Hémovigilance : apport dans la prise en charge des hémodialysés

Hémovigilance : apport dans la prise en charge des hémodialysés

Abstracts / Transfusion Clinique et Biologique 24(3S) (2017) 322–381 P117 Système de génétique inverse appliqué au génotype 3 du virus de l’hépatite ...

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Abstracts / Transfusion Clinique et Biologique 24(3S) (2017) 322–381 P117

Système de génétique inverse appliqué au génotype 3 du virus de l’hépatite E européen Mhammed Touinssi 1,∗ , Antoine Nougairede 2 , Xavier De Lamballerie 3 , Pierre Gallian 1 1 EFS Alpes-Méditerranée, Marseille, France 2 Hôpital Timone, institut hospitalo universitaire Méditerranée infection « IHU», Marseille, France 3 Hôpital Timone, institut hospitalo universitaire Méditerranée infection, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Touinssi) Le virus de l’hépatite E (VHE) est, à l’heure actuelle, un des pathogènes au centre des considérations liées à la sécurité des produits sanguins. Ce virus nu, possède un génome à ARN monocaténaire, de polarité positive, d’une taille d’environ 7,2 kb. Le génotype 3 étant majoritairement présent en Europe. Son caractère virémique persistant 4 à 8 semaines et le recensement de cas avérés de transmission par transfusion justifient l’intérêt pour ce virus. Les premières études ont confirmé la présence du virus dans le sang d’individus sains (∼0.045 % en France) et une assez forte séroprévalence (parfois > 50 %) selon les régions étudiées. Nous proposons de réaliser ce projet en deux étapes : –Parce que la population Corse est considérée véritablement comme une population à risque, nous projetons de tester des échantillons de donneurs de sang pour le VHE dans cette région. L’objectif étant d’avoir des échantillons positifs avec une charge virale élevée, ce qui nous sera d’une grande utilité pour nos futures études ; –Notre approche moléculaire consiste à appliquer la technique ISA (Infectious Subgenomic Amplicons), le but étant de récupérer un virus infectieux de l’hépatite E. Ainsi, l’ensemble du génome viral du VHE (subdivisé en 3 fragments d’ADN double brin chevauchants) flanqué dans les régions 5’et 3’ non traduites par le pCMV et le HDR/SV40pA, respectivement, a été synthétisé par GenScript, États-Unis. Chacun de ces fragments sera ensuite amplifié par PCR et tous les produits subgénomiques seront regroupés et transfectés dans des cellules permissives pour générer des VHE infectieux. Les travaux sont en cours et le projet de recherche sera dirigé en fonction des résultats obtenus. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2017.06.240

06. Vigilances et gestions des risques transfusionnels et médicamenteux P118

Effets indésirables receveur chez les patients transfusés en dehors d’une hospitalisation conventionnelle Pierre Moncharmont 1,∗ , Gregory Barday 1 , Hélène Odent-Malaure 1 , Halim Benamara 1 , Et Les Correspondants D’hémovigilance2 1 EFS Auvergne-Rhône-Alpes, Lyon, France 2 Région Auvergne-Rhône-Alpes, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Moncharmont) Introduction La transfusion en dehors de l’hospitalisation conventionnelle nécessite une prise en charge adaptée, en particulier pour les effets indésirables receveur (EIR). Afin d’apprécier le type d’EIR et leur fréquence chez ces patients, une étude a été réalisée sur une période de 3 ans. Matériel et méthodes Les fiches d’EIR (FEIR) de patients transfusés en hospitalisation de jour (HDJ), en ambulatoire ou à domicile et en centre de santé de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont été extraites du fichier national de télédé-

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claration e-FIT et analysées. L’orientation diagnostique des EIR, leur gravité, le produit sanguin labile (PSL) en cause et son imputabilité ont été évalués. Résultats Du 01 janvier 2014 au 31 décembre 2016, 3284 EIR sont survenus. Hors allo-immunisation isolée, 408 FEIR ont été recensées, dont 376 (92,2 %) en HDJ. La réaction fébrile non hémolytique (RFNH) était l’EIR le plus fréquent (117 cas, 28,7 %) suivi de l’allergie (110 cas, 27,0 %). Un œdème aigu du poumon de surcharge a été déclaré dans 26 cas (6,4 %). Sur les 408 EIR, 357 étaient de grade 1 (non sévère) (87,5 %), 42 de grade 2 (sévère) et 7 de grade 3 (menace vitale immédiate). Deux décès ont été notifiés, mais l’un n’est pas imputable à la transfusion et l’autre non évaluable. Dans 244 EIR, le concentré de globules rouges était en cause (59,8 %). L’imputabilité certaine du PSL n’a été retenue que pour 50 EIR (12,3 %). Conclusion En dehors de l’hospitalisation conventionnelle, la majorité des EIR sont déclarés en HDJ. La RFNH et l’allergie sont les EIR les plus fréquents, hors allo-immunisation isolée. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2017.06.241 P119

Effets indésirables receveur chez les patients avec myélodysplasie et transfusés Grégory Barday 1,∗ , Pierre Moncharmont 1 , Hélène Odent-Malaure 1 , Abdelhalim Benamara 1 , Et Les Correspondants D’hémovigilance2 1 EFS Auvergne-Rhône-Alpes, Lyon, France 2 Auvergne-Rhône-Alpes, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (G. Barday) Introduction La correction de l’anémie et/ou de la thrombopénie de patients atteints de syndrome myélodysplasique nécessite le recours à des transfusions régulières. Afin d’apprécier les effets indésirables receveur (EIR) chez ces patients, une étude a été réalisée sur une période de 6 ans et demi. Matériel et méthodes Les fiches d’EIR de patients transfusés dans des établissements de soins de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont été extraites du ficher national de télédéclaration e-FIT et analysées. La catégorie diagnostique des EIR, leur gravité, le produit sanguin labile (PSL) en cause et son imputabilité ont été évaluées. Résultats Du 01 janvier 2010 au 30 juin 2016, 7174 EIR sont survenus, dont 193 (2,7 %) chez 165 patients myélodysplasiques [69 femmes (41,8 %), 96 hommes (58,2)] de 68 ans d’âge moyen. La réaction fébrile non hémolytique (RFNH) était l’EIR le plus fréquent (56 cas, 29,0 %) suivi de l’allo-immunisation anti-érythrocytaire (43 cas, 22,3 %) et de l’allergie (33 cas, 17,1 %). L’alloimmunisation anti-E (11 cas) était prépondérante. L’œdème aigu du poumon de surcharge a été notifié dans 8 cas. Parmi les 16 EIR infection bactérienne signalés, la culture bactérienne du PSL effectuée dans 15 cas n’a pas confirmé d’infection. Sur le plan de la gravité, 177 EIR étaient de grade 1 (non sévère) (91,7 %), 11 de grade 2 (sévère) et 5 de grade 3 (menace vitale immédiate). Le concentré de globules rouges était majoritairement en cause (119 EIR). L’imputabilité certaine du PSL n’a été retenue que dans 35 EIR (18,1 %). Conclusion Parmi les patients avec myélodysplasie, la RFNH est l’EIR le plus fréquent et l’allo-immunisation anti-E est la plus souvent notifiée. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2017.06.242 P120

Hémovigilance : apport dans la prise en charge des hémodialysés

Khaled Bouzenda ∗ , Abdelhak Retima , Hanifa Ouelaa Laboratoire de biotechnologie et développement de la santé, faculté de médecine, Annaba, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : khaled [email protected] (K. Bouzenda) Introduction L’insuffisance rénale chronique représente un enjeu majeur de santé publique. L’anémie est l’une des complications de cette affection et le

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recours aux transfusions sanguines est parfois nécessaire pour corriger cette anémie. Objectif Mise en place d’un système d’hémovigilance au niveau du service de néphrologie-hémodialyse et évaluation des connaissances du personnel soignant en matière de transfusion sanguine. Matériels et méthodes Une étude transversal descriptive qui s’est déroulée sur 06 mois avec 03 volets : – des fiches de trac¸abilités des PSL, des registres transfusionnels et des (FIT) ont été instaurés entre l’ETS et les ES de soins ; – un questionnaire évaluant les connaissances du personnel soignant en matière de transfusion sanguine ; – un score est établie avec 0 = réponse exacte et 1 = réponse fausse, donc un score totale élevé témoigne d’une nécessité d’améliorer le niveau de connaissance du personnel en matière de transfusion sanguine. Résultats et discussion Cent pour cent des PSL distribués sont des CGR, 61,40 % des patients sont de sexe masculin et 36,84 % d’entre eux sont A+, 09 incidents transfusionnels signalés, 06 à Annaba, 77,78 % sont de grade 01 sur une échelle de 0 à 100, uniquement 19 % du personnel questionné avaient un score inférieure à 30 (un niveau de connaissance jugé suffisant), 48 % avec un score entre 30 et 40, et 33 % avait un score supérieure à 41. Conclusion Réduire les incidents transfusionnels implique une formation adéquate de tous les partenaires impliqués dans les pratiques transfusionnelles.

P122

Bilan et analyse des anomalies sérologiques et biologiques pour l’année 2016 à l’EFS nord de France

Agnès Welschbillig ∗ , Rémi Courbil , Eric Resch Établissement fran¸cais du sang nord de France, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Welschbillig)

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Cette étude consiste en l’analyse des anomalies sérologiques et hématologiques des donneurs de sang des Hauts de France. Elle reprend les données rétrospectives des 5 dernières années des sérologies positives concernant les différents marqueurs (HIV, HTLV1, HCV, HBV, syphilis, PALU, Chagas) et un travail de recherche concernant les 284 004 donneurs de l’année 2016. La première partie concerne les 2 HIV, 4 HTLV, 8 HCV, 9 HBV, 25 syphilis, 122 PALU, 1 Chagas et s’intéresse dans un premier temps aux critères généraux : l’âge, le sexe, profil des donneurs et dans un second temps aux différentes modalités quant au suivi des donneurs et le recueil des facteurs de risques. Ces données transmise à l’Agence nationale de santé publique (ANSP) permettent de répondre aux exigences réglementaires afin d’assurer la surveillance épidémiologique des donneurs de sang. La deuxième partie s’intéresse à l’hémogramme, les avantages et les limites du contrôle de l’hémoglobine prédon : étude des fausses admissibilités et faux ajournements, le nombre de donneurs prélevés avec un taux d’hémoglobine inférieur à 10g/dL et les anomalies observées du taux de plaquettes. Ce bilan réalisé tous les ans permet, d’une part, d’observer l’évolution au cours du temps du nombre de séropositivités, de suivre les anomalies de l’hémogramme et, d’autre part, de nous situer par rapport aux données nationale.

Hémovigilance: application en gastro-entérologie

Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2017.06.243

Abdelhak Retima , Khaled Bouzenda ∗ , Hanifa Ouelaa Laboratoire de biotechnologie et développement de la santé, faculté de médecine, Annaba, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : khaled [email protected] (K. Bouzenda) Introduction L’hémovigilance, outil essentiel de la sécurité transfusionnelle, permet non seulement la surveillance des receveurs afin de recueillir et prévenir les effets indésirables relatifs aux transfusions sanguines, mais aussi le suivie épidémiologique des donneurs. Objectif Instaurer un système d’hémovigilance au niveau du service de gastro-entérologie, sensibiliser et évaluer les connaissances du personnel soignant en matière de sécurité transfusionnelle. Matériels et méthodes Une étude transversale descriptive qui s’est déroulée sur 06 mois avec 03 volets: –des fiches de trac¸abilités des PSL, des registres transfusionnels et des (FIT) ont été instaurés entre l’ETS et les ES; –un questionnaire évaluant les connaissances du personnel soignant en matière de transfusion sanguine; –des correspondants d’hémovigilances volontaires ont été désignés au niveau du CTS et du service de soins, avec réalisation des tests nécessaires (immunohématologiques, bactériologiques et biochimiques) pour déterminer la cause de chaque incident. Résultats et discussion Soixante-seize pour cent des PSL distribués sont des CGR dont 58 % de groupe O+, 75 %du personnel possèdent de bonnes connaissances sur les incidents transfusionnelles, mais moins de 50 % avaient des notions sur l’hémovigilance et la sécurité transfusionnelle, 80 % des incidents transfusionnelles étaient des frissons et hyperthermie, tous les incidents enregistrés étaient de grade 1. Conclusion Instaurer un système d’hémovigilance nécessite des connaissances meilleures de tous les acteurs de la chaîne transfusionnelle. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2017.06.244

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2017.06.245 P123

Évaluation des pratiques et des connaissances sur l’information aux patients avant et après administration de PSL et de MDS Mathilde Bergeret , Agnès Barsali , Céleste Lahaye , Véronique Cahoreau , Sophie Pujol ∗ , Maryse Puntous , Jean Sarlangue CHU de Bordeaux, Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Pujol) L’administration des produits sanguins labiles (PSL) et des médicaments dérivés du sang (MDS) impose une information écrite et orale, préalable à leur administration, auprès des patients (ou des représentants légaux pour les mineurs), puis une information post-transfusionnelle pour les PSL. L’objectif de cette étude est d’évaluer les connaissances et les pratiques des médecins du pôle pédiatrique du CHU de Bordeaux concernant cette information. Méthode Courant février et mars 2017, les médecins (internes, PH, CCA) ont été sollicités directement dans leurs services pour répondre à un questionnaire préétabli, sous format de mini-entretiens individuels. Résultat Parmi les 49 professionnels interrogés, 100 % déclarent savoir que l’information est obligatoire pour les PSL (90 % pour les MDS), mais elle n’est réalisée que dans 76 % des cas (59 % pour les MDS). Lorsque l’information est réalisée, 21 % seulement la réalisent sous forme écrite et orale pour les PSL (79 % pour les MDS) et 29 % seulement la tracent dans le dossier du patient. La plaquette d’information du CHU « Ce que vous devez savoir sur les produits sanguins » est connue de 63 % des interrogés, mais 32 % seulement déclarent la remettre au patient. Conclusion L’information réalisée par les professionnels de santé est rarement complète et conforme aux exigences actuelles, dans certains cas par défaut de connaissance des professionnels. Des actions de formation et de sensibilisation sont donc à mener pour améliorer cette étape essentielle du processus transfusionnel et de l’administration des MDS.