Posters allergènes sont le 3-methyl 2-butenyl caffeate et le phényléthyl caffeate. La sensibilisation à la propolis peut prendre des aspects variables. Outre la forme classique eczématiforme, il a aussi été décrit des cas d’éruptions mimant des mycosis fongoïdes ou des érythèmes pigmentés fixes. D’après nos recherches, il n’a pas été décrit d’autre cas dans la littérature d’érythème polymorphe de contact à la propolis. Conclusion Les réactions allergiques de contact à type d’érythème polymorphe doivent être connues car elles peuvent entraîner des erreurs diagnostiques. La propolis est un allergène fort, à l’origine de nombreuses réactions de contact. D’après notre observation, il semble qu’il faille rajouter la propolis à la liste des allergènes inducteurs d’érythème polymorphe de contact. Mots clés Eczéma de contact ; Érythème polymorphe de contact ; Propolis Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder. 2016.10.004. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.09.281 P007
Allergie aux sels d’aluminium et revaccination夽 J. Castagna 1,∗ , F. Castelain 2 , P. Girardin 2 , F. Pelletier 2,3 Dermatologie, France 2 Dermatologie-allergologie, CHRU, France 3 Inserm UMR1098, université Franche-Comté, Besanc ¸on, France ∗ Auteur correspondant.
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Introduction Les sels d’aluminium (hydroxyde, phosphate, sulfate, hydroxyde phosphate d’aluminium) sont utilisés dans de nombreux vaccins pour leur rôle d’adjuvant, augmentant la stimulation de l’immunité humorale antivaccinale. La sensibilisation à l’aluminium des solutions vaccinales se traduit par l’apparition d’un granulome au site d’injection pouvant durer quelques semaines ou quelques mois (parfois des années). Sa fréquence est mal connue, de l’ordre de 8 pour 1000 dans une étude allemande sur 76 000 enfants vaccinés. Observations Deux enfants de 2 ans avaient présenté des granulomes post-vaccinaux quelques jours après l’injection en souscutanée dans la cuisse de Pentavac® et Tetravac® . Deux autres enfants de 3 et 8 ans avaient eu un bilan allergologique pour suspicion d’allergie à un antibiotique montrant une sensibilisation aux sels d’aluminium probablement induite par les vaccinations. Ils n’avaient pas présenté de granulomes post-vaccinaux. Résultats Pour le premier, de nombreux tests sans communauté allergénique étaient positifs (+++) mais liés à l’utilisation de cupule d’aluminium Finn ChamberTM , le test à l’aluminium sur cupule en plastique était positif (+++). Pour le deuxième, des patch-tests ont été posés à l’aluminium et montraient un test positif à 96 h (++). Dans les deux cas, des patchs Emla® avaient été appliqués avant la vaccination. Pour les deux derniers enfants, les patchtests étaient tous positifs (cupules Finn ChamberTM ), de même que ceux à l’aluminium sur cupule en plastique et avec une cupule Finn ChamberTM vide. Discussion Nous avons préconisé la poursuite des vaccinations en intramusculaire stricte pour éviter la récidive des granulomes ou l’apparition d’une réaction chez les deux enfants sensibilisés. Le 10e de la dose a été réintroduit puis les 90 % de la dose restante en intramusculaire. Il n’y a pas eu de réaction anaphylactique ni de réaction localisée au site d’injection, immédiate ou retardée. Il n’y a pas eu de réactivation de l’inflammation sur les granulomes préexistants qui n’étaient plus palpables. L’utilisation de vaccins ne contenant pas de sels d’aluminium est préférable quand elle est possible. Pour les autres, la voie intramusculaire permet une meilleure diffusion
S219 de l’adsorbant et permet d’éviter les granulomes à l’aluminium, sans garantir la réactivation de l’inflammation sur les nodules préexistants. L’utilisation de patch Emla® comme facteur favorisant la sensibilisation est mal connue. Conclusion En cas d’allergie aux sels d’aluminium, qu’il s’agisse d’un granulome post-vaccinal ou d’une découverte fortuite, la revaccination est possible si elle est faite par voie intramusculaire stricte. Elle peut être réalisée sous surveillance adaptée. Mots clés Allergie aux vaccins ; Granulome post-vaccinal ; Sels d’aluminium Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder. 2016.10.004. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.09.282 P008
Fréquence des sensibilisations de contact aux dispositifs médicaux utilisés pour le traitement des ulcères de jambe夽 E. Garval ∗ , J. Plee , C. Lesage , A. Grange Prunier , P. Bernard , G. Perceau Dermatologie, CHU Robert-Debré, Reims, France ∗ Auteur correspondant. Introduction L’eczéma de contact aux traitements locaux des ulcères de jambe (UDJ) est responsable d’un retard de la cicatrisation. L’objectif de l’étude était de décrire les sensibilisations aux dispositifs médicaux (DM) et topiques utilisés chez des malades avec UDJ ayant présenté un eczéma, ainsi que leur lien avec l’étiologie de l’UDJ et son ancienneté. Matériel et méthodes Cette étude rétrospective monocentrique (service de dermatologie, CHU de Reims) incluait tous les malades ayant un UDJ d’étiologie vasculaire avec dermite de jambe eczématiforme péri-lésionnelle et ayant eu des tests allergologiques (batterie européenne et/ou ulcère et/ou corticoïdes) de 2010 à 2014. La batterie « ulcère » incluait les dispositifs médicaux les plus utilisés (hydrocellulaires, hydrocolloïdes, hydrogels, alginates, hydrofibres, interfaces, pansements gras, inhibiteurs de métalloprotéases). Le lien entre le nombre de sensibilisations et l’ancienneté de l’UDJ, son étiologie, l’âge et le sexe des malades était analysé (malades « polysensibilisés » avec > 3 tests positifs vs. malades « non polysensibilisés » avec ≤ 3 tests positifs). Résultats Parmi les 73 malades inclus, 88 % des malades avaient au moins un test positif et 43 % étaient polysensibilisés. Les allergènes les plus fréquemment trouvés pour la batterie standard européenne étaient : chlorure de benzalkonium (33 %), baume du Pérou (32 %) et nickel sulfate (17 %). Pour les topiques de la batterie « ulcère », les allergènes étaient : Bétadine dermique® (37 %), Biafine® (15 %) et sulfadiazine Ag (12 %). Pour les DM (45 % de sensibilisations), les allergènes étaient : hydrocolloïdes (38 %), inhibiteurs des métalloprotéases (25 %), hydrogels (18 %), hydrocellulaires (7 %), hydrofibres (7 %), interfaces (5 %) et alginates (3 %). Aucun malade n’était sensibilisé aux pansements gras. Enfin, 14 % des malades étaient sensibilisés à un corticoïde. Aucune différence n’était trouvée entre les malades « polysensibilisés vs. non polysensibilisés concernant l’âge (p = 0,84) ou le sexe (p = 0,25). Les malades étaient plus souvent polysensibilisés quand l’UDJ évoluait depuis plus de 5 ans (p = 0,03). Discussion Alors que les données de la littérature sur cette question sont très limitées, le taux de sensibilisation à certains DM (hydrocolloïdes, hydrogels) s’avère élevé dans notre étude. Il est néanmoins difficile du fait de la législation sur les DM de connaître leur composition exacte et d’identifier l’allergène responsable de
S220 la sensibilisation. Dans notre étude, les DM apparaissant les moins sensibilisants sont les interfaces, les hydrocellulaires et les hydrofibres. La pertinence clinique des tests est souvent difficile à établir du fait des changements fréquents de produits appliqués et de la difficulté à affirmer cliniquement un eczéma de contact allergique péri-lésionnel. Conclusion Il pourrait être intéressant de proposer une batterie « ulcère » standardisée incluant les principaux DM. Mots clés Dispositifs médicaux ; Sensibilisation de contact ; Ulcère de jambe Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder. 2016.10.004. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.09.283
JDP 2016 huiles de coupe, conservateurs du cuir, industrie du plastique, textile. . . La plupart des cas d’allergie rapportés à l’OIT sont professionnels. Un cas récent d’eczéma de contact à la MI contenue dans un produit d’entretien d’un fauteuil en cuir, a été publié. Quelques cas d’allergie aux isothiazolinones présents dans des accessoires en cuir ont été rapportés. Conclusion Il est important de tester les différentes isothiazolinones et de ne pas méconnaître les cuirs comme une source potentielle de contact aux isothiazolinones. Mots clés Eczéma de contact ; Octylisothiazolinone ; Sofa dermatitis Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder. 2016.10.004. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.09.284
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« Sofa dermatitis », une nouvelle source d’allergie aux isothiazolinones ?夽 E. Amsler 1,∗ , O. Aerts 2 , C. Vanhaecke 3 , H. Gaouar 1 , C. Pecquet 1 , A. Soria 1 1 Service de dermatologie et allergologie, hôpital Tenon, Paris, France 2 Service de dermatologie, University Hospital Antwerp, Anvers, Belgique 3 Service de dermatologie, hôpital Cochin, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction La méthyliosthiazolinone (MIT) et la méthylchloroisothiazolinone (MCIT) seules ou en association sont des conservateurs largement utilisés dans les produits cosmétiques, les produits d’entretien, et les peintures. D’autres isothiazolinones, l’octylisothiazolinone (OIT) et la benzisothiazolinone(BIT) sont utilisées comme conservateurs des produits d’entretien, des peintures à l’eau ainsi que de nombreux produits professionnels mais ne sont pas autorisés dans les produits cosmétiques. L’incidence des eczémas de contact allergiques à la MIT est en nette augmentation dans tous les pays européens ces dernières années due à leur large utilisation dans les cosmétiques. Nous rapportons un cas de dermatite allergique de contact au cuir d’un fauteuil lié à l’OIT. Observations Une femme de 89 ans sans antécédent atopique présentait une éruption d’installation progressive en mars 2015. Cette éruption touchait les faces postérieures des membres et du tronc, le bas du dos, l’arrière des jambes et des avant-bras. Elle était améliorée par l’application de dermocorticoïdes avec des notions de rechute ayant fait se poser la question du rôle de prise de Biprofenid® . L’histologie cutanée concluait à un eczéma, l’IFD était négative. L’anamnèse et la topographie des lésions faisaient évoquer un eczéma de contact à un fauteuil en cuir acheté et utilisé depuis quelques mois. Les patch-tests réalisés avec les batteries standard européenne, cosmétiques, colorants et apprêts textiles, ainsi qu’un fragment de cuir du fauteuil retrouvaient une positivité à j4 pour l’OIT (+), pour le thiuram mix (++) (pertinence ancienne) et le fragment de cuir en test semi-ouvert. Le test au bichromate de potassium, allergène classique du cuir était négatif. Le patch-test au Biprofenid® était négatif également. Aucun produit d’entretien n’avait été appliqué sur le fauteuil par la patiente qui continuait à l’utiliser sans récidive, en le couvrant d’une épaisseur de tissu. Une analyse de fragments du cuir du fauteuil par chromatographie en phase liquide à haute performance avec détection UV (HPLC-UV), montrait la présence d’octylisothiazolinone à 28 ppm. Les autres isothiazolinones (MIT, MCIT, BIT, di-chlorooctylisothiazolinone) étaient négatives. Discussion L’OIT est un biocide et un conservateur de produits industriels comme des vernis, peintures, nettoyants, adhésifs,
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Mastocytose indolente avec taux de tryptase normal et allergie sévère au venin d’hyménoptère夽 C. Chatain 1,∗ , J.-P. Jacquier 1 , C. Mansard 2 , I. Boccon-Gibod 2 , L. Bouillet 2 , P. Pralong 1 , M.-T. Leccia 1 1 Clinique de dermatologie, allergologie et photobiologie, France 2 Clinique de médecine interne, CHU de Grenoble, La Tronche, France ∗ Auteur correspondant. Introduction L’allergie au venin d’hyménoptère est associée chez environ 8 % des adultes à une mastocytose ; elle est suspectée en cas de tryptasémie basale élevée. Nous rapportons ici deux cas d’allergie sévère au venin d’hyménoptère, associés à une mastocytose indolente, avec taux de tryptase sérique normal. Observations Un paysagiste a fait 2 chocs anaphylactiques avec perte de connaissance (PC) sans urticaire aux venins de frelon et de guêpe. Une double immunothérapie spécifique (ITS) aux venins de guêpe vespula et de guêpe poliste était initiée sans problème, mais 6 mois plus tard, le patient présentait les mêmes symptômes après son double rappel. Un apiculteur amateur a fait 2 syncopes sans urticaire au venin d’abeille. Il présentait un malaise avec érythème du visage, oppression thoracique, tachycardie et poussée hypertensive au cours des tests cutanés, mis sur le compte d’une crise d’angoisse. La survenue d’une réaction identique conduisait à arrêter le rush après la dose cumulée de 31,1 g. Résultats La tryptasémie basale était normale dans les 2 cas. La sévérité des 2 tableaux cliniques nous incitait à chercher une mastocytose indolente, en s’appuyant sur le score qui est à +4 pour les 2 patients. Elle était confirmée par la présence de mastocytes anormaux CD2+ et CD25+ dans la moelle, porteurs de la mutation sur le gène KIT. Dans les 2 cas, nous avons pu reprendre l’ITS sans problème avec un traitement concomitant par omalizumab. Discussion L’absence d’urticaire en cas de réaction allergique sévère avec prédominance des signes cardiovasculaires après piqûre d’hyménoptère semble être un critère pertinent pour identifier les patients atteints d’une mastocytose, indépendamment du taux de tryptase basale. Le score REMA semble avoir une meilleure prédictibilité que le taux de tryptase basale pour identifier les patients porteurs de mastocytose systémique. Le score REMA consiste en une attribution de points de manière suivante : sexe masculin (+1), féminin (—1), tryptase basale < 15 g/l (—1) ou > 25 g/l (+2), présence (—2) ou absence (+1) d’urticaire/angio-oedème et présence (+3) d’une présyncope/syncope. Un score ≥ 2 aurait une valeur prédictive de 90 %. L’efficacité d’un traitement préventif par omalizumab pour contrôler des réactions systémiques au décours d’une ITS au venin d’hyménoptère a été rapportée dans quelques cas expérimentaux.