’en augmenter la solidité mécanique primaire ; – d’éviter le conflit entre le matériel d’ostéosynthèse et l’appareil extenseur ; – d’éviter un geste de retrait du matériel. Patients et méthode.– Sur une période de 2 ans, nous avons opéré 18 fractures de phalange par vissage en croix percutanée dont nous avons évalué les résultats de manière prospective. Dans un souci d’homogénéité de cette série, nous avons retenu uniquement comme critères d’inclusion les fractures extra-articulaires de la base de première phalange déplacée datant de moins de 15 jours chez l’adulte.
1297-3203/$ – see front matter http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.002
Le matériel correspondait à des vis à double filetage type « Herbert » canulées auto-perforantes et auto-taraudeuses (SBI Autofix Ø2, Biotech Evolution Ø 1,7) qui étaient enfouies en totalité dans l’os. La peau était fermée par stéristrips ou par point simple résorbable. Dans les suites, les patients étaient immobilisés par une attelle MP stop amovible pour 3 semaines avec début immédiat d’une rééducation active en amplitude maximale chez le kinésithérapeute. Les patients étaient examinés cliniquement et radiographiquement à 3 semaines, 6 semaines et 3 mois. Les critères d’analyse étaient le terrain (âge, sexe), la douleur (EVA 10), le taux de mobilité active (range of motion) MCP, IPP et IPD, la durée d’arrêt de travail, le délai avant reprise du sport ainsi que le déplacement secondaire radiographique. Résultats.– Dix-huit patients (12 hommes, 6 femmes, âge moyen 37 ans [17–71]) ont été opérés par cette technique, tous les patients ont pu être revus 2 fois, seul un patient n’a pas été revu à 3 mois. À 3 semaines, la mobilité active moyenne MCP était de 80◦ , IPP 70◦ , IPD 50◦ . À 6 semaines, MCP 100◦ , IPP 90◦ , IPD 60◦ . À 3 mois, MCP 100◦ , IPP 95◦ , IPD 65◦ . La réduction n’était anatomique que dans 15 cas sur 18 mais aucun déplacement secondaire n’a été noté à 3 mois. À 3 mois, 1 patient conservait des douleurs en fin de flexion sans cause évidente. La durée d’arrêt maladie était en moyenne de 4 semaines (0–3 mois) et le délai avant reprise du sport était de 7 semaines (4–12). Discussion.– La mobilité était récupérée en secteur fonctionnel à 3 semaines, les articulations les plus touchées par la raideur étaient les interphalangiennes. La mobilité était quasi-maximale à 6 semaines. Conclusion.– La mobilité active de l’IPP est la plus longue et la plus difficile à récupérer et justifie sans doute de soins de rééducation spécifique ; l’absence de déplacement secondaire dans notre série permet d’envisager un début d’électrostimulation précoce vers la 4ème semaine postopératoire. Les mobilités maximales à terme sont au moins aussi bonnes que celles des autres séries de la littérature avec une convalescence qui semble plus courte. Avec un recul maximal de 2 ans, aucun patient n’a eu besoin d’un retrait du matériel d’ostéosynthèse. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.003 CP002
Traitement des fractures-luxation de la 5e métacarpophalangienne par un nouveau
Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 32 (2013) 426–491
système de fixation par broches bloquées : à propos de 36 cas M. Adi a , S. Facca a , S. Gouzou a , P. Liverneaux a,∗ , H. Miyamoto b , C. Taleb a , A. Zemirline c a Illkirch, France b Tokyo, Japon c SOS Main, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Illkirch, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Liverneaux) Mots clés : Fracture base 5e métacarpien ; Fracture luxation carpométacarpienne ; Brochage bloqué Les fractures-luxations de la base du cinquième métacarpien, qui sont habituellement instables, sont traitées avec des méthodes variables, à ciel ouvert ou fermé. Le but de cette étude rétrospective était d’évaluer les résultats de la cinquième métacarpien base de fractures traitées en utilisant un système de brochage bloqué MétaHUS® . Nous avons revu 36 cas de fractures du cinquième métacarpien de base (2 extraarticulaire et 34 fractures articulaires) avec plus de 6 mois de recul. Tous les patients ont été traités en percutané au moyen de systèmes MétaHUS® sous contrôle fluoroscopique. L’âge moyen des patients était de 34 ans. Les résultats cliniques ont été évalués par une échelle visuelle de la douleur, le score de DASH, la force de préhension et la mobilité du cinquième doigt. La durée moyenne du garrot était de 21 minutes. La dose d’irradiation moyenne était de 1,9 mGy. La durée moyenne de suivi était de 14 mois (6–25 mois). Lors de la dernière consultation, les valeurs moyennes étaient : douleur 1/10, DASH 10, force de préhension/côté sain 70 %, et TAM/côté sain 94 %. Nous avons noté quelques complications. En règle générale, une réduction à ciel ouvert est indiquée lorsque le résultat d’un traitement percutané n’est pas efficace, notamment dans les fractures comminutives. Dans notre série, le système MétaHUS® a donné de bons résultats cliniques avec un temps de fonctionnement rapide et de faibles doses de rayonnement. Nous avons conclu que le système MétaHUS® est une option thérapeutique fiable dans le traitement des fractures-luxations de la base du cinquième métacarpien. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.004
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des vis auto-compressives ou par des vis standards avec mise en compression. Le diamètre des vis était compris entre 1,2 et 2,3 mm. Nous avons procédé à une revue radio-clinique avec un recul moyen de 1 an avec une évaluation du score de Kapandji, de la force (Jamar, Pinch test) et du Quick-Dash, radiographies selon les incidences de Kapandji. Résultats.– Dans le groupe arthroscopie, le Quick-Dash est meilleur que dans le groupe à ciel ouvert. Le score d’opposition de Kapandji moyen était équivalent dans les 2 groupes. Il existe une seule complication dans le groupe arthroscopie à type de syndrome douloureux régional complexe de type I.En revanche, dans le groupe à ciel ouvert, 3 patients sur 10 ont présenté une perte de force et des douleurs résiduelles. La durée d’immobilisation moyenne a été de 3,9 semaines dans le groupe arthroscopie et de 6,7 semaines dans le groupe à ciel ouvert. L’analyse radiographique a montré une consolidation chez tous les patients et l’absence de remaniements articulaires dans le groupe arthroscopie. Un remaniement articulaire sans pincement ni ostéophyte est retrouvé chez 3 patients du groupe à ciel ouvert. Il existait pour ces 3 patients des douleurs de la base du métacarpien. Discussion.– Il n’y a pas de série publiée dans la littérature rapportant les résultats après ostéosynthèse des fractures articulaires de la base du 1er métacarpien sous arthroscopie. Les auteurs dans la littérature, s’accordent sur la nécessité d’obtenir une réduction parfaite de la surface articulaire pour limiter l’évolution arthrosique. La technique sous arthroscopie permet un contrôle direct de l’interligne articulaire. Elle permet de réaliser un bilan cartilagineux et d’assurer la réduction du foyer fracturaire. L’arthroscopie limite l’abord et évite l’arthrotomie pouvant être à l’origine de douleur et de raideur postopératoire. La durée d’immobilisation est moins importante dans le groupe arthroscopie. En effet, le testing dynamique de l’ostéosynthèse lors de la procédure chirurgicale, permet de s’assurer de la stabilité de la réduction. La diminution de la durée d’immobilisation permet de limiter la raideur articulaire et favorise une reprise du travail plus précoce. Le recul de notre série est faible et il faudra suivre l’évolution au sein de cette série au cours du temps. Conclusion.– L’utilisation de l’arthroscopie dans la prise en charge des fractures de Bennett nous semble être un outil pertinent. Il existe une courbe d’apprentissage pour l’opérateur, mais elle permet d’assurer un contrôle de la réduction de l’interligne articulaire et de réaliser un bilan cartilagineux de l’articulation. Les résultats fonctionnels sous arthroscopie sont meilleurs et sans complications liées à l’arthroscopie dans notre série. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.005
CP003
Apport de l’arthroscopie dans l’ostéosynthèse de la fracture de Bennett C. Strugarek-Lecoanet a,∗ , G. Pomares a , T. Jager b , F. Dap a , G. Dautel a a Chirurgie plastique et de l’appareil locomoteur, centre chirurgical Emile-Gallé, Nancy, France b Institut européen de la main, hôpital Kirchberg, Luxembourg, Luxembourg ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Strugarek-Lecoanet) Mots clés : Fracture de Bennett ; Arthroscopie ; Ostéosynthèse Introduction.– La fracture de Bennett survient fréquemment au cours des traumatismes de la main, notamment chez l’homme jeune. La prise en charge a évolué avec le temps, mais il n’existe pas de consensus sur les modalités de l’ostéosynthèse pour les fractures déplacées. Culp, en 2010, a proposé une technique d’ostéosynthèse assistée par arthroscopie. Le but de notre travail était de comparer les résultats obtenus après une prise en charge à ciel ouvert par rapport à ceux obtenus après arthroscopie. Patients et méthode.– Il s’agit d’une étude rétrospective comparative monocentrique sur 21 cas de fractures de Bennett opérées entre mars 2011 et octobre 2012. Les patients inclus présentaient une lésion de la base du 1er métacarpien représentant plus d’un tiers de la surface articulaire. Nous avons comparé un groupe de 10 patients ayant bénéficié d’une prise en charge à ciel ouvert par voie de Gedda-Möberg à un groupe de 11 patients ayant bénéficié d’une ostéosynthèse assistée par arthroscopie. Lors de l’arthroscopie, les patients étaient installés sur une tour de Whipple avec traction dans l’axe du pouce par un doigtier japonais permettant la réduction du foyer fracturaire. Les voies d’abord étaient les voies 1R et 1U. L’ostéosynthèse a été réalisée de fac¸on directe par
CP004
Intérêt de l’arthroscopie dans le vissage percutanée des fractures de Bennett : à propos de 5 cas A. Zemirline , S. Facca , F. Lebailly , C. Taleb , P. Liverneaux ∗ SOS Main, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Illkirch, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Liverneaux) Mots clés : Bennett ; Fracture ; Arthroscopie Grâce à la miniaturisation du matériel d’arthroscopie, il est actuellement possible d’explorer l’articulation trapézométacarpienne du pouce. Au niveau de cette articulation, il a été décrit une application de l’arthroscopie dans l’ostéosynthèse percutanée des fractures de Bennett [1]. L’objet de cette étude est d’évaluer l’apport de l’arthroscopie dans ce type d’indication. Il s’agit d’une série prospective continue de cinq patients ayant présenté une fracture articulaire de la base du premier métacarpien de type Bennett avec un fragment dont la taille se prêtait à un vissage percutané. L’ensemble des patients a été opéré selon la même technique. Une exploration arthroscopique première avait été réalisée afin d’évaluer la marche d’escalier articulaire. Puis sous simple contrôle fluoroscopique, la fracture avait été stabilisée par 2 broches de 0,8. Guidées par ces 2 broches, deux vis canulées à compression de 2,3 assuraient la fixation définitive. Enfin, un contrôle arthroscopique final permettait d’évaluer la qualité de la réduction articulaire. Pour l’ensemble des patients, le contrôle arthroscopique de la réduction articulaire était satisfaisant.