Abstracts / Neurochirurgie 53 (2007) 450–457
R11 Influence de la maladie athérosclérotique occlusive sur le pronostic des patients avec hémorragie sous-arachnoïdienne N. Mc Laughlin, M.W. Bojanowski Service de Neurochirurgie, Hôpital Notre-Dame, Centre Hospitalier de l’Université de Montréal, Montréal, QC, Canada
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La société, au travers de l’économie de la santé, veille soigneusement à cette prérogative. Le code de déontologie et la bioéthique nous rappellent également que le médecin exerce sa profession dans le respect de la vie humaine. A la fois échec et victoire, le handicap posthémorragie sous-arachnoïdienne sévère met à l’épreuve nos valeurs, notre dignité et notre humanité.
Introduction. – La maladie cérébrovasculaire athérosclérotique semble être un facteur pronostic chez les patients souffrant d’hémorragie sous-arachnoïdienne. La présente étude évalue l’évolution clinique et le pronostic fonctionnel des patients avec HSA anévrismale et porteurs d’une sténose sévère ou d’une occlusion d’origine athérosclérotique de l’artère carotide interne (aCI) ou artère vertébrale (aV) cervicale. Matériel–méthode. – Étude rétrospective des patients admis pour HSA anévrismale traités entre 1990-2004. Dix cas ayant une sténose sévère ou occlusive des artères cervicales ont été répertoriés et font l’objet de cette étude. Résultats ou cas rapporté. – A l’admission, 62,5 % (5/8) des patients étaient en bon grade clinique (H&H 1-2); 25 % (2/8) en grade intermédiaire (H&H 3); 12,5 % (1/8) en mauvais grade (H&H 4). La tomographie cérébrale initiale était normale chez tous les patients. L’angiographie initiale a révélé une occlusion de l’aV chez un patient et de l’aCI chez trois patients. Une sténose, de modérée à sévère, de l’aV ou l’aCI a été documentée chez 1 et six patients respectivement. Cinq patients ont été traités chirurgicalement, et 3 par voie endovasculaire. Une hypodensité a été documentée sur le scan PO de six patients. Dans cette série, la mortalité est de quatre patients. Le pronostic fonctionnel n’a été favorable que dans 12,5 % (1/8) des cas. Conclusion. – Les patients avec une HSA anévrismale et une maladie cérébrovasculaire occlusive d’origine athérosclérotique ont un risque élevé de complications ischémiques. Le pronostic fonctionnel est souvent défavorable.
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Évaluation du pronostic chez les patients victimes d’hémorragie sous-arachnoïdienne selon leur pronostic fonctionnel : considération éthique N. Mc Laughlin, M.W. Bojanowski Service de Neurochirurgie, Hôpital Notre-Dame, Centre Hospitalier de l’Université de Montréal, Montréal, QC, Canada
La pseudonéoplasie calcifiante intracérébrale : à propos de deux cas et revue de la littérature M. Laroche, M.W. Bojanowski Service de Neurochirurgie, Hôpital Notre-Dame, Centre Hospitalier de l’Université de Montréal, Montréal, QC, Canada
Introduction. – L’évaluation de la morbidité à l’aide d’échelles fonctionnelles notamment le « Glasgow Outcome Scale » (GOS) s’est imposé comme l’outil de référence permettant d’établir les critères pronostics des patients victimes d’hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA). Au travers d’une série d’observations nous soulignons les limites de l’appréciation du devenir d’un individu par une échelle basée exclusivement sur son autonomie et inapte à apprécier des données subjectives, pourtant fondamentales, tels que le bien être d’un sujet ou sa satisfaction à demeurer en vie. Matériel–méthode. – Le devenir de 10 patients, répondant à un GOS = 3 (patient conscient mais totalement dépendant dans les activités de la vie quotidienne) suite à une rupture d’anévrisme intracrânien avec HSA de score WFNS IV-V traité chirurgicalement ou par voie endovasculaire, est étudié selon des critères subjectifs propre à chacun des patients et à leurs entourages. Nous étudions également le rôle tenu par la prise en compte de la volonté supposée du patient et de son entourage lors de nos décisions thérapeutiques. Résultats ou cas rapporté. – La majorité des résultats et témoignages recueillis viennent nuancer la perception funeste, pour le neurochirurgien et l’entourage, que représente la perspective post-opératoire d’un handicap sévère. Conclusion. – La préservation ou la restauration de l’autonomie d’un individu demeurent l’une des priorités de la profession médicale.
Hémorragie orbitaire idiopathique dans un muscle extra-oculaire M. Laroche, N. Mc Laughlin, M.W. Bojanowski Service de Neurochirurgie, Hôpital Notre-Dame, Centre Hospitalier de l’Université de Montréal, Montréal, QC, Canada Introduction. – L’hémorragie spontanée d’un muscle extraoculaire est une condition rare qui peut mimer une condition oculaire ou intracrânienne grave. Nous décrivons le cas d’un patient ayant présenté une hémorragie spontanée dans un muscle extra-oculaire et révisons l’épidémiologie, les caractéristiques cliniques et radiologiques de cas similaires dans la littérature dans le but de mieux apprécier la conduite à tenir et le pronostic de cette condition. Matériel–méthode. – Cas rapporté et revue de la littérature. Résultats ou cas rapporté. – Un patient de 35 ans sans antécédent médical a présenté soudainement une violente douleur oculaire gauche, une vision embrouillée et une ptose palpébrale. L’examen neurologique est normal. L’imagerie (TDM et RMN) révèle un hématome dans le muscle droit inférieur gauche. Selon la littérature, seulement 11 autres cas d’hématomes orbitaires idiopathiques en relation avec un muscle extra-oculaire ont été rapportés dont 72 % impliquant le muscle droit inférieur. Tous les patients ont complètement récupéré sans intervention chirurgicale. Conclusion. – L’hémorragie orbitaire idiopathique dans un muscle extra-oculaire représente une condition bénigne et doit être considérée dans le diagnostic différentiel des douleurs oculaires aiguës. Une récupération complète spontanée est habituelle.
Introduction. – Les pseudonéoplasies calcifiantes représentent de rares lésions expansives calcifiées suggérant, à l’examen histologique, un processus prolifératif non néoplasique pouvant être d’origine réactionnelle. Elles ont été décrites tout le long du névraxe. En intracrânien, on les retrouve dans le parenchyme nerveux ou à la base du crâne. Matériel–méthode. – Présentation de deux cas de pseudonéoplasie calcifiante intracérébrale et revue de la littérature afin d’en préciser la prise en charge et le pronostic. Résultats ou cas rapporté. – La revue de la littérature ne mentionne que six cas de pseudonéoplasie calcifiante intracérébrale. Nous y ajoutons deux autres cas, dont celui d’un homme de 42 ans ayant une lésion centrée sur le septum pellucidum associée à une agénésie du corps calleux, et celui d’une femme de 47 ans présentant une lésion frontale droite avec atteinte progressive de la substance blanche périlésionelle. Sept patients ont subi une résection partielle permettant une stabilisation de la maladie. Chez notre patiente, l’exérèse complète de la lésion a permis une régression complète des modifications de la substance blanche à l’IRM. Conclusion. – La pseudonéoplasie calcifiante intracérébrale doit absolument être distinguée d’un processus prolifératif néoplasique puisque la résection isolée du tissu calcifié entraîne une régression de l’atteinte de la substance blanche non tumorale périlésionelle. Lorsque cette ablation complète ne peut être obtenue, la résection par-