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Société de neurochirurgie de langue franc¸aise / Neurochirurgie 63 (2017) 53–68
conservateur, une chirurgie et/ou une radiothérapie. Une surveillance clinique et radiologique de manière régulière, prolongée sur le long terme, s’impose, ce qui permettra de discuter la rechirurgie et la réirradiation. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2016.11.063 P3
Le syndrome de tête de poupée Bobble ou bobble head doll syndrome (BHDS). (À propos d’un cas et revue de la littérature)
L. Mahfouf ∗ , A. Tikanouine , B. Abdennebi Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : mahfoufl
[email protected] (L. Mahfouf) Introduction Le syndrome de tête de poupée Bobble ou bobble head doll syndrome (BHDS) est un trouble du mouvement très rare qui apparaît pendant l’enfance. Il se caractérise par des mouvements de la tête vers le haut et vers le bas « yes yes » et rarement horizontal « no no ». S’associe à ce syndrome un ou plusieurs kystes du 3e ventricule à l’origine d’une hypertension intracrânienne par hydrocéphalie. Patient et méthode Nous rapportons l’observation d’un nourrisson âgé de 10 mois qui a présenté un retard psychomoteur associé à des mouvements de tête involontaires et rythmiques (qui augmentaient avec les pleurs et disparaissaient pendant le sommeil) vers le haut et vers le bas ayant évolué de fac¸on progressive depuis 5 mois. L’examen clinique retrouve un enfant dont le maintien de la posture est difficile avec certaines fonctions motrices limitées. Le fond d’œil a retrouvé une pâleur papillaire bilatérale. La tomodensitométrie ainsi que l’imagerie par résonance magnétique (IRM) ont objectivé une lésion kystique de siège suprasellaire comprimant le troisième ventricule, à l’origine d’une hydrocéphalie obstructive. La thérapeutique a consisté à adopter une approche mini-invasive par neuro-endoscopie. Résultats Une atténuation des mouvements involontaires de la tête est notée en postopératoire immédiat pour disparaître totalement 2 mois après la chirurgie endoscopique. Le nourrisson est en cure de réadaptation physique. Le maintien de la posture est possible. Conclusion Le syndrome de poupée Bobble-tête est un syndrome complexe avec pour symptôme dominant des mouvements répétitifs de la tête souvent dans le sens antéropostérieur. On présume que ce trouble du mouvement est dû à l’effet de la pression dans le troisième ventricule dilaté. La neuro-imagerie est essentielle pour l’évaluation de ces patients. La ventriculocisternostomie endoscopique est le traitement de choix pour le bobble head doll syndrome (BHDS). Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2016.11.064 P4
Gliome des voies optiques
M. Martani ∗ , H. Fadla , M. Bouaziz CHU d’Annaba, Annaba, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : dr
[email protected] (M. Martani) Introduction Le gliome est la plus fréquente des tumeurs du nerf optique, surtout chez la femme dans sa forme isolée et chez l’enfant dès la naissance sans prédominance de sexe, en cas de phacomatose, avec atteinte plus diffuse (les deux nerfs optiques, le chiasma, parfois avec extension aux voies retro chiasmatiques).
Patient et méthode Nourrisson âgé de 1 an, qui présente depuis l’âge de 3 mois des mouvements involontaires des globes oculaires, avec un retard staturopondéral. L’examen clinique : absence de poursuite oculaire avec une dilatation pupillaire, l’examen ne retrouve pas de signes cliniques en faveur de neurofibromatose. IRM : volumineux masse tumorale suprasellaire à double composante tissulaire et kystique, dont la composante tissulaire rehaussée fortement après injection de produit de contraste au gadolinium, ovalaire à limite lobulée mesurant 66 × 67 mm et étendue sur 70 mm, comprimant le V3 à l’origine d’une dilatation des ventricules latéraux. Le bilan endocrinien montre un ACTH très bas ; opéré : avec une exérèse large de la tumeur qui prend naissance au niveau des nerfs et le chiasma optique, laissant une partie qui adhère en arrière avec les éléments vasculonerveux du complexe H et l’hypothalamus. Résultats Les suites opératoires étaient simples, marquée par un hydrome bilatéral, avec évolution favorable sous traitement médical et une bonne réhydratation, pas d’amélioration de la fonction visuelle. Conclusion Le diagnostic de gliome du nerf optique chez le nourrisson est rare, avec des tableaux atypiques tant sur le mode de découverte que sur le mode évolutif, la possibilité d’envahissement du chiasma optique ainsi que la bilatéralisation, conditionne gravement le pronostic fonctionnel visuel. La prise en charge thérapeutique est lourde pour une tumeur bénigne n’engageant pas le pronostic vital et doit être multidisciplinaire. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2016.11.065 P5
Les oligodendrogliomes : expérience du service de neurochirurgie du CHU Ibn-Rochd (à propos de 46 cas)
N. Samai ∗ , D. Adjabi , S. Alimi , H. Fadla , M. Martani , M. Bouaziz Annaba, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : samai
[email protected] (N. Samai) Introduction Les oligodendrogliomes sont des tumeurs du système nerveux central (SNC) d’origine gliale et dont l’histoire reste en pleine évolution, tant du point de vue diagnostic que thérapeutique. Ils sont relativement rares, caractérisés par des anomalies génétiques particulières et une plus grande sensibilité à la chimiothérapie. L’objectif de notre étude est de dégager les différents paramètres épidémiologiques, cliniques, radiologiques, histologiques et thérapeutiques de cette tumeur. Patients et méthode Ce travail est une étude rétrospective à propos de 46 patients pris en charge au niveau du service de neurochirurgie CHU Ibn-Rochd, Annaba, Algérie opérés pour un oligodendrogliome durant une période de 06 ans allant du 01 janvier 2010 au 31 décembre 2015. L’âge moyen de nos malades était de 43, 51 ans et le sex-ratio était de 1,3 avec une prédominance masculine. Notre série se compose de 19 cas d’oligodendrogliome de grade III et de 27 cas d’oligodendrogliome de grade II. Le syndrome d’hypertension intracrânienne était le principal signe révélateur (100 % des cas). Tous les malades de notre série avaient une localisation supratentorielle et la localisation frontale était prédominante, retrouvée chez 45 % des cas. Résultats Le traitement s’est basé sur la chirurgie, indiquée chez tous nos malades et le traitement adjuvant par la radiothérapie a été préconisé chez les patients ayant un diagnostic histologique d’oligodendrogliome de haut grade. Aucun malade de notre série n’a bénéficié de chimiothérapie. L’évolution clinique et radiologique était satisfaisante chez 31 malades, la récidive était notée chez 3 patients. Conclusion Les oligodendrogliomes sont des tumeurs rares du système nerveux central, ayant une évolution lente. Actuellement,