Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 37 (2018) 382–459 des dysesthésies, une douleur (spontanée, à la palpation, au chaud, au froid). L’aspect esthétique final était noté par les parents de 0 à 10. Nous avons évalué 46 sutures chez 42 enfants d’âge moyen 4,2 ans (1–11) lors de la chirurgie (13 perdus de vus), avec un recul moyen de 17 mois (6–69). Vingt-deux ont été suturés à la colle biologique, 24 par suture traditionnelle. Il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre les 2 groupes concernant l’apparition de dystrophie majeure (3 vs 0, p = 0,10), de dysesthésies pulpaires (3 vs 2, p = 0,66), d’hypoesthésie pulpaire ou de douleurs (aucune pour les 2 groupes). L’aspect final esthétique moyen était noté par les parents à 8,7, sans différence significative entre les 2 groupes (8,4 vs 9, p = 0,06). La durée opératoire était significativement plus longue dans le groupe suture traditionnelle (10,2 min vs 20,3 min, p < 0,001). Les dystrophies retrouvées dans le groupe colle correspondaient à une hypertrophie de l’hyponychium chez 2 enfants, dont une était en relation probable avec une onychophagie. Nos résultats confirment ceux de la littérature chez l’adulte et dans certaines séries de faible ® effectif chez l’enfant. La suture au Dermabond présente les avantages d’un gain de temps opératoire, et de soins postopératoires facilités par l’absence de ® fils. La suture à la colle chirurgicale 2-octylcyanoacrylate (Dermabond ) d’une plaie du lit de l’ongle après traumatisme par écrasement est une alternative possible à une suture classique, tant sur le plan esthétique que fonctionnel. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.hansur.2018.10.111 CO111
Fractures du carpe chez l’enfant à l’exception du scaphoïde isolé D. Weber 1,∗ , R. Krause 2 , G. Andreisek 3 , R. Wirth-Welle 4 , S. Guéro 5 1 University Children’s Hospital, Zurich, Suisse 2 Asklepios Klinik Lich, Allemagne 3 Spital Thurgau AG, Münsterlingen, Suisse 4 Kantonsspital Frauenfeld, Suisse 5 Institut de la Main, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (D. Weber) Carpal fractures in children and adolescents are common. However, most of them occur in the scaphoid and other carpal fractures are rare in this age group. The aim of this study is to report the outcome in a larger series and to identify risk factors for an unfavourable outcome. Patients below the age of 16 years presenting to one of the 3 participating centers with a wrist fracture involving at least one carpal bone other than the scaphoid between 2000 and 2015 were included. Open injuries and isolated scaphoid fractures were excluded. Thirty-three patients with a mean age of 13.1 years (8.5–15.6) sustained uncommon wrist fractures in 35 hands. Twenty-five wrists had just one fractured bone, affecting the trapezium (8), capitatum (6), triquetrum (4), hamatum (3), trapezoideum (2) and pisiform (2). Ten wrists had multiple carpal fractures, affecting the scaphoid (9), capitatum (7), lunate (4), pisiform (3), trapezium (2), triquetrum (2), hamatum (2). Seven patients had associated fractures of the distal forearm and 5 had metacarpal fractures. Retrospective multicentre study. Twenty-six hands had a spica cast immobilization only and 9 were treated surgically. Two dislocated capitate fractures had an open reduction, one with K-wire immobilization, the other with an external fixator due to multiple CMC luxations and a distal forearm fracture. Two perilunar fracture dislocations had open reduction and K-wires. Three trapezium fractures and two hands with multiple carpal fractures had closed reductions and K-wires. A radiological union of all fractures was documented within 7 weeks. All patients returned to full, unlimited activity. Four patients complained of mild pain under maximum load at work or at sports. Three of them had sustained comminuted trapezium fractures, the other combined capitatum and scaphoid fractures. Two patients had early degenerative changes at the last X-ray follow-up, both after closed reduction and immobilization of comminuted trapezium fractures with K-wires. All carpal fractures united reliably, irrespective to their mode of treatment. Persistent pain in daily activities or early degenerative changes were found in trapezium fractures only. Similar results were found after open reduction and internal fixation of capitate fractures with only one patient with little pain at maximum load. Non-dislocated carpal fractures in children have a particularly favorable course and heal reliably. Dis-
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located trapezium fractures predispose to persistent pain and early degenerative changes. Déclaration de liens d’intérêts Cours, formations : oui [Société Suisse de chirurgie de la main]. Invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Société Suisse de chirurgie de la main, Société Suisse de chirurgie pédiatrique, Société Serbe de chirurgie de la main]. https://doi.org/10.1016/j.hansur.2018.10.112 CO112
L’incarcération d’un fléchisseur des doigts — une complication rare des fractures de l’avant-bras chez l’enfant P.E. Valle 1,∗ , C. Lazerges 2 , M. Racca 1 , L. Frutos 1 , B. Grasso 1 , F. Cervigni 1 1 Hospital Privado Universitario, Córdoba, Argentine 2 CHRU Montpellier, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P.E. Valle) Les fractures de l’avant-bras représentent 50 % des fractures en traumatologie pédiatrique. Les complications des fractures diaphysaires des os de l’avant-bras comprennent pseudarthrose, refracture, lésions neurovasculaires, syndrome des loges, l’infection et l’ncarcération des tissus mous dans la fracture. Cette dernière est rare et sous-estimée Les auteurs présentent ici une série clinique et une revue de la littérature Quatre cas d’incarcérations de fléchisseur des doigts après une fracture de l’avant-bras chez quatre garc¸ons (8 à 15 ans) ont été pris en charge de 2011 à 2016 dans quatre hôpitaux différents. Dans tous les cas, initialement, une réduction à foyer fermé avait été effectuée et différentes méthodes de stabilisation avaient été utilisées. Tous les cas ont été diagnostiqués tardivement (de 40 jours à 7 ans) aux manœuvres de ténodèse avec une extension digitale limitée (active et passive) lorsque le poignet était placé en position neutre, mais une extension complète digitale lorsque le poignet était placé en flexion + c’est-à-dire qu’il y avait une vraie ténodèse (tendon fixe, bloqué) pathologique pour le fléchisseur incarcéré dans le foyer de fracture. Une libération chirurgicale simple a été réalisée dans les quatre cas, associée dans un cas à une suture tendineuse. Le site d’incarcération était deux fois le radius et deux fois l’ulna. La récupération était complète dans tous les cas à six mois post-opératoires. L’incarcération d’un fléchisseur des doigts est une complication rare des fractures de l’avant-bras en traumatologie pédiatrique. Elle est généralement associée à une réduction à foyer fermé du foyer de fracture. Après réduction, il est important de contrôler l’extension complète des doigts. La manœuvre de réduction effectuée avec les doigts en extension pourrait diminuer le risque d’incarcération de fléchisseurs. Les plâtres réalisés en flexion du poignet empêchent un diagnostic précoce. La ténodèse pathologique du fléchisseur profond du doigt atteint est le signe clinique fondamental du diagnostic. Si le diagnostic est précoce, un protocole de rééducation avec mobilité passive est soutenu par la littérature. Si le diagnostic est retardé au-delà de la consolidation de la fracture, une libération chirurgicale est indiquée. La libération simple donne de bons résultats, sans avoir besoin d’associer d’autres gestes chirurgicaux habituellement. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.hansur.2018.10.113 CO113
Résultats des corrections des cals vicieux post-fracturaires de l’avant-bras chez l’enfant — à propos de 12 cas
D. Quérel ∗ , Q. Hennocq , A. Brassac , F. Fitoussi , C. Glorion , S. Pannier AP–HP, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : d
[email protected] (D. Quérel) Les fractures diaphysaires des deux os de l’avant bras sont fréquentes en pédiatrie et souvent traitées orthopédiquement. Un défaut de réduction ou un déplacement secondaire sous plâtre peuvent être à l’origine d’une limitation de la