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Anxiété dans le syndrome d’apnées obstructives du sommeil H. Gharsalli 1,∗ , R. Zaouche 2 , I. Sahnoun 1 , D. Sakka 1 , S. Maalej 1 , L. Douik El Gharbi 1 1 Service de pneumologie D, hôpital A. Mami, Ariana, Tunisie 2 Hôpital de psychiatrie El Razi, Mannouba, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Gharsalli) Objectif Déterminer la prévalence de l’anxiété chez les patients SAOS ainsi que les caractéristiques des patients SAOS anxieux. Méthodes Étude transversale descriptive et analytique incluant 100 malades nouvellement diagnostiqués de SAOS. En plus des dossiers médicaux, les données ont été recueillies à partir d’un entretien psychiatrique au cours duquel les questions de l’échelle HAD de l’anxiété ont été posées. Résultats Le score HAD moyen de l’anxiété était de 9,96. La prévalence de l’anxiété était de 46 % et était plus importante dans le groupe des SAOS sévères mais sans différence significative (p = 0,754) L’anxiété d’intensité sévère était notée dans 37 % des cas et était plus importante dans le groupe des SAOS sévères (p = 0,121). Le score HAD moyen de l’anxiété était plus élevé chez les femmes par rapport aux hommes (711,15 vs 7,74, p = 0,000). Comparés aux non anxieux, les patients SAOS anxieux étaient plus de sexe féminin (p < 0,001), sans profession (p = 0,0012) et avaient un bas niveau socio-économique et scolaire (p < 0,001 ; p = 0,001 respectivement). Le nombre de patients ayant signalé des troubles de la libido était plus élevé dans le groupe des anxieux (p = 0,002). La régression linéaire multiple a montré que seule la BPCO est significativement et indépendamment associée au score HAD de l’anxiété (B = —0,880 ; p = 0,013 ; r = —0,271). Conclusion L’anxiété est une comorbidité fréquente chez les SAOS notamment sévère de sexe féminin, sans profession et ayant un bas niveau socio-économique. Son dépistage s’impose car elle peut altérer la qualité de vie des apnéiques et leur adhérence au traitement. Declaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.msom.2019.01.068 P 54
Impact des évènements respiratoires sur l’oxygénation cérébrale chez l’enfant porteur de troubles respiratoires du sommeil L. Tabone 1 , S. Kebir 2 , A. Amaddeo 1 , J. Olmo Arroyo 1 , S. Khirani 3 , B. Fauroux 1,∗ 1 Unité de ventilation noninvasive et du sommeil de l’enfant, hôpital Necker-Enfants Malades, Paris, France 2 Cidelec, Saintes gemmes sur Loire, France 3 ASV Santé, Gennevilliers, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Fauroux) Objectif L’objectif est d’évaluer les variations d’oxygénation cérébrale lors des évènements respiratoires (ER) (apnées obstructives ou centrales et hypopnées) pendant le sommeil chez l’enfant ayant un syndrome d’apnées du sommeil (SAS). Méthodes Soixante-cinq enfants hospitalisés pour un enregistrement du sommeil dans le cadre d’une suspicion de SAS ont été inclus. Une polygraphie ventilatoire avec un enregistrement simultané des indexes d’oxygénation cérébrale par spectroscopie de proche infrarouge était réalisée. Les variations () de l’oxymétrie de pouls (SpO2 ), l’index d’oxygénation tissulaire (TOI) et la durée de chaque ER étaient recueillies. Les ER étaient groupés et comparés selon leur type, la sévérité du SAS et l’âge du patient.
Le Congrès du Sommeil . Lille, 21 — 23 novembre 2018 Résultats Les 1105 ER analysés étaient accompagnés d’une SpO2 moyenne de 4,1 ± 3,1 % et d’une TOI moyenne de 3,4 ± 2,8 %. La SpO2 était significativement plus importante pour les apnées centrales par rapport aux apnées obstructives (p < 0,001) mais pas la TOI. La TOI était plus faible chez les patients ayant un SAS léger comparé à ceux ayant un SAS modéré et sévère (p < 0,001). Les SpO2 et TOI étaient plus importants chez les patients < 7 ans par rapport aux patients > 7 ans (p < 0,001). En régression multivariée, les facteurs prédictifs du TOI étaient la SpO2 , le type d’ER, l’index d’apnée-hypopnée et l’âge. Conclusion Les variations d’oxygénation cérébrale accompagnant les ER dépendent du type de l’ER, de la sévérité du SAS et de l’âge de l’enfant. Déclaration de liens d’intérêts Bourse du Congrès de la SFRMS, du CARDIF, de l’AADAIRC. Achat du NIRO-200 X : Société SenTec. Support technique : Société Cidelec. https://doi.org/10.1016/j.msom.2019.01.069 P 55
Caractéristiques du SAS chez les patients atteints de dysfonction subjective de la respiration évaluée par le questionnaire de Nijmegen R. Redjeb , G. Reychler , G. Mwenge ∗ Cliniques Universitaires Saint Luc, Bruxelles, Belgique ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G. Mwenge) Objectif Le Questionnaire de Nijmegen (QNIJ) reflète une dysfonction subjective de la respiration chez les patients lorsqu’il est > 22. Une proportion de ces patients rapporte des troubles liées au sommeil. Nous souhaitons en connaître la prévalence et caractériser les symptômes évocateurs de syndrome d’apnée du sommeil (SAS) chez ces patients. Méthodes Analyse rétrospective de patients consécutifs adressés au laboratoire du sommeil pour ronflement ou afin d’exclure un SAS. Les scores Nijmegen (QNIJ), Epworth (ESS), Beck dépression (BDI), fatigue (Pichot) ont été réalisés chez tous les patients. Les patients ont été divisés en deux groupes selon un QNIJ > 22 ou non (QNIJ + et QNIJ − respectivement). Les patients atteints de SAS avec un index d’apnées-hypopnées (IAH) > 15 (SAS + ) ont été comparés aux patients sans SAS. Résultats Sur un total de 534 patients, 124 (69f) patients soit 23 % avaient un score de Nijmegen > 22 (31 + 7). Trente-huit patients sur 124 avec un IAH > 15 (32 + 18 vs 3 + 3 p-value < 0,001). Les patients SAS+ avaient des index de fatigue, de dépression et d’anxiété significativement plus élevé respectivement (23 + 6 vs 19 + 6 p = 0,01), (13 + 7 vs 9 + 6 p = 0,011), (33 + 11 vs 21 + 9 p < 0,001). Aucune différence significative n’a été rapportée concernant le score ESS (12 + 6 vs 11 + 5 p = 0,615), le BMI (30 + 8 vs 29 + 6 p = 0,705). La fonction respiratoire de ces patients était par ailleurs normale et ne montrait aucun déficit ventilatoire. Conclusion 30 % des patients qui rapportent une dysfonction subjective de la respiration ont un SAS sévère caractérisé par des index élevés d’anxiété, de dépression et de fatigue. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.msom.2019.01.070 P 56
Comment est vécu le traitement par Pression Positive Continue chez les patients suivis pour syndrome d’apnées-hypopnées du sommeil