Troubles respiratoires du sommeil dans une population de sujets âgés de centres de prévention (étude DEESSE)

Troubles respiratoires du sommeil dans une population de sujets âgés de centres de prévention (étude DEESSE)

Le Congrès du sommeil 2012. Posters PO11 Diminution des ressources attentionnelles chez des patients SAOS : analyse de la composante P300 S. Boyer ,...

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Le Congrès du sommeil 2012. Posters PO11

Diminution des ressources attentionnelles chez des patients SAOS : analyse de la composante P300

S. Boyer , R. El-Yagoubi , M. Tiberge , A. Daurat ∗ Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Daurat)

Cette étude a pour objectif de tester l’hypothèse selon laquelle les processus d’allocation de ressources attentionnelles et de la vigilance seraient affectés chez les patients souffrant du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS). Les variations de performances attentionnelles ont été évaluées au travers de l’analyse de temps de réponse (TR) et des modulations d’amplitude de la composante positive P300. Cette composante est reliée de fac ¸on préférentielle au traitement des stimuli rares, attendus et pertinents (cibles), survenant parmi des stimuli fréquents (tâche oddball). Les mesures ont été recueillies chez 12 participants atteints du SAOS (53,5 ans ± 8,2), que nous avons comparés à un groupe de 13 participants contrôles appariés en âge (50,9 ans ± 7,9) et un groupe de 16 participants contrôles jeunes (24,9 ans ± 1,6). L’ensemble des participants étaient appariés au niveau du sexe (tous masculin) et du niveau d’éducation. Les participants devaient réaliser une tâche oddball visuelle qui consistait à détecter le plus rapidement possible des stimuli rares. Durant la tâche, les potentiels évoqués cérébraux ont été enregistrés à l’aide d’un dispositif EEG Biosemi à 32 électrodes. L’analyse des données comportementales met en évidence un allongement des TR chez les patients SAOS (240,7 ms) et les contrôles âgés (232,2 ms) par rapport aux contrôles jeunes (200 ms) (p = 0,01, respectivement). Aucune différence significative n’apparaît pour les TR entre les patients SAOS et les contrôles âgés. En revanche, les résultats électrophysiologiques montrent un effet principal du groupe (p < 0,01) avec une amplitude de la composante P300 plus faible chez les patients SAOS par rapport aux participants contrôles âgés (p = 0,01) et contrôles jeunes (p = 0,01). Ainsi, les résultats suggèrent une dégradation des processus attentionnelles volontaires (contrôlés) et de la vigilance chez les patients SAOS. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.01.012 PO12

Troubles respiratoires du sommeil dans une population de sujets âgés de centres de prévention (étude DEESSE) P. Livet a,∗ , B. Betend b , P. Dejardin c , G. Samson d , J. Berthiller e , A.-M. schott-Pethelaz e , L. Morin f,∗ a Lyon, France b Valence, France c Paris, France d Grenoble, France e Bron, France f Saint-Priest, France ∗ Auteurs correspondants. Adresses e-mail : [email protected] (P. Livet), [email protected] (L. Morin) Introduction.— Les troubles respiratoires du sommeil (TRS) entraînent une somnolence diurne sévère et une hypoxie associées à des pathologies cardiovasculaires et à l’insulinorésistance. Les patients âgés présentant des TRS ont un risque plus important de développer des troubles cognitifs. Des outils de dépistage des TRS sont disponibles comme l’échelle de somnolence d’Epworth (ESS) et le questionnaire de Berlin (BQ) mais leur efficacité a montré des limites en population générale. Objectifs.— Le but de l’étude DEESSE est de comparer les résultats de l’ESS, du BQ et d’un troisième questionnaire scorant

129 les antécédents médicaux et les symptômes cliniques liés aux TRS (questionnaire d’orientation ou OQ) avec l’enregistrement de l’ApneaLink® (AL) (dispositif de dépistage validé des TRS à un signal mesurant le débit d’air) chez des sujets âgés consultant dans des centres médicaux de prévention. Méthodes.— Deux cent quarante-trois sujets jamais traités pour un TRS ont été inclus prospectivement par quatre centres entre mai 2011 et février 2012. Deux cent dix-neuf ont eu une évaluation clinique, un dépistage des TRS et un enregistrement nocturne à domicile avec l’AL. Les résultats des questionnaires et l’index d’apnée-hypopnée (IAH) par AL ont été évalués. 199 sujets ont été analysés (enregistrement d’AL > 3 h/nuit). Une analyse multivariée par régression logistique ajustée aux facteurs de confusion a été réalisée pour estimer les ORs des facteurs associés à un risque de TRS modéré à sévère. Résultats.— Âge 67,2 ± 6,3 ; 53,4 % hommes ; IMC 26,4 ± 4,2 (16,6 % obèses) ; tour de cou 37,7 ± 4,0 ; 33,8 % hypertension et 6,5 % diabète. IAH moyen : 15,8 ± 14,2 évènements/h. 38,7 % de sujets ont un TRS modéré à sévère (IAH > 15). ESS, BQ et OQ étaient positifs respectivement chez 20,8 %, 31,6 % et 67,5 % des sujets avec IAH > 15. Les taux positifs d’ESS et de BQ étaient diminués chez les sujets avec IAH > 30 (respectivement 13,8 et 20,7 %) mais pas celui d’OQ (69 %). ESS, BQ et OQ étaient négatifs respectivement chez 75,4 %, 72,1 % et 44,3 % des sujets avec IAH ≤ 15. L’hypertension résistante et le ronflement sévère étaient des prédicteurs indépendants importants de TRS. Conclusion.— La prévalence des TRS est élevée chez les personnes âgées. La faisabilité du dépistage nocturne des TRS à domicile avec le dispositif ApneaLink® a été confirmée. Bien que moins spécifiques, les questionnaires incorporant le concept de patient à risque de TRS (antécédents médicaux et symptômes) pourraient être un outil de dépistage plus performant avec une meilleure sensibilité que les questionnaires standard dans les populations âgées non sélectionnées. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.01.013 PO13

Crises de suffocation durant le sommeil et séjours en haute altitude (5000 m) : description d’un cas et étude de terrain d’un groupe de dix trekkeurs P. Barel a,∗ , F. Sorge b , A. Rouzaux a , D. Jean c Albi, France b Paris, France c Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Barel)

a

Les suffocations perturbant le sommeil sont un des symptômes cliniques des apnées centrales (CSA). Elles seraient plus fréquentes lors de séjours en haute altitude (5000 m). Leur survenue répétée peut être un facteur pénalisant dans ce contexte. Nous rapportons un cas survenu lors d’un trek de dix jours sur un plateau himalayen dans la zone des 5000 m. Il s’agit d’un homme (BP) de 60 ans, médecin, en bonne condition physique (VO2max), ne présentant pas de SAS (PGV) à basse altitude (BA), défini comme bon répondeur à l’hypoxie (test d’effort 100 W en hypoxie normobare). Ses manifestations débutent lors de la première nuit à 4000 m, se poursuivent toutes les dix nuits de bivouac entre 4600 et 5000 m. La prise d’acétazolamide (deux posologies testées) ne modifie pas la symptomatologie. Une étude de terrain est organisée avec les dix trekkeurs franc ¸ais (dont trois médecins). Elle comprend deux temps : en haute altitude (HA) (4500/5000) puis en BA. Au repos, à la même heure, quotidiennement, sont réalisés un score de Lake Louise, des questionnaires qualité sommeil, une prise de saturation O2 et fréquence cardiaque, un temps d’apnée inspiratoire (TI). En HA tous les participants ont une fragmentation du sommeil, seul