CD45− au sein des carcinomes sarcomatoïdes pulmonaires

CD45− au sein des carcinomes sarcomatoïdes pulmonaires

A290 20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016 c UMRS 999, Inserm, laboratoire d’Excellence (LabEx) en recherche ...

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A290

20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016

c UMRS 999, Inserm, laboratoire d’Excellence (LabEx) en recherche sur le médicament et l’innovation thérapeutique (LERMIT), centre chirurgical Marie-Lannelongue, university of Paris—Sud, Le Plessis-Robinson, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Günther)

Contexte La maladie maladie veino-occlusive pulmonaire (MVOP) est une forme rare d’hypertension pulmonaire (HTP) caractérisée par une obstruction des petites veines pulmonaires et un pronostic sombre. La MVOP peut être sporadique ou associé à une mutation héréditaire biallélique du gène EIF2AK4 codant pour GCN2. Des cas isolés suggèrent que certaines chimiothérapies peuvent être un facteur de risque de développement de MVOP. Méthodes et résultats Nous avons rapporté, à partir du Registre national pour l’hypertension pulmonaire, sept cas de MVOP induites par la mitomycine C (MMC). Nous décrivons ici les caractéristiques cliniques, fonctionnelles et hémodynamiques de ces patients. Tous les patients présentent un cancer anal épidermoïde et ont été traités avec de la MMC en monothérapie ou avec de la MMC en association avec le 5-fluorouracile. Nous avons estimé que l’incidence annuelle de la MVOP dans la population franc ¸aise qui présente un cancer anal est de 3,9/1000 patients/an, ce qui est beaucoup plus élevé par rapport à l’incidence de la maladie veino-occlusive pulmonaire dans la population générale franc ¸aise (0,5/millions habitants/an). Chez le rat, l’administration de MMC par voie intrapéritonéale induit la MVOP, mise en évidence par la présence d’une hypertension pulmonaire démontrée par cathétérisme cardiaque droit après 21—35 jours et par la survenue d’un remodelage vasculaire pulmonaire qui atteint principalement les petites veines pulmonaires associés à une prolifération des cellules endothéliales dans le lit capillaire. Chez le rat, l’administration de MMC a été associée à une déplétion dépendant de la dose du contenu de GCN2 pulmonaire et une diminution de l’activité de la voie de signalisation dépendante des Smad1/5/8. Afin de prévenir les effets vasculaires pulmonaires induits par la chimiothérapie, l’amifostine, une molécule aux propriétés cytoprotectrices, anti-oxydante et anti-inflammatoire a été utilisée dans le modèle et a permis d’améliorer les principaux symptômes de la MVOP (constantes hémodynamiques, hypertrophie du ventricule droit et remodelage vasculaire pulmonaire). Conclusions La MMC est un puissant inducteur de la MVOP chez l’homme et chez le rat. Ce modèle animal de MVOP représente une opportunité unique de tester des nouvelles molécules potentiellement thérapeutiques dans la prise en charge de cette pathologie chronique et sévère. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.728 FRSR08

Identification d’une population CD44+/CD45− au sein des carcinomes sarcomatoïdes pulmonaires夽 C. Hamard , M. Wislez ∗ UFR Pierre-&-Marie-Curie, laboratoire immunopathologie pulmonaire, GRC UPMC04 Theranoscan, hôpital Tenon, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Wislez) Introduction Les cellules souches tumorales ont des propriétés d’autorenouvellement et de prolifération. Le phénotype membranaire CD44+/CD45− a été identifié comme étant un marqueur de cellules souches tumorales dans les carcinomes bronchiques non à petites cellules (CBNPC). Les carcinomes sarcomatoïdes pulmonaires (CSP) sont un sous-type rare, agressif et chimio-résistant de CBNPC. Les objectifs de ce travail sont d’identifier une population

CD44+/CD45− à partir de cultures primaires et de prélèvements humains de CS et de comparer quantitativement et qualitativement cette population à celle des CBNPC. Matériel—méthodes Sept cultures primaires issues de CSP (n = 6) et de CBNPC (n = 1) ainsi que 5 lignées commerciales (A549, H322, H441, H1299, H1650) étaient disponibles au laboratoire. Vingt prélèvements (plvts) tumoraux frais issus de CSP (n = 4) ou de CBNPC (n = 16) (tumeurs primitives pulmonaires n = 14, localisations secondaires n = 6) ont été recueillis. Onze plvts frais ont été mis en culture (CSP n = 3 ; CBNPC n = 8). La population CD44+/CD45− a été isolée sur les cultures primaires (n = 10), sur les lignées commerciales (n = 5) et sur 17 plvts frais (CSP n = 2 ; CBNPC n = 15) par cytométrie de flux (anti-CD44, anti-CD45, contrôles isotypiques, iodure de propidium). Un tri cellulaire automatique couplé à la cytométrie a été réalisé pour 13 plvts frais, 2 lignées commerciales et 4 cultures primaires suivi d’une mise en culture des cellules CD44+/CD45− pour tests de clonogénicité et de prolifération. Résultats Parmi les 11 plvts mis en culture, 3 ont donné des cultures primaires, tous étaient issus de CSP. Parmi les plvts mis en culture et les lignées disponibles au laboratoire, les cultures primaires sarcomatoïdes (n = 9) étaient plus enrichies en population CD44+/CD45− que les lignées commerciales de CBNPC (n = 5) et une culture primaire issue de CBNPC (87 % [73,3—93,3] vs 22,6 % [0—91,95] vs 81 % ; p = 0,031). Dans les plvts frais (n = 7), le taux de cellules CD44+/CD45− était plus élevé dans les plvts tumoraux que dans les plvts normaux (6,12 % [3,00—9,84] vs 0,87 % [0,27—4,69] ; tendance). Le taux de cellules CD44+/CD45− était plus élevé dans les plvts tumoraux de CSP (n = 2) que dans les plvts de CBNPC (n = 5) (7,98 % [6,12 %—9,84 %] vs 0,8 % [0,15 %—10,5 %] ; tendance). Dans les lignées et les cultures primaires, la prolifération avait tendance à être plus importante dans la population CD44+/CD45− que dans la population CD44−/CD45−. La prolifération avait tendance à être plus importante dans les cultures primaires de CSP que dans les lignées commerciales. Nous poursuivons le recueil de prélèvements frais ainsi que les tests de prolifération et de clonogénicité. Conclusion Il est possible d’individualiser une population CD44+/CD45− dans les CSP. Les résultats préliminaires suggèrent que cette population a des caractéristiques de cellules souches tumorales. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. 夽 Encadrant :

Marie Wislez.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.729 FRSR09

Cocultures de cellules épithéliales et de fibroblastes issus de patients asthmatiques et BPCO, un modèle in vitro d’ACOS ? O. Le Rouzic ∗ , Q. Hamid Laboratoires Meakins-Christie, université de McGill, Montréal, Canada ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : olivier [email protected] (O. Le Rouzic) Introduction Les spécificités des patients atteints du syndrome de chevauchement asthme-bronchopneumopathie obstructive (BPCO) ou ACOS récemment inscrit dans les guidelines internationaux pose la question de son substratum immunobiologique. Nous avons émis l’hypothèse que la coculture de cellules issues de patients asthmatiques et BPCO pourrait permettre d’identifier certains des mécanismes physiopathologiques impliqués dans ce syndrome. Méthodes Les cellules épithéliales bronchiques d’un patient asthmatique ont été mises en coculture au cours de leur différentiation en interface air-liquide avec respectivement 3 fibroblastes