Immunogénicité du mépolizumab chez des patients atteints d’asthme sévère éosinophilique : expérience du programme de développement clinique

Immunogénicité du mépolizumab chez des patients atteints d’asthme sévère éosinophilique : expérience du programme de développement clinique

304 14e Congrès Francophone d’Allergologie – CFA 2019 / Revue française d’allergologie 59 (2019) 242–307 Déclaration de liens d’intérêts liens d’int...

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14e Congrès Francophone d’Allergologie – CFA 2019 / Revue française d’allergologie 59 (2019) 242–307

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.reval.2019.02.182 Thé-03

Effet immunomodulateur de Lactobacillus plantarum dans un modèle murin d’allergie au lait bovin C. Gheziel 1,∗ , S. Belalia 1 , I.O. Hadda 2 , D. Saidi 1 , O. Kheroua 1 , H. Kaddouri 1 1 Laboratoire de physiologie de la nutrition et de la sécurité alimentaire, département de biologie, faculté des sciences de la nature et de la vie, université d’Oran 1 Ahmed Ben Bella, Oran, Algérie 2 Laboratoire microorganisme et biomolécules actives, département de biologie, faculté des sciences de Tunis, campus universitaire, 2092 Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Gheziel) Introduction L’allergie aux protéines alimentaires est une réaction d’hypersensibilité associée le plus souvent à des troubles gastro-intestinaux. La modulation de la réponse immune via l’utilisation de probiotiques comme une nouvelle mesure préventive et/ou thérapeutique, est de plus en plus suggérée. En raison de leurs propriétés immunomodulatrices intéressantes, plusieurs souches bactériennes notamment les lactobacilles, sont étudiées pour explorer leur pouvoir probiotique. Dans cette perspective, notre travail a pour objectif l’évaluation de l’effet préventif de Lactobacillus plantarum sur le développement d’une réponse immune systémique et intestinale chez la souris Balb/c immunisée à la ␤-lactoglobuline (␤-Lg). Méthodes 24 souris femelles Balb/c sont réparties en 3 lots. Durant 15 jours consécutifs les souris du lot 1 (témoin positif) et du lot 2 (témoin négatif) rec¸oivent quotidiennement par voie orale une solution saline alors que les souris du 3e lot rec¸oivent une suspension bactérienne de 300 ␮l de L. plantarum. Les souris des lots 1 et 3 ont été ensuite sensibilisées par voie intrapéritonéale à la ␤-Lg. A la fin de l’expérimentation, le taux des IgE totaux et spécifiques anti␤-Lg sont mesurés par la méthode Elisa et une étude histologique a été réalisée sur des fragments jéjunaux ainsi qu’une mesure de la hauteur villositaire. Résultats Une diminution significative du taux des IgE totaux et spécifiques anti-␤-Lg (p < 0,001) est observé chez les souris immunisées préalablement traitées à la souche L. plantarum, en comparaison avec le groupe témoin positif. Les souris immunisées montrent d’importantes lésions intestinales, se traduisant par une atrophie villositaire marquée (38,41 ± 1,96 ␮m) associée à une importante infiltration des lymphocytes intra-épithéliaux ; l’épithélium intestinal des souris immunisées prétraitées avec L. plantarum apparaît nettement moins altéré avec de longues villosités. Conclusion Le prétraitement des souris par la souche L. plantarum prévient le développement de la réponse immune systémique et intestinale. Il atténue la libération des IgE totaux et spécifiques anti- ␤-Lg tout en préservant la muqueuse intestinale des altérations induites par la sensibilisation. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.reval.2019.02.183 Thé-04

Mépolizumab dans le traitement de l’asthme sévère éosinophilique : comparaison de l’efficacité chez les enfants, les adolescents et les adultes A. Gupta 1,∗ , J. Steinfeld 2 , R. Price 3 , J. Azmi 4 , E. Bradford 5 , S. Yancey 5 , A. Gruber 6,∗ 1 King’s College Hospital & King’s College, London, Royaume-Uni 2 Respiratory TAU & Flexible Discovery Unit, GSK, Philadelphia, États-Unis d’Amérique 3 Clinical Statistics, GSK, London, Royaume-Uni 4 Respiratory Therapeutic Area, GSK, London, Royaume-Uni

5 Respiratory Therapeutic Area, GSK, Research Triangle Park, États-Unis d’Amérique 6 Direction médicale respiratoire, Rueil-Malmaison, France ∗ Auteurs correspondants. Adresses e-mail : [email protected] (A. Gupta), [email protected] (A. Gruber)

Introduction Mepolizumab a été approuvé comme traitement de l’asthme sévère éosinophilique pour les adultes, et dans certaines régions pour les adolescents (12–17 ans). Les résultats d’efficacité chez les enfants (6–11 ans) n’ont pas encore été comparés aux données des adultes et des adolescents. Méthodes Les taux d’exacerbations et le taux de réponse au questionnaire de contrôle de l’asthme (ACQ-5) ont été obtenus chez des adultes/adolescents dans des études en double aveugle, contrôlées par placebo (NCT01000506, NCT01691521, NCT02281318, NCT01691508) utilisant du mépolizumab de 75 mg à 750 mg et les données chez les enfants (40 mg SC (sous cutané) si < 40 kg ; 100 mg SC si ≥ 40 kg) ont été évalués dans le cadre d’une étude en ouvert et non contrôlée (NCT02377427). Les comparaisons après 12 semaines de traitement ont été considérées post-hoc. Résultats Les sujets avaient des taux d’exacerbation moyens similaires au cours de l’année précédant l’étude : 4,0 chez les enfants et 2,8 à 3,6 chez les adolescents/adultes. Tous les sujets ont rapporté au moins 2 exacerbations au cours de l’année précédente. L’incidence des exacerbations après 12 semaines de traitement par mépolizumab était la même chez les enfants et les adolescents/adultes (Tableau 1). Le taux de répondeurs au questionnaire de contrôle de l’asthme, ACQ-5 (réduction minimale cliniquement pertinente ≥ 0,5 point) à 12 semaines était de 55 % chez les enfants, de 33 à 63 % chez les adolescents et de 52 à 56 % chez les adultes. Conclusion L’utilisation du mépolizumab chez les enfants atteints d’asthme sévère éosinophilique produit une efficacité similaire (exacerbations et ACQ-5) par rapport aux adolescents/adultes après 12 semaines du traitement. Tableau 1

L’incidence des exacerbations après 12 semaines de traitement. Enfants 200363

Adultes/Adolescentes MEA112997 MEA115588

200862

MEA115575

Placebo Pas disponible 39,2 % 38,2 % 27,9 % 44,2 % Mépolizumaba 27,8 % 14,9 %–22,7 % 19,9 %–25,0 % 12,2 % 30,0 % a Une gamme d’estimations de Kaplan-Meier à condition que > 1 dose de mépolizumab ait été étudiée.

Financement GSK. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis leurs éventuels liens d’intérêts. Pour en savoir plus Abstract présenté précédemment à l’ERS 2018, Eur Respir J. 2018 ;52(Suppl 62) :PA5447. https://doi.org/10.1016/j.reval.2019.02.184 Thé-05

Immunogénicité du mépolizumab chez des patients atteints d’asthme sévère éosinophilique : expérience du programme de développement clinique H. Ortega 1,∗ , E. Meyer 2 , G. Brusselle 3 , K. Asano 4 , R. Price 5 , C. Prazma 6 , F. Albers 6 , S. Yancey 6 , G. Gleich 7 , A. Gruber 8,∗ 1 US Medical Affairs, GSK, La Jolla, États-Unis d’Amérique 2 GSK, Philadelphia, États-Unis d’Amérique 3 Ghent University Hospital, Ghent, Belgique 4 Tokai University School of Medicine, Kanagawa, Japon 5 Clinical Statistics, GSK, Stevenage, Hertfordshire, Royaume-Uni 6 GSK, Research Triangle Park, États-Unis d’Amérique 7 University of Utah, Utah, États-Unis d’Amérique 8 Direction médicale respiratoire, GSK, Rueil-Malmaison, France ∗ Auteurs correspondants. Adresses e-mail : [email protected] (H. Ortega), [email protected] (A. Gruber) Introduction Les réponses immunitaires contre les produits biologiques peuvent entraîner des effets indésirables ou un manque d’efficacité. Nous résu-

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mons ici le profil d’immunogénicité du mépolizumab au cours du programme de développement clinique de phase III dans l’asthme sévère. Méthodes Nous avons évalué les données d’immunogénicité de cinq études sur le mépolizumab avec une durée de 24 à 228 semaines. Trois études randomisées ont été réalisées : DREAM (75, 250 ou 750 mg IV) ; MENSA (75 mg IV ou 100 mg SC) ; SIRIUS (100 mg SC) versus placebo et deux études en ouvert de 100 mg SC : COSMOS (extension de 52 semaines de MENSA et SIRIUS) et COLUMBA (extension de 228 semaines de DREAM). Les anticorps antimédicament (ADA) et les anticorps neutralisants (NAb) ont été mesurés avant et à plusieurs reprises au cours des essais. Résultats Sur les 1327 patients randomisés dans les trois études, 915 ont rec¸u du mépolizumab et 412 du placebo. Dans l’ensemble, l’incidence de l’ADA variait de 1 % à 9 %, n’était pas affectée par la voie d’administration (IV ou SC) et était similaire dans l’intervalle des doses allant jusqu’à 10 fois supérieure. Dans COSMOS (n = 651), et COLUMBA (n = 347), 5 % et 8 % des patients ont été testés positifs à l’ADA après l’inclusion, respectivement. Un sujet sous mépolizumab 100 mg SC a présenté un résultat positif au NAb (SIRIUS). Il n’y avait pas de corrélation entre les titres d’ADA ou la modification du taux d’éosinophiles sanguins. Les événements indésirables évalués comme réactions allergiques systémiques potentielles étaient peu fréquents (2 %) et sans lien avec le médicament de l’étude, chez les patients porteurs d’un anticorps antimédicament. Conclusion Suite aux essais approfondis de phase III, le mépolizumab s’est avéré bien toléré avec un potentiel minimal de production d’anticorps antimédicament.

cas, pour AAA dans 3 % et pour RA et AAA dans 20 %. Cliniquement, 34 % d’entre-eux avaient de l’asthme et 89 % une RA modérée à sévère. L’asthme était bien contrôlé pour 54 % des patients, partiellement contrôlé pour 29 % et non contrôlé pour 17 %. Des troubles du sommeil en rapport avec l’allergie étaient signalés pour 39 % des patients. Globalement, 18 % des patients ont eu au moins un effet indésirable (EI) lors de la 1re prise. Les EIs les plus fréquents étaient une irritation de la gorge (40 % des patients), un prurit oral (37 %) et un prurit de l’oreille (21 %). Quatre patients (0,5 %) ont arrêté définitivement le traitement en raison d’un EI après cette 1re prise. Il n’y a pas eu de réactions allergiques systémiques. Conclusion Les patients recevant le lyophilisat 12 SQ HDM sont majoritairement polysensibilisés et un tiers a un asthme (mal contrôlé dans la moitié des cas). La 1re prise a été bien tolérée et aucun nouvel événement indésirable n’a été identifié dans ces conditions de vie réelle.

Financement GlaxoSmithKline: NCT01000506 (DREAM), NCT01691521 (MENSA), NCT01691508 (SIRIUS), NCT01842607 (COSMOS), NCT01691859 (COLUMBA). Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis leurs éventuels liens d’intérêts. Pour en savoir plus Abstract présenté précédemment à l’ERS 2018; Eur Respir J. 2018;52(Suppl 62):OA1650.

P.A. Darene ∗ , D. Nouar , M. Dumont , C. Boulanger , P. Machet , M. Patel , N. Argoulon , S. Abou-Mrad , C. Hoarau Service d’Allergologie du CHRU de Tours, Tours, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P.A. Darene)

https://doi.org/10.1016/j.reval.2019.02.185 Thé-06

Caractéristiques des patients et tolérance lors de la première prise du lyophilisat 12 SQ HDM – analyse intermédiaire de l’étude CARIOCA réalisée en France P. Demoly 1,∗ , C. Leroyer 2 , E. Serrano 3 , B. Alexandre 4 , J. Iriondo 5 , A. Chartier 4,∗ 1 Hôpital Arnaud de Villeneuve Inserm, Montpellier, France 2 Hôpital La Cavale blanche pneumologie, Brest, France 3 Hôpital Larrey Service ORL, Toulouse, France 4 Laboratoire ALK Direction médicale, Courbevoie, France 5 ITEC Services, Cenon, France ∗ Auteur correspondant. Adresses e-mail : [email protected] (P. Demoly), [email protected] (A. Chartier) Introduction Cette analyse intermédiaire décrit les caractéristiques des patients et la tolérance lors de la 1re prise du lyophilisat 12 SQ HDM tels qu’observées à mi-recrutement (6 mois) de l’étude CARIOCA chez des patients souffrant d’une rhinite allergique (RA) associée ou non à un asthme allergique aux acariens (AAA). Méthodes Étude non interventionnelle, multicentrique, longitudinale, prospective chez des adultes sensibilisés aux acariens avec une RA aux acariens persistante, modérée à sévère symptomatique malgré l’utilisation de médicaments symptomatiques et/ou un AAA insuffisamment contrôlé par les corticoïdes inhalés associé à une RA légère à sévère. Les données étaient collectées via un eCRF et des autoquestionnaires (AQ) patient. Un AQ spécifique était rempli par les patients pour lesquels le médecin identifiait des troubles du sommeil en rapport avec l’allergie. Résultats De mai à novembre 2018, 798 patients ont été inclus : 34 ans (± 11), 58 % de femmes, 65 % de polysensibilisés et 11 patients sous ITA concommittante (9/pollen et 2/chat). L’ITA était prescrite pour une RA dans 77 % des

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.reval.2019.02.186 Thé-07

Prise en charge de l’immunothérapie allergénique aux venins d’hyménoptères en cabinet de médecine générale : étude prospective auprès des médecins généralistes de la région Centre-Val de Loire

Introduction L’immunothérapie allergénique (ITA) aux venins d’hyménoptères nécessite une collaboration étroite entre le spécialiste allergologue et le médecin traitant généraliste réalisant les rappels d’ITA. L’objectif était l’étude de la prise en charge des rappels d’ITA aux venins d’hyménoptères en cabinet par les médecins généralistes. Méthodes Étude prospective consistant à l’envoi d’un questionnaire auprès de 1080 médecins généralistes de la région Centre-Val de Loire. Résultats Au total, 190 médecins généralistes ont répondu au questionnaire (taux de réponses : 17,5 %). Parmi eux, 127 praticiens avaient déjà suivi un patient pour ITA aux venins d’hyménoptères et 51 avaient déjà observé des réactions secondaires à l’ITA. Seulement 55 % des praticiens, ayant observé une réaction de grade II selon la classification de Ring et Messmer, ont utilisé l’adrénaline en première intention. Le principal frein était le risque de réaction sévère suite à la réalisation d’un rappel d’ITA au cabinet. Sur ce point, il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre les praticiens ayant déjà réalisé des rappels d’ITA et ceux n’en ayant jamais réalisés. Nous retrouvons 16 sur 124 praticiens soit 13 % qui déclarent avoir des difficultés pour la reconstitution du produit à injecter. Sur 190 praticiens, 63 ont déjà utilisé l’adrénaline dans leur exercice libéral. Seulement 114 praticiens possèdent des stylos auto-injecteur d’adrénaline (AIA) à disposition au cabinet. Discussion Le risque de réactions secondaires aux rappels est le principal frein retrouvé. On retrouve une sous-utilisation de l’adrénaline dans le cadre des réactions anaphylactiques. Conclusion Suite aux résultats, nous avons développé un protocole de prise en charge des réactions secondaires et de réalisation des rappels d’ITA aux venins d’hyménoptères pour les médecins généralistes. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis leurs éventuels liens d’intérêts. Pour en savoir plus Sturm GJ, Varga E-M, Roberts G, Mosbech H, Bilò MB, Akdis CA, et al. EAACI guidelines on allergen immunotherapy: Hymenoptera venom allergy. Allergy. 2018 Apr;73(4):744–64. Kastner M, Harada L, Waserman S. Gaps in anaphylaxis management at the level of physicians, patients, and the community: a systematic review of the literature. Allergy 2010;65:435–44. https://doi.org/10.1016/j.reval.2019.02.187