Parmi les hypernatrCmies majeures (supkrieures 5 IX0 mEq/L), les erreurs di&tiques occupent encore une place importante. Sophie. nCe 5 terme (poids de naissance de 3 560 g) d’une m&e de 37 ans primipare. sort de la maternite ti trois jour\ de vie (j3) avec un poids de 3 680 p, sous allaitement artificiel. Elle est hospitalisCe B jS pour un tableau de dkshydratation hypernatremique (I X6 mEq/ L) avec hyperkaliCmic (8 mEq/L en micromCthode) associee h une acidose mt5tabolique ma,jeurc (pH B 7. bicarbonates h I2 mEq/L. PCO, h 7.5 kPa) ct une insuffisance rCnale a prCdominance f&nctionnelle (urCe h 27.X mmol/L. crCatinine h 99 mmol/L). MalgrC le traitement symptomatique, I’enfant reste oligoanurique et le bilan de contr8le montre une majoration de I’hypernatrtZmie~(202 mEq/L) du fait des apports massifs de bicarbonates. A l’admission en rkanimation pkdiatrique h j6, I’enfant p&se 2 900 g, ce qui reprtsente une perte de poids de 20 5% en trois jours. L’examen montre une fontanelle un peu dtprimCe. des muqueuses seches : il n’y a pas de pli cutanC. Devant la persistance des troubles hydroClectrolytiques, de I’acidose et de l’oligoanurie. une dialyse p&iton&tle est mise en place et permet une normalisation des troubles metaboliques en trois jours On note la survenue d’un kpisode de convulsions gt+ndralis&es (Cchographie transfontanellaire et scanner cCrCbral normaux) probablement IiCes 5 une baiase trop rapide de I’urCe et de la glycgmie. L’examen neurologique, I’~lectroenc~phalogramme et I‘Cquilibre acidobasique sont normalisks B I’Lige d’un mois oti I’on note une bonne croissance staturopond&ale. Le bilan r&al h distance est normal. Climinant une pathologie r&ale primitive. Le premier point remarquable de cette observation concerne le mtcanisme de la d&hydratation. Sur le carnet de santC figurent les indications de rCgime IactC donnCes par le pCdiatre de maternit : q<6 x 70 mL la premikre semaine. 6 x X0 mL la deuxieme semaine... N. La m&re avait en fait compris qu’il fallait mClanger six mesures de lait dans 70 mL d’eau la premiere scmaine. et depuis sa sortie de la maternite, l’enfant avait requ six h sept biberons par jour contenant six mesures de lait pour 70 mL d’eau. ce yui reprCsente une charge osmolaire considkrable compte tenu des capacitCs d’excretion r&ale des nouveau-n&. La rCgulation de la tonicit plasmatique et du volume d’eau total de I’organisme depend de la sensation de soif et de la s&r&ion d’ADH par la post-hypophyse qui rCgule lea mCcanismes de concentration et dilution des urines. Ceux-ci sont moins efficaces cher le nouveau-m? et le nourrisson du fait dc leur dCpendance totale vis-h-vis de I’entourage pour le\ apports hydriques et du faible pouvoir de concentration
des urines IiC h I’immaturitC r&ale 1 I]. Chez It: nouveau-n& la diurkse osmotique, pour une charge osmolaire identique, est beaucoup plus importante que chez I’enfant. ce qui majore le risque de dkshydratation. Le second point concerne I’apparition de convulsions lors des rkhydratations apparemmcnt bien menCe\. La diminution de I’osmolaritt: plasmatique dipend surtout de la natrgmie dont la diminution ne doit pas excider I mEq/L/h, afin d’Cviter la survenue d‘un trd&ie c&kbral par hyper-hydratation. Cependant. une chute trop rapide de l’wotemie OLI de la glycCmie (dialyse pCritoneale) peut creel- un gradient osmolaire trop importanl entrc Ic san g et Ic liquidc &phalorachdien. responsable de convulsions en dehorn de toute I&ion cCrCbrale 121. Au sein de notre syst&me de wins. il peut paraitre Ctonnant qu’un dCcalage aussi important puisse cxister entre la sophistication de\ nouvelle\ technologies et les tlifficultCs de communication des messages \imples comme la preparation dex biberons. II parait essentiel de surveiller attentivement Ia courbe de poids durant les premiPres scmaines de vie. afin de dCceler precocement les d&tiydratations du nourrisson likes 311x erreurs diCtetiques.
7 Mercier JC. Outin S. Paradib K. Hal-tmann JF. Lrscoeur B. Lenoir
J.F. Mouba. D. Gahouma. J. Koko. D. Dufillot. M. Mapoula. M. Mambila. A. Ondo
(Requ le 23 novembre
B l’bgpiJ.P. Yongui.
1999 : accept6 le 8 dCcembre 1999)
infection nkonatale / antihiothkrapie I Cpidkmiologie infection I infant, newborn I epidemiology / antibiotics Parmi les I54 dossiers d’infections nionatales traitCes du 1~1janvier 1994 au 31 d&embre 1998. il s’agiwait de X9 garfons. wit 57 %. et de 65 filles. soit 43 ‘% (sex-ratio de I ,37) qui ont CtC rCparti en trois groupes : groupe I : infections nConatales prCcoces (77 cas. soit 50 %) : groupe II : infections nConatales retardkes (26 cas. wit I7 $4.) : groupe III : infections postnatales primitives ou tardives (5 I cas. soit 33 ‘3,). Les principaux signes et sympt0nies etaient ler suivants : hyperthermie (2X %). signes respiratoires (25,30 %). signes neurologiques ( 15.5 %). bignes digestifs (I I .h %). ictkre (6.6 “r). Les principaux tableaux ctinique\