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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 34 (2015) 332–398
Résultats Sur la période recherchée, 10 articles faisant référence à l’usage d’une chondrodèse pour stabiliser une articulation digitale ont été retrouvés. Deux articles seulement (Smith et al. JHS Eur 2012 + 37, Ghani et al. J Child Orthop 2007 + 1) avaient pour objectif principal d’analyser les résultats obtenus en termes de stabilité articulaire. Les autres articles mentionnaient le recours à une chondrodèse dans l’arsenal déployé pour traiter une malformation congénitale, sans se fixer pour objectif d’en analyser les résultats. Smith et al. rapportent 11 cas de chondrodèse avec 1 cas de reprise pour non fusion. La série de Ghani et al. retrouve 18 cas de chondrodèse avec 2 cas de non fusion. Huit autres articles mentionnaient le recours à une chondrodese comme méthode de stabilisation articulaire, mais aucun ne livre de résultat susceptible d’étayer l’efficacité de ce geste. Bon nombre d’articles continuent à assimiler la chondrodèse à une tentative d’arthrodèse effectuée chez un patient en croissance. Discussion Il persiste un flou artistique entre arthrodèse et chondrodèse certains auteurs réalisent une chondrodèse en visant à préserver la mobilité articulaire, d’autres parlent de chondrodèse mais ont pour objectif la transformation de cette chondrodèse en arthrodèse lors de l’ossification du noyau épiphysaire. Aucune donnée scientifique n’étaye le rôle d’une chondrodèse (sans arthrodèse) sur la stabilité articulaire. Conclusion À ce jour l’efficacité d’une chondrodèse sur la stabilisation articulaire n’est pas étayée par la littérature. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2015.10.057 CO 56
Greffon osseux vascularisé de Zaidemberg dans les pseudarthroses polaires supérieures du scaphoïde Nassima Meziani 1,∗ , Mustapha Yakoubi 2 , A. Ramaoune 2 , Rachid Benbakouche 3 1 Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, CHU de Bab El Oued, boulevard Said Touati Bab El Oued, Alger, Algérie 2 Service de chirurgie orthopédique, Alger, Algérie 3 CHU de Bab El Oued, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Meziani) L’apparition des greffons osseux vascularisés a permis de rediscuter les modalités de prise en charge des pseudarthroses du scaphoïde carpien. En effet, ils présenteraient une supériorité biologique et mécanique. En 1991, Carlos Zaidemberg a décrit technique de réparation du scaphoïde par un greffon vascularisé prélevé sur la styloïde radiale. Nous avons voulu vérifier ces données en étudiant les résultats de ce type de greffon réalisé dans notre service. Onze pseudarthroses du scaphoïde traitées par greffon de Zaidemberg entre 2007 et 2014 ont été étudiés rétrospectivement avec un recul moyen de 3,5 ans (9 mois–6,5 ans). Le diagnostic de nécrose était retenu 7 fois, en cas de fragmentation du pôle proximal, d’absence de rehaussement de celui-ci après injection de gadolinium à l’IRM, ou par l’absence de saignement conformément aux critères peropératoires de Green. Les critères cliniques étudiés ont été - les amplitudes articulaires, la force et le Mayo Wrist Score combinant une évaluation fonctionnelle subjective et objective en étudiant l’intensité de la douleur, l’aptitude à la reprise professionnelle, la mobilité et la force. Le bilan radiographique a permis de contrôler la consolidation. L’ostéosynthèse était réalisée par des broches suivie d’une immobilisation jusqu’à consolidation. Nos résultats semblent être conformes à ceux retrouvés dans la littérature. On observait 9 consolidations sur 11 en 8,5 semaines en moyenne. Pour le résultat global nos patients avaient un Mayo Wrist Score moyen à 78 %. En conclusion le greffon de Zaidemberg permet d’améliorer la radiométrie du carpe et semble prévenir de l’évolution arthrosique. Cette intervention reste difficile et nécessite une courbe d’apprentissage. Compte tenu des difficultés de prélèvement du greffon, la persistance de sa vascularisation, après l’ostéosynthèse, reste une incertitude. Les séries concernant les greffons vascularisés, ne permettent pas d’affirmer la persistance de la vascularisation durant le processus de consolidation osseuse. Déclaration de liens d’intérêts
Bénéfice d’un des auteurs par une firme :
– soit directement : non ; – soit par l’intermédiaire d’une association : non. Versement par une firme à une association : non. Sans bénéfice pour aucun des auteurs : non. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2015.10.058 CO 57
The use of a dorsal capsular-based flap graft for scaphoid pseudarthrosis – long-term functional results Filipe Lima Santos 1,∗ , Miguel Frias 2 , Ricardo Santos Pereira 2 , Gustavo Martins 2 , Andreia Ferreira 2 , Pedro Canela 2 1 Rua das Andresas, 385, hab 54, Porto, Portugal 2 Centro Hospitalar Vila Nova de Gaia, Porto, Portugal ∗ Corresponding author. E-mail address:
[email protected] (F.L. Santos) Introduction The scaphoid has a very tenuous blood supply that limits its capacity to recover from injury. A fracture of the scaphoid therefore presents an important risk of delayed union, pseudarthrosis and avascular necrosis. The fact that this type of fracture is many times missed on the first observation further increases the risk of pseudarthrosis. The use of pedicle grafts has the ability to fill the nonunion defect with new bone, bringing new osteoblasts and blood supply to the injury site. In 2006, Sotereanos described a capsular-based vascularized distal radius graft for the treatment of scaphoid pseudarthrosis that was readily available, close to the pseudarthrosis, required minimal rotation and did not need the dissection of a pedicle. The goal of our study was to evaluate the long-term results of the treatment of pseudarthrosis of the scaphoid using a capsular-based vascularized distal radius graft (as described by Sotereanos et al., 2006). Materials and methods Ten patients who underwent this procedure were identified, and the average follow-up time was 4,5 years (range 2–6 years). All but one patient were male, with an average age of 30 years (range 18–45). In 8 patients the non-dominant limb was the one affected. A dorsal approach was used, and the technique was according to Sotereanos et al., 2006. Results There were no postoperative complications such as infection or hardware migration. Of the 10 patients, 8 evolved to union, as determined by x ray and clinical examination. None of the patients was forced to abandon their professional activity after surgery, even though 25% required some type of adaptation necessary at their workplace. The average functional capacity was, according to the Mayo Wrist Score, of 82 points (range 65–90), corresponding to a “Good” function. The average disability according to the QuickDASH was 12.6 (range 0–45.5). The two patients with persistent symptomatic nonunions declined further surgical treatment and presented with the worst outcomes. All patients had decreased ROM after surgery. Discussion The union rate after surgery in this series is in line with previously published studies about this technique. No other published studies present longterm functional studies with this technique. Conclusion This technique is safe, easy and reliable for the treatment of scaphoid nonunions. Patients presented a good functional result at a mean followup of 4.5 years. Disclosure of interest interest.
The authors declare that they have no competing
http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2015.10.059 CO 58
Greffe de cartilage dans l’arthrose péri-scaphoïdienne. Évaluation de la fonction et de la vitalité du greffon (IRM) Laurent Obert 1,∗ , Franc¸ois Loisel 2 , Maxime Ferrier 2 , Yves Tropet 2 , Daniel Lepage 2 1 Service d’orthopédie et traumatologie, CHRU de Besan¸ con, Besan¸con, France 2 CHRU de Besan¸ con, Besan¸con, France
Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 34 (2015) 332–398 ∗
Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Obert)
Introduction L’arthrose péri-scaphoïdienne (SNAC, SLAC) s’accompagne de douleur, raideur et perte de force. Les techniques classiques de traitement (arthrodèses, résection et leur variantes) entraînent toujours une perte de mobilité postopératoire. Depuis peu, des techniques de résections avec spacer libres sont apparues grevées de luxation. Depuis 1992 nous utilisons une autogreffe de cartilage costal au niveau du pôle proximal du scaphoïde dans les SNAC & SLAC 1 et 2. Patients et méthodes Dix-huit patients d’âge moyen 62,4 ans ont été opérés par trois opérateurs (90 % d’homme). La technique consistait à réséquer le pôle proximal du scaphoïde (voie dorsale ou latérale) et de le remplacer par un greffon ostéocartilagineux ou cartilagineux pur, fixé (70 %) ou non, au niveau de la loge de résection. Ce greffon était prélevé au dépend de la 8e . Une immobilisation de 6 semaines était mise en place en cas de fixation. Tous les patients ont été revus par un opérateur indépendant avec analyse fonctionnelle et radiographique. Une I.R.M. a été réalisée pour évaluer la viabilité du greffon. Résultats Le recul moyen était de 8 ans (3–14). L’arc moyen de F E atteignait 79◦ , la force de la poigne 76 %, le score de Green & O’Brien 64, le QDash 26,3 le score PRS (douleur) 2,5. Le taux de satisfaction global était de 76 %. Il existait une coaptation du carpe chez 12 patients (57 %) avec une hauteur du carpe de 0,51 et 76 % de DISI avec un ASL moyen de 87,1◦ . L’IRM montrait un greffon vivant (72 %), des calcifications (44 %) et une métaplasie osseuse (39 %). Il existait 3 complications (1 luxation du greffon, 2 reprises pour évolution de l’arthrose) mais aucune complication au niveau du site de donneur. Il n’existait aucun lien significatif entre résultats fonctionnels et différents sous groupes SNAC ou SLAC, greffon fixé ou libre, greffon jugé viable à l’IRM ou non. Discussion Les techniques d’arthrodèses et de résection partielle ou totale entraîne une perte de mobilité. Même si l’évaluation du poignet idéal (Laulan et Le Nen) nous a appris que la douleur était le paramètre crucial, on peut faire disparaître la douleur sans chasser le mouvement. L’autogreffe cartilagineuse permet de donner un poignet utile pendant 10 ans et ne coupe aucun pont. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2015.10.060 CO 59
Proximal scaphoid hemiarthroplasty for the treatment of post-fracture avascular necrosis of the proximal pole Filipe Lima Santos 1,∗ , Marcio Oliveira 2 , Ricardo Santos Pereira 2 , Miguel Frias 2 , Andreia Ferreira 2 , Pedro Canela 2 1 Rua das Andresas, 385, hab 54, Porto, Portugal 2 Centro Hospitalar Vila Nova de Gaia, Porto, Portugal ∗ Corresponding author. E-mail address:
[email protected] (F.L. Santos) Introduction The scaphoid is the most frequently fractured carpal bone. Most of its surface is covered by articular cartilage, which limits the space for the entrance of nutritious vessels. This leads to a precarious irrigation, especially at its proximal pole. A fracture further impairs bloodflow, which may lead to delayed union, nonunion, or even avascular necrosis of the proximal fragment. The proximal scaphoid hemiarthroplasty is one of the techniques available to treat the scaphoid proximal pole osteonecrosis. This part of the bone is substituted by a pyrocarbon implant that aims to maintain proximal carpal row kinematics and prevent carpal collapse, minimizing the risk for symptomatic osteoarthrosis. The goal of our study was to evaluate the long-term results of proximal scaphoid hemiarthroplasty for posttraumatic avascular necrosis of the scaphoid’s proximal pole. Materials and methods Twelve patients who underwent this procedure were identified, and the average follow-up time was 6.5 years (range 5–8 years). All patients were male, with a mean age of 39 years (ranging from 28 to 55). In 8 patients the non-dominant limb was the one affected. The procedure was carried out through a dorsal approach and all patients were subjected to the same rehabilitation protocol. Functional results were determined using the QuickDASH and Mayo Wrist Score.
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Results There were no immediate postoperative complications such as infection or dislocation of the implant. All patients presented with peri-implant osteolysis at follow-up. None of the patients was forced to abandon their previous professional activity, even though 50% required some type of adaptation necessary at their workplace. The average functional capacity was, according to the Mayo Wrist Score, of 67.5 points (range 50–80), corresponding to a “Satisfactory” degree of function. From the application of the QuickDASH resulted an average disability of 25 (range 3–47.7). Discussion All patients mentioned as having the biggest disability with working with, or carrying, heavy objects. The results of this series are in line with previously published studies about this technique. Conclusion Hemiarthroplasty with a pyrocarbon implant is a safe technique for the treatment of post-fracture avascular necrosis of the scaphoid pole. This technique allowed for a satisfactory functional result at a mean follow-up of 6.5 years. Disclosure of interest interest.
The authors declare that they have no competing
http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2015.10.061 CO 60
L’implant APSI – indications et résultats Nicolas Dreant 1,∗ , Jean Pierre Pequignot 2 , Jonathan Fernandez 2 Pôle urgence main Nice, clinique Saint-Fran¸cois, Nice, France 2 Pôle urgence main Nice, Nice, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Dreant)
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Introduction L’implant adaptatif de scaphoïde proximal adaptive proximal scaphoid implant (APSI) a été conc¸u pour traiter l’arthrose radio-scaphoïdienne qui apparaît secondairement aux pseudarthroses du scaphoïde (SNAC wrist) et aux disjonctions scapho-lunaires (SLAC wrist). La série initiale publiée en 2000 par ses concepteurs, faisait état de résultats prometteurs à 6 ans de recul sur une série rétrospective de 25 cas revus à 6 ans en moyenne. Patients et méthode Pour en préciser les indications et en confirmer les résultats, nous avons réalisé une étude prospective portant sur 38 patients, de moyenne d’âge 55 ans, opérés entre mai 2003 et février 2013 par le même opérateur. Douze ont bénéficié d’une voie d’abord large, 7 ont été mis en place sous arthroscopie, et 19 ont été réalisés par une courte voie d’abord dorsoradiale transversale. Le recul moyen de cette série est de 5 ans (2 à 8 ans). Huit patients ont été opérés pour une pseudarthrose du scaphoïde douloureuse, pour laquelle le traitement conservateur a été un échec, 7 patients pour un SNAC wrist stade 1, 14 pour un SNAC wrist stade 2, 7 pour un SLAC 1 et 2 pour un SLAC 2. Les patients étaient suivis sur le plan clinique et radiographique pendant deux ans au minimum. Résultats Trois luxations précoces d’implant ont conduit à une reprise chirurgicale. Les résultats ont montré une amélioration nette de la fonction des poignets opérés en termes de douleur, d’amplitudes articulaires, de force de serrage et de reprise du travail. Le score de Mayo modifié a été calculé pour chaque patient. Il était en moyenne de 80 % (70–90). Discussion Ces résultats sont comparables à ceux des séries publiées - Pequignot, Mathoulin, Gilham. Les meilleures indications sont les SNAC wrists stades 1 et 2 ainsi que les SLAC wrists stades 1. Ceci est suggéré par les auteurs pré cités et confirmé par les résultats de la série présentée. Conclusion L’implant partiel APSI apparaît comme une solution « simple » en réponse à un cahier des charges compliqué - il supprime la douleur de la pseudarthrose du scaphoïde lorsque le traitement conservateur n’est plus possible, la douleur d’arthrose péri-scaphoïdienne lorsqu’il est associé à une styloïdectomie radiale, et surtout prévient l’évolution de ces poignets vers le collapsus carpien grâce au maintien de la hauteur initiale du scaphoïde. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2015.10.062