Imagerie fonctionnelle contre morphologique dans le cancer du cavum : quelle concordance ?

Imagerie fonctionnelle contre morphologique dans le cancer du cavum : quelle concordance ?

Posters / Cancer/Radiothérapie 20 (2016) 713–759 Objectif de l’étude Rapporter les caractéristiques des patients atteints d’une néoplasie ORL de stad...

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Posters / Cancer/Radiothérapie 20 (2016) 713–759

Objectif de l’étude Rapporter les caractéristiques des patients atteints d’une néoplasie ORL de stade N3 et identifier les facteurs pronostiques éventuels. Patients et méthodes Entre 2005–2015, 46 patients atteints d’un carcinome épidermoide de stade N3M0 pris en chage à visée curative par chirurgie et/ou (chimio) radiothérapie ont été inclus. Les données de survie et les facteurs pronostiques (sexe, âge, indice de masse corporelle, indice de performance, site/taille du primitif, concentration d’hémoglobine et traitement initial) ont été analysés. Résultats Les tumeurs intéressaient la cavité buccale (4), l’oropharynx (18), l’hypopharynx (16), et le larynx (1), cinq étaient des adénopathies cervicales sans porte d’entrée et deux des tumeurs synchrones. L’âge moyen était de 62,4 ans, la durée médiane de suivi de 15,3 mois (1,3–103). Trente et un patients ont été pris en charge par (chimio) radiothérapie exclusive (groupe 1) et 15 par chirugie (groupe 2) complétée d’une (chimio) radiothérapie pour 13 d’entre eux. Dans le groupe 1, 10 (32 %) et 15 (48 %) étaient en situation de réponse complète ganglionnaire et tumorale, neuf ont bénéficié d’un curage de rattrapage. Au dernier suivi, 33 (72 %) patients étaient décédés de la maladie (dont quatre des complications du traitement), cinq (11 %) d’une autre cause et huit (17 %) étaient en situation de rémission. À 2 ans, les taux de survie globale et de contrôle locorégional étaient de 32 % et 41 %. La durée médiane de survie médiane du groupe 1 était meilleure que celle du groupe 2 (21 contre 11,5 mois, p = .057). Le taux de contrôle locorégional n’était pas influencé par le traitement rec¸u (7,6 contre 9,3 mois, p = 0,44). Il existait aussi une tendance à un meilleur taux de survie en fonction de l’état général du patient (indice selon l’OMS de 0–1 contre 2, p = .079) et de la concentration d’hémoglobine (≥ ou < 13 g/dL, p = .076). Conclusion Les carcinome épidermoïdes ORL de stade N3M0 ont un pronostic défavorable. La chirugie première ne semble cependant pas apporter de bénéfice par rapport à une chimioradiothérapie. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2016.08.006 P06

Imagerie fonctionnelle contre morphologique dans le cancer du cavum : quelle concordance ? F. Qachach 1,∗ , Y. Shimi 2 , Z. Bourhaleb 1 , N. Tawfiq 1 , Z. Bouchbika 1 , N. Benchakroun 1 , H. Jouhadi 1 , S. Sahraoui 1 , A. Benider 1 1 Service de radiothérapie, centre Mohamed-VI pour les traitement des cancers, Casablanca, Maroc 2 Service de médecine nucléaire, CHU de Casablanca, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Qachach) Objectif de l’étude Le Maroc est un pays à risque intermédiaire du cancer du cavum avec une incidence de 5 nouveaux cas par 100000 habitants par an. Le diagnostic est souvent tardif dans notre contexte. En effet, les formes localement évoluées et métastatiques représentent 66,5 % des cas selon le registe des cancers du grand Casablanca de 2007. La tomographie par émission de positrons (TEP-scanographie) est aujourd’hui l’examen de choix dans leur bilan d’extension. L’objectif de l’étude était d’évaluer la concordance entre la TEP-scanographie et l’imagerie morphologique (IRM et/ou scanographie ; scanographie thoraco-abdominale) dans la détermination du statut ganglionnaire et métastatique et son impact sur la stratégie thérapeutique. Matériel et méthodes Nous avons mené une étude prospective étalée de janvier 2013 à décembre 2015 chez 19 patients suivis pour cancer du cavum de stade T3-T4 avec atteinte ganglionnaire

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et ayant bénéficié d’une TEP-scanographie, dont dix lors du bilan initial et neuf au moment de la récidive locale. Résultats Il y avait chez 70 % des patients ayant bénéficié d’une TEP-scanographie lors du bilan initial un envahissement ganglionnaire (dont 10 % de stade N1, 50 % N2 et 10 % N3) contre 60 % sur l’imagerie morphologique (dont 20 % de stade N1, 30 % de N2, et 10 % de N3), 10 % des cancers étaient métastatiques sur la TEP-scanographie (métastases pulmonaires) contre 0 % sur l’imagerie morphologique. Parmi les neuf patients qui ont bénéficié d’une TEP-scanographie lors de la récidive locale, 56 % étaient aussi atteints d’une récidive ganglionnaire cervicale (contre 22 % sur l’IRM) et 22 % d’une métastase à distance. Aucun patient n‘a bénéficié de scanographie thoraco-abdominale lors de la récidive. Conclusion La TEP-scanographie a ainsi permis le changement de la stratégie thérapeutique vis-à-vis du statut ganglionnaire dans 37 % (14 % au moment du bilan initial et 59,5 % à celui dela récidive locale). Elle doit être demandée systématiquement devant chaque récidive du cancer du cavum et devant toute tumeur localement évoluée au moment du bilan initial. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2016.08.007 P07

Impact de la radiothérapie sur la qualité de vie des patients pris en charge pour un cancer du nasopharynx

B. Meryem ∗ , S. Berhili , I. Bourhafour , H. Elkacemi , S. Elmajjaoui , T. Kebdani , N. Benjaafar Institut national d’oncologie, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (B. Meryem) Objectif de l’étude Évaluer le retentissement de la radiothérapie sur la qualité de vie des patients traités pour cancer du nasopharynx. Patients et méthodes Étude transversale des dossiers de 90 patients irradiés pour cancer du nasopharynx à visée curative. L’âge moyen des patients était de 47 ans (19–76), 42 % étaient analphabètes, 33 % avaient un niveau d’étude primaire, 12 % secondaire et 12 % supérieur, 57 % étaient sans emploi et 42 % actifs. Trente-sept pour cent des cancers étaient de stade II, 45 % de stade III et 17 % de stade IV. Dix-huit pour cent des patients ont rec¸u une radiothérapie bidimensionnelle et 82 %, une radiothérapie tridimensionnelle. La durée moyenne de survie était de 67 mois (14–360). Pour l’évaluation de la qualité de vie, il a été utilisé le questionnaire de l’European Organization for Reseach and Treatment of Cancer (EORTC) QLQ-C30 et le module QLQ-H&N35. Les questionnaires pour les patients analphabètes et incapables de lire le franc¸ais ont été remplis. Le délai minimum entre la fin de la radiothérapie et le remplissage du questionnaire était d’un an. Pour l’analyse statistique, il a été utilisé le logiciel SPSS 10.0. Pour rechercher les facteurs influenc¸ant le score de la qualité de vie globale, il a été utilisé le test de corrélation de Pearson. Un p inférieur à 0,05 an été retenu comme significatif. Résultats Les différents facteurs qui influencent le score de la qualité de vie globale étaient : l’âge (p = 0,03), le type de radiothérapie (p = 0,04), le niveau d’éducation (p = 0,01), le statut professionnel (p = 0,02), la douleur (p = 0,001), la fatigue (p = 0,001), le trismus (p = 0,001) et les difficultés financières (p = 0,01). Conclusion L’âge, le statut professionnel, le niveau d’éducation, le type de la radiothérapie, les difficultés financières, la douleur, la fatigue et le trismus influencent la qualité de vie des patients suivis pour cancer du nasopharynx.